Témoignages

 

De la part du Provincial de France.

"Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui sont morts". 1 Cor 15, 20



Le Père Provincial de France des Pères Blancs
vous fait part du retour au Seigneur du Père
The Provincial of the Missionaries of Africa of France
informs you of the return to the Lord of Father


Justin Louvard

du diocèse de Laval

décédé le 09 juin 2020

à Bry-sur-Marne

à l'âge de 98 ans



dont 70 ans de vie missionnaire au Burkina faso et en France

.

He died on June 09th, 2020 , in Bry-sur-Marne, France, at the age of 98 years of which 70 of missionary life in Burkina Faso and in France.

Prions pour lui et sa famille, ainsi que ses proches et amis.

Patrick Bataille, M.Afr.


*********************************************************

Jalons de la vie du Père
Justin Louvard

Nat.: Fr.
Diocèse d'origine
Laval
Naissance
Hardanges
14/02/1922
Année Spirituelle
Maison-Carrée
25/09/1942
Serment
Thibar
29/06/1949
Prêtrise
Carthage
01/02/1950


10/11/1950 Vicaire Koudougou, Ouahigouya Haute Volta
13/04/1951 Vicaire Fondation Temnaore
27/10/1953 Vicaire Didyr
28/03/1958 Supérieur Didyr
09/11/1962 Nantes France
18/09/1965 Grande Retraite Villa Cavalletti Italie
01/01/1966 Vicaire Yako, D iocèse de Koudougou Haute Volta
01/01/1967 Vicaire Imansgho
09/09/1971 Bonnelles
12/09/1976 Paris, Friant
01/01/1978 H.C.: Laval
29/07/1979 Vicaire Tenado, D.Koudougou Burkina Faso
01/09/1981 Vicaire Reo
01/11/1984 Centre Rural Reo, D.Koudougou
01/01/1986 Journal Diocésain Koudougou, Procure Burkina Faso
25/09/1991 Session-Retraite Jérusalem
01/10/1992 C.A.R. Koudougou, Procure Burkina Faso
30/05/1994 Congé/Prov.>23.09.94
01/09/1994 CEDIMAME Koudougou,CMA Burkina Faso
17/02/1997 Départ définitif
01/04/1997 Accueil Paris, Friant France
01/07/1997 Nommé (P.E.97/7) France
01/09/2000 Responsable Verrières-le-Buisson France
01/07/2004 Co-directeur Bry-sur-Marne France
01/11/2005 Cavimac Bry-sur-Marne France
01/07/2016 Résidence Bry-sur-Marne France
09/06/2020 Retour au Seigneur à Bry-sur-Marne


"Il ne faut pas que vous vous attristiez comme les autres qui n'ont pas d'Espérance". Thess 4,13

Nous le recommandons instamment à votre prière.

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Signes d’espoir dans
une population souffrante

Cletus1

Connu jadis comme pays de paix et de fraternité, le Mali vit aujourd’hui une situation malheureuse où son passé glorieux s’écroule.

Depuis 2012, le Mali subit une série de violences incessantes, lourdes et destructrices qui obligent son économie fragile et sa jeune démocratie
à s’incliner face à l’instabilité menaçante. Ces violences sont les fruit toxiques des multiples conflits armés qui ont lieu un peu partout sur le
territoire malien, et même au-delà. Selon certains experts, ces conflits ont pris l’ampleur actuelle à cause de la crise politique de 2012. D’autres
analystes politologues estiment, au contraire, que ces conflits sont lescauses directes de cette crise-là.
Quoi qu’il en soit, le fait est que cette crise politique a bouleversé le climat politique comme le prouve l’élection présidentielle d’avril de cette année-là. Le sommet de cette crise fut le renversement du processus électoral avec le coup d’Etat du général Amadou Haya Sanogo et de ses partisans. Pour l’opinion publique, ce renversement du processus électoral fut la véritable fissure d’où ont jailli, de façon explosive, les opérations des groupes armés qui, jusque-là, utilisaient d’autres voies plus passives. Le plus important parmi ces groupes est le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). C’est le nouveau visage de la rébellion touarègue qui, depuis longtemps, lutte pour l’indépendance de l’Azawad (L’Azawad est le territoire désertique au nord du Mali peuplé par les Touaregs.). C’est à ce groupe géant que, selon certains analystes politologues, sont alliés d’autres groupes, tels les Salafistes et les Djihadistes desquels
naissent sans cesse d’autres groupes du même genre.

Ces différents groupes armés plongent le pays dans des conflits incessants et violents. Ils existent sous de multiples formes et portent de nombreux qualificatifs : intercommunautaires, interconfessionnels, ethniques, économiques, politiques, parmi d’autres. Peu importe leurs qualificatifs, ces conflits perturbent la vie quotidienne au Mali à tous les niveaux et jette la majorité de la population malienne dans la peur, la confusion et l’incertitude. Les conséquences sont multiples et graves ; il y a tant de pertes de vie et de bien matériel. La cohésion sociale est brisée faisant place à la colère, ainsi qu’à la haine et à la vengeance.
Petit à petit, la confiance mutuelle et la fraternité cèdent la place à la méfiance et au préjugé. Tout finit par déraciner la paix : la guerre règne. Le désespoir et la souffrance se sont désormais installés ! Jusqu’à quand et par quels moyens ces conflits finiront, on n’en sait rien. La guerre est loin d’être finie ; les souffrances demeurent !

Un seul désir : la paix.

Face à cette situation angoissante, une seule valeur est recherchée : le retour de la paix au Mali. Les plus touchés par ces conflits la désirent et la cherchent, comme on cherche le pain quotidien. Par ce qu’on vit, voit et entend, la paix vaux mieux que tout, en ce temps que nous vivons
au Mali

Nous, missionnaire d’Afrique, qui travaillons spécifiquement dans la région de Kayes, ce cri pour la paix de la population malienne en général, et dans notre région en particulier, retentit chaque jour à nos oreilles et dans nos cœurs, et nous secoue. Face aux groupes armés, auteurs de ces évènements malheureux, nous nous sentons toujours impuissants d’agir concrètement pour restaurer la paix immédiatement. Nous nous sentons également impuissants d’apporter de l’aide matérielle aux affectés afin de les soulager et de les réconforter.

Malgré tout cela, nous ne sommes jamais découragés d’apporter notre petite pierre pour la reconstruction de la paix. Fortement convaincus de la puissance de la prière, nous nous y mettons toujours, implorant la miséricorde de Dieu sur ses enfants. Nos messes dominicales et quotidiennes sont donc très souvent offertes pour la restauration de la paix au Mali et pour le soulagement de la population souffrante.
Régulière
ment, des groupes de militaires de religions diverses viennent nous demander de prier pour eux et de les bénir avant qu’ils ne partent en mission. Nous le faisons toujours avec tout le sérieux que cela requiert,
car nous croyons qu’en ce moment de guerre, notre rôle spirituel est de fortifier les esprits de ces hommes qui mettent leur vie en jeu pour protéger la population.

 

Toute l’Église est engagée...

Ce fait de la prière n’est pas uniquement le nôtre. L’Eglise du Mali en a fait un moyen indispensable pour la restauration de la paix dans le pays. Ainsi, à travers sa Commission liturgique, elle a formulé une prière nationale pour la paix au Mali à l’usage de chaque fidèle. C’est à nous, agents pastoraux, qu’est confiée la responsabilité de la diffuser et de sensibiliser les fidèles à la prier quotidiennement.

Dans notre communauté chrétienne, nous avons perdu des militaires chrétiens dans les attaques djihadistes, laissant leurs familles sans abris.
Quel message portons-nous aux veuves ? Par extension, quel message pouvons-nous donner aux survivants des villages saccagés par ces djihadistes ? Des fois, nous ne savons pas quoi dire si ce n’est que de leur adresser quelques mots d’encouragement afin de leur rendre l’espoir.

Nous prenons consciemment sur nous-mêmes la responsabilité d’être des « signes d’espoir » parmi la population souffrante. Nous nous voyons porteurs de l’espoir à travers notre qualité d’accueil, d’écoute et de proximité à la population.

Cletus2

 

L’objectif est toujours de stimuler les gens à croire que tout n’est pas fini. Que Dieu reste toujours maître de l’univers et qu’il interviendra en son temps pour tout renouveler. Nous visitons aussi les autorités civiles, les leaders traditionnels et les responsables des institutions de sécurité pour soutenir et encourager les efforts qu’ils fournissent pour rebâtir la paix. A travers les rencontres personnelles nous essayons de faire comprendre aux gens que la lutte pour la paix doit toujours commencer par soi-même ; d’où la nécessité de la cohabitation pacifique sur place.
Quant à nos fidèles, notre message en ce moment de désarroi est celui de saint Jacques : « Prenez de très bon cœur, mes frères, toutes les épreuves par lesquelles vous passez, sachant que le test auquel votre foi est soumise produit de l’endurance... » (Jc 1, 2-3). Nous sommes convaincus que l’endurance aidera nos fidèles à être les « levains » d’espoir et de courage dans leur milieu de vie. Nos chrétiens sont donc appelés à être des « chemins nouveaux pour un Mali nouveau », comme le recommande la Conférence épiscopale du Mali. C’est dans ce cadre que, malgré les dangers des attaques, nous osons toujours parcourir de longues distances à la rencontre de nos fidèles pour célébrer avec eux l’Eucharistie, le signe parfait de l’espérance. Nous profitons aussi de ces quelques fidèles après une messe.

Cletus3

Parmi ces fidèles, un militaire meurt lors d’une attaque djihadiste quelques mois après ces rencontres pour donner diverses formations adaptées pour la consolidation de leur foi chrétienne.

En collaboration avec l’Eglise locale, nous unissons nos efforts aux siens afin de rendre l’espoir à la population. C’est dans ce cadre que nous nous unissons à l’évêque du diocèse de Kayes et à tous les autres agents pastoraux, chaque année, lors des journées diocésaines pour formuler les thèmes appropriés pour mieux vivre l’année pastorale. La détérioration de la paix au Mali a fort influencé le thème de cette année.

 

Pour la construction de la paix.

Nous voulons donc vivre cette année en focalisant nos efforts sur la construction de la paix, de la justice, de l’unité par la cohabitation pacifique. Le thème est formulé ainsi : « Baptisés et envoyés, soyons des artisans de paix, de justice et d’unité dans le diocèse de Kayes ». Nous vivons ce thème à tous les niveaux dans les détails de la vie quotidienne, tels nos rencontres personnelles les uns avec les autres. En ce temps conflictuel et violent, nous sommes conscients de l’importance de chaque geste que nous posons, car nos gestes peuvent réconforter et soulager, ou accabler et détruire.

 

Cletus Atindaana

 

 
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Coronavirus : et si l’Afrique en sortait renforcée ?

| Par - avec Fatoumata Diallo et Thalie Mpouho
New versionCovid 2020

Bien que la pandémie soit loin d’être vaincue, on a vu fleurir, sur le continent, nombre d’initiatives originales, et pas seulement sur le plan sanitaire. Dirigeants politiques, chefs d’entreprise ou acteurs de la société civile, tout le monde s’y est mis. De quoi inciter à un certain optimisme.

Depuis l’apparition des premiers cas de Covid-19 sur le continent, rapidement suivie des premières mesures de contrôle aux frontières, puis de tests et parfois de confinement, les connexions internet chauffent aux quatre coins de l’Afrique. Télétravail, enseignement à distance, échange de messages… Comme le reste du monde, le continent s’adapte, parfois de façon spectaculaire, et beaucoup découvrent les vertus – et les défauts – de la visioconférence.

C’est le cas des chefs d’État et de gouvernement qu’on a vus se parler, se concerter, élaborer des stratégies de riposte communes par webcam interposée. Une première pour certains d’entre eux, tout du moins à une échelle aussi large. Le 23 avril, par exemple, ils étaient une douzaine à se réunir, à l’initiative du président nigérien, Mahamadou Issoufou, dans le cadre de la Cedeao, rejoints par Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, et par Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, pour évoquer la propagation du virus.

Un tel panel se serait-il réuni aussi rapidement sans visioconférence ? Il est permis d’en douter. Au début de mai, c’était au tour d’Andry Rajoelina de convier, toujours grâce à la vidéo, huit chefs d’État venus chanter les louanges du Covid-Organics, la décoction anticoronavirus à base d’artemisia que les Malgaches ont mise au point. Bel exemple, là encore, de collégialité, voire de panafricanisme, mis en musique cette fois par le président malgache, qui a répété que, face à la crise, l’heure était à la « solidarité africaine » et à l’adoption de « solutions africaines ». « Nous pouvons révolutionner et faire bouger le monde », a-t-il insisté.

Mesures de précaution

Faire bouger le monde ? Une chose au moins est certaine : près de trois mois après l’irruption du virus sur le continent, quatre mois après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’urgence sanitaire mondiale, l’Afrique résiste bien mieux que les autres continents. Nul ne songe cependant à crier victoire, avec presque 120 000 malades recensés (dont déjà presque 50 000 guéris). Et si le nombre de morts, qui vient de dépasser les 3 500, paraît modeste, des pays comme l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria ou la Guinée sont encore loin d’avoir enrayé la propagation de la maladie et continuent à annoncer des centaines de nouveaux cas quotidiennement.

Un homme passe devant des piles de produits alimentaires, dont de l'huile de cuisine, du riz, du sucre et du savon, prêts à être distribués par le gouvernement aux familles dans le besoin, à Dakar, le 28 avril 2020.

Ces points étant précisés, le constat demeure : pour un continent de plus de 1,2 milliard d’habitants, l’Afrique est relativement moins touchée que le reste du monde. Difficile d’en déterminer précisément les raisons, mais l’action des populations et de leurs dirigeants a forcément pesé.

Surtout, beaucoup de mesures originales, adaptées au contexte local, ont été imaginées et semblent avoir porté leurs fruits. Parmi elles, l’adoption très précoce de mesures de précaution, à l’heure où les États-Unis et certains pays européens se refusaient encore à intervenir, pariant sur le fait que leurs populations allaient contracter des formes bénignes de la maladie et développer une immunité collective.

Mesures d’accompagnement

De nombreux pays d’Afrique ont également imaginé des mesures d’accompagnement, qui semblent avoir limité les dégâts. Aide alimentaire en Afrique du Sud, au Sénégal et en Mauritanie. Aide financière au Congo, allègement ou paiement de certaines factures par l’État en Mauritanie ou au Gabon (qui a également décrété un moratoire sur les loyers).

En Côte d’Ivoire, en Éthiopie et au Nigeria, les autorités ont décidé de désengorger les prisons, qui risquaient de se transformer en bombes à retardement virales. Au Kenya, le gouvernement a lancé un programme de nettoyage des bidonvilles. Baptisé Kazi Mtaani et confié aux habitants, il a vocation à lutter contre les risques de propagation et à assurer un revenu aux populations les plus vulnérables. Quant au président burkinabè et à ses ministres, ils ont renoncé à une partie de leur salaire pour financer la lutte contre le Covid-19.

Difficile, dans cette liste hétéroclite, de faire la part entre les vraies bonnes idées et les mesures cosmétiques, les promesses sincères et la démagogie. Il n’empêche, ces annonces, cette capacité des dirigeants à se mobiliser dans l’urgence dit quelque chose de l’état d’esprit avec lequel l’Afrique a décidé de faire face à la crise. Et la raison de cette mobilisation est peut-être, justement, à chercher du côté de son caractère planétaire. Souvent, c’est l’Afrique qui souffre et le monde qui vient à son aide, ou prétend le faire. En cette année 2020, la donne a changé.

Des réponses africaines

La réaction des milieux économiques illustre elle aussi ce changement d’ère. Bien sûr, on a beaucoup entendu parler de la générosité du milliardaire chinois Jack Ma et de ses dons de matériel médical à l’Afrique. Mais les entreprises du continent n’ont pas été en reste. À se demander si certaines n’ont pas été piquées au vif par l’initiative chinoise… Alors que la Chine, partenaire incontournable du continent, se confinait et fermait ses frontières, l’Afrique décidait qu’elle ne pouvait pas (ou plus) tout attendre de l’aide internationale, d’autant qu’avec la tentation du « chacun pour soi », celle-ci aurait pu faire défaut.

Dans la foulée de « l’opération Jack Ma », on a ainsi vu des stars africaines – Sadio Mané, Paul Pogba, Magic System – offrir de l’argent à leur pays d’origine. Les groupes marocains Bank of Africa, BMCE, OCP et Afriquia ont fait des donations. Arise et ses partenaires ont envoyé des millions de masques, des blouses, des gants, du gel hydroalcoolique, des respirateurs ou des caméras thermiques un peu partout sur le continent.

Pour se protéger contre le coronavirus, tous les moyens sont bons, quitte à contourner les règles ou s'amuser un peu.

Aliko Dangote a fédéré un groupe de grands patrons nigérians, donnant naissance à la Private Sector Coalition Against Covid-19, tandis que son compatriote Tony Elumelu disait voir dans la crise « une opportunité pour réinitialiser l’Afrique » et appelait à un nouveau plan Marshall. En Afrique du Sud, les riches familles Rupert et Oppenheimer promettaient quant à elles des millions pour soutenir les petites entreprises.

Appelés à « penser » cette situation inédite et à imaginer des scénarios, les intellectuels ont eux aussi privilégié des « réponses africaines », engageant leurs compatriotes à cesser de tout attendre de l’aide étrangère et à ne pas sombrer dans un « mimétisme » qui n’aurait consisté qu’à importer des moyens de riposte inadaptés aux réalités du continent.

Débats de société

Au sein de la société civile, beaucoup ont appelé à la rescousse les nouvelles technologies et internet. Livraison de fournitures médicales par drones, écrans et lunettes de protection produits en impression 3D dans les fablabs, systèmes de diagnostic à distance, de télésanté, prépositionnement des ambulances pour faire face aux urgences : les réseaux ont été mobilisés sur le front de la santé, mais pas uniquement.

Beaucoup d’instituteurs et de professeurs se sont résolus, faute de mieux, à utiliser des moyens rudimentaires

Comme le souligne l’universitaire tunisien Kaïs Mabrouk, l’enseignement à distance a lui aussi pris son essor, même si toutes les tentatives n’ont pas été des succès flamboyants. « Beaucoup d’instituteurs et de professeurs se sont résolus, faute de mieux, à utiliser des moyens rudimentaires », note-t-il. En Tunisie, beaucoup ont utilisé les solutions de visioconférence Zoom ou Team, et le ministère de l’Éducation nationale a mis sur pied une chaîne de télévision éducative. « Archaïque, regrette l’universitaire, mais la crise nous a au moins fait comprendre que nous avons manqué un cap et que nous devons nous rattraper. »

C’est d’ailleurs l’un des points positifs que beaucoup soulignent : le coronavirus a fait surgir ou resurgir des débats de société parfois enterrés depuis longtemps, refixé certaines priorités. Le sort des enfants, des malades ou des migrants, notamment. Celui des femmes, aussi, qui, dans un grand nombre de pays, sont au cœur de l’activité économique, en particulier dans l’agriculture et le secteur informel, et qu’il est plus que temps de soutenir financièrement.

« Un discours féministe émerge à la faveur de cette crise, assure l’Ivoirienne Aïssatou Dosso, experte des questions de genre, sélectionnée dans le programme Africa Leaders de la Fondation Obama. Bien sûr, cela varie d’une région à l’autre, et la prise de conscience reste très relative, mais tout le monde comprend que l’autonomisation économique des femmes est une priorité et qu’on ne peut plus penser le développement sans en tenir compte. »

Les leçons d’Ebola

Le volet sanitaire et médical de la lutte contre la pandémie, enfin, n’échappe pas non plus à cette africanisation. Constatant que le nombre de malades et de décès reste très limité en Afrique par rapport à ce qu’il peut être en Europe ou en Amérique du Nord, certains médecins et scientifiques du continent, sans chercher à nier les problèmes, perdent leurs complexes.

À l’image du Dr Ibrahima Soce Fall, directeur général adjoint de l’OMS : « Après Ebola, il y a eu un renforcement important des capacités. Des centres de coordination des urgences sont apparus dans les ministères africains de la Santé, et nous avons mis en place des systèmes de type communautaire. L’Europe et l’Amérique vont devoir réapprendre à faire face à ce type de situation. Quand on parle de pandémie dans ces pays, il faut remonter à la grippe espagnole, il y a un siècle ! Ils ont oublié, cela fait trop longtemps. » Le médecin se félicite aussi du nombre croissant de jeunes spécialistes africains – épidémiologistes notamment – formés sur le continent, mais souligne un paradoxe : « Nous nous étions promis d’investir dans les systèmes de santé de nos pays au lendemain des dernières épidémies, et cela n’a pas été fait. »

Une campagne de dépistage du coronavirus à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 8 mai 2020.

Il est urgent que nous nous mobilisions pour mieux nous approprier notre destin scientifique

Même constat chez le professeur en cardiologie Aimé Bonny, de l’université de Douala. Réagissant à la polémique qu’avait suscitée, en avril, la proposition de médecins français de « tester » des traitements contre le Covid sur les Africains, le médecin camerounais rappelle que « derrière chaque médicament ou vaccin qui sauve au quotidien un malade africain, il y a des études internationales auxquelles l’Afrique participe moins de trois fois sur cent ». « Il est donc urgent, poursuit-il, que nous nous mobilisions pour mieux nous approprier notre destin scientifique. L’Afrique n’est pas suffisamment entrée dans l’histoire scientifique de l’humanité. »

La crise actuelle, aussi dramatique et meurtrière qu’elle soit, pourrait être une chance de changer tout cela.

 
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Kiye 2020
L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la Paroisse de Dyou n°68, la Pentecôte 2020
:

 

Rendez-vous avec les amis de Dieu Première Lecture : Ac 2, 1–11Deuxième Lecture : 1 C 12, 3–7, 12–13Évangile : Jn 20, 19–23 Jésus leur dit : « Recevez l’Esprit Saint...» (Jn 20, 19-23) Bien-aimés dans le Seigneur, Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse Catholique de Dyou/Kadiolo dans le diocèse de Sikasso au mali. C’est toujours avec une conscience du devoir et un zèle apostolique que nous nous donnons la peine de vous proposer des commentaires des textes bibliques pour votre méditation. Ceci dit, en ce jour où l’Eglise célèbre la fête de la pentecôte dont les couleurs apparaissent clairement dans les lectures qui nous sont proposées, je me permets de m’appesantir plus sur l’Evangile et la première lecture de ce dimanche pour dégager quelques pistes de méditations.        En effet, dans l’Evangile nous lisons que les disciples étaient réunis dans la maison et avaient verrouillé toutes les portes par peur des juifs. Soudain, Jésus vint et se tint au milieu d’eux. Il leur dit : “La paix soit avec vous!”, jusqu’à deux fois comme nous le lisons aux versets 19 et 21 de l’évangile de Saint Jean. Après cela, au verset 22 l’Evangéliste rapporte qu’ayant dit cela, Jésus souffla vers eux et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint… Ceux à qui vous enlèverez les péchés, ils leur seront enlevés ; quand vous les maintiendrez, ils seront maintenus. » Oui chers frères et sœurs, célébrer la fête de la pentecôte aujourd’hui a pour nous un sens très fort. D’abord, nous rappeler de tout ce qui se passa avec les disciples-contemporains du Christ réunis ce jour-là. Puis, nous mettre dans la peau des disciples de ce jour-là et vivre cet instant avec eux. Enfin, demander la grâce d’avoir les mêmes dispositions que les disciples pour bénéficier de la grâce de l’Esprit Saint dans notre vie. Pour ce faire, nous devons tous et chacun, être curieux pour savoir quelle disposition intérieure méritoire, quelle attitude avaient-ils, ces disciples, pour bénéficier de cette grâce spéciale ? Et si cela est-il encore possible aujourd’hui pour moi, pour toi. Si oui, comment faire pour que toi et moi, puissions, nous aussi, en bénéficier ? D’emblée, je dirai que la grâce de l’Esprit Saint est encore possible aujourd’hui. Nous devons nous disposer à l’accueillir.        Il est certes, vrai que si l’on nous posait la question de savoir jusqu’où va notre connaissance sur la fête de la Pentecôte, certains diront rapidement que c’est le jour où l’Esprit Saint descendit sur les Apôtres sous la forme de langue de feu. D’autres diront que ce fut le début de l’Eglise. Car comme nous l’entendons dans la première lecture tirée du livre des Actes des Apôtres, « tous furent remplis de l’Esprit Saint et ils se mirent à parler en d’autres langues dans lesquelles l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Ac 2,4). Bref, ce fut le véritable début de l’expansion missionnaire. Commençons par là. Tout cela est certes vrai. Cependant, nonobstant toute considération dogmatique et pneumatique, je voudrais nous proposer ici d’approfondir l’aspect existentiel, mieux pastoral du don de cet Esprit Saint. Trois attitudes (dispositions) des disciples retiennent mon attention que je voudrais partager avec vous : 1. La première attitude est celle de l’unité : L’Evangile nous dit que les disciples étaient réunis dans la maison et avaient verrouillé toutes les portes par peur des juifs. Rappelons-nous que ressuscité des morts, Jésus s’était apparu à ses disciples, les tenant réunis un jour, il leur demanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis (Ac 1,4). Il apparaît ici que l’unité est une disposition requise au don de l’Esprit Saint. C’est lorsque les disciples se trouvent réunis que le Ressuscité leur apparaît. C’est lorsque les disciples se trouvent réunis qu’il leur promet et souffle sur eux pour leur donner l’Esprit Saint. Voilà une disposition qui fait scandaleusement défaut dans nos différents groupes de vie, dans nos communautés, dans nos diocèses, dans nos pays etc. Bref, dans notre monde encore et encore aujourd’hui. C’est la médisance, s’autodestruction, l’égoïsme qui nous habitent tous. Combattons-les lorsque nous le pouvons, avec la dernière énergie. Dieu ne donne pas ses dons à une personne pour elle seule, mais pour servir son peuple saint, peu importe la structure. Voilà pourquoi, aussitôt reçu le don de l’Esprit Saint, les disciples se mirent à parler en plusieurs langues pour que le message du salut atteigne tous les enfants de Dieu ; pour édifier tout le peuple de racheté qui qu’il soit et où qu’il soit. Cette attitude des disciples réunis est un défi pour nous aujourd’hui, à aborder sous la forme interrogative : Vous voulez vous aussi recevoir les dons de l’Esprit Saint, soyez unis. Et toi, pour cherches-tu toujours à diviser, à détruire les autres ?  Sois toi-même. C’est alors que tu comprendras la valeur des autres à tes côtés. 2. La deuxième disposition est celle de l’écoute de la parole de Dieu. Les tenant réunis, il leur dit de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis : Le défenseur, l’Esprit Saint  (Ac 1,4). Les disciples ont écouté ce que le Seigneur leur avait dit et l’ont mis en pratique. Ils sont restés à Jérusalem. Et nous, écoutons nous la parole du Seigneur qui est proclamée chaque jour, chaque dimanche  surtout lorsqu’il nous dit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ? Lorsqu’il nous parle à travers les dix commandements ? Vivons-nous de cette parole ou bien nous l’écoutons comme les chants d’oiseaux, agréables à l’oreille lorsque tu es à la proximité de leurs chants. Une fois éloigné de cet endroit, on oublie toute la symphonie de leurs chants. A supposé que les disciples n’aient pas écouté la parole du Seigneur ; au lieu de rester à Jérusalem s’ils se disaient : le maître traîne ! Allons en Judée ou en Macédoine. Bénéficieraient-ils encore des fruits de cette promesse ? Difficile de le dire. 3. la troisième attitude est celle de la prière. Réunis dans la maison, les disciples ayant appris à prier de leur maître, étaient certes en prière dont l’écho monte sans détour vers Dieu pour nous obtenir les grâces multiples. Sommes-nous des hommes et des femmes de prière ? Oui chers frères et sœurs en Christ, si les disciples s’étaient réunis par peur des juifs. Aujourd’hui le monde entier vit une situation de peur inédite. Nous sommes dans la peur, non pas des juifs mais de Covid-19. Nous nous sommes retirés dans nos maisons. Quelle est notre attitude dans nos maisons ? Une attitude de supplication pour demander un défenseur, une solution efficace contre cette pandémie ou bien nous sommes toujours indifférents ? Avons-nous réellement le temps de nous réunir en famille pour prier et toucher le cœur de Dieu ? Et si cette pandémie fut une felix culpa pour nous donner de comprendre que nos familles ne sont pas seulement des espaces humains sans prix nobel mais surtout des églises domestiques ? 

En ce jour de pentecôte, demandons les trois grâces particulières, celle de l’unité, de l’écoute de la parole de Dieu et du goût de la prière.

Le Seigneur soit avec vous ! 
✍🏾 Père KIYE M. Vincent, MaAfr

Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la Paroisse de Dyou n°69, à l’occasion de la solennité de la Sainte Trinité 2020: Rendez-vous avec les amis de Dieu.
Première lecture (Exode 34 4–6, 8–9) ; Deuxième lecture (2 Co 13, 11-13) ; Evangile (Jn 3, 16-18)
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui, ne périsse point. » (Jn 3, 16-18)
Bien-aimés dans le Seigneur,
Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse Catholique de Dyou/Kadiolo dans le diocèse de Sikasso au mali.
C’est toujours avec une conscience du devoir et un zèle apostolique que nous nous donnons la peine de vous proposer des commentaires des textes bibliques pour votre méditation.
Ceci dit, en ce jour où l’Eglise célèbre la solennité de la Sainte Trinité nous nous proposons quelques  questions pour aider à approfondir le sens liturgique de cette solennité et en dégager les implications pastorales pour nourrir la foi du peuple de Dieu. Nous voulons surtout appréhender l’exigence de cette pour notre vie de foi et ce que nous pouvons en dire à partir des textes bibliques.
En effet, lorsque nous recourons aux textes liturgiques de ce dimanche de la Sainte Trinité 2020, les couleurs de cette solennité apparaissent sans trop d’efforts à nos yeux. Nous y lisons à grand traits, la profondeur et la puissance de l’amour de Dieu pour le monde, lequel amour prend le visage humain dans le Fils Unique, expression de l’amour du Père qui à son tour priera le Père en faveur des hommes pour l’envoi du défenseur, le Saint Esprit consolateur. La relation interpersonnelle qui unit ces trois personnes rend solide la vie du peuple qui devient une offrande agréable à Dieu par la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint. Trois moments retiennent notre attention dans les lectures de ce dimanche, mettant en relief, la problématique trinitaire.
1. L’amour créateur d’un Dieu soucieux du destin de son peuple : La première lecture tirée du livre de l’Exode, nous présente l’image d’un Dieu Amour préoccupé par la vie sans fin de son peuple, mettant des garde-fous pour le protéger par l’entremise de Moïse. Cette proximité de Dieu avec Moïse et son souci de lui communiquer ses paroles de vie à son peuple est une expression d’un amour indéfectible. Dieu ordonne à Moïse de tailler deux tables en pierre sur lesquelles il écrirait ses paroles (de la vie et de vie pleine). Moïse se leva de bon matin et gravit le mont Sinaï selon l’ordre de Yahvé ; il avait en main les deux tables de pierre. C’est alors que Yahvé descendra au milieu de la nuée et se tiendra près de lui. Voyant combien Dieu se révèle amour pour ce peuple à la nuque raide, Moïse se prosterna devant le Seigneur et le supplia en faveur de tout le peuple en disant : “Mon Seigneur ! Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, que Mon Seigneur accepte de marcher au milieu de nous. Nous sommes un peuple à la nuque raide, mais tu pardonneras notre faute, notre péché et tu feras de nous ton héritage.” (Ex 34, 8-9). La proximité de Dieu avec Moïse et son souci de lui communiquer ses paroles de vie pour son peuple est une expression d’un amour non négligeable, rendu manifeste par le don de deux tables de pierre.
2. L’amour Créateur prend le visage humain en Jésus-Christ : Si dans l’ancien Testament avec le livre de l’Exode, Dieu a communiqué sa volonté salvifique à son peuple par Moïse, l’expression parfaite de cet amour trouve son paroxysme dans le don du « Fils unique que Dieu fait au monde afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jn 3,16). L’amour paternel manifeste par la parole de vie que Dieu communique à son peuple par l’entremise de Moïse à travers les deux tables en pierre comme nous venons de l’entendre dans la première lecture, prend ici la forme humaine du Fils Unique envoyé dans le monde.
Oui chers frères et sœurs,
La reprise de Saint Jean dans l’évangile est révélatrice de sens. “Dieu a envoyé le Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé grâce à lui.» Sachant que son heure de quitter ce monde à son Père avait sonné, ce Fils consubstantiel au Père, cet amour Créateur communiqué au Fils se révèle ici soucieux du destin des hommes afin qu’aucun de ceux que le Père lui a confiés ne se perde. Il prie le Père d’envoyer un défenseur pour ceux pour qui il avait été envoyé dans le monde, afin que ce défenseur reste à jamais aux côtés de ses hommes. L’amour Créateur prend enfin le visage de l’Esprit Consolateur, du défenseur pour demeurer auprès des hommes à jamais. Ainsi donc, le concept de Trinité s’inscrit dans une dynamique de la profondeur et de la puissance de l’amour Créateur de Dieu ; et par une opération transcendantale, prend un visage trinitaire  du Père, du Fils et du Saint-Esprit, entretenant mutuellement une relation de parfaite entente de toute éternité. Cette relation devient source d’inspiration pour le Chrétien dans sa marche vers du salut.
3. Imiter le modèle trinitaire, une vraie religion : Conscient de la richesse trinitaire, véritable modèle pour la vie en Dieu, Saint Paul dans la deuxième lecture invite et encourage les chrétiens à se réjouir et à faire des efforts pour imiter cet exemple trinitaire combien agréable à Dieu lorsqu’il dit : « frères, réjouissez-vous, faites des progrès, ayez bon courage, mettez-vous d’accord, vivez en paix, et le Dieu de l’amour et de la paix sera avec vous.» (2 Co 13, 11-13). Telles sont les valeurs qui caractérisent les personnes trinitaires dans leur relation mutuelle. Pour ce faire, Saint Paul conclura une fois de plus, son adresse aux chrétiens de Corinthe par une formule trinitaire qui leur rappelle la mouvance divine de ces trois personnes, en disant : Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous. Ainsi donc, tout effort que nous faisons pour vivre en paix avec notre prochain devient révélateur d’un esprit trinitaire et source de grâce.
En cette solennité de la saint Trinité, demandons la grâce de l’amour mutuel, de la cohésion entre les hommes et de l’unité comme réponde à l’exigence de la Trinité.
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏾 Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr
Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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