Vu au Sud - Vu du Sud

Mali : comment les chefs d’État de la Cedeao ont décidé des sanctions

 
Par Jeune Afrique
Mis à jour le 8 novembre 2021 à 17:59
 


Assimi Goïta, à Bamako en juin. © (210607) — BAMAKO, June 7, 2021 (Xinhua) — Assimi Goita (front) is seen during his swearing in ceremony for Mali’s transitional president in Bamako, Mali, on June 7, 2021. Colonel Assimi Goita was officially sworn in as Mali’s transitional president by the Supreme Court on Monday. © Habib Kouyate/Xinhua via MAXPPP

Réunis le 7 novembre à Accra, les chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale ont, entre autres, imposé des sanctions individuelles aux « membres des autorités et des autres institutions de la transition » à Bamako.

Le 7 novembre, la Cedeao s’est réunie afin de discuter de la situation en Guinée et au Mali. Elle a, entre autres, décidé d’adopter des sanctions contre les dirigeants maliens. Ceux-ci ont désormais l’interdiction de voyager et leurs avoirs financiers sont gelés. Même s’ils ne sont pas cités nommément dans le communiqué final, le président Assimi Goïta, le gouvernement et le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif, sont directement concernés par ces mesures coercitives.

Selon l’un des participants à cette réunion, la liste des personnalités concernées devait initialement être publiée, mais certains chefs d’État s’y sont opposés, estimant qu’il n’était pas nécessaire de heurter la susceptibilité des intéressés. Selon cette même source, l’Union africaine, les Nations unies et l’Union européenne devraient également s’aligner prochainement sur ces décisions.

« Tous les propos ont été durs »

Vingt-quatre heures après le sommet, les autorités maliennes semblent embarrassées. En l’absence de réaction d’Assimi Goïta et de son Premier Ministre Choguel Maïga, les membres de l’exécutif préfèrent garder le silence. « Le gouvernement attend la notification officielle de l’organisation sous-régionale avant de se prononcer sur le sujet », nous confie l’un d’eux.

À Accra, les présidents ne sont pas parvenus immédiatement à un consensus. Selon nos informations, Mohamed Bazoum et Macky Sall restaient sur une ligne très ferme. Les relations entre le chef d’État nigérien et son homologue malien sont notoirement difficiles, le premier s’étant montré particulièrement offensif en juillet à l’égard des nouvelles autorités de Bamako. « Nous disons aux dirigeants de ce pays qu’ils se trompent de voie en s’isolant, en remettant en cause leurs alliances et en faisant fi de l’agenda que leur a conseillé la Cedeao », a-t-il une nouvelle fois déclaré en octobre, dans une interview à Jeune Afrique. 

De son côté, Macky Sall avait condamné le putsch du 24 mai dernier, en considérant toutefois que l’embargo économique imposé au Mali, le premier partenaire commercial du Sénégal, allait peser très fortement sur les activités de son pays. Mais sa position a évolué. « Le président n’accepte pas que les putschistes cherchent à jouer avec les délais, confie l’un des proches de ce dernier. Ceux-ci ne comptent manifestement pas rendre le pouvoir de sitôt et ça le contrarie beaucoup. »

Mohamed Bazoum et Macky Sall sont donc montés au créneau pour rappeler que, selon eux, Assimi Goïta n’avait pas publié comme convenu de chronogramme électoral dans le seul but de « gagner du temps ». Selon un autre participant, « tous les propos ont été durs, car les chefs d’État ont le sentiment que les autorités de la transition usent de moyens dilatoires ».

Intense lobbying

Le Togo, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, continue de faire partie des pays les plus modérés. Lomé s’est en effet montré mitigé quant à l’opportunité d’adopter un régime de sanctions, considérant que les États-Unis et la France allaient forcément s’aligner sur cette position et qu’acculer la junte n’était pas la solution la plus appropriée

Quelques jours avant la rencontre des chefs d’État à Accra, les membres de la junte avaient effectué un intense lobbying dans la sous-région. Ainsi, Malick Diaw, le président du CNT, s’était rendu à Ouagadougou le 3 novembre, où il a échangé avec Roch Marc Christian Kaboré. Sadio Camara, le ministre de la Défense, a également séjournée à Abidjan la semaine dernière, où il a été reçu par le président Alassane Ouattara. 
 

Sénégal: la «mystérieuse maladie des pêcheurs» réapparaît à Thiaroye

 

En banlieue de Dakar, la « mystérieuse maladie des pêcheurs de Thiaroye » fait son retour. L'année dernière, à la même période, plusieurs centaines de pêcheurs qui revenaient de la mer avaient constaté des symptômes étranges : boutons, fièvre, démangeaisons, entre autres. Ces symptômes sont réapparus depuis le milieu de cette première semaine de novembre.

Avec notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier

Comme l’année dernière, Mamadou Diallo, pêcheur de Thiaroye, a dû arrêter de travailler depuis que les symptômes de la mystérieuse maladie sont apparus en fin de semaine dernière.

« Les premiers signes étaient des petits boutons sur les bras, puis mes ongles ont été touchés et du pus a commencé à sortir… C’est allé jusqu’à mes parties intimes ! C’est là que j’ai arrêté de travailler, raconte-t-il. J’ai peur quand même, car on n’a pas l’habitude de voir ce type de maladies : toutes mes parties intimes sont infectées. »

Plus de 80 pêcheurs seraient touchés par la maladie, selon Moustapha Diop, coordinateur du conseil local de pêche artisanale de Pikine 

« Ce que nous pouvons faire, c’est de les emmener à l’hôpital et les prendre en charge, ainsi qu’alerter les autorités. Ce qu’on attend de l’État, c’est qu’il vienne nous soutenir financièrement. Si la maladie allait plus loin, ça peut nous épuiser, parce qu’on n’a pas beaucoup de moyens. »

Des investigations sont en cours, menées par plusieurs instituts, dont l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), le centre antipoison de Dakar ou le centre de recherches océanographique sur Dakar-Thiaroye.

Patrice Brehmer, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), basé à la commission sous-régionale des pêches, soulève quelques avancées :

« Il y a des bio-toxines qui ont été identifiées. Maintenant, ce ne sont pas ce genre de bio-toxines qui produisent les symptômes observés, mais par contre on ne peut pas exclure qu’une combinaison des deux bio-toxines trouvées puisse conduire à ce genre de symptômes. »

Des prélèvements supplémentaires seront effectués lundi 8 novembre pour tenter d’identifier l’espèce de micro algue toxique qui pourrait être incriminée.

Togo : Lomé, le musée à ciel ouvert de Camille Tété Azankpo

Par  - À Lomé
Mis à jour le 7 novembre 2021 à 11:23
 


Le plasticien Camille Tété Azankpo, sur le rond-point de la Colombe-de-la-Paix, à Lomé. © Caroline Chauvet pour JA

Pour le plasticien togolais, Lomé est une source d’inspiration, parfois même une œuvre d’art. Il nous emmène à la découverte de « sa » capitale natale.

« Je vais, je reviens… Je suis moulé dans cette ville. » Lomé, le plasticien Camille Tété Azankpo y est né, y a grandi. Il aurait pu habiter en Allemagne où il a étudié, ou bien en France, où il expose régulièrement. Mais il n’a jamais voulu quitter sa ville natale. Chaque jour, ce Loméen contemporain coud avec des fils de fer des bouts de bassines métalliques découpées, leur donnant une nouvelle vie, tel un docteur Frankenstein. Le temps d’une journée, il nous a emmenés faire un tour de « sa » ville.

 

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Camille Tété Azankpo dans son atelier du quartier Forever, au nord du centre-ville de Lomé. © Caroline Chauvet pour JA

 

Nous partons du nord de la capitale. L’atelier de Camille Tété Azankpo est situé à Forever, un quartier résidentiel, d’où il peut facilement se déplacer dans tout Lomé. Premier stop à l’aéroport, « là où les étrangers ont leurs premières impressions de Lomé ». Dès leur arrivée, les voyageurs ne peuvent pas manquer les fresques qui, depuis 2017, courent sur les murs de l’aérogare, puis sur des centaines de mètres, tout au long de l’avenue de la Paix, jusqu’au centre-ville. Patchwork de couleurs et de formes, représentant la paix et l’amour de la patrie, l’œuvre a été réalisée par huit artistes. Camille Tété Azankpo n’y a pas participé, mais tient à rendre hommage à ses confrères et à saluer la récente volonté des pouvoirs publics d’embellir la ville en faisant la part belle aux artistes nationaux.

OUI, IL Y A LA PAIX À LOMÉ, MAIS C’EST UNE PAIX SÉCURITAIRE

Colombe et légendes urbaines

Bifurcation vers le sud-ouest, direction le rond-point de la Colombe-de-la-Paix, dans le quartier de Tokoin. Posé sur une sphère, au sommet d’un vaste socle évasé, l’oiseau immaculé, un rameau dans le bec, surplombe le centre-ville situé en contrebas. Le monument est érigé sur le rond-point le plus emblématique de la capitale, passage obligé entre le sud et le nord de la capitale, entièrement réaménagé ces dernières années (chaussée de deux fois trois voies bitumées, larges trottoirs…).

 

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Devant les fresques du « corridor de la paix ». © Caroline Chauvet pour JA

 

L’artiste pose fièrement aux côtés de « la Colombe », qu’il compare à une tour Eiffel, tant elle est connue au Togo. Son seul regret : qu’elle ne soit pas l’œuvre d’un Togolais, mais d’un sculpteur italien, Franco Adami. Symbole de sérénité, le monument donne aussi lieu à quelques légendes urbaines. « Il paraît que sous la Colombe existe un passage qui mène directement au camp militaire… Ou encore que des corps humains auraient été ensevelis pour créer la Colombe ! explique l’artiste. Du temps du président Eyadema père, je me souviens que, lorsque le cortège présidentiel passait par ce carrefour, on bloquait les artères, on fermait les boutiques et tout le monde devait se tourner dos à la route. Cela pouvait durer une heure ou plus. Tout le monde avait peur de simplement regarder les hommes armés postés près de la Colombe. »

Aujourd’hui encore, l’endroit est bien gardé : un camp de la Garde républicaine jouxte le monument. Il représente décidément bien la ville, souligne Camille Tété Azankpo : « Oui, il y a la paix à Lomé, mais c’est une paix sécuritaire. »

 
 
 

Le marché dans son ADN

Direction le sud, au Grand-Marché d’Assigamé, le plus important de la capitale. Par sa position centrale, avec son littoral et son port en eau profonde, ses commerçants expérimentés et ses produits vendus moins cher qu’ailleurs, la métropole togolaise est une plateforme commerciale majeure dans la sous-région – et même pour l’Afrique centrale. Ivoiriens, Burkinabè, Maliens, mais aussi Gabonais viennent s’y approvisionner en pagnes et en produits de toutes sortes. Lomé est un grand marché et Assigamé, son cœur. Chaque pas de chaland, chaque clameur de commerçant est comme un battement de ville. Même si, Covid-19 oblige, nombre de clients ne peuvent plus aussi facilement se rendre au Togo, les frontières terrestres étant fermées pour les particuliers depuis mars 2020.

IL REDONNE AUX BASSINES ÉMAILLÉES, SI POSSIBLE ANCIENNES, UNE AUTRE VIE

C’est là que Camille Tété Azankpo est né et a vécu jusqu’à ses 12 ans. « Le marché est dans mon ADN », dit-il, en racontant qu’il y voyait sa grand-mère vendre du pétrole liquide (pour les lampes) qu’elle achetait au Ghana voisin. Le dimanche, il l’accompagnait parfois à la cathédrale du Sacré-Cœur. Un édifice que l’enfant admirait, non pour son caractère religieux, mais fasciné par sa structure imposante, ses formes, ses couleurs… Aujourd’hui, les œuvres de l’artiste sont découpées, comme des vitraux. « J’étais toujours content d’aller au marché, car on achetait plein de choses avec ma maman ! » se souvient-il avec une pointe de nostalgie. Assigamé, c’est sa madeleine de Proust.

 

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Et au Grand-Marché d’Assigamé. © Caroline Chauvet pour JA

C’est aussi là que le plasticien trouve sa « matière ». Depuis 1999, Camille Tété Azankpo récolte des bassines émaillées – si possible anciennes. Symboliques dans toute l’Afrique : elles sont souvent offertes lors d’un mariage, transmises de génération en génération… « Je leur redonne une autre vie. » C’est donc auprès des femmes, et en particulier celles du marché, que l’artiste trouve son bonheur. Aujourd’hui, il a repéré quelques modèles intéressants et promet à la vendeuse de repasser.

 

Le wharf, havre inspirant

Et comment parler de Lomé sans parler de l’océan ? Depuis Assigamé, il n’y a plus que quelques pas vers le bord de mer. Plus exactement vers le wharf, sur le boulevard du Mono, qui fut le premier port du pays, construit sous la colonisation allemande, inauguré en 1905 et mis à la retraite en 1964. Il n’en reste plus que les ruines battues par les vagues, les flots et le sable, comme un squelette émacié, une silhouette filamenteuse, à la Giacometti.

« Aujourd’hui, comme il n’a plus son utilité intrinsèque, le wharf est devenu une œuvre à part entière », murmure notre guide. Il est aussi un symbole de l’histoire de la ville et de la région, un lieu de promenade et de rencontres pour certains jeunes Loméens. Et un inspirant havre de méditation pour les artistes de passage.

Côte d’Ivoire : la mission sensible que Bédié confie à Bendjo

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 4 novembre 2021 à 10:39
 


Noel Akossi Bendjo, à Paris, en mai 2019. © Vincent FOURNIER/JA


Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a reçu l’ex-maire du Plateau pour lui attribuer de nouvelles responsabilités. Voici ce qu’ils se sont dit.

À l’issue du colloque du PDCI, le 18 octobre, Henri Konan Bédié (HKB) s’était engagé à nommer un conseiller spécial chargé de la réconciliation. Son choix s’est porté sur Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau et vice-président du parti. Les deux hommes ont échangé le 2 novembre afin de s’accorder sur les grandes orientations de sa mission.

Rentré à Abidjan le 3 juillet dernier après trois années d’exil, Bendjo devra faire des propositions à HKB afin que le PDCI prenne une part active au processus de réconciliation lancé par Alassane Ouattara. Selon nos informations, il a décidé de se dégager de ses responsabilités au secrétariat exécutif du parti afin de se consacrer à son nouveau mandat.

Lors de la discussion entre les deux hommes, Bendjo a présenté une liste de personnes qu’il a choisies pour l’accompagner. Celle-ci a été approuvée par Bédié.

Hommes de confiance

Parmi les cadres désignés, qui devraient recevoir leur feuille de route d’ici à la fin de la semaine, figurent Édouard Messou, maire de Niablé (Est), directeur des affaires financières du parti. Cet expert-comptable était très proche de l’ancien Premier ministre Seydou Diarra, qui a présidé le forum pour la réconciliation nationale de 2000. Il sera chargé de la gestion des partenariats, de la planification et de l’organisation.

Raymond Ndoyi, ancien maire de Koumassi et sénateur PDCI, assurera les relations avec les élus tandis que Franck Hermann Ekra s’occupera lui des questions internationales, et notamment des relations avec les chancelleries. Proche de l’ancien président de la Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation Charles Konan Banny, l’analyste politique et consultant en stratégies d’images avait déjà assumé des fonctions similaires au sein de cette dernière. Selon nos informations, l’ancien Premier ministre s’était fortement impliqué pour faciliter le retour de Bendjo.

Enfin, Faizan Dibi Bi, l’homme de confiance de Bendjo  – il était son directeur de cabinet lorsqu’il était maire du Plateau – assurera la coordination entre les différents membres de l’équipe.

Patrick Achi et Adama Bictogo

Bendjo et son équipe devront également travailler à apaiser les tensions au sein de leur famille politique à quelques mois du prochain congrès, prévu en 2022. La réconciliation est un thème familier pour l’ancien maire : depuis son exil, il a ainsi assuré la continuité du dialogue entre le PDCI et les formations de l’opposition ivoirienne à l’étranger. C’est d’ailleurs lui qui avait accompagné Bédié lorsqu’il avait rendu visite à l’ancien président Laurent Gbagbo à Bruxelles, en juillet 2019.

Pour faciliter le dialogue entre le PDCI et le RHDP, Bendjo pourrait aussi s’appuyer sur d’anciennes connexions. Un de ses proches confie en effet que le vice-président du parti de Bédié s’est rapproché de l’actuel Premier ministre Patrick Achi lorsque ce dernier en faisait partie. Les deux hommes partageaient la même vision sur la nécessité de réformer le PDCI. Bendjo a par ailleurs déjà travaillé, au sein du RHDP, avec son directeur exécutif, Adama Bictogo.

Niger: deux jours de deuil national après le massacre de 69 personnes près de Banibangou

Soldat de l'armée du Niger en patrouille. (Photo d'illustration) ISSOUF SANOGO / AFP

 

Les autorités nigériennes ont confirmé, jeudi 4 novembre, la mort de 69 civils dans la région de Tillabéry, dans une embuscade jihadiste, survenue mardi 2 novembre. Parmi les victimes, figure le maire de Banibangou. Un deuil de 48 heures est décrété sur toute l'étendue du territoire.

Un deuil national de deux jours a été décrété à compter de vendredi dans tout le Niger, après la confirmation de la mort de 69 personnes parmi des civils dans la région de Tillabéry. Les dépouilles ont été retrouvées par les forces de sécurité qui les recherchaient depuis mardi. 

Le maire de Banibangou compte parmi les victimes. Sa famille et les autorités locales l'ont confirmé. Mardi 2 novembre, il menait un convoi de 84 villageois qui s'étaient constitués en comité de vigilance. Les membres de ce comité étaient armés, ce qui est interdit par la loi, et alors qu'officiellement, il n'existe aucune milice au Niger.

« Les communautés pensent que le pouvoir a trop tardé à se déployer pour les sécuriser. Elles se sont donc données le droit de se constituer en milices d'autodéfense. La mise en place d'un comité de vigilance pour défendre les communautés pose la question du fonctionnement de ce comité », explique Abbas Abdoul Moumouni, spécialiste nigérien de la gouvernance.

Le maire et les villageois étaient en route sur une quarantaine de motos lorsqu'ils ont été pris en embuscade par des combattants lourdement armés de l'EIGS, le groupe État islamique au Grand Sahara. L'attaque a eu lieu près de la localité d'Adab Dab à une cinquantaine de kilomètres de Banibangou.

Après l'embuscade, les assaillants sont repartis au Mali avec leurs blessés. 15 des civils du convoi attaqué ont pu regagner leur village sains et sauf. Cette zone des « trois frontières » fait régulièrement l'objet d'attaques jihadistes contre les villageois, qui tentent d'organiser leur défense avec peu de moyens.