Témoignages

 

[Série] Mariama Kaba, tour-opératrice d’exception (5/5)

| Par 
Mis à jour le 22 mai 2021 à 15h28
Mariama Kaba, directrice générale de Miranass Tourisme.
Mariama Kaba, directrice générale de Miranass Tourisme. © DR

Ces entrepreneurs guinéens qui carburent (5/5). Amoureuse des voyages depuis toujours, la jeune femme a créé Miranass Tourisme, qui organise des séjours et des excursions à la découverte des sites les plus spectaculaires et les plus insolites de Guinée.

C’est d’abord dans sa tête que Mariama Kaba a commencé à voyager. Élevée par une grand-mère musulmane pratiquante aussi stricte que chaleureuse, elle a grandi à Conakry dans un milieu modeste, privée de bien des choses, sauf de valeurs.

« Après l’école, il y avait la maison, un professeur de soutien, du sport, l’école coranique… Ma grand-mère ne me donnait pas d’argent et me surveillait beaucoup, mais je la remercie, car c’est grâce à elle que j’ai appris à me connaître et suis devenue qui je suis. »  Enfant, elle aimait partir le week-end avec sa grand-mère à Coyah, à 30 km de Conakry. Ce sont ses premiers souvenirs de voyage.

Passionnée d’informatique

Aujourd’hui, à 27 ans, la jeune femme dirige Miranass Tourisme, une agence de voyages d’exception qu’elle a fondée. « Miranass vient de la fusion de mon prénom avec celui de Nassou Diallo, mon amie d’université, quand j’étudiais l’informatique à l’université de Labé. Elle avait beaucoup soutenu mon projet et est décédée brutalement d’une maladie à 21 ans. En l’associant au nom de l’agence, j’ai voulu la garder toujours vivante. »

C’est dans la région de Labé, où l’étudiante passionnée d’informatique et de culture passait ses week-end à la découverte du patrimoine et des paysages à couper le souffle de la Moyenne-Guinée, qu’a germé l’idée de créer un site internet consacré aux voyages.

https://www.jeuneafrique.com/wp-content/themes/ja-3.0.x/assets/img/mondial2018/quote-article.png") left top no-repeat;">

JE VOULAIS CRÉER UNE VITRINE DE LA GUINÉE

Mariama Kaba se rend compte alors que beaucoup de paysages et de sites culturels ne sont ni référencés ni documentés. « J’ai voulu créer une plateforme d’e-tourisme qui mette en avant la destination Guinée, pour que les voyageurs puissent y glaner des idées, planifier des visites, se mettre en relation avec des guides. Je voulais créer une vitrine de la Guinée. »

De l’e-tourisme aux séjours bien réels

Petit à petit, Miranass Tourisme devient la vitrine de ses propres voyages. En 2016, Mariama Kaba décide de mettre à profit ses « bons plans » en créant l’agence du même nom, qui organise des séjours et des excursions à la découverte des sites les plus spectaculaires et les plus insolites de Guinée et de la sous-région, ainsi que des sessions de « team building » à la demande.

« Au début, je faisais tout toute seule. Je testais les hôtels, les restaurants, j’allais voir les artisans, je cherchais les guides, je réalisais moi-même les photos des sites… Aujourd’hui, je le fais toujours, mais je suis secondée par un guide associé et une administratrice », explique la voyagiste qui, malgré la crise sanitaire, parvient à maintenir son activité en misant sur le tourisme « d’exception ».

 

Ce qu’il faut savoir sur la très discrète madame Ghazouani, Première dame de Mauritanie

| Par 
Mis à jour le 22 mai 2021 à 17h55
Le couple présidentiel mauritanien, le 17 mai à l’Élysée.
Le couple présidentiel mauritanien, le 17 mai à l'Élysée. © Sébastien Muylaert

Mariem Mint Mohamed Fadel Ould Dah a accompagné son époux à Paris, venu assister au sommet sur le financement des économies africaines. Elle en a profité pour discuter avec Brigitte Macron de ses combats.

• Ancien ministre

Née en 1980 à Atar, dans la région de l’Adrar, Mariem Dah a quatre sœurs et un frère. Son père, Mohamed Fadel Ould Dah, est un ancien militant du Mouvement national démocratique (MND, un parti de gauche), très respecté dans tous les milieux politiques.

Cet avocat a occupé de nombreuses fonctions : il fut ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique du président Mohamed Khouna Ould Haidalla, ambassadeur dans de nombreux pays arabes (Irak, Syrie, Jordanie, Maroc…), puis conseiller de Maaouiya Ould Taya. Il est aujourd’hui retraité.

• Étudiante à Damas

« J’ai grandi dans une famille très ouverte d’esprit », confie-t-elle. Mariem Dah a beaucoup voyagé dans son enfance, au gré des missions diplomatiques de son père.

Elle a été scolarisée en Syrie, où ce dernier était alors en poste. Puis, elle s’est inscrite en 1999 à la Faculté de médecine dentaire de Damas, dont elle est sortie diplômée en 2004.

• Rencontre

Retour en 2003. Encore étudiante, elle séjourne en Mauritanie afin de préparer son futur recrutement dans l’armée. À l’état-major, où elle vient préparer des papiers administratifs, elle rencontre Mohamed Ould Ghazouani, alors commandant du Bataillon blindé.

Ils se sont depuis mariés et ont eu trois fils, de 16, 13 et 7 ans. Mohamed Ould Ghazouani a trois filles issues d’un premier mariage.

• Grandes familles soufies

Avant leur rencontre, et bien que les deux futurs époux ne se soient jamais croisés, les familles entretenaient déjà des liens étroits de longue date.

Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani, le défunt père du futur président, était le chef d’une grande confrérie soufie (courant ésotérique et mystique de l’islam) de l’est de la Mauritanie et comptait des milliers d’adeptes.

Mariem Dah est elle aussi issue d’une grande famille soufie. Son grand-père maternel en était une figure très respectée.

• Dentiste militaire

Une fois diplômée, elle rentre s’installer à Nouakchott et exerce comme dentiste militaire durant un an. Elle devient ainsi fonctionnaire de l’État.

Deux ans plus tard, en 2006, elle ouvre son propre cabinet, avant d’intégrer l’Office national de la médecine du travail.

• Différence

En 2008, naît son second enfant, Fadel, qui porte le prénom de son père. Le sachant différent « je déteste le terme de handicap », précise-t-elle, Mariem Dah entame un parcours du combattant afin qu’un diagnostic précis soit posé sur la maladie de son fils.

Elle multiplie les allers-retours entre Nouakchott et l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris. En vain.

• Cap sur Washington

En 2011, son mari est chef d’état-major depuis trois ans lorsqu’elle décide de partir aux États-Unis afin de consulter d’autres médecins pour son fils.

Elle intègre l’ambassade de Mauritanie à Washington, en tant que première conseillère et enchaîne sans relâche les rendez-vous médicaux jusqu’à ce qu’on puisse lui dire avec certitude que son enfant souffre d’une maladie génétique très rare, liée à l’autisme.

• Combat d’une vie

En 2018, elle rentre à Nouakchott et se lie via un groupe Whatsapp à d’autres femmes, elles aussi mères d’enfants autistes. Ce trouble neurodéveloppemental est très tabou en Mauritanie.

Elle crée avec une amie la première Association des enfants autistes de ce pays puis, avec un financement émirati, elle ouvre le Centre Zayed qui leur dispense des soins (éducation spécialisée, orthophonie, ergothérapie, kinésithérapie…) et accompagne leurs parents. Cette structure offre également des diagnostics gratuits.

• Loin de la politique

Première dame depuis l’investiture de son époux, en août 2019, elle a délégué la gestion du Centre Zayed, mais continue de recevoir trois fois par an personnellement les familles.

Toujours à distance de la vie politique, elle projette d’ouvrir un grand établissement, qui pourrait, non seulement, accueillir les enfants autistes, mais aussi trisomiques et aveugles.

• Rendez-vous à l’Élysée

Le 20 mai, elle s’est notamment entretenue au sujet de son combat avec Brigitte Macron, elle-même engagée sur les questions liées au handicap, qu’elle a pris l’initiative de solliciter.

Elle s’était rendue pour la première fois à l’Elysée trois jours plus tôt, afin de prendre part au dîner offert par Emmanuel Macron aux présidents et chefs de gouvernement, en marge du sommet sur le financement des économies africaines.

 
Hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel, n°2 du lundi 17 mai 2021:
retour sur la solennité de l’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ
à l'occasion du troisième anniversaire de notre ordination sacerdotale à Kinshasa
Homélie du père Didier MBELA, msc
Paroisse Notre Dame du Mont Carmel (GB)
Chers frères et sœurs, comme nous venions de le suivre au début de cette célébration, l’Ascension du Seigneur nous indique notre destination finale comme disciples de Jésus : la vie éternelle en Dieu.

En effet, alors que la première lecture (Ac 1, 1-11) et l’Evangile (Mc 16, 15-20) nous relatent le dernier événement de la vie terrestre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection, la deuxième lecture nous montre comment nous devons nous comporter, mieux comment nous devons vivre après l’Ascension du Seigneur. 
Toutes les trois lectures de ce jour nous parlent de la montée de Jésus. Dans la première lecture et dans l’évangile, nous rencontrons la formule : « … il fut enlevé au ciel » et dans la deuxième lecture, la formule : « … il est monté sur la hauteur… ». Le Seigneur Jésus, avant de monter au ciel, livre à ses apôtres ses dernières confidences et leur confie une mission qui s’exprime en ces termes : « Allez dans le monde entier… ». Apprenons à faire attention aux dernières paroles des sages ! 

Chers frères et sœurs, en célébrant l’Ascension du Seigneur, nous fêtons en même temps le départ physique de Jésus et le début de la mission de ses disciples. L’Ascension implique le début de notre responsabilité pour la transformation de notre monde.
Attention à la religion des Galiléens !

C’est une tentation qui guette les disciples de tous les temps. J’ai même l’impression que nous Congolais, sommes plus Galiléens que les Galiléens. Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Tout simplement ceci : « nous attendons trop de la part de Dieu ». Nous ne voulons pas prendre notre destiné en mains. Aujourd’hui, les deux hommes en vêtements blancs s’adressent à nous en ces termes : « Galiléens-Congolais, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? ». Regardons à terre et demandons-nous : « de quoi a besoin notre pays ? Que devons-nous faire pour transformer notre société ?

Chers frères et sœurs, ne perdons pas de vue qu’avant de monter au ciel, notre Seigneur a travailler et il a préparé ses disciples à prendre la relève. Malheureusement, aujourd’hui, j’ai l’impression que nous voulons monter au ciel sans travailler. Nous sommes trop fainéants. Cela s’exprime à travers les expressions : « Nzambe akosala », « Leta atalela biso likambo oyo ». Comme le dit ce pasteur comédien : « ba Congolais, tokomi ba goigoi ebele na sima ya losambo ». Non, chers frères et sœurs, « Dieu nous a crée sans nous, mais il ne peut pas nous sauver sans nous » (St. Augustin). Apprenons à collaborer pour notre salut. Allégeons la tâche à Dieu. C’est vrai que nous ne serons jamais seul. N’ayons pas l’impression que Jésus nous a fui ou abandonné. C’est tout le contraire. Son absence physique apparente est nécessaire pour nous. Saint Marc l’exprime en notant : « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ».
Oui, le Seigneur est avec nous, mais il ne peut pas travailler à notre place. Apprenons à devenir des vrais témoins de Jésus par notre engagement pour la transformation de notre société. 

Aujourd’hui, notre Seigneur est enlevé au ciel. En même temps, il nous laisse un travail bien planifié : « … vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Mes chers frères et sœurs, ce plan missionnaire est très important. D’une autre manière, le Seigneur dit à ses apôtres, et à nous aujourd’hui de commencer à être des témoins dans nos Jérusalem, c’est-à dire là où nous sommes. Apprenons à être des témoins du Seigneur d’bord dans nos familles, nos communautés, nos quartiers, avant de viser loin. Comme l’affirmait le Pape Paul VI : « Notre monde a plus besoin des témoins que des maîtres ; s’il écoute des maîtres, c’est parce qu’ils sont d’abord témoins ».

Chers frères et sœurs, comme nous venions de le suivre dans la deuxième lecture (Ephésiens), après l’Ascension du Seigneur, nous devons nous conduire d’une manière digne de notre vocation en ayant beaucoup d’humilité, de douceur et de patience. Apprenons à nous supporter les uns les autres avec amour en ayant soin de garder l’unité dans l’esprit par le lien de la paix.
Pour finir, je nous rappelle que « Celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux… ». Pour ce faire, « Ne vivons pas déjà au ciel tout en étant encore sur la terre ».
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse !
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père Didier Mbela, Missionnaire du sacré coeur
Relayé par Juste les méditations
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Whatsapp : (+223) 72657482

Côte d'Ivoire: la fondation Hampâté Bâ commémore les 30 ans de la mort du «fils du siècle»

Audio 02:28
Portrait de l'écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1901-1991) pris à Paris, le 12 avril 1975, lors de la remise du prix littéraire d'Afrique Noire, pour son livre «l'Étrange destin de Wangrin». Il a été ambassadeur du Mali en Côte d'Ivoire de 1962 à 1966.
Portrait de l'écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1901-1991) pris à Paris, le 12 avril 1975, lors de la remise du prix littéraire d'Afrique Noire, pour son livre «l'Étrange destin de Wangrin». Il a été ambassadeur du Mali en Côte d'Ivoire de 1962 à 1966. © AFP

Il y a 30 ans, le 15 mai 1991, le célèbre écrivain malien Amadou Hampâté Bâ, auteur d’Amkoullel, l’enfant peul, s’éteignait à Abidjan en Côte d’Ivoire. La fondation qui porte son nom organise à cette occasion des rencontres et des débats au sujet de son œuvre et de sa mémoire. Elle s’est également lancée dans un vaste projet de numérisation des notes de conférences, correspondances ou divers écrits d’Amadou Hampâté Bâ.

De notre correspondant à Abidjan,

Dans les jardins de la fondation Hampâté Bâ, l’une des filles du poète peul, Roukiatou Hampâté Bâ, vibre encore devant les œuvres de son père dont des extraits ont été installés sur de grands panneaux de bois. « On peut dire qu’il a été le pionnier à produire de l’histoire de l’Afrique par un Africain, en tout cas dans l’Afrique francophone », dit-elle.

Celui qui se définissait comme ethnologue, sociologue, « diplômé sans parchemin de l’École des savants illettrés », théoricien mystique ou encore conteur traditionaliste, était surtout considéré comme le premier défenseur de la tradition orale, l’écrivain de l’oralité. 

À écouter aussi : Amadou Hampâté Bâ: le porte-étendard de la tradition

« Il dit que lorsqu’il écrit, c’est de l’oralité couchée sur du papier », explique Roukiatou Hampâté Bâ. « Il a commencé par réflexe à consigner tout ce qu’il pouvait entendre. Et après il s’est rendu compte que s’il ne le faisait ça, ça manquerait un jour dans les pages de l’histoire de l’humanité. Donc, il a décidé de consacrer sa vie à recueillir. Recueillir pour transmettre, pour une meilleure connaissance de ces valeurs africaines », poursuit sa fille. 

« Il s’intéressait à toutes les disciplines de la connaissance humaine »

L’ami personnel de Félix Houphouët Boigny s’était constitué une bibliothèque de plusieurs centaines d’ouvrages, qu’il a lui-même classifiée selon les règles de la profession. Blaise Camara lui a donné le goût de cette méthode, il est aujourd’hui le gardien de cette collection.

« C’est dans cette bibliothèque. Il y a toutes les disciplines. Aussi bien en philosophie, qu’en mathématique, en géologie, en astronomie. Il s’intéressait à toutes les disciplines de la connaissance humaine », se souvient Blaise Camara.

Mettre à disposition l’ensemble des écrits d’Amadou Hampâté Bâ

Aujourd’hui, la fondation s’est donné pour objectif de numériser et mettre à disposition l’ensemble des écrits du maître, qui a tenu des colloques divers sur les cultures et les peuples africains et retranscrit un grand nombre de contes initiatiques des langues vernaculaires vers le français. Plus de 75 années de recherches couchées sur le papier, sur des supports très fragiles.

► À écouter aussi : Le fabuleux destin d'Amadou Hampaté Bâ

« On a un patrimoine important qui n’est, nulle autre part, consigné et c’est un pan de l’histoire de l’Afrique. Hampâté Bâ les a recueillis pour nous : des documents ethnographiques, littéraires, philosophiques. On a en ce moment numérisé à peu près 3 000 documents qui correspondent à environ 30 000 pages. Ce n’est pas le dixième de ce qui a comme patrimoine à sauvegarder », décrit Roukiatou Hampâté Bâ.

Pour l’anniversaire de sa disparition, un webinaire sera organisé le 15 mai avec la participation des plus grands spécialistes de son œuvre et des figures emblématiques du monde de la culture et de la science : le philosophe camerounais Achille Mbembe, l’écrivain guinéen Tierno Monénembo ou encore l’astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra.

L’anecdote qu’il aimait beaucoup dire et pour transmettre au gens comment il faut prendre le monde : il a un cœur de tourterelle, il a un estomac d’autruche, et il a une peau de crocodile

Au Mali, la famille d'Amadou Hampâté Bâ peaufine les derniers préparatifs avant les célébrations

la croix croire spiritualite


Catéchiste, un service et une vocation

 Dominique Greiner

le 10/05/2021 à 14:38

 

                                            Catéchiste, un service et une vocation
                       Dominique Greiner, assomptionniste et rédacteur en chef de La Croix

Les catéchistes jouent un rôle essentiel dans la transmission et l’approfondissement de la foi. Ils sont souvent aux avant-postes de la première annonce de la foi, et pas seulement auprès des enfants. Dans les régions du monde où le clergé est peu nombreux, ils assument également des responsabilités centrales dans l’animation et le soutien des communautés.

Depuis le Concile Vatican II, de nombreux textes disent l’importance de cette activité catéchétique pour l’évangélisation. Mais il manquait encore une reconnaissance pleine et entière de cette mission portée par des laïcs. Le pape François vient d’y remédier. Dans une lettre apostolique intitulée Antiquum ministerium et rendue publique le mardi 11 mai, il établit le ministère laïc de catéchiste.

Le geste est d’importance. Alors que certains demandent une évolution des règles d’accès aux ministères ordonnés (femmes diacres ou prêtres, ordination sacerdotale d’hommes mariés), le pape François choisit de donner une plus grande visibilité au laïcat. Il insiste sur le caractère séculier de ce nouveau ministère. Il souligne combien les laïcs, par leur vie familiale et sociale, aident à inscrire l’Évangile dans la vie la plus quotidienne, autrement que peuvent le faire les ministres ordonnés.

Pour autant tous les baptisés ne sont pas appelés à devenir catéchistes. Devenir catéchiste, c’est en effet répondre à un appel. Aujourd’hui, comme dans les premiers temps de l’Église, c’est l’Esprit qui appelle « des hommes et des femmes à se mettre en chemin pour aller à la rencontre de ceux qui attendent de connaître la beauté, la bonté et la vérité de la foi chrétienne », écrit François. À charge pour les communautés de susciter ces vocations, de les discerner, de les accompagner, de contribuer à leur formation. Tous les baptisés doivent se sentir concernés par la transmission de la foi. C’est aussi en assumant les responsabilités qui leur incombent que les laïcs contribueront à la réforme dont l’Église a besoin et feront reculer le cléricalisme.

 

Voir aussi : 

catchisteLE MINISTERE DE CATECHISTE

PAPE FRANCOIS

CERF (mai 2021)

L'avis de La Procure

Le Motu proprio du Pape François "Antiquum ministerium", institue le ministère laïc de catéchiste. Il présente ce ministère comme une urgence pour l’évangélisation du monde contemporain.

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)