Vu au Sud - Vu du Sud

Amadou Gon Coulibaly bientôt remplacé au poste de Premier ministre ?

| Par Jeune Afrique
Entretien par visioconférence entre Alassane Ouattara et son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, en convalescence à Paris, le 12 mai.

Alassane Ouattara, qui vient d’annoncer un remaniement partiel de son gouvernement, envisage de nommer un nouveau Premier ministre pour prendre la suite d’Amadou Gon Coulibaly. Et il a déjà choisi un potentiel successeur

Selon nos informations, cet important changement à la tête du gouvernement devrait s’opérer dès le retour en Côte d’Ivoire d’Amadou Gon Coulibaly, en convalescence à Paris pour « quelques semaines ».

Si celui-ci avait d’abord souhaité conserver son poste jusqu’à la présidentielle, tout en transférant ses dossiers aux membres influents de son cabinet, il soutient désormais l’initiative d’Alassane Ouattara (ADO). En tant que candidat et président du directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), il va désormais se consacrer à la campagne.

Le choix du chef de l’État ne devrait pas se porter sur le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, qui assure actuellement l’intérim d’Amadou Gon Coulibaly. Il sera lui aussi fortement mobilisé par la même campagne.

Un proche de Gon Coulibaly pour lui succéder ?

Toujours selon nos informations, la personnalité pressentie pour succéder à ce dernier est Patrick Achi, secrétaire général de la présidence depuis janvier 2017. Ce transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), d’Henri Konan Bédié, et Amadou Gon Coulibaly se vouent une confiance mutuelle depuis qu’ils ont géré ensemble, en 2011, la sortie de crise depuis l’Hôtel du Golf d’Abidjan-Cocody, où étaient recluses les personnalités du pouvoir.

Lorsque le premier était ministre des Infrastructures économiques et le second secrétaire général de la Présidence, ils ont travaillé en duo sur la relance des grands travaux, autour du troisième pont d’Abidjan ou du port de la capitale économique.

Patrick Achi est devenu l’un des hommes de confiance du président. Il connaît bien les grands dossiers et pilote notamment, depuis plusieurs années, l’Agenda 2030, la stratégie de développement du pays calquée sur le modèle des pays asiatiques, comme la Thaïlande, le Vietnam ou l’Indonésie. Au sein du RHDP, il est chargé d’élaborer le programme de leur candidat Amadou Gon Coulibaly.

 
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Remaniement en Côte d’Ivoire : Mabri limogé, Diawara et Flindé font leur entrée

| Par - à Abidjan
Albert Mabri Toikeusse, à Paris, en juillet 2015.

Alors qu’Amadou Gon Coulibaly poursuit sa convalescence en France, le président Alassane Ouattara a procédé ce mercredi à un léger remaniement.

Selon le communiqué lu mercredi 13 mai par le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, Albert Mabri Toikeusse ne fait plus partie du gouvernement. Le président de l’Union pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire (UDPCI), l’une des principales formations composant le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique depuis juillet 2018.

Albert Mabri Toikeusse, dont les ambitions présidentielles n’étaient un secret pour personne, avait déjà été évincé du gouvernement en novembre 2016. Il était alors ministre des Affaires étrangères, après avoir servi comme ministre d’État, chargé du Plan et du Développement dans le gouvernement de Guillaume Soro.

Son avenir au sein du gouvernement d’Amadou Gon Coulibaly s’inscrivait en pointillé depuis le 12 mars dernier. Ce jour là, alors que le Premier ministre était désigné candidat du RHDP, Mabri était resté assis lorsqu’Alassane Ouattara avait demandé à l’assistance de se lever pour adouber ce choix.

« Je suis un homme de conviction et je préfère dire ce que je pense. Ne prenons pas des engagements d’une heure dans une salle, qui par la suite ne refléteront pas la réalité sur le terrain », avait-il déclaré quelques minutes plus tôt à la tribune. Avant cet épisode, Albert Mabri Toikeusse s’était vu proposer la présidence du Conseil économique et social (CES).

Deux conseillers d’AGC font leur entrée

Mabri Toikeusse est remplacé par le professeur Adama Diawara. Conseiller du Premier ministre en charge de la formation et de la recherche, il est également président délégué de l’Union des enseignants du supérieur et des chercheurs du RHDP.

Un autre conseiller d’Amadou Gon Coulibaly (AGC) intègre le gouvernement en la personne d’Albert Flindé. Ce proche du Premier ministre avait été récemment évincé de la direction de l’UDPCI par Mabri Toikeusse. Il se voit offrir le ministère de l’Intégration ivoirienne en remplacement d’Ally Coulibaly. Ce dernier étant confirmé au poste de ministre des Affaires étrangères, dont il occupait l’intérim depuis le départ de Marcel Amon Tanoh.

Raymonde Goudou Coffie, qui occupait de son côté l’intérim du ministre de la Culture, Maurice Bandaman, nommé ambassadeur à Paris, a elle aussi été confirmée à ce poste.

 
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Série : Ping, Kamto, Fayulu, Kodjo…
Enquête sur ces « présidents » en salle d’attente 

 

Jean Ping, Maurice Kamto, Martin Fayulu, Agbéyomé Kodjo…
Les institutions de leur pays leur ont donné tort, douchant leur rêve présidentiel, mais ils continuent de revendiquer la magistrature suprême au Gabon, au Cameroun, en RDC et au Togo. Plongée dans le quotidien de ces « présidents élus » qui n’abandonnent pas, mais ne gouvernent pas.

 
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Mali: violences à Kayes après la mort d'un jeune motocycliste

 
 
Kayes, vue d'avion.
Kayes, vue d'avion. Philippe Nadel/ RFI

Au moins trois civils ont été tués dont un sans aucun doute par un policier : c’est le bilan des violences survenues lundi et mardi à Kayes, après la mort d’un motocycliste. Dans cette ville malienne située à l’ouest, sur les rives du fleuve Sénégal, les manifestants (jeunes pour la plupart) ont détruit des édifices publics. Après le drame, l’heure est à l’apaisement et le gouvernement malien appelle au calme.

De notre correspondant à Bamako

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a dirigé une réunion de crise mardi 12 mai. Étaient notamment présents le Premier ministre, le tout nouveau président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Sécurité et les députés de la localité de Kayes. Le gouvernement a affirmé que justice sera rendue.

D’après nos informations, l’agent de police qui a tiré sur le motocycliste tué est désormais aux arrêts. « Il est entre les mains de la justice pour subir les rigueurs de la loi », précise un communiqué officiel. Des élus feront le déplacement pour contribuer au retour du calme.

Mais à Kayes, les jeunes se souviennent. L’un des leur qui jouait à l’acrobate sur une moto a perdu la vie à cause d’un coup de feu tiré par un policier. Ce dernier, battu par la foule, survivra. Le lendemain, des scènes de violence éclatent dans cette ville de l’ouest. La colère était visible dans les quartier comme « légal-ségou » ou encontre « plateau ». Un commissariat de police a été incendié, des coups de feu ont été entendus. Au moins trois civils ont perdu la vie. Un calme précaire règne sur place.

 
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Présidentielle au Burkina : Eddie Komboigo désigné candidat du CDP

| Par Jeune Afrique avec AFP
Eddie Komboigo (Burkina Faso , président du Congres pour la Democratie et le Progres (CDP), dans son bureau a Ouagadougou,  le 23/03/2019.

Eddie Komboigo a été désigné dimanche candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir de l’ancien chef de l’Etat Blaise Compaoré.

Eddie Komboigo, 56 ans, a été désigné par les membres du haut conseil du CDP, du bureau exécutif national et les secrétaires provinciaux à l’issue d’un vote remporté par 133 voix contre 21 à son rival, Yahaya Zoungrana.

Le choix de Eddie Komboigo devra être entériné par Blaise Compaoré, président d’honneur du CDP, qui vit en exil à Abidjan depuis sa chute en octobre 2014, renversé par la rue après 27 ans de pouvoir.

Puis il devra être investi lors d’un congrès, selon le parti.

Candidature rejetée en 2015

À la tête du CDP depuis mai 2015, cet expert-comptable qui a fait fortune à la tête d’un cabinet d’audit ne comptait pas parmi les barons du parti du temps où il régnait sans partage. Il était jusque-là député à l’Assemblée nationale.

Déjà prétendant à la présidentielle de 2015, Eddie Komboigo avait vu sa candidature rejetée en vertu d’une loi excluant les proches de Compaoré qui avaient soutenu son projet de modification de la Constitution pour se maintenir au pouvoir, projet qui avait finalement causé sa chute.

Le Burkina Faso organisera le 22 novembre des élections présidentielle et législatives. Après une brève suspension en raison de l’épidémie de coronavirus, la révision des listes électorales a repris vendredi, le gouvernement ayant décidé d’alléger progressivement les mesures restrictives de lutte contre l’épidémie.

Candidat à sa propre succession, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré devrait être opposé à de nombreux anciens proches de Blaise Compaoré, dont l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo et Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeant d’un ancien parti allié du régime Compaoré.

Tahirou Barry, un ministre démissionnaire du premier gouvernement du président Kaboré, a également annoncé sa candidature à la présidentielle.

 
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