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Tchad: Saleh Kebzabo veut aller seul à la présidentielle

Saleh Kebzabo, en mai 2001 (image d'illustration).
Saleh Kebzabo, en mai 2001 (image d'illustration). AFP/Desirey Minkoh
Texte par :RFISuivre
3 mn

Au Tchad, Saleh Kebzabo confirme que son parti, qui se retire de l'Alliance Victoire de l'opposition, l'a désigné, hier vendredi 12 février, candidat à la présidentielle du 11 avril 2021. Les partisans du chef de file de l'UNDR n'avaient que très peu goûté le choix, en début de semaine, de Théophile Bongoro, un notaire de 55 ans, néophyte en politique, comme candidat unique de ce regroupement de quinze partis. Ils y voyaient une manœuvre du pouvoir et dénonçaient un vote acheté.

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Des accusations que réitère Saleh Kebzabo qui estime entrer en campagne pour montrer son respect des militants de son parti : « Je décris ce mécanisme de fraude, et je vous dis que c’est le parti qui était en danger, ce n’est pas la personne de Kebzabo. Kebzabo, ce n’est rien du tout, dit-il. C’est le MPS [Mouvement patriotique du salut, au pouvoir] qui a conçu tout cela. C’est le MPS qui a financé, nous avons toutes les preuves. On ne peut pas commencer une entreprise comme celle-là avec des gens qui, dès maintenant, commencent par la fraude. »

« Toute notre sincérité »

« Nous sommes allés à cette élection, à cette désignation d’un candidat unique de l’opposition avec vraiment toute notre sincérité pour que ce soit transparent et qu’on amène quelqu’un à la victoire, poursuit Saleh Kebzabo. Mais à ce prix-là, les militants ont dit que, non, ils ne suivent pas. Si Kebzabo l’accepte, tant pis pour lui. Le parti va continuer sa marche. Kebzabo respecte ses militants et Kebzabo va être candidat. Mais évidemment, il ne s’agit pas d’être candidat pour être candidat. Le parti a des conditionnalités que nous allons sortir immédiatement pour dire :  oui, notre candidat veut d’abord qu’il y ait telle ou telle assurance. Quand elles seront accomplies, nous continuerons la marche jusqu’au 11 avril. »

Prison avec sursis

Saleh Kebzabo qui a annoncé - par ailleurs - que son parti rejoignait l'appel à manifester à nouveau ce samedi 13 février. Une manifestation interdite par les autorités, par craintes de « troubles à l'ordre public », selon le ministre de la Justice. La mobilisation de la semaine dernière avait donné lieu à des heurts avec la police et à de nombreuses arrestations. Douze des quatorze personnes poursuivies par la justice tchadienne ont été condamnées vendredi soir à trois mois de prison avec sursis pour attroupement non armé. Parmi eux, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l'homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibédou. Le chef de file du parti Les Transformateurs, Succès Masra, a, lui, quitté l'ambassade américaine où il s'était réfugié samedi dernier.

 À lire aussi : Tchad: douze manifestants condamnés suite aux mobilisations contre un 6e mandat de Déby

Le drapeau malien flotte à Kidal, un pas vers la paix

Réunion du CSA à Kidal, le 11 février 2021.
Réunion du CSA à Kidal, le 11 février 2021. AFP - SOULEYMANE AG ANARA
Texte par :RFISuivre
3 mn

Le drapeau national flotte au gouvernorat de Kidal, une première depuis neuf ans. Une volonté affichée de part et d’autre d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger. La réunion du CSA de quelques heures a engrangé des résultats selon les partenaires étrangers du Mali présents. 

Avec notre envoyée spécial à Kidal, Serge Daniel

Le drapeau national du Mali flotte sur le gouvernorat de la ville de Kidal pour la première fois depuis 9 ans. Un symbole fort. La photo du président de transition Bah N'Daw y trône également désormais. Incontestablement, les ex-rebelles, qui sont quand même toujours maîtres de la ville, ont fait un geste. Il y en aura d'autres si tout le monde joue sa partition, affirment-ils.

« C’est un sentiment de fierté, d’humilité, de patriotisme que de voir les couleurs nationales hissées et flottées à Kidal », a estimé le nouveau gouverneur de Kidal, le colonel Fodé Malick Sissoko.

Au cours de la rencontre, les partenaires n'ont pas tari d'éloges sur les autorités maliennes de transition. « Il y a avec elles un esprit nouveau », a déclaré le représentant de la Minusma au Mali. Pour Mahamat Saleh Annadifsi le drapeau national flotte de nouveau à Kidal, le mérite en revient surtout aux nouvelles autorités maliennes de transition qui ont donné des véritables gages de confiance aux ex-combattants.

Le représentant de la Minusma a énuméré les autres résultats obtenus lors de la réunion. « Nous avons parlé de la venue du bataillon reconstitué à Kidal qui va bientôt effectuer la mission pour laquelle il est ici. Nous avons aussi parlé de la question des troupes de l’ex-rébellion qui sécurisent Kidal, qui doivent au fur et à mesure se transformer en une police territoriale, républicaine au service du Mali. »

L'épineux problème du DDR (Désarmement-démobilisation-réinsertion) a été également abordé. Le ministre malien de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué a révélé qu'actuellement plus de 400 ex-combattants des régions nord du Nord du Mali sont en formation pour intégrer le moment venu les forces armées maliennes reconstituées.

Il a été question aussi du retour des services sociaux de base à Kidal : la ville est plongée dans le noir, il n' y a pas d'eau potable, il n'y a pas de soins de santé. Pour changer la donne, la Minusma a décidé de mettre sur la table un million de dollars.

► A lire aussi : Mali: première réunion du Comité de suivi de l'accord d'Alger à Kidal depuis 2015

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Mali: Kidal accueille la première réunion du Comité de suivi
de l'accord d'Alger depuis 2015

C'est la première fois que le Comité de suivi de l'accord d'Alger doit se réunir à Kidal depuis la signature des accords d'Alger en 2015 (image d'illustration)

C'est la première fois que le Comité de suivi de l'accord d'Alger doit se réunir à Kidal depuis la signature des accords d'Alger en 2015 (image d'illustration)
 Wikimédia
Texte par :RFISuivre
2 mn

Le CSA, le Comité de suivi de l'accord d'Alger doit se réunir à Kidal ce jeudi 11 février. C'est la première fois, depuis 2015, date de la signature de ce texte qui a mis un terme à la guerre civile, que ce comité se retrouve dans cette ville du nord du Mali. Avec ce CSA, Bamako veut envoyer le signal d'une normalisation.

Le statut de Kidal est un sujet sensible. Fief de l'ex-rébellion, certains estiment qu'aujourd'hui encore la ville est aux mains de la CMA, la Coalition des mouvements de l'Azawad, signataire de l'accord d'Alger. Cette réunion intervient quelques semaines après la visite d'une délégation ministérielle à Kidal.

Et à Kidal on l'assure, tout est prêt pour le CSA. « Cette réunion, marque une grande avancée », s'enthousiasme un membre de la CMA. Pour lui, elle est entre autre l'occasion de clarifier la situation de la ville.

« Les populations sont là, le gouverneur et l'embryon de l'armée reconstituée aussi. Il n'y a aucune mainmise de la CMA, assure-t-il, les autorités et les forces armées maliennes doivent seulement accepter de se conformer à l'accord d'Alger. »

Une analyse que ne partage pas la Plateforme. Pour Fahad Ag Almahmoud, son président, tout cela n'est que poudre aux yeux. « On fait beaucoup de tapage pour une réunion qui durera à peine une heure. Nous n'avons même pas reçu d'ordre du jour », ironise-t-il.

Pour Fahad Ag Almahmoud, ce CSA s'inscrit dans la perspective du sommet du G5 Sahel à Ndjamena, la semaine prochaine. « Bamako veut seulement faire croire à la communauté internationale que la paix progresse au Mali », conclut-il.

Les représentants de la Plateforme seront pourtant bien présents à Kidal cet après-midi. La dernière tentative de tenir un CSA dans cette ville, remonte à septembre 2019 et s'était soldée par un échec. 

« Émergence » : quels sont les pays africains les mieux placés pour l’atteindre ?

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Mis à jour le 10 février 2021 à 17h47

Par  Alain Faujas

Alain Faujas est spécialisé en macro-économie.

Travaux de construction du pont Henri Konan Bédié, à Abidjan,  le 23 mai 2013.

 Travaux de construction du pont Henri Konan Bédié, à Abidjan, le 23 mai 2013. © Olivier pour Jeune Afrique

L’analyse des classifications montre qu’une moitié des États africains peuvent espérer émerger à moyen terme. Des constantes apparaissent qui désignent les mieux placés… pour l’instant.

Près d’une quarantaine d’États africains se sont dotés d’un plan destiné à préparer leur « émergence ».

Inventé au début des années 1980 par Antoine Van Agtmael, économiste à la Société financière internationale (IFC, groupe de la Banque mondiale), ce mot magique a remplacé les mots « développement » ou « décollage » dans les discours officiels.

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LES RÉSULTATS DES CLASSEMENTS SONT AUSSI VARIÉS QUE LES CRITÈRES QUI LES FONDENT

Par exemple, le Gabon a planifié d’émerger en 2030 et le Sénégal en 2035, histoire de se mettre dans le sillage des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), catégorie des champions en la matière créée par Goldman Sachs dans les années 2000. Le but de la manœuvre est aussi de séduire les investisseurs étrangers en leur faisant miroiter les opportunités de gains dans la réalisation de cet objectif stratégique.

Une notion très floue

Quels sont les pays d’Afrique les mieux placés pour réussir cette émergence ? Une multitude de classements ont tenté de préciser les critères de cette notion très floue. Pour être bien classé par le Fonds monétaire international (FMI) et par les banques, il fallait d’abord une croissance soutenue, une ouverture commerciale et financière, une certaine taille, de la démocratie, une classe moyenne, peu de dettes.

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LA MOITIÉ DES PAYS AFRICAINS PEUVENT ESPÉRER ÉMERGER À MOYEN TERME

D’autres chercheurs y ont ajouté jusqu’à 81 indicateurs notamment qualitatifs : politique de diversification économique, taux d’alphabétisation des femmes, stabilité politique, bonne gouvernance, etc. De nouvelles « catégories » ont émergé, faisant florès dans les médias : « lions », « girafes » ou autres « guépards » en référence aux « dragons » asiatiques comme la Chine, la Corée du Sud ou Singapour qu’il s’agit d’imiter.

Les résultats des classements sont aussi variés que les critères qui les fondent. Morgan Stanley ou JP Morgan mettent en tête Afrique du Sud, Égypte et Nigeria qui attirent 35 % des investissements étrangers sur le continent. De son côté, la Conférence des Nations unies sur le commerce et l’investissement (Cnuced) a publié, le 8 février, un Indice des capacités productives (IPC) qui privilégie Maurice, Afrique du Sud et Tunisie.

Métro d’Alger. Le 2 mars 2014.
Métro d’Alger. Le 2 mars 2014. © Alexandre Dupeyron pour JA

En Afrique de l’Ouest, les pays côtiers tirent mieux leur épingle du jeu

En compilant ces classifications, il apparaît que la moitié des pays africains peuvent espérer émerger à moyen terme. Des constantes apparaissent qui désignent les mieux placés… pour l’instant.

L’Afrique du Nord semble promise à une émergence relativement rapide, mais il est évident que le Maroc y devance la Tunisie et l’Algérie.

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NUL NE PEUT PRÉDIRE LES ACCIDENTS QUI PEUVENT ANNIHILER LES ATOUTS D’UN ÉTAT BIEN LANCÉ DANS LA COURSE AU PROGRÈS

Sans surprise, en Afrique de l’Ouest, les pays côtiers tirent mieux leur épingle du jeu, à commencer par le Ghana et le Sénégal, plus stables et plus constants que la Côte d’Ivoire et le Bénin.

Quoiqu’enclavé, le Burkina Faso fait pratiquement jeu égal avec le Togo, si l’on en croit l’Observatoire pour l’émergence en Afrique. Plus au Sud, le Gabon se détache en Afrique centrale.

À l’Est, le champion toutes catégories de la croissance africaine, l’Éthiopie, résistera-t-il aux affrontements armés avec le Tigré ? Car c’est bien là le problème : nul ne peut prédire les accidents politiques ou sociaux qui peuvent annihiler et pour longtemps les atouts économiques ou institutionnels d’un État bien lancé dans la course au progrès.

La voie asiatique est-elle encore possible ?

Les pays africains qui émergeront le plus vite emprunteront-ils la voie asiatique ? Peu vraisemblable, répondent Meghann Puloc’h et David Chetboun dans L’économie africaine 2021 (Agence française de développement, Éditions La Découverte, janvier 2021).

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L’INDUSTRIALISATION AFRICAINE EST TROP EMBRYONNAIRE

« Là où la première phase de l’émergence de nombreux pays asiatiques s’est appuyée sur une main d’œuvre peu qualifiée et faiblement rémunérée, leur permettant de sous-traiter les activités des multinationales du secteur industriel et de s’insérer dans les chaînes de valeur mondiales sur le segment des activités intensives en main d’œuvre et à faible contenu technologique, cette stratégie semble difficilement duplicable pour les pays africains », écrivent-ils.

L’industrialisation africaine est trop embryonnaire et l’automatisation croissante au niveau mondial lui fait perdre l’avantage d’une main d’œuvre peu coûteuse mais aussi peu qualifiée.

Le siège d’Ecobank dans le quartier commercial de Ganhi à Cotonou, capitale économique du Bénin, le 19 février 2016.
Le siège d’Ecobank dans le quartier commercial de Ganhi à Cotonou, capitale économique du Bénin,
le 19 février 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA


Une priorité face aux chocs externes

Il est difficile d’identifier les éléments à privilégier pour accélérer l’émergence de l’Afrique, tant y sont nombreuses les urgences en matière d’infrastructures, de TIC, d’agriculture, de formation ou de diversification des productions…

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LA ZLECAF VA FAVORISER L’INTÉGRATION

Les auteurs de « L’économie africaine » suggèrent une priorité capable d’aider l’Afrique à résister aussi bien au réchauffement climatique qu’aux chocs externes : le renforcement de l’intégration régionale et continentale permettrait de profiter de la complémentarité des économies et d’accélérer la montée en gamme des productions grâce aux développement des échanges.

Cette intégration à privilégier a pour nom Cedeao ou Communauté de l’Afrique de l’Est, mais surtout « Zone de libre-échange continentale africaine » (Zlecaf) qui fait ses premiers pas cette année. L’émergence sera plus forte et plus rapide si les pays africains la vivent ensemble.

Togo : Interpol n’a pas validé le mandat d’arrêt international
émis contre Agbéyomé Kodjo

| Par Jeune Afrique
Mis à jour le 10 février 2021 à 19h08
Agbéyomé Kodjo, en avril 2013.

Agbéyomé Kodjo, en avril 2013. © Vincent Fournier/JA

Les autorités togolaises ont émis un mandat d’arrêt international contre l’opposant, qui vit caché depuis juillet dernier. Mais Interpol ne l’a toujours pas relayé.

Poursuivi pour « troubles aggravés à l’ordre public » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », l’opposant togolais Agbéyomé Kodjo vit caché depuis juillet dernier. Il avait, le 10 juillet, refusé de se présenter à une convocation de la Justice, affirmant alors qu’il « craignait pour sa vie ». Une semaine plus tard, le 16 juillet, le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, avait affirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à l’encontre de l’opposant.

Mais, selon des documents d’Interpol que Jeune Afrique a pu consulter, ce mandat d’arrêt n’a toujours pas été validé par l’organisation internationale.

Cap vers l’Europe

Dans un courrier daté du 22 septembre, le Bureau des affaires légales du secrétariat général de l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC) « certifie que M. Agbéyomé Kodjo ne fait l’objet ni d’une notification, ni d’une diffusion ». Cette missive a été adressée par la Commission de contrôle des fichiers de l’OIPC – une autorité indépendante de contrôle et de protection des données recueillies par Interpol – aux avocats français de l’opposant togolais , Me Pierre-Henri Bovis et Me Robin Binsard. Ses conseils, qui avaient saisi cet organisme le 14 septembre, ont obtenu confirmation auprès d’Interpol le 5 février que ces documents sont toujours d’actualité.

La présidence togolaise, sollicitée par Jeune Afrique, a confirmé qu’un mandat d’arrêt international avait bel et bien été « émis » et que cette demande avait été « notifiée » à Interpol par les services du ministre de la Justice, Pius Agbetomey. Une demande qui n’a donc pas (ou pas encore) été prise en compte par Interpol.

Selon nos informations, Agbéyomé Kodjo, qui refuse toujours de dévoiler l’endroit où il se trouve, a prévu de se rendre en Europe dans les prochaines semaines. Il attendait la confirmation qu’un mandat d’arrêt n’avait pas été délivré à son encontre par Interpol pour entamer les démarches, qui pourraient cependant s’avérer complexes en cette période de restrictions sanitaires imposées pour enrayer la pandémie de Covid-19. L’opposant prévoit notamment de se rendre en France, où il compte rencontrer la diaspora togolaise.

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AGBÉYOMÉ KODJO CONTINUE DE SE PROCLAMER « PRÉSIDENT ÉLU » DE SON PAYS

Arrivé en deuxième position lors de la présidentielle du 22 février avec 19,46 %, remportée par Faure Essozimna Gnassingbé, Agbéyomé Kodjo continue de se proclamer « président élu » de son pays. Arrêté fin avril et accusé d’« d’atteinte à la sûreté de l’État, de diffusion de fausses informations et de trouble aggravé à l’ordre public » – des charges pour lesquelles il encourt jusqu’à trente-cinq ans de réclusion –, il avait été remis en liberté provisoire.