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Niger: le bilan s'alourdit après l'attaque de deux villages dans l'ouest du pays

                                      Soldat de l'armée du Niger en patrouille. (Photo d'illustration)

Soldat de l'armée du Niger en patrouille. (Photo d'illustration)
 ISSOUF SANOGO / AFP

 

Texte par :RFISuivre
11 mn

Au Niger, le bilan ne cesse d'augmenter après les attaques menées dans deux villages différents du département de Ouallam dans l'ouest du pays, dans la zone des « trois frontières », proche du Mali et du Burkina Faso. On parle désormais de 100 victimes.

Selon le maire de la commune de Tondikiwindi, qui administre les villages ayant subi les attaques, il y aurait pour l'instant 70 morts à Tchombangou et 30 à Zaroumdareye, des chiffres également confirmés à RFI par le gouverneur de la région.

Les deux villages sont situés à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, dans la région de Tillaberi à la frontière du Mali et du Burkina Faso. Cette zone dite des « trois frontières » est une cible régulière pour les jihadistes. 

Une vengeance suite à la mort de deux jihadistes

Le maire parle de deux colonnes de centaines de terroristes venus à moto. Selon des sources concordantes, ce raid serait une vengeance suite à la mort de deux éclaireurs des groupes, tués par les groupes d'auto-défense du village.

Ce dimanche après midi, une délégation officielle menée par le Premier ministre Brigi Rafini et le ministre de l'Intérieur Alkache Alhada s'est rendue sur place afin de « soutenir moralement les populations ».

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a présenté ses condoléances aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye cet après-midi. Dans un tweet, il a qualifié ces attaques « de lâches et barbares »

« Cette attaque est un acte de répression contre la résistance que les populations ont manifesté contre les jihadistes. »

Alkache Alhada, ministre de l'Intérieur du Niger, sur l'attaque menée par des jihadistes qui ont tué au moins 100 personnes à Tchoumbabango et Zaroumdareye

Le chef présumé de la bande est connu des services de renseignements

 

Outre leurs condoléances, les officiels ont apporté des vivres et des médicaments aux populations. Selon plusieurs sources, tous les greniers de vivres des deux villages ont été incendiés par les jihadistes. Une véritable « politique de la terre brûlée », selon un observateur. Arrivés sur zone, plusieurs centaines de soldats des forces spéciales de l'opération Almahaou quadrillent le secteur. Des ratissages sont en cours.

Un officier général a décrit les terroristes comme « des gens déchaînés, violents et sanguinaires ». Il a ajouté : « Il faut les rechercher et les neutraliser. Il faut leur faire la guerre. » Même si ces attaques ne sont pour l'instant pas revendiquées, le chef présumé de la bande, Maii Touwo, est connu des services de renseignements militaires : il s'agirait d'un natif d'un village voisin, issu de la même ethnie que celle qu'il a fait massacrer.

En tous les cas, les autorités ont très vite parlé de « terroristes ». C'est sûr que le mode opératoire avec une centaine d'assaillants, sur des motos, qui s'en prennent à plusieurs villages simultanément fait immédiatement penser à une action organisée, dont seuls les groupes terroristes ont les moyens. D’autant plus que ces localités du Tillabéri font donc partie de la zone dite des trois frontières. C'est plutôt une zone d'influence de l'EIGS, l'État islamique dans le Grand Sahara, mais les rapports de force sont mouvants. L'EIGS et le JNIM, acronyme arabe pour le Groupe de soutien à l'Islam et au musulmans (GISM), affilié à Aqmi, s'affrontent régulièrement.

Ces faits traduisent un effritement du pouvoir de l'État qui se passe dans un contexte insécuritaire de plus en plus accru avec des ruptures d'équilibre de pouvoir qui émergent et qui produisent des situations ingérables pour l'État.

 

Abdoulaye Sounaye, chercheur, sur les tueries du département de Ouallam : « Il y a une sorte de désétatisation de ses régions-là »

L'EIGS n’a pour autant jamais mené d’attaque de cette ampleur contre des civils. Le groupe s'en prend régulièrement à des villages pour piller de la nourriture, parfois même enlever des femmes et même s’il règne en utilisant la force sur les territoires qu'il contrôle, il joue aussi un peu sur l'acceptation de sa présence par les populations, et jamais on ne les avait vu massacrer dans de telles proportions. D'après plusieurs sources sur place, cette attaque serait partie d'un conflit communautaire. Ce qui serait plus inquiétant, car le Niger, jusque là a été plutôt épargné sur ce chapitre. On se souvient des massacres de Yirgou en janvier 2019 au Burkina Faso, et d'Ogossagou, en mars 2019 au Mali. Les expériences maliennes et burkinabè ont montré que les groupes terroristes savent parfaitement instrumentaliser ces conflits communautaires.

Les habitants survivants de l'attaque ont, selon les autorités, massivement fui vers le sud et la ville de Mangaizé, à 40 kilomètres de là, en zone sécurisée. Là-bas, un dispositif d'accueil attends les rescapés. Alkache Alhada a lui annoncé qu'une compagnie militaire nigérienne va s'installer dans la zone où a été commis le massacre, afin de protéger les populations restantes. À la demande du président Mahammadou Issoufou, un Conseil national de sécurité se tient ce lundi matin.

« Nous avons trouvé des populations très courageuses, meurtries, qui ont montré beaucoup de dignité. »

 

Alkache Alhada, ministre de l'Intérieur du Niger, après la mort d'au moins 100 personnes tuées par des jihadistes à Tchoumbabango et Zaroumdareye

Guinée: l’opposant Sidya Touré appelle à un dialogue national

                                Sidya Touré, ici lors d'une réunion à Abidjan le 14 octobre 2009.

                                                     Sidya Touré, ici lors d'une réunion à Abidjan le 14 octobre 2009.
 SIA KAMBOU / AFP
Texte par :RFISuivre
2 mn

L’opposant Sidya Touré, qui avait boycotté la présidentielle d’octobre 2020, appelle à un dialogue national en Guinée. Dans un communiqué, son parti, l’Union des forces républicaines (UPR), invite le président Alpha Condé à initier un dialogue avec les Guinéens, et notamment les partis politiques. Pour Sidya Touré, il s'agit à ce jour de la seule issue possible pour résoudre la crise que traverse le pays.

L’Union des forces républicaines (UFR) part d’un constat : « La décision de la Cour constitutionnelle est un fait acté », lit-on dans une déclaration publiée mercredi 30 décembre au soir. C’est une manière implicite de reconnaître le verdict des urnes, d’un scrutin jusque-là vivement contesté et que l’UFR a boycotté.

L’UFR prône désormais un dialogue national. « C’est un appel à la concertation pour qu’au moins, le travail recommence et que les Guinéens puissent voir le bénéfice de tous ces débats politiques qui n’en finissent pas », déclare Sidya Touré, président de l'UFR.

L'UPR se positionne en parti centriste pour exister

Avec qui compte-t-il dialoguer ? Avec le président Alpha Condé ? « On dialogue avec les gens avec lesquels on n’est pas d’accord. Sur quelle base ? Ceci reste à définir. Ce n’est pas une discussion personnelle pour retrouver des postes de-ci de-là, de savoir comment nous allons faire repartir les choses en Guinée », poursuit-il.

Dépourvu de députés au sein du Parlement, « l'UFR se positionne en parti centriste pour exister sur l’échiquier politique », analyse un responsable de la société civile. Le tout, dans un contexte où plusieurs leaders de l’opposition ont été inculpés mi-novembre pour « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », après les contestations électorales.

► (Ré)écouter : Sidya Touré, opposant guinéen: «Alpha Condé ? 10 ans, ça suffit»

Investiture de Kaboré : Ouattara, Issoufou, Condé… Une dizaine de chefs d’État présents

| Par Jeune Afrique
Mis à jour le 28 décembre 2020 à 17h11
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors de son ivestiture pour un second mandat, le 28 décembre 2020 à Ouagadougou.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors de son ivestiture pour un second mandat, le 28 décembre 2020 à Ouagadougou. © DR : président du Burkina Faso

 

Plusieurs chefs d’États ont pris part à la cérémonie d’investiture de Roch Marc Christian Kaboré, réélu président du Burkina Faso pour un second mandat le 22 novembre.

« Je resterai attentif aux préoccupations de l’ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gages de toute action de développement », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré lors de son investiture, dont la cérémonie s’est déroulée dans la matinée du 28 décembre en présence d’une dizaine de chefs d’État.

Les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest à Ouaga

C’est dans un Palais des Sports de Ouaga 2000 au public clairsemé, en raison des contraintes imposées par la pandémie de coronavirus, qu’il s’est adressé aux 1 200 invités triés sur le volet. Tous masqués, ils ont été tenus de respecter scrupuleusement les consignes sanitaires, en raison de la flambée de nouvelles contaminations observée dans le pays, avec près de 3 000 nouveaux cas enregistrés depuis le début de décembre.

Une dizaine de chefs d’État d’Afrique de l’Ouest ont effectué le déplacement à Ouagadougou. Depuis dimanche, l’aéroport de la capitale bukinabè a été le théâtre d’une véritable ballet aérien d’avions présidentiels.

Au premier rang des personnalités présentes pour l’occasion, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Ghanéen Nana Akufo Addo, le Guinéen Alpha Condé, le Bissau Guinéen Umaro Sissoko Embaló, le Libérien George Weah, le Mauritanien Mohammed Ould El Ghazouani, le Nigérien Mahamoudou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Tchadien Idriss Déby Itno et le Togolais Faure Gnassingbé. Une forte présence de ses pairs que Roch Marc Christian Kaboré n’a pas manqué de saluer lors de son discours.

Le président de la transition au Mali, Bah N’Daw, était pour sa part représenté par son Premier ministre, Moctar Ouane. Arrivé le 27 décembre, le Premier ministre Malien a été reçu par son hôte. À l’issu des échanges, il a déclaré être « très heureux de cette belle leçon de démocratie que le Burkina vient d’administrer à l’ensemble du continent à travers la préparation, l’organisation, le déroulement et l’issue des scrutins présidentiel et législatif ».

« Ceci s’est passé dans un contexte sécuritaire difficile, incertain, mais le résultat a révélé la grande maturité du peuple Burkinabè. C’est un message fort envoyé à l’ensemble de nos pays. Cette élection a permis de révéler ce qu’un peuple uni peut faire pour son développement », a-t-il ajouté.

En effet, si les élections législatives et la présidentielle du 22 novembre ont été émaillées de quelques incidents, le processus a été salué par de nombreux observateurs. Les candidats malheureux ont tous reconnu leur défaite. Certains ont d’ailleurs pris part à la cérémonie sobre et solennelle de ce lundi, l’instar de Zéphirin Diabré, Kadré Désiré Ouédraogo, Eddie Komboïgo, Tahirou Barry ou encore Gilbert Noël Ouédraogo.

Vers de « larges consultations »

Kaboré a rendu hommage aux populations victimes du terrorisme ainsi qu’aux forces de défenses et de sécurité pour leur « détermination essentielle pour préserver la paix et l’unité nationale ».

Il a également décliné les axes majeurs de  l’action qu’il compte mener durant les cinq prochaines années, dont la sécurité, le renforcement de la démocratie, les réformes de l’administration et des services publics, l’investissement dans les infrastructures, les réformes foncières et agricoles et l’implication de la diaspora dans la construction du pays. Mais pour parvenir à atteindre ces objectifs, il a invité les Burkinabè « au travail ».

Pour parvenir à la réconciliation nationale, Kaboré a annoncé qu’il lancera dans les mois à venir de « larges consultations « . « La réconciliation nationale ne saurait faire l’économie des crimes de sang, des crimes économiques et politiques qui, de 1960 à nos jours, continuent d’envenimer les rapports entre les Burkinabè. Elle doit aller au-delà des questions conjoncturelles pour nous permettre de définir ensemble les bases d’une société burkinabè fondée sur les valeurs cardinales du travail, de la probité, de la dignité et de la défense de l’intérêt national », a-t-il ajouté.

Avec le Mifa, le Togo a-t-il (enfin) trouvé la clé du financement de l’agriculture ?

| Par 
Travail du manioc dans le village de Gnita, qui va bientôt être équipé d’une unité de production de farine.

Travail du manioc dans le village de Gnita, qui va bientôt être équipé d’une unité de production de farine. © MIFA S. A TOGO

 

En deux ans, le Mécanisme incitatif de financement agricole a permis de rapprocher les banques et le monde rural. Même si les besoins de ce dernier sont encore loin d’être satisfaits.

Au mois de juin dernier, le Mécanisme incitatif de financement agricole (Mifa) avait déjà mobilisé 26 milliards de F CFA (plus de 39,6 millions d’euros) sur les 50 milliards de F CFA prévus pour l’année 2020.


>> À lire sur Jeune Afrique Business+ : Faure Gnassingbé confie à Reckya Madougou la mue du MIFA  


Une performance qui rappelle celle de 2019, où le niveau de financement a été supérieur à 8,1 milliards de F CFA, dépassant les prévisions qui avaient été établies à 7 milliards de F CFA. Ces ressources ont bénéficié en 2019 à 76 500 producteurs, qui ont ainsi pu améliorer leurs rendements et embaucher.

Grâce à ce dispositif, le village de Gnita (près d’Akoumapé, à 40 km au nord-est de Lomé), spécialisé dans la production de manioc, a pu obtenir le financement de 50 millions de F CFA nécessaire à l’installation de l’une des cinq nouvelles unités de production de gari (farine de manioc) en cours de construction dans la préfecture de Vo.

Partage des risques

« Un soulagement » très attendu par Afi, l’une des centaines de femmes du village qui, au moyen de techniques archaïques, transforment inlassablement le manioc en produits variés. « C’est aussi une bonne nouvelle pour le pays, qui produit 900 000 tonnes de manioc par an, mais dont 400 000 t ne peuvent pas être transformées localement pour le moment », ­souligne un cadre du Mifa.

Ce mécanisme a été lancé en juin 2018 avec pour objectif d’augmenter le volume de financement alloué au secteur, de professionnaliser les filières agricoles en structurant les chaînes de valeur, mais aussi de développer des produits assurantiels et technologiques innovants et adaptés.

Fondé sur le partage des risques, le Mifa permet à l’État et à ses partenaires de se porter garants des producteurs, rassurant ainsi les banques afin qu’elles acceptent d’accorder des financements aux exploitations agricoles, dont l’activité est considérée comme comportant « trop de risques » et qui, en l’absence de garanties, avaient jusqu’à présent peu de chance de bénéficier de crédits.

450 000 exploitants concernés

Le mécanisme est porté par une société anonyme dotée d’un capital de 10 milliards de F CFA qui, au-delà de la mobilisation des financements, travaille à organiser les producteurs en coopératives, à renforcer leurs capacités et leur maîtrise des techniques, et à aider les petits exploitants à élaborer des plans d’affaires.

Grâce au partenariat stratégique scellé en février 2019 entre le ministère togolais de l’Économie et le Fonds international de développement agricole (Fida), dans le cadre du Projet d’appui au Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (ProMifa), pas moins de 450 000 exploitants – contre 76 500 en 2019 – auront bénéficié du Mifa en 2020.

Des résultats louables, mais encore insuffisants, selon le directeur général du Mifa : « Notre objectif est d’avoir rapidement un impact sur 1 million de personnes dans le secteur », explique Kodjo Aristide Agbossoumonde.

Taux d’intérêt élevé

Les financements dégagés par les institutions financières restent encore modestes par rapport aux besoins du secteur agricole. En 2019, les crédits qui lui ont été accordés ne représentaient en effet que 4,6 % du total des prêts mis en place par les banques.

« Nous venons de loin, mais vous verrez que l’on progressera rapidement », nuance un expert du Mifa, en citant l’exemple de la BOA-Togo, qui a promis de mobiliser 7 milliards de F CFA de crédits pour le secteur agricole en 2020, contre 4,8 milliards en 2019, soit une hausse de plus de 45 % en un an.

La mobilisation des ressources financières n’est pas le seul défi à relever. Le taux d’intérêt des prêts agricoles, aujourd’hui de l’ordre de 15 %, reste trop élevé pour la plupart des producteurs. L’un des objectifs du Mifa est de le réduire à 7,5 %. Une cible qui semble encore lointaine.

Niger: la menace Boko Haram et la sécurité au coeur des élections

                               Des soldats nigériens patrouillent aux alentours de Bosso, dans la région de Diffa, le 25 mai 2015.

                   Des soldats nigériens patrouillent aux alentours de Bosso, dans la région de Diffa, le 25 mai 2015.
 ISSOUF SANOGO / AFP

 

Texte par :RFISuivre
2 mn

Pas de trêve à l'occasion de la campagne électorale au Niger. Alors que les Nigériens sont appelés ce dimanche 27 décembre à élire leur président et leurs députés, les jihadistes font parler d'eux, dans la région du lac Tchad et à la frontière avec le Mali. Les leaders politiques en campagne font du problème de la sécurité un de leurs principaux thèmes.

Avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka

Malgré un bon déroulement de la campagne sur l'ensemble du Niger, les jihadistes se sont invités dans la danse. Ils ont mené deux attaques ces derniers jours. Dans la première, à Toumour dans le la région du lac Tchad, Boko Haram a massacré 34 civils, tous des réfugiés nigérians, le 13 décembre. Dans la seconde, en début de semaine non loin de la frontière malienne, une patrouille de l'armée est tombée dans une embuscade : cinq soldats et quatre jihadistes ont été tués.

Il n'y a pas de trêve durant les élections. Du coup, tous les candidats ont fait de la sécurité un des principaux thèmes de leur campagne. Chacun a proposé ses solutions pour résoudre la crise sécuritaire, des meilleures conditions de vie des soldats à l'augmentation des effectifs et des salaires, en passant par des achats importants de matériel militaire.

L'un des candidats propose d'améliorer la transparence de la gestion des ressources, afin d'éviter des détournements de fonds. Une allusion à l'audit du ministère de la Défense nationale, qui a révélé le détournement de plusieurs dizaines milliards de francs CFA.

Les forces de défense et de sécurité ont assure toutes les escortes des candidats, souvent dans des endroits reculés. Aucun cortège de leader n'a été inquiété, selon nos informations. Mais dans certaines zones, en état d'urgence et en perpétuelle insécurité, de nombreux villageois nigériens risquent de ne pas voter.