Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Survivalistes d’extrême droite : quand les théories racistes s’ancrent dans nos territoires

 

Mardi 23 novembre un groupe de survivalistes d’extrême droite nommé « Recolonisons la France » a été arrêté par les forces de l’ordre qui ont découvert un arsenal de 130 armes lors de l’interpellation. Les membres de ce groupe sont jeunes et issus de la gendarmerie.

Stéphane FrançoisUniversité de Mons

Cette structure se définissait comme un « groupe communautaire et de survivalistes patriotes », selon le message diffusé sur leur page Facebook. De fait, depuis le début des années 2000, la droite radicale française s’est découvert un intérêt fort pour le survivalisme, suite à la multiplication de publications à l’extrême droite, notamment dans le domaine anglo-saxon, et en particulier américain, sur les risques de disparition de nos sociétés « blanches », à la suite d’un effondrement civilisationnel à la fois multiforme et précis : migratoire, écologique, démographique, économique…

Si l’extrême droite s’intéresse depuis une dizaine d’années au survivalisme, il n’est pas possible, pour autant, de réduire celui-ci à la seule extrême droite. Les groupes sont divers sur le plan idéologique, voire sans appartenance politique.

Le groupe récemment arrêté promouvait quant à lui une idéologie identitaire, catastrophiste qu’il diffusait sur plusieurs sites et comptes sur différents réseaux sociaux, avec une chaine YouTube. Il s’inspirait ainsi largement des thèses du théoricien raciste Guillaume Faye (1949-2019), qui faisait la promotion d’un ethnocentrisme assumé en même temps que la nécessité d’une reconquête du territoire.

Des « bases autonomes durables »inspirées de projets américains

Cette reconquête devait se faire à partir de zones rurales, « libérées », les « bases autonomes durables » (BAD), inspirées des survivalistes, mais aussi des miliciens américains, comme moyen de survie. Celles-ci, sous l’influence des survivalistes américains d’extrême droite (miliciens et communautés suprémacistes blanches) sont conçues comme des bastions autarciques et lourdement armés.

Concrètement, il s’agit d’acquérir des propriétés dans des zones rurales afin d’y établir des bases retranchées autosuffisantes tant au niveau alimentaire qu’énergétique, avec de quoi tenir une période difficile et de participer à une guerre civile jugée inéluctable.

Les survivalistes d’extrême droite distinguent plusieurs niveaux de BAD, dont le dernier niveau consiste, pour ses acteurs, une fois installés dans des zones reculées, à mettre en place des communautés autarciques, sur le modèle des groupes extrémistes de droites étatsuniens, fondés durant la Guerre froide.

L’essor des milices

En effet, les États-Unis ont vu, durant cette période, l’essor des milices. Ces mouvements paramilitaires, estimés suivant les époques entre 160 et 340 structures réparties dans le pays – surtout dans les zones peu habitées –, ont un discours à la fois survivaliste (il s’agit de se préparer à l’effondrement civilisationnel des États-Unis), anticommuniste (dans le contexte de la Guerre froide), anarchiste (il s’agit de préserver les libertés des Pères fondateurs contre un État supposé totalitaire) et ouvertement raciste (il faut éviter la promiscuité raciale des villes et les discours progressistes).

C’est dans ce contexte qu’apparaissent les premiers survivalistes américains au début des années 1970, dans le double contexte de la Guerre froide et des chocs pétroliers. https://www.youtube.com/embed/j7rJstUseKg?wmode=transparent&start=0 Au cœur d’une milice d’extrême droite américaine, 2017.

Certains d’entre eux décident à la fin de cette décennie de se constituer en communautés libres dans des zones reculées du pays, fusionnant avec des groupes suprémacistes blancs et d’autres, issus de la mouvance milicienne, paramilitaire. Pour cette dernière tendance, il s’agit de fonder une société auto-suffisante qui se place dans l’héritage des Pères fondateurs. Depuis les années 1980, plusieurs affrontements ont lieu avec le FBI.

Le tournant Guillaume Faye

Si cette façon de voir le monde est courante aux États-Unis depuis assez longtemps, elle l’est moins en Europe, et surtout en France. Nous pourrions même dire qu’elle fut globalement très marginale : l’extrême droite française la plus radicale est coutumière d’entraînements militaires en campagne sur fond de chants patriotiques, mais, par un vieux fond occidentaliste, c’est-à-dire convaincu de sa supériorité, elle ne s’était pas résignée à la possible disparition de notre société.

Il faut attendre les livres de Guillaume Faye, les premiers traitant de ces thématiques, pour les voir se développer dans notre pays : La colonisation de l’Europe (2000), Pourquoi nous combattons (2001), Avant-guerre (2002) et La convergence des catastrophes (2004), sous le pseudonyme de Guillaume Corvus. Pour autant, il n’y a pas d’intérêt écologiste, décroissant ou localiste.

Le plus important, pour Faye, reste l’immigration : il s’agit, selon lui, de combattre l’« ennemi principal », « composé des masses allogènes qui colonisent l’Europe, de tous ses collaborateurs (États étrangers ou cinquième colonne) et de l’islam. » (Pourquoi nous combattons, p.57)

L’immigration est vue comme une colonisation inversée, comme une substitution de population (déjà l’idée du « grand remplacement »). Nous le citons encore :

« Nous courrons à l’abîme : si rien ne change, dans deux générations, la France ne sera plus un pays majoritairement européen, et ce, pour la première fois de toute son histoire. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et la Hollande suivent la même loi funeste avec quelques années de retard. […] Jamais l’identité ethnique et culturelle de l’Europe, fondement de sa civilisation, n’aura donc été aussi gravement menacée. » (« Pourquoi nous combattons », p. 20-21)

Dans l’imaginaire de ces militants, l’islam et ses adeptes sont perçus comme des ennemis de l’Europe, de sa civilisation et de ses valeurs. De fait, depuis le milieu des années 1990, les militants d’extrême droite la plus identitaire reprennent les thèses de Samuel Huntinghton.

Nous serions, selon toujours selon ces militants, les victimes d’un génocide lent commis insidieusement par une immigration-colonisation, devant mener à une substitution ethnique : la population autochtone européenne (pour ne pas dire « blanche ») serait remplacée à long terme par une population d’origine extra-européenne à la culture différente.

C’est l’idée, devenue banale, de « grand remplacement », popularisée par l’écrivain Renaud Camus et véhiculée aujourd’hui par Éric Zemmour et d’autres. En formulant cela, ils se placent dans une idéologie explicitement identitaire, dont on peut résumer l’idéologie par les points suivants : l’idée d’une immigration-colonisation ; celle d’une guerre civile déjà commencée ; une conception ethnique et essentialisée des identités ; l’idée de l’incompatibilité des civilisations entre elles et la nécessité de préserver les différentes aires civilisationnelles ; l’idée d’un choc des civilisations ; la nécessité de mettre en place une « remigration » des minorités ethniques sur le sol européen vers leurs aires civilisationnelles/pays d’origine (y compris pour leurs descendants), etc.

Une émergence de groupuscules depuis 2015

Pour faire face à cette « colonisation inversée », différents groupes se sont constitués en structures communautaires depuis les années 2015. La logique y est souvent défensive : il s’agit de se préparer à la guerre, et à la reconquête territoriale. Elle était déjà à l’œuvre au sein de l’Action des forces opérationnelles (AFO), dont dix membres ont été arrêtés en 2018.

Déjà à l’époque, ces personnes s’étaient préparées à la probabilité d’une guerre ethnique et à se défendre contre le « péril islamique ». En effet, les membres d’AFO, non seulement avaient des armes, mais se préparaient aussi à la survie. Ils avaient constitué des stocks de nourriture dans une optique survivaliste. Ainsi, leur site Internet donnait des conseils sur une possible guerre civile en France et à la façon d’en réchapper. Sa teneur est ouvertement survivaliste.

Des extrémistes loin des clichés

Ces différents cas montrent des profils atypiques pour des militants d’extrême droite. Ces derniers vont à l’encontre des a priori sur les militants de cette mouvance : ils ne sont pas caricaturaux, loin du cliché du skinhead. https://www.youtube.com/embed/5eudQfXXhH0?wmode=transparent&start=0 Témoignage de « Kevin » sur RMC, mai 2021.

Surtout, ces exemples montrent qu’il y a une radicalisation croissante de ces militants. Ils sont persuadés qu’une guerre ethnique est inévitable, voire qu’elle est déjà en cours. Par peur de nouveaux attentats islamistes, ces personnes se nourrissent d’une idéologie anti-musulmane et souhaitent fonder des bastions blancs exempts de toute influence afro-maghrébine, musulmane, sur le modèle du hameau de Jamel, en Allemagne.

Ils sont convaincus qu’il faut créer des groupes contre-insurrectionnels, pour reprendre une rhétorique typique de la guerre d’Algérie, ou des structures survivalistes sur le modèle des néonazis américains, pour faire faire à l’« invasion » de la France. Ils se voient en « résistance » contre une invasion arabo-musulmane, fantasmée.

Cette vision apocalyptique de notre futur proche est largement partagée aujourd’hui par les différentes formes de survivalisme. Seul le rapport au racisme les distingue. Le glissement d’une conception apolitique vers un militantisme identitaire assez aisé, facilité par la banalisation d’une parole ouvertement raciste et anxiogène.

Stéphane François, Politiste, historien des idées, chercheur associé EPHE, professeur de science politique, Université de Mons

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Burkina Faso: deux nouvelles interpellations après la manifestation du 27 novembre

 

Au Burkina Faso, des acteurs de la société civile et membres de la coalition d'organisations ayant appelé à la marche de samedi dernier sont depuis, ce jeudi 2 décembre, à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Ils sont notamment accusés d'atteinte à la sûreté de l’État et destruction de biens publics.

 
 
Des manifestants burkinabè brandissent une banderole «Sauvons le Burkina Faso» lors d'une manifestation à Ouagadougou, le 2è novembre 2021. © AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
 

Avec notre envoyé spécial à OuagadougouSidy Yansané

En plus de l’arrestation lundi dernier de Mamadou Drabo, secrétaire exécutif du mouvement Sauvons le Burkina Faso qui avait appelé à marcher samedi dernier, d’autres acteurs de la société civile ont aussi été interpellés, dont Hervé Ouattara, issu de la coalition d’organisations qui protestent contre l’augmentation de l’insécurité dans le pays.

Présentés jeudi devant le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou, les deux hommes, d’après l’avocat Prosper Farama, ont été inculpés pour atteinte à la sûreté de l’État, trouble à l’ordre public, organisation de manifestation illégale et destruction de biens publics avant d’être envoyés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.

Samedi dernier, quelques centaines de personnes étaient sortis dans la rue, malgré l’interdiction de la marche. La mobilisation s’était transformée en affrontements avec les forces de l’ordre, suivis d’acte de vandalisme, particulièrement au bureau d’état-civil de la mairie.

Arrestations injustes

Suite à l’arrestation de ses collègues, Valentin Yamkoudougou, porte-parole du mouvement Sauvons le Burkina Faso, dénonce « une traque » des acteurs de la société civile. « Nous sommes en train de nous organiser pour exiger la libération immédiate des acteurs de la société civile qui ont été arrêtés injustement depuis cette marche annoncée la semaine passée », rajoute-t-il.

Interrogé sur l'appel à la démission du président Roch Marc Christian Kaboré, il indique que « les consultations se poursuivent mais jusque là, ce mot d'ordre est maintenu ».

Selon le mouvement, son secrétaire Mamadou Drabo, actuellement détenu à la Maco, aurait entamé une grève de la faim depuis son arrestation.

► À lire aussi : Burkina Faso: l’ONU veut voir «les auteurs» d’atteintes aux droits de l’homme «traduits en justice»

Comment la Chine et les États-Unis se disputent l’Afrique

Mis à jour le 3 décembre 2021 à 10:01
 


Photomontage Jeune Afrique © Photomontage Jeune Afrique

 

Le continent est au cœur de la lutte qui se joue au niveau mondial entre Pékin et Washington. Implantations militaires, vente d’armes, balance commerciale ou encore aide au développement… Décryptage des forces et des faiblesses des deux puissances.

Washington, Pékin, combien de divisions en Afrique ? Dans le bras de fer que se livrent les États-Unis et la Chine au niveau mondial, le continent est au centre de toutes les attentions. Les récentes tournées africaines d’Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, et de Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, sont l’incarnation la plus récente de cette bataille d’influence.

Lors du Forum pour la coopération sino-africaine (Focac), qui s’est tenu à Dakar les 28, 29 et 30 novembre, Wang Yi est venu livrer, au nom de Xi Jinping, une nouvelle fournée de promesses. Quelques jours auparavant, Antony Blinken était lui aussi à Dakar et assurait avec force dans un entretien à Jeune Afrique que le continent est « au centre de [la] politique étrangère » de Joe Biden.

Économie : Pékin s’impose

Mais quelles sont leurs forces et leurs faiblesses respectives ? Sur le plan économique, ce sont les Chinois qui s’imposent, sans ambiguïté. Si de nombreux experts, et certains chefs d’État africains, semblent être aujourd’hui partiellement revenu de leurs « illusions » quant aux largesses promises par la Chine, Pékin reste un partenaire incontournable.

Sur le plan militaire, en revanche, les Américains restent beaucoup plus implantés que les Chinois. Pékin ne possède qu’une seule et unique base militaire sur le continent, à Djibouti, quand les États-Unis comptent – officiellement – plus d’une dizaine de sites où sont déployés quelque 6 000 soldats.

Le bras de fer, qui se joue également sur le plan du « soft power », prend un tour parfois quasiment frontal. Surtout lorsqu’il s’agit pour les deux puissances de préserver leur accès aux ressources minières dont leurs industries dépendent, plus ou moins directement. En RDC, les révélations sur les dessous du « contrat du siècle » sino-congolais a ainsi tourné au clash entre les ambassadeurs des deux pays. Et pour cause. En RDC, sur le front minier, les États-Unis marquent le pas.

Implantations militaires, vente d’armes, balance commerciale, exportations ou encore aide au développement… Décryptage des forces et des faiblesses de Pékin et de Washington sur le continent.

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Burkina Faso: l’ONU veut voir «les auteurs» d’atteintes aux droits de l’homme «traduits en justice»

Michelle Bachelet est en visite au Sahel. La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a achevé, mercredi 1er décembre, un séjour au Burkina Faso, avant de s’envoler pour le Niger, annonçant l’ouverture d’un bureau de l’agence onusienne à Ouagadougou pour y suivre la situation des droits humains. Et cela, alors que le pays fait face à une recrudescence de l’insécurité due aux groupes armés liés au terrorisme.

Avec notre envoyé spécial à Ouagadougou, Sidy Yansané

C’est la toute première visite d’un Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme au Burkina Faso. Au terme de son séjour de quatre jours, Michelle Bachelet a officialisé l’installation d’un bureau avec un mandat complet dans le pays. Cela dans une période inédite de violation des droits humains, notamment liée à la présence des groupes liés aux terroristes d’Al-Qaïda et de l’État Islamique, ainsi que deux semaines après l’attaque contre des gendarmes et civils à Inata ayant provoqué 53 morts.

Les allégations d'exécutions sommaires

Durant sa visite, la diplomate chilienne a rencontré à Ouagadougou le président Roch Marc Christian Kaboré, des membres du gouvernement ainsi que de la société civile. Elle s’est ensuite rendue à Dori, dans le nord-est du pays, pour s’entretenir avec les autorités locales et des personnes déplacées et réfugiées. 

La Haut-Commissaire n’a pas manqué de relever les allégations d’exécutions sommaires, de disparition et de violences sexuelles, perpétrées par les groupes armés, mais également par les forces de défense et de sécurité burkinabé.

Sur ces dernières accusations, Michelle Bachelet affirme avoir souligné avec le chef de l’État la nécessité de « traduire en justice » tous les auteurs présumés de « ces violations des droits de l’homme », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Car l’insécurité grandissante pourrait conduire le pays dans un cycle de violences, de crises humanitaires et de déstabilisation.

L'importance du dialogue

La représentante onusienne est également revenue sur les récentes contestations populaires visant le président Kaboré, en insistant sur l’importance du dialogue et de la participation de la société civile pour faire face aux nombreuses « crises majeures et croisées » que traverse le Burkina Faso.

 À lire aussi : Burkina Faso: le président Kaboré fait le ménage au sein de la gendarmerie

 amnesty



En France, la campagne présidentielle à venir pousse de nombreux candidats et responsables politiques
à multiplier les déclarations fracassantes sur l’immigration.
Beaucoup d’entre elles sont contraires au droit international des droits humains.

 

migration


La politique migratoire actuelle a des conséquences dramatiques en France et en Europe. En témoigne le drame de mercredi dernier dans la Manche, où dix-sept hommes, sept femmes, deux adolescents et une petite fille sont décédés en tentant la traversée vers l’Angleterre à bord d’un bateau pneumatique.

Le jeudi 2 décembre, Amnesty International organise aux côtés de Médecins du Monde, La Cimade, le Secours Catholique et Médecins sans Frontières, un séminaire à l’Assemblée nationale pour porter un autre discours sur les migrations et prouver qu’une autre voie est possible, dans le respect des droits fondamentaux.

La parole sera donnée à des députés de la commission d’enquête parlementaire sur les migrations qui a publié son rapport mi-novembre, à la Défenseure des Droits mais aussi à des personnes exilées, des professionnels du droit, des chercheurs, des militants et des acteurs de terrain.

Le programme détaillé est disponible 
https://www.google.com/url?q=http://click.email.amnesty.fr/?qs%3D480de4de4fd516882886fbe20a9fee8a9e3ff93df76844e0bbd8543fe3930492366
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.

C'est également sur ce lien que vous pourrez suivre cette journée faite de débats et de propositions concrètes
le 2 décembre entre 9h30 et 17h30. Réagissez sur les réseaux sociaux tout au long de la journée avec le #Migrations2dec.

Pas disponible le 2 décembre ? Vous trouverez un replay sur https://www.google.com/url?q=http://click.email.amnesty.fr/?qs%3D480de4de4fd51688dc0767beaad3531da69e3767a32722290ab681a61b955c3d3057f1f8b136453272fa56db8f3021
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www.projet-cafi.com dans les jours qui suivent.

Ensemble, prouvons qu’une autre politique migratoire est possible ! 
 

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Manon Fillonneau
Chargée de plaidoyer "Migrations"
chez Amnesty International France