Témoignages

 

 

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Textes du jour : L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°24 du vendredi 07 janvier 22 :

Nous souffrons tous des multiples lèpres que sont toutes ces épreuves de la vie qui nous ôtent la joie.

(Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)

 

1ère lecture : 1·Jean 5, 5–13

Evangile : Luc 5 12-16

 

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes

« Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Luc 5 12)

Nous souffrons tous certes, des multiples lèpres que sont toutes ces épreuves de la vie qui nous ôtent la joie  et tout espoir de vie. Vers qui allons-nous ?

Bien-aimés dans le Seigneur, représentons-nous le contexte de cet évangile. Etre porteur de la lèpre était synonyme d’exclusion de toute proximité des gens. Quelle peine pour un lépreux de ce temps-là ! Ayant appris que Jésus se trouvait dans la ville, l’homme brave l’interdiction, il s’avance vers Jésus. Il se prosterne et le supplie en disant: “Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir !” parce qu’il savait que personne d’autre ne pouvait le guérir sinon celui qui est venu pour changer nos situations de vie, pour nous restituer la dignité des enfants de Dieu que ronge la maladie et les épreuves de la vie. Une question peut nous guider  dans cette méditation, celle de savoir ce que peut représenter cette lèpre pour nous aujourd’hui?

Frères et sœurs en Christ, aujourd’hui encore nous sommes nombreux qui souffrons de la lèpre que sont tous ces problèmes de la vie qui nous empêchent de vivre heureux ; tous ces soucis, ces frustrations qui nous enlèvent la paix et la joie ; toutes ces incompréhensions avec nos voisins, avec nos amis les plus proches, avec nos confrères ou nos consœurs etc. Toutes ces incertitudes qui empoisonnent notre vie et étouffent notre quiétude ; tous ces semblants d’échecs dans notre vie qui nous font souffrir et nous plongent dans les désespoirs. Avons-nous vraiment raison de vivre longtemps dans la torpeur ! Dans l’angoisse sans cesse ? Pourquoi sombrer comme si celui qui nous a créés était incapable de renverser le cour des choses ?  Pourquoi nous laisser pourrir la vie comme si cela avait le dernier mot, et pourtant, il est là, celui qui fait calme les vagues et purifie de la lèpre aussi grave qu’elle soit ? Il est là et attend que nous avancions vers Lui comme ce lépreux de l’évangile.

Frères et sœurs en Christ, l’attitude de ce lépreux nous défie, nous qui nous laissons bouffer par les épreuves de la vie, perdant tout espoir d’un lendemain radieux. Dieu est pour nous sagesse et force, secours toujours offert. Oui, si vraiment nous croyons que Jésus Christ est Fils de Dieu et qu’il est sorti du Père pour nous rendre la dignité de fils de Dieu que ronge sans cesse, les maladies et les épreuves de la vie, nous porterons désormais un autre regard sur le monde. La plénitude de la vie que Jésus est venue nous apporter transcende toute épreuve de la vie et atteste qu’elles ne sont que des opportunités pour professer la fidélité de notre foi en celui qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Ce sont des incidents de parcours qui n’ont jamais eu le dernier mot depuis la nuit de temps. Puisse Dieu nous donner de savoir revenir vers lui pour lui présenter notre lèpre. Amen

Le Seigneur soit avec vous !

✍Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr

Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes

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L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°25 vendredi 14 janvier 22 : Nous souffrons tous, encore aujourd’hui,

de plusieurs types de lèpre que sont toutes ces fragilités de notre vie qui nous coupent de la communion avec Père

(Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)

Textes du jour :

1ère lecture : 1Samuel 4, 1–11

Evangile : Marc 1, 40 -45

 

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes 

« Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Marc 1, 40)

 Bien-aimés dans le Seigneur, deux attitudes retiennent notre attention dans ces textes qui nous sont proposés pour notre méditation. La prise de conscience du lépreux de son état d’incommodité qui l’ouvre à Jésus et la bonté de Dieu qui est toujours prêt à venir au secours de ceux qui trouvent en lui leur refuge.

En effet, rappelons-le, la lèpre était une maladie indigne faisant que le malade devrait être isolé, coupé de la communion avec les autres. Plus encore, elle était la conséquence du péché, d’une rupture de la communion avec Dieu. Aujourd’hui encore plusieurs de nos actes et comportements nous coupent de la communion avec Dieu et avec les autres membres tant de la famille que de la société, et nous inspirent la honte en nous-mêmes. Il arrive que nous soyons engagés ou installés dans des légèretés ou des relations qui nous coupent de la communion avec Dieu et nous rendent ridicules. Prenons-en conscience et revenons vers Jésus comme ce lépreux en lui disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Marc 1, 40). Deux attitudes sont à souligner chez ce lépreux de l’évangile :

1. La prise de conscience qu’il est dans un état indigne, qui ne lui fait pas honneur. Il se rend compte qu’il est enfant de Dieu appelé à mener une vie digne qui plaise à son Seigneur et lui donne de mouvoir en harmonie avec l’ensemble de l’univers créé (Dieu, ses semblables et les réalités créées), une vie conformément à la volonté de son Créateur.  Il reconnaît son état d’impureté qui le coupe des autres et le regrette amèrement. Il se sait loin de Dieu, indigne de bénéficier désormais de son assistance. Il décide de changer de statut, de changer d’état de vie pour réintégrer la communauté de ceux qui vivent en harmonie avec Dieu et entre eux. Et toi, as-tu pris conscience de cet état de vie que tu mènes jusqu’ici, de toutes tes légèretés qui t’éloigne de Dieu et des autres? As-tu pris conscience de la laideur de ce style de vie que tu mènes depuis des années, des mois, des semaines et qui te fait ressembler à un lépreux, coupé de la communauté, de la famille ? Ce comportement qui te coupe de l’assistance de Dieu et t’expose à la défaite comme Israël dans la première lecture “Pourquoi Yahvé nous a-t-il écrasés aujourd’hui devant les Philistins ? (1Samuel 4,3)

Oui, seule cette prise de conscience active qui nous conduira à abandonner nos comportements indignes et à renouer avec le Seigneur, qui nous conduira à apprécier l’aisance de l’homme qui vit en harmonie avec le Seigneur et avec les autres membres de la familles et/ou de la société et cherchera à s’amender comme ce lépreux dans l’évangile qui recourra au Christ qui se laisse toujours trouver et cria vers lui : Si tu le veux, tu peux me purifier (Marc 40), comme ces anciens d’Israël qui se demandèrent : “Pourquoi Yahvé nous a-t-il écrasés aujourd’hui devant les Philistins ? et décidèrent de s’amender en ces termes : Allons à Silo, ramenons l’Arche de l’Alliance ! Qu’elle vienne au milieu de nous et qu’elle nous sauve de la main de nos ennemis.” (1Samuel 4,3)

 2. La bonté du cœur de Dieu envers ceux qui se tournent vers lui «Je le veux, sois purifié ! » Cette réponse de Jésus soulage et rassure le lépreux. Nous y lisons la largesse du cœur de Dieu envers ceux qui trouvent en lui leur refuge. Et toi, pourquoi te gènes-tu de t’ouvrir à la grâce de Dieu qui est toujours prêt à répondre à nos supplication, à nous guérir de nos lèpres, de nos handicaps ? La foi véritable est cette confiance indéfectible en Dieu qui soulage de plusieurs manières ; elle est l’abandon total de soi à Dieu en qui aucune lèpre n’est incurable et qui intervient de plusieurs manières pour nous nous guérir.

Pourquoi nous laisser pourrir la vie par ces semblants d’échecs et désolations qui nous font souffrir et nous plongent dans les désespoirs ? Avons-nous vraiment raison de demeurer longtemps dans l’angoisse sans cesse ? De sombrer comme si celui qui nous a créés était incapable de renverser le cour des choses ?  Pourquoi nous laisser pourrir la vie comme si cela avait le dernier mot, et pourtant, il est là, celui qui purifie de la lèpre aussi grave qu’elle soit ? Il est là et attend que nous avancions vers Lui comme ce lépreux de l’évangile.

Par cette méditation, demandons la grâce de nous ouvrir à Dieu dans notre état d’indignation, de nous abandonner entièrement à Lui quel que soit le mal dont nous souffrons : la lèpre, le sida, le cancer, l’infécondité ou ce célibat prolongé… Il est là et il veut que tu sois délivré.

 

 Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr

Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes

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L'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°26 du vendredi 21 janvier 2022: Nous avons été appelés à annoncer le Royaume de Dieu par la qualité de notre vie (Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr).
Textes du jour :
1ère lecture : 1·Samuel 24, 3–21
Évangile : Marc 3, 13–19
« C’est ainsi qu’il appela les “Douze”(qu’il nomma aussi apôtres) pour être avec lui ; il voulait les envoyer prêcher et qu’ils aient autorité pour faire sortir les démons.» (Marc 3, 14-15)
Bien-aimés dans le Seigneur, aujourd’hui l’Eglise nous propose de faire mémoire de Sainte Agnès, vierge et martyre (†~305). La liturgie de ce jour nous révèle la mission que le Christ confie à ceux qu’il appelle à sa suite, principalement aux apôtres : Etre avec lui et les envoyer prêcher la Bonne Nouvelle du Royaume de Cieux, et cela, par leur témoignage de vie avant tout. Ceci dit, quel lien pouvons-nous établir entre les deux lectures de ce vendredi, mais aussi avec la vie de Sainte Agnès ?
D'emblée, soulignons-le, dans l’évangile de Marc, le thème du Royaume de Dieu domine. Il est l’horizon de vie et non de mort et s’oppose au royaume de Satan et ses hommes, les démons, souvent en grand nombre. Voilà pourquoi l’annonce du Royaume de Dieu devient ainsi synonyme de chasser les démons, brigadiers du royaume de Satan qui est ténèbres et mort. Pour vaincre ces démons, Notre Seigneur désigne les douze Apôtres comme ses compagnons et comme ambassadeurs de son Royaume. Aujourd’hui, ces apôtres c’est chacun de nous, appelés comme ceux du hier à annoncer le Royaume de Dieu, synonyme d’être garants de la protection de la vie en Dieu. La liturgie de ce vendredi 21 janvier 2022 nous révèle le sens de cette mission d’annoncer le Royaume de Dieu à laquelle nous avons été appelés.
 La première lecture est une lecture continue de l’épisode de Saül et David. Hier nous avions vu que l’appel de Dieu que David avait entendu et la mission qu'il avait reçue de Dieu commençaient à porter du fruit qui fit son éloge. Habité par le démon de la jalousie, Saül entra dans une grande colère et en voulut à la vie de David. Aujourd’hui, la première lecture revient sur le même épisode, mettant une fois de plus, en relief, le sens de la mission que le Seigneur confie à ceux qu’il appelle à lui: celle de prêcher la bonne Nouvelle du Royaume par la qualité de notre humanité c’est-à-dire de faire le bien à tout homme et non le mal. C’est ce que nous lisons à travers l’attitude de David au moment où ses compagnons le poussèrent à se venger contre Saül qui le poursuivait pour lui faire du mal : "Aujourd'hui Yahvé livre ton ennemi entre tes mains. Tu peux lui faire maintenant tout ce que tu veux.” (1 Samuel 24,5). David répliqua : « Oh non ! Par la vie de Yahvé, je ne porterai pas la main sur lui ! Je ne peux pas faire à mon seigneur une chose semblable car il est l’élu de Yahvé ! (1Samuel 24,7). Voilà la mission que nous avons tous reçue du Seigneur depuis notre baptême, d’annoncer la Bonne Nouvelle, de sauver des vies comme David et non de les tuer comme Saül. 
C’est le même appel que ressentit sainte Agnès dont le nom signifie agneau. Cette jeune dame de treize ans qui accepta de faire de toute sa vie une instance d’annonce de la Bonne Nouvelle par la qualité de sa vie. Sans violence ni vengeance, elle acceptera la mort pour témoigner de son amour au Christ.
Oui chers frères et sœurs en Christ, l’appel à la foi chrétienne que nous avons reçu ne fait pas de nous de vengeurs ni des malfaiteurs mais plutôt des hommes et des femmes qui excellent dans le bien ; non pas des hommes et des femmes jaloux du succès des autres mais des bons chrétiens qui voient dans le succès des autres, l’expression de la justice divine qui donne à chacun une grâce particulière en vue de l’édification de son Eglise. Car, la jalousie et la haine contre l’autre, disions-nous, sont des péchés les plus ridicules qui puissent exister et réservés aux personnes déséquilibrées.
Le Seigneur soit avec vous !
✍Père KIYE Mizumi Vincent, Missionnaire d’Afrique (Père Blanc)
En mission dans la paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes au Mali
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Algérie : Boualem Sansal revêt de nouveau le costume de lanceur d’alerte

Mis à jour le 10 janvier 2022 à 10:16
 

 

L'auteur algérien Boualem Sansal à Paris, le 29 octobre 2015. © EPA/ETIENNE LAURENT/MAX PPP

 

Avec son nouveau pamphlet « Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre », l’auteur algérien propose une solution radicale pour sauver le monde.

En 2006, Boualem Sansal avait publié un essai-pamphlet intitulé Poste restante : Alger et sous-titré Lettre de colère et d’espoir à mes compatriotes. À vrai dire, le discours qu’il adressait aux Algériens privilégiait assurément la colère – contre le régime, s’entend – à l’espoir. Il évoquait, s’agissant de l’Algérie, « son histoire falsifiée, son présent émietté, ravagé, ses lendemains hypothéqués », et, s’agissant du peuple algérien, des hommes « pris dans les filets de la dictature et du matraquage idéologique et religieux, désabusés jusqu’à l’écœurement » et des enfants « menacés en premier ». Côté espoir, rien d’exaltant sinon l’improbable perspective de pouvoir « tout démolir pour tout rebâtir ».

Quinze ans plus tard, aujourd’hui, il reprend cette veine polémique dans une nouvelle « lettre », fort bien écrite, en ne craignant pas d’élargir son propos vigoureux à la terre entière dont les peuples et les nations sont selon lui dans un état aussi désespéré que celui qu’endure, depuis les lendemains de l’indépendance, les Algériens.

Situation « orwellienne »

Pourquoi publier un tel texte aujourd’hui ? Quand on lui demande s’il s’agit d’un appel au sursaut à l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la mondialisation porteuse de graves inégalités, il répond qu’il s’agit certes de cela mais aussi de bien plus que cela, de bien plus que ces symptômes d’un mal plus profond. Sensible, dit-il, à ce qu’on entend partout sur le déclin des civilisations voire sur une marche inexorable vers la fin du monde, il pense que ce qui est aujourd’hui en jeu – il l’écrit tel quel dans ce livre – c’est « la survie de l’espèce » et peut-être « la survie de la vie elle-même ». Après une longue description de la situation « orwellienne » dans laquelle se débat toujours actuellement l’Algérie, il dénonce ainsi comment, au-delà de ce cas caricatural, tous les pays sont confrontés aux méfaits catastrophiques « des assassins, des corrompus et des jean-foutre » qui sont à la tête des États, des armées et des multinationales.

L’HOMME PEUT ÊTRE BON ET N’EST PAS VOUÉ À ÊTRE UN « SOUMIS VOLONTAIRE »

Il désigne plus précisément quatre catégories de « destructeurs », c’est le mot qu’il emploie, responsables de la situation tragique des terriens et dont les bras séculiers sont « les dictateurs », autrement dit les gouvernements et institutions « qui prétendent parler au nom du peuple (…), déchu de son droit souverain de mener sa barque comme il l’entend ».

Pour aller vite, il estime que 90 % de « nos plus grands malheurs » sont dus aux conséquences de ce que nous imposent : 1) l’argent (et ses corollaires, le marché et l’appétit du gain), « le roi des destructeurs depuis la fin de l’économie de troc » ; 2) la religion, avec aujourd’hui l’islam en tête puisqu’ »il est aux manettes », cette « hypothèse » qui ne devrait être « qu’une explication admise provisoirement pour vérité dans l’attente que l’expérience vienne la démontrer ou l’infirmer » et qui ne peut s’empêcher de tenter « une conquête planétaire » ; 3) le fast-food, autrement dit ce dérèglement, notamment mais pas seulement alimentaire et sanitaire, qui empoisonne la société et, sous prétexte de procurer du plaisir, est devenu une véritable « industrie de la mort » ; 4) les jeux d’arène, soit le champion toutes catégories au niveau du bilan des morts depuis que l’humanité existe à travers les guerres et leurs équivalents moins spectaculaires mais tout aussi ravageurs (de la délinquance à tous les « jeux » directement ou indirectement violents).

Ultra-optimiste ou désespérance totale ?

Bien entendu, nous simplifions là outrageusement les propos certes pamphlétaires mais argumentés du lanceur d’alerte Boualem Sansal. Qui, plus ou moins à l’instar d’un Jean-Jacques Rousseau, croit que l’homme peut être bon et n’est pas voué à être un « soumis volontaire », à la fois la victime et l’agent de facto de son malheur en laissant agir les « destructeurs ».

 

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Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre, de Boualem Sansal, Gallimard, 104 pages, 12 euros.

 

Pour ne pas condamner son lecteur au désespoir, il appelle à l’adoption d’une « constitution » – il propose un projet comprenant 12 articles garantissant la liberté des individus et imposant la mort des institutions qui nous gouvernent actuellement – qui accompagnerait « la naissance de la République mondiale des Hommes libres ». Peut-on envisager une révolution ou au moins des révoltes qui conduiraient à un tel résultat ? C’est évidemment une utopie, même si, à son échelle, un mouvement comme le Hirak algérien, montre, pense-t-il, qu’un sursaut des peuples reste toujours possible.

Que fera Boualem Sansal après avoir lancé cet appel dont on ne sait s’il est le fruit d’une vision ultra-optimiste ou d’une désespérance totale quant à l’avenir de l’humanité – deux sentiments qui coexistent chez lui (« je suis optimiste tous les matins en me levant et pessimiste le soir après qu’au fur et à mesure du déroulement de la journée, j’ai vu l’état du monde », nous confie-t-il avec son humour inaliénable) ?

Il se félicite de savoir que son maître-ouvrage de 2008 Le Village de l’Allemand va bientôt être adapté au théâtre avec une première prévue au festival d’Avignon. Et il entend se mettre lui-même à concevoir une adaptation théâtrale de son avant-dernier livre (Abraham, 2020). Avant de reprendre sans doute l’écriture d’un roman en chantier depuis fort longtemps et dont une bonne partie du décor se situe en Algérie à l’époque, dans les années 1960, où le pays et sa capitale, hôtes de tant de personnalités combattantes comme Che Guevarra, Nelson Mandela ou Jane Fonda, étaient connus comme « la Mecque des révolutionnaires ».

Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre, de Boualem Sansal, Gallimard, 104 pages, 12 euros.

Décès de Sidney Poitier, première star noire d’Hollywood

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 7 janvier 2022 à 19:37
 

 

Sidney Poitier, à Hollywood, le 2 mars 2014. © AFP

 

Acteur de légende et première star noire d’Hollywood, Sidney Poitier est mort à 94 ans, a annoncé vendredi le vice-Premier ministre des Bahamas, où l’acteur a grandi.

« Nous avons perdu une icône, un héros, un mentor, un combattant, et un trésor national », a écrit le vice-Premier ministre Chester Cooper sur sa page Facebook à propos de l’acteur de La Chaîne ou encore de Dans la chaleur de la nuit, sans mentionner la cause de son décès.

Né prématuré à Miami, en Floride, le 20 février 1927, à l’occasion d’un déplacement de ses parents venus des Bahamas voisines, Sidney Poitier obtient ainsi la double nationalité américaine et bahaméenne.

En 1964, il est le premier Afro-Américain à remporter l’Oscar du meilleur acteur pour Le Lys des champs. « Le voyage a été long pour en arriver là », lançait-il très ému, en recevant la statuette dorée.

Grâce à ses rôles, le public a pu concevoir que des Afro-Américains pouvaient être médecin (« La porte s’ouvre » – 1950) , ingénieur, professeur (« Les anges aux poings serrés » – 1967), ou encore policier (« Dans la chaleur de la nuit » – 1967).

« Les espoirs de tout un peuple »

Mais à 37 ans, lorsque l’acteur au sourire incandescent reçoit son Oscar, il est la seule star de couleur à Hollywood. « L’industrie cinématographique n’était pas encore prête à élever plus d’une personnalité issue des minorités au rang de vedette », décryptait-il dans son autobiographie This Life.

« À l’époque,(…) j’endossais les espoirs de tout un peuple. Je n’avais aucun contrôle sur les contenus des films (…) mais je pouvais refuser un rôle, ce que je fis de nombreuses fois ».

Dans Devine qui vient dîner ? en 1967, il campe le fiancé d’une jeune bourgeoise blanche le présentant à ses parents, un couple d’intellectuels qui se croient ouverts d’esprit. La rencontre est un choc, et donne un film majeur sur le racisme de l’époque.

Les militants de la cause noire critiquent cependant âprement Sidney Poitier pour avoir accepté ce rôle de médecin de renommée internationale, aux antipodes des discriminations dont souffrent ses pairs. Il est désigné comme le « Nègre de service », « fantasme de blanc ». Ses qualités irréelles de gendre idéal masquent sa négritude et les problèmes racistes, estiment-ils.

En 2002 Sidney Poitier recevait un Oscar d’honneur pour « ses performances extraordinaires, sa dignité, son style et son intelligence ».

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L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du sahel n°23 du jour de l’Épiphanie du Seigneur : Approche d'une analogie entre notre vie courante et l'enfance de Jésus (une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr)

1ère lecture : Isaïe 60, 1–6

2ème lecture : Éphésiens 3, 2–3, 5–6

Évangile : Matthieu 2, 1–12

 

« …des pays de l’Orient, des mages arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : “Où se trouve le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus pour lui rendre hommage. »  (Matthieu 2, 2)

 Quand nous demandons aux chrétiens, surtout aux enfants ce que c’est la fête de l’Epiphanie, ils ont souvent du mal à répondre à cette question et pourtant c’est simple. Aujourd’hui je vous livre un secret pour bien comprendre le sens de la fête  de l’Epiphanie. Il s’agit de comprendre la vie de l’Eglise à partir d’une analogie avec notre vie courante.        

En effet, dans la vie un enfant naît et il naît dans une famille. Après la naissance de l’enfant, les voisins viennent saluer, après vient le jour du baptême. Il en va de même pour la vie du Christ. Le 25 décembre nous  célébrions la naissance de l’Enfant Jésus qui est né à Bethléem en Nazareth. Et le dimanche après la fête de Noël nous célébrons la sainte famille de Nazareth pour montrer que Jésus est né dans une famille. Aujourd’hui dans l’évangile nous venons d’entendre que Jésus était né à Bethléem de Juda. Des pays de l’Orient, des mages arrivèrent à Jérusalem 2et demandèrent : “Où se trouve le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus pour lui rendre hommage.” Ils sont également venus saluer l’enfant Jésus comme nous avons l’habitude de le faire à l’égard de nos proches. Et le dimanche prochain nous fêterons le baptême.

Oui frères et sœurs en Christ, l’Epiphanie est une fête catholique qui commémore la manifestation de l’Enfant Jésus aux Rois mages venus l'adorer. Un double mouvement révélateur de sens et où Dieu reste l’initiateur. Quel sens cela a-t-il pour nous aujourd’hui ? Que nous révèle la présence et le geste des rois mages qui ouvrirent leurs sacs et offrirent leurs présents à l’enfant Jésus ?

Comme le mot l’indique, l’enjeu de cette solennité est la célébration du Dieu trois fois Saint qui a voulu se manifester et se donner au monde, nous manifestant ainsi, la plénitude de son amour en Jésus-Christ, Verbe fait chair. Cette nouvelle réjouit les cœurs de ceux qui marchaient dans les ténèbres, comme le dit le prophète Isaïe dans la première lecture : « Debout ! Rayonne ! Car voici ta lumière et sur toi se lève la Gloire de Yahvé. »

Oui, l’amour de Dieu s’est manifesté en nous qui étions dans les ténèbres pour nous apporter la lumière, Jésus-Christ. Notre attitude ne peut être que celle de la joie ; pas une joie éphémère mais la joie des hommes et des femmes qui ayant vu la lumière avec tous les biens qu’elle apporte, ne peuvent plus se permettre de retourner dans les ténèbres qu’ils doivent détester avec la dernière énergie. C’est cette joie qui fut celle des rois mages qui ouvrirent leurs sacs et offrirent leurs présents à l’enfant Jésus. Quel est ce sac que nous allons ouvrir à notre tour ? Quel est ce présent que nous allons offrir à l’enfant Jésus aujourd’hui ? Eh bien, c’est notre cœur. Ouvrons-lui notre cœur et offrons-le à Jésus comme notre présent le plus agréable qui lui plaise.

En réalité, le « mystère du Christ » tel que l’annonce toute la prédication du Nouveau Testament, est la manifestation historique du Christ révélant le visage du Père et nous donnant, au prix de sa passion et de sa Croix, les fruits de sa Résurrection par la puissance de l’Esprit-Saint. Et pour montrer le grand bien que la manifestation de Dieu a fait au monde entier, Saint Paul affirme dans la deuxième lecture que « il (Dieu) n’avait pas été révélé aux humains des temps passés comme il vient de l’être grâce aux dons spirituels des saints apôtres et prophètes, et c’est que, dans le Christ Jésus, les païens ont part à l’héritage, qu’ils sont incorporés, et qu’ils jouissent de la même Promesse. » C’est cela la Bonne Nouvelle.

Puisse Dieu nous donner d’être des témoins de son visage rendu manifeste en Jésus, verbe fait chair, dans le monde, amen.

Le Seigneur soit avec vous ! 

Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique 

Paroisse de Nioro du Sahel 

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)