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Côte d’Ivoire : duel sur le tarmac entre Bouygues et China Railway Group

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Nicolas de Rocquefeuil (DG de Setao, Bouygues) Et Zhang Zongyan ( PDG de China Railway group) ©

Le groupe China Railway semblait bien parti pour réaliser l'extension de l'aéroport d'Abidjan mais Bouygues, déjà engagé sur le chantier du métro, tente désormais de lui ravir ce marché. Un dilemme pour le président Ouattara.

Un coup de Jarnac. C’est ainsi que certains observateurs qualifient à Abidjan la contre-offre soumise en avril au gouvernement ivoirien par le groupe français Bouygues concernant le projet d’extension de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny. Il y a un an, en marge du sommet Chine-Afrique (Focac), le président Alassane Ouattara avait signé à Pékin un mémorandum d’entente avec Zhang Zongyan, le président du conglomérat China Railway, et sa filiale Crig.

Alors qu’aucun appel d’offres n’avait été lancé, et bien que ce document ne soit pas encore un contrat, Crig semblait bien parti pour commencer cette année les travaux du nouveau terminal devant permettre à Abidjan de quadrupler d’ici à 2025 ses capacités actuelles, les portant ainsi à 8 millions de passagers.

Les fonds fournis par la China Exim Bank étaient déjà sur la table. Crig avait missionné l’opérateur français Egis, actionnaire à 35 % d’Aeria, la société gestionnaire de l’aéroport, pour concevoir les études… Or Bouygues, qui avait déjà remporté, en 2017, le chantier du métro d’Abidjan au nez et à la barbe des coréens Hyundai Rontem et Dongsan, a tenté de griller la priorité au groupe chinois.

Entrée dans le capital d’Aeria

À la fin du mois de juin, le géant français, dirigé localement par Nicolas de Roquefeuil, a proposé au gouvernement de rentrer dans le capital d’Aeria pour faire passer celui-ci de 2 millions à 105 millions d’euros, comme l’a appris JA de sources concordantes.

Bien qu’il n’ait pas encore déposé son offre auprès du conseil d’administration d’Aeria, Bouygues s’est déjà rapproché de trois banques françaises, dont la BNP, pour boucler le financement de son projet – plus modeste que celui de son concurrent chinois. Le président Ouattara devra donc trancher. Mais s’il est proche de la famille Bouygues, le chef de l’État ne souhaite pas non plus froisser ses partenaires chinois.

Avec deux offres, les Ivoiriens disposent sans doute d’une meilleure marge de négociation, mais cette situation pourrait retarder la mise en route du projet. Contactés, aucun des acteurs du dossier n’a souhaité réagir.

 

Sénégal : Karim Wade, l’héritier

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En exil au Qatar depuis 2016, Karim Wade vient d’être désigné par son père comme le nouvel homme fort du PDS, contre l’avis de nombre de ses cadres. Le parti libéral y survivra-t-il ?

Cette fois, difficile de ne pas y voir un adoubement solennel. Après avoir écarté un à un tous ceux qui s’imaginaient lui succéder, après avoir imposé l’impossible candidature de Karim à la présidentielle de février dernier, voilà qu’Abdoulaye Wade chamboule les instances dirigeantes du Parti démocratique sénégalais (PDS) et bombarde son fils au poste de secrétaire général adjoint chargé « de l’organisation, de la modernisation et de l’élaboration des stratégies politiques ».

Une belle promotion pour celui que ses adversaires qualifient sarcastiquement de « prince héritier », qui n’a pas manqué de faire réagir au-delà des murs de la permanence Oumar-­Lamine-Badji, le siège de la formation libérale à Dakar.

Fronde interne

Pour nombre de barons du premier parti d’opposition, cette nomination surprise est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En signe de protestation, Me Amadou Sall, fidèle parmi les fidèles d’Abdoulaye Wade, Babacar Gaye, ex - porte-parole du PDS, ou encore Cheikh Tidiane Seck, patron de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL), ont tous refusé d’intégrer le nouveau secrétariat national. Autre figure de cette fronde interne : Oumar Sarr, ancien numéro deux du parti, tombé en disgrâce pour avoir pris part, à la fin de mai, au dialogue national engagé par Macky Sall contre l’avis de son patron.

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Oumar Sarr et Abdoulaye Wade, en 2013. © DR / Facebook Oumar Sarr

 

Regroupés sous le nom d’Alliance Suqali Soppi, ils ont tenu une conférence de presse le 23 août à Dakar pour expliquer leur décision. S’ils continuent à se revendiquer du PDS et à jurer respect et fidélité au « frère secrétaire général national », Abdoulaye Wade, les propos sont nettement plus incisifs au sujet de son fils, exilé au Qatar depuis 2016. Dans leur communiqué, ils l’accusent d’avoir fait « faux bond » aux militants en ne revenant jamais au Sénégal, alors qu’il l’avait promis, et d’avoir « choisi le confort de Doha au détriment des espérances d’un peuple en quête de délivrance ».

« Le fils dicte tout au père, qui est sous son influence. Toutes les grandes décisions sont prises à Doha », abonde une figure du parti

« Nous avons toujours défendu la candidature de Karim Wade. Mais, contrairement à ce que nous espérions, il n’est jamais venu. C’est un fait politique majeur, qui change la donne et mérite que l’on tire un bilan. Or tous ceux qui le réclamaient ont été évincés. Ce n’est pas comme ça qu’un parti doit fonctionner », s’insurge Amadou Sall, tout en se gardant d’égratigner Abdoulaye Wade.

Mainmise grandissante

Car, pour celui qui fut son avocat comme pour ses camarades frondeurs, « Gorgui » n’y est pour rien. C’est son fils qui, depuis des mois, le manipulerait pour récupérer le parti. Selon eux, Karim Wade aurait « profité de son paravent paternel » et se serait « évertué à obtenir » de son père « une batterie de mesures ayant abouti à un remaniement du secrétariat national, qui écarte littéralement les principaux responsables légitimes sans aucun débat en interne ».

« Le fils dicte tout au père, qui est sous son influence. Toutes les grandes décisions sont prises à Doha », abonde une figure du parti. Vieille rengaine dans les coulisses du PDS, ces critiques sur la mainmise grandissante de celui qui était surnommé le « ministre du Ciel et de la Terre » sous la présidence d’Abdoulaye Wade ont repris de plus belle au lendemain de la dernière présidentielle, quoique toujours formulées sous couvert de l’anonymat par des cadres excédés.

« Tout cela est totalement faux, rétorque une source proche du clan Wade. Qui connaît un minimum “le Vieux” sait qu’il est têtu et qu’il ne se laisse rien dicter par personne. C’est toujours lui le patron, qui tranche et qui prend les décisions. Pas Karim. » En guise d’exemple, plusieurs responsables du PDS, tel Bara Gaye, nouveau secrétaire général adjoint chargé des relations avec les partis politiques, rappellent qu’ils ont été convoqués personnellement par Abdoulaye Wade à son domicile dakarois pour évoquer les ajustements à effectuer au sein du parti.

Objectif 2024 

Dans l’entourage des Wade, on accuse Oumar Sarr et ses camarades frondeurs d’avoir « tenté une OPA sur le PDS pour le vendre à Macky Sall ». « Mais ils se sont lamentablement cassé les dents, personne ne les a suivis. Le PDS, ce sont des milliers de militants, pas une poignée de frustrés à Dakar », souffle un fidèle de l’ex-président. Pour les « loyalistes » qui ne contestent pas le remaniement effectué à la mi-août, cette énième montée de tension autour du rôle du fils ne serait qu’une tempête dans un verre d’eau. « Depuis sa création, le PDS – comme tous les grands partis – a connu de nombreux soubresauts, commente un pro-Karim. C’est le train de l’histoire : à chaque gare, des gens montent, d’autres descendent. »

Reste que, à l’image du TER Dakar-Diamniadio, le chemin de fer sur lequel est lancée la vieille locomotive PDS est encore en chantier. Plombé par une présidentielle manquée, à laquelle il n’a finalement présenté aucun candidat pour la première fois depuis sa fondation, et par la crise née de la participation d’Oumar Sarr au dialogue national, le parti jaune et bleu ne pouvait faire l’économie d’un débat interne et de changements à sa tête.

Officiellement, le remaniement du secrétariat exécutif national répond à la nécessité de moderniser le PDS pour l’adapter à la nouvelle scène politique et le préparer à la reconquête du pouvoir en 2024. La volonté de l’ouvrir aux Sénégalais est aussi affichée, avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes, plus présents dans le nouvel organigramme. Enfin, un mode de fonctionnement plus collectif est désormais revendiqué – constituant en creux un aveu de l’hégémonie exercée par Wade jusqu’à présent. Oublié le poste de numéro deux confié à Oumar Sarr : ils sont désormais onze secrétaires généraux adjoints, chacun chargé d’un domaine particulier.


Abdoulaye Wade a réitéré son appel à « brûler les bulletins de vote » à quelques jours de la présidentielle du 24 février
au Sénégal, lors du comité directeur du PDS. © Sylvain Cherkaoui pou JA

 

S’il n’apparaît qu’en troisième position dans l’ordre protocolaire du nouveau secrétariat national, après son père et Bara Gaye, il ne fait guère de doutes que l’ex-détenu de Rebeuss est le capitaine de cette nouvelle équipe. Pour ses partisans, confier la barre du PDS à Karim Wade n’est que la suite logique des choses. Parce qu’il est le « fils de », évidemment, mais aussi parce qu’il a été le candidat du parti à la dernière présidentielle.

« Il a l’affection des militants et le soutien de nombreux Sénégalais en dehors du parti. À part son père, aucun responsable du PDS n’a une telle cote de popularité auprès de la population », affirme Bachir Diawara, son ancien chef de cabinet. Une notoriété qu’il doit en grande partie à son séjour en prison, de 2013 à 2016, après un procès décrié, dont il ressortira avec l’image d’un opposant opprimé. « Il a aussi beaucoup œuvré pour redresser le parti après la défaite de 2012. Aujourd’hui, il en est le leader incontestable. Lui seul peut nous conduire à la reconquête du pouvoir », clame Toussaint Manga.

Très discret, Karim Wade ne s’exprime qu’à travers quelques rares communiqués, distillés au gré de l’actualité politique ou des fêtes religieuses

Problème : voilà plus de trois ans que leur mentor est absent du Sénégal. Et ses promesses de retour avant le scrutin n’ont jamais été tenues – de quoi apporter de l’eau au moulin de ses adversaires. « Cette situation nous a été imposée par Macky Sall, qui l’a expulsé au Qatar. Si ça ne tenait qu’à lui, il ne serait jamais parti », défend Mayoro Faye, chargé de la communication du parti.

L’intéressé, gracié par décret présidentiel, mais toujours sous le coup d’une amende de près de 200 millions d’euros, conditionne son retour au règlement de sa situation judiciaire. Pas question de retourner en prison, peine à laquelle il s’expose s’il rentre à Dakar sans payer ce que la justice sénégalaise lui réclame. « Nous ne souhaitons pas l’amnistie des faits qui lui sont reprochés, mais la révision de son procès », explique Me Seydou Diagne, son avocat, qui rappelle que le Comité des droits de l’homme des Nations unies avait demandé au Sénégal de « réexaminer » sa condamnation fin 2018.

Parole rare

L’absence de Karim Wade se fait d’autant plus ressentir qu’il est aphone ou presque depuis qu’il est installé à Doha. Très discret, il ne s’exprime qu’à travers quelques rares communiqués, distillés au gré de l’actualité politique ou des fêtes religieuses. Aucune interview, aucune image. De quoi alimenter régulièrement toutes sortes de rumeurs. « C’est une stratégie de communication délibérée. Il maîtrise son agenda et n’est pas pressé », glisse un de ses intimes.

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Une manifestation de soutien à Karim Wade, le 23 avril 2013 à Dakar (image d'illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Selon ses proches, les 7 000 kilomètres séparant Doha de Dakar n’affecteraient en rien son implication « quotidienne » dans les affaires du PDS. Il consacrerait une bonne partie de ses journées à sa gestion, multipliant les appels, les visioconférences et les échanges de messages WhatsApp avec les responsables libéraux au Sénégal. « Il est très présent malgré la distance », affirme l’un de ses lieutenants. Installé dans une résidence de Doha mise à sa disposition par l’émir Tamim ben Hamad al-Thani, dont il est l’hôte personnel, il s’occupe également tous les jours de ses trois filles (dont la mère, Karine, est décédée d’un cancer en 2009), qu’il aide à réviser ou accompagne dans leurs activités extrascolaires. « Il rattrape le temps perdu », glisse un proche de la famille.

Parviendra-t-il à le rattraper avec ses compatriotes ? Lui en a visiblement l’intention et ne cache pas ses ambitions présidentielles. Reste pour cela à garder la main sur le PDS, à en refaire une machine électorale et, surtout, à rentrer au Sénégal. « Il finira bien par revenir, souffle l’un de ses soutiens. Il ne va pas rester au Qatar ad vitam æternam. » Probablement pas, mais combien de temps encore ? Plus personne, même dans son premier cercle, ne se risque à donner une réponse.


Un carré de fidèles

Le nouvel organigramme du PDS, dévoilé à la mi-août, est largement acquis à la cause de Karim Wade. Abdoulaye Racine Kane, son ancien directeur de cabinet, est le nouveau trésorier du parti. Toussaint Manga, député qui lui est fidèle, devient secrétaire général adjoint chargé des jeunes. Mayoro Faye, secrétaire national chargé de la communication, sera aussi son adjoint.

Sans oublier les membres de la vieille garde de son père qui, contrairement aux frondeurs, voient sa prise de pouvoir annoncée d’un bon œil, tels la députée Woré Sarr, secrétaire générale adjointe chargée des femmes, ou Doudou Wade, neveu d’Abdoulaye Wade, nommé secrétaire général adjoint chargé des conflits. Et, aux échelons inférieurs, des membres de mouvements karimistes, qui le soutenaient jusqu’à présent en dehors des instances du parti, ont rejoint le navire jaune et bleu.

Mali: prudence après les promesses de Boubou Cissé
concernant la route de Kayes

Un collectif de citoyens maliens s'est formé pour protester contre le mauvais état des routes, notamment entre Bamako et Kayes.
© MICHELE CATTANI / AFP

Le Premier ministre malien Boubou Cissé a achevé une visite de cinq jours dans la région de Kayes. Il est venu par la route depuis Bamako et s'est rendu dans différentes localités. Un déplacement en réponse aux mobilisations ces dernières semaines contre le mauvais état des routes et l'enclavement de la zone.

Le Premier ministre a promis le lancement de travaux sur la route dès la semaine prochaine, et évoqué la reprise du trafic de train et aérien dans le futur.

Prudence

Président du Front d'action pour la région de Kayes (Fark), Mamedy Dioula Dramé a été un des organisateurs de la mobilisation. Il salue la démarche du ministre, mais reste prudent quant à ses promesses.

« C’est deux Premiers ministres qui sont partis à Kayes en six ans. Et lui a été le seul à emprunter la route pour aller à la rencontre des populations. Donc, on trouve que l’approche est vraiment à saluer. Maintenant, nous attendons les résultats de la visite. C’est à ce moment-là qu’on pourra dire si on est satisfaits ou pas. »

Mamedy Dioula Dramé souligne la mauvaise gestion des finances locales. « Nous sommes une région qui contribue à hauteur de 50% dans l’économie nationale. Mais malheureusement, on manque presque de tout. On n‘a pas d’infrastructures hospitalières adéquates. On n’a pas d’universités publiques. On n’a pas de routes. On a notre train arrêté. L’aéroport n’est pas accessible à partir de l’extérieur. Donc, les recettes minières sont très mal gérées. »

« Trop de mensonges »

« Les problèmes sont très nombreux et nous attendons une réaction très rapide de la part du gouvernement, parce qu’il y a eu trop de mensonges, insiste président du Front d'action pour la région de Kayes. En six ans, on n’a fait que mentir aux Kayésiens. Et les Kayésiens ont décidé de ne plus accepter d’être floués. »

Mali: des victimes dans l'effondrement
d'un immeuble en chantier à Bamako

Vue générale de Bamako, capitale du Mali (image d'illustration).
© HABIBOU KOUYATE / AFP

Dans la nuit de dimanche à lundi, les volontaires fouillaient les décombres d'un immeuble qui s'est effondré à Bamako, à la recherche d'éventuels survivants.

Ce lundi au petit matin, dans l'obscurité, sur les décombres de l’immeuble qui s’est effondré dans le quartier Banconi Salembougou de Bamako, des civils sont à la rechercher d’éventuels survivants. Malgré l'heure tardive, « les investigations sont en cours », explique le maire. « C’est malheureux. Et le bilan est lourd. Il y a 15 cas de décès ».

L’immeuble inachevé abritait quelques dizaines de personnes. Le jeune Abou est l’un des locataires. C’est un rescapé. « Heureusement, je n’étais pas très loin de la sortie. Donc je me suis débrouillé seul ». Sous les gravats, on aperçoit des morceaux de matelas, de chemises, et les restes d’un repas.

Colère

Des riverains qui observent les fouilles sont en colère contre le propriétaire de l’immeuble. « On dit que c’est mal construit. C’est en banco, et ils ont mis des pierres pour consolider. Ce n’est pas bon du tout ».

Également en colère, cette fois ci-contre l’État, un adjoint au maire de Banconi demande à l’administration de s’occuper des quartiers précaires de la capitale. « Il faudrait qu’on aille par rapport à l’approbation des plans. Quand les plans ne sont pas approuvés, comment les populations peuvent avoir les autorisations de construire ? Ça aussi, c’est un constat ».

Cellule de crise

Ce lundi, une équipe de sapeurs-pompiers reviendra en principe sur le site pour poursuivre les recherches. Une cellule de crise, notamment composée du ministre de la Sécurité et du gouverneur, a été créée pour organiser les secours.

Le gouverneur de la ville de Bamako affirme que le propriétaire du bâtiment n'avait pas obtenu d'autorisation officielle de construction. « On estime à peu près à une cinquantaine de personnes habitant sur un bâtiment qui est en chantier, qui n’a apparemment aucune autorisation de construire, explique Baba Hamane Maïga. Sans être spécialiste, on peut estimer que c’est de la malfaçon, c’est la conception même du bâtiment qui est en cause. Sinon, il n’y a pas eu d’éléments étrangers. Et jusqu’ici, là où nous sommes, il y a encore des gens en dessous. »

« L’appel que j’ai à lancer aux gens, c’est qu’une construction ne se fait pas de cette manière. Il faut toujours se référer aux spécialistes, aux ingénieurs qui vont vous rassurer. Il faut avoir une autorisation de construire, même si c’est un quartier comme Banconi. On ne prend pas de risque avec le béton ».

 

Putsch manqué au Burkina:
Diendéré et Bassolé condamnés à 20 et 10 ans de prison

L'ancien chef de la diplomatie burkinabè Djibril Basolé aux côtés de Gilbert Dienderé (au centre), ex-chef de la sécurité présidentielle et dirigeant du putsch manqué de septembre 2015 à la Haute Cour de justice de Ouagadougou, le 17 avril 2017.
© AHMED OUOBA / AFP

Au Burkina Faso, le tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son verdict, ce lundi 2 septembre, dans le procès du coup d'État manqué de 2015. 

Le verdict du tribunal militaire de Ouagadougou, ce lundi 2 septembre au matin, marque l'épilogue d'un long feuilleton judiciaire au Burkina Faso.

Le général Gilbert Diendéré, ex-bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré, reconnu coupable « d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures et incitation à commettre des actes d’indiscipline », est condamné à 20 ans de prison ferme.

Le général Djibril Bassolé est, lui, condamné à 10 ans de prison ferme pour « trahison ». Quant aux membres du commando qui a procédé à l’arrestation et la séquestration des autorités de la Transition, ils ont écopé de 15 à 19 ans de prison.

Verdict salué

Une dizaine de personnes, parmi lesquelles des civils, ont été acquittées. Et tous les condamnés perdent leurs différentes décorations.

Sur place, l’Association des blessés et parents de victimes a salué ce verdict. Selon eux, la tenue et la fin de ce procès sont déjà une victoire pour le peuple burkinabè.

amelie

 

AMELIE GUE


Verdict


Gilbert Dienderé déchu de la décoration de Commandeur de l'ordre national.
Djibril Bassole déchu de la décoration de Grand officier de l'ordre national.

"Vous avez manqué à l'honneur" Président du Tribunal