Actualités

Tuerie de Barga au Burkina: les groupes d'autodéfense pointés du doigt

Au moins 43 civils ont été tués dimanche 9 mars au cours de plusieurs attaques contre des villages peul dans la commune de Barga par des groupes d'autodéfense dans le nord du Burkina Faso.
Au moins 43 civils ont été tués dimanche 9 mars au cours de plusieurs attaques contre des villages peul dans la commune de Barga par des groupes d'autodéfense dans le nord du Burkina Faso. Google Maps

Deuxième journée de deuil national ce mercredi au Burkina Faso pour rendre hommage aux 43 civils qui ont été tués dimanche dans l'attaque de plusieurs villages de la commune de Barga, dans la province de Yatenga, dans le nord du pays. Dans un communiqué publié hier, le président Roch Marc Christian Kaboré parle de violences perpétrées par des hommes armés non identifiés. Plusieurs sources ont affirmé à RFI que les assaillants provenaient de groupes d'autodéfense. Mi-février, les parlementaires burkinabè ont voté à l'unanimité une loi autorisant le recrutement de « volontaires civils à la défense ».

Publicité

Plusieurs sources locales accusent les groupes d’autodéfense « kogl weogo » d’avoir attaqué les habitants des villages de Dinguila et Barga. Des témoignages de rescapés, il ressort que ces groupes sont venus d’autres régions pour des représailles. Certains habitants de Dinguila et Barga seraient des complices de jihadistes. Mais ce n’est pas la première fois que les groupes d’autodéfense kogl weogo sont pointés du doigt dans des massacres de populations accusées de complicité avec des terroristes, contrairement aux « volontaires de la défense de la patrie », recrutés et formés par les forces armées dans les régions en proie aux attaques des groupes armés.

Dans plusieurs régions du pays, ces groupes d’autodéfense participent à certaines opérations de lutte contre l’insécurité. Leur maîtrise du terrain, des pistes, fait de ces groupes des soutiens des forces de défense et sécurité, rapporte notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani.

À l’origine, les kogl weogo disent ne traiter que les affaires de vols. Le chef suprême de ces groupes d’autodéfense a reconnu leurs limites dues au manque d’encadrement et d’équipement. Il déclinait donc toute responsabilité quant à toute initiative d’un chef kogl weogo dans la lutte contre le terrorisme. Malgré ses avertissements, des groupes kogl weogo sont cités dans plusieurs cas d’exactions contre des populations. On a Yirgou, Arbinda et maintenant Barga.

Au niveau des volontaires, les recrutements et formations ont déjà commencé, selon nos sources. Des volontaires sont déjà engagés dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces de défense. Ces volontaires ne sont pas assimilables aux groupes d’autodéfense. Eux sont encadrés par la loi. Et selon les textes, dès que des individus sont déjà constitués en groupes d’autodéfense, ces derniers ne peuvent plus être recrutés parmi les volontaires, sauf s’ils démissionnent de ce groupe kogl weogo.

Pour Matthieu Pellerin, chercheur à l'International Crisis Group et auteur du rapport «Burkina Faso: sortir de la spirale des violences», le risque de dérapage de cette loi autorisant le recrutement de « volontaires civils à la défense » était prévisible compte tenu du contexte de tension ethnique dans le pays.

 

Il y avait déjà au Burkina Faso depuis le massacre de Yirgou en janvier 2019 un contexte de polarisation communautaire très très marqué entre certaines communautés et la communauté peule. Certes il y a des modalités d'encadrement qui sont prévues par la loi mais elles ne sont pas appliquées sur le terrain. Et malheureusement dans l'essentiel des villages où vivent des populations peules, celles-ci ne sont pas ou peu associées au recrutement de volontaires. C'est un problème parce que du coup cela exclut cette communauté en particulier de l'accès aux armes et cela exacerbe les tensions...

 

Coronavirus : pourquoi les économies dépendantes du pétrole doivent se préparer au pire

| Par
Un ouvrier sur le chantier de construction de la raffinerie Dankote, en construction  dans le district Ibeju Lekki à Lagos, Nigeria.

En l’absence d’accord entre Moscou et Riyad le 6 mars, le monde du pétrole s’est réveillé ce 9 mars dans une situation de crise majeure. De lourdes conséquences sont à prévoir pour les pays producteurs les plus dépendants de l’or noir, comme l’Algérie, analyse Thierry Bros, associate Energy Project, Davis Center for Russian and Eurasian Studies à Harvard University et professeur à Sciences Po Paris.

L’aval d’Alexander Novak, ministre russe de l’Énergie, était espéré. Du moins par les membres de l’Opep historique, Arabie saoudite en tête, qui se sont réunis à compter du 6 mars dans le cadre de l’Opep+, à Vienne (Autriche) pour tenter d’élaborer une stratégie pour contrer la chute des cours du baril de pétrole, qui dévissent depuis l’épidémie de coronavirus.

L’idée proposée par l’Arabie saoudite, premier producteur mondial de brut, est de réduire de 1,5 million de barils par jour l’extraction de pétrole dans le monde pour peser positivement sur les cours. Une stratégie impliquant que la Russie baisse elle-même sa production de quelque 500 000 barils/jour.

En l’absence d’accord, et face à la position ferme de la Russie, les pays membres de l’Opep, dont les sept Africains (Congo, Nigeria, Angola, Algérie, Libye, Gabon et Guinée équatoriale), se retrouvent engagés dans une guerre des prix vertigineuse, dont seuls les plus solides se sortiront.

Jeune Afrique : Comment expliquer la tournure des négociations en cours de l’Opep+ autour de la réduction des volumes de production de pétrole ?

Thierry Bros : Il y avait de fortes chances que ce genre de blocage se produise. Historiquement, au-delà de l’Opep+ qui est une formation récente sur deux ou trois ans, il n’y a, a priori, jamais eu d’accord entre la Russie et les pays de l’Opep.

À cause d’une erreur stratégique, sur la période 2012-2014, où la Russie a pratiqué des prix élevés du gaz en Europe après Fukushima, les États-Unis sont entrés dans la concurrence. Les projets d’investissements se sont développés dans le gaz de schiste américain, annulant les bénéfices d’une rente gazière pour les Russes à long terme.

Cette fois-ci, la Russie n’a pas voulu refaire la même erreur et a préféré lancer une guerre des prix pétroliers. Aujourd’hui les choses se sont accélérées avec la peur des marchés liée au coronavirus.

corona1
Thierry Bros, spécialiste Énergie. © Thierry Bros


Pourquoi les producteurs pétroliers doivent-ils absolument se mettre d’accord ?

À l’instar des économies saoudienne et russe qui vivent principalement de leur rente pétrolière, faire barrage à la production des autres (États-Unis notamment) est essentiel. Et ceci d’autant plus dans un contexte de transition énergétique, où ni la société civile ni les pouvoirs publics ne veulent plus entendre parler des énergies fossiles.

Si les intérêts convergent, alors pourquoi la Russie s’oppose-t-elle à la baisse de production ?

Tout ceci est un peu du théâtre ! Comme le rappelle Sadek Boussena, ancien ministre algérien de l’Énergie et des Mines et président de l’Opep de 1990 à 1991, quand vous êtes l’un des plus gros propriétaire de réserves pétrolières, comme le sont l’Arabie saoudite ou la Russie, vous n’avez pas intérêt à déclarer ce que vous allez faire ces vingt-cinq prochaines années. Il faut laisser jouer l’incertitude.

Ce que les pays producteurs ne savaient pas, c’est à quel moment ils seraient confrontés à cette guerre des prix, en l’occurrence provoquée par l’épidémie de coronavirus. Toutefois, ils savaient déjà la stratégie à adopter en cas de crise : ne pas laisser la place aux concurrents.

Que va-t-il se passer ?

À mon avis, il n’y aura pas d’accord. Les prix vont continuer de baisser fortement. Mais Russie comme Arabie saoudite vont bien résister en gérant leur rente pétrolière grâce à leur fonds de stabilisation.

corona2

Les marchés boursiers asiatiques ont plongé dans lundi 9 mars après que les prix mondiaux du pétrole
aient plongé dans les inquiétudes, une économie mondiale affaiblie par une épidémie de coronavirus
pourrait être inondé de trop de brut. © Eugene Hoshiko/AP/SIPA

Quels sont les pays les plus fragiles, notamment parmi les producteurs africains ?

Pour de nombreux pays membres, les conséquences vont être très difficiles. En Afrique, la Libye va souffrir, tout comme le Nigeria, et tous les États où il faut se mettre d’accord sur la rente pétrolière.

Pour l’Algérie, les choses sont très compliquées car le pays n’a pas de politique énergétique pro-business. Long serpent de mer, la loi hydrocarbures n’a toujours pas été réformée. Ajoutés les problèmes de sécurité, de corruption, et on arrive à des conditions défavorables à l’investissement privé.

Les sociétés pétrolières ont, par ailleurs, vu des milliards de dollars de leur valorisation être effacées ce matin, perdant de 10 % à 15 %. Cela va donc limiter les investissements.

À terme, jusqu’où cette crise peut-elle aller ?

Je vois le prix du baril en dessous des 20 dollars (le baril de Brent a plongé de 25 % à 33,90 dollars sur le marché asiatique ce lundi matin, NDLR), très vite.

La seule chose pour limiter l’instabilité budgétaire est de regarder si les États disposent d’un fonds souverain. Or, très peu de pays en disposent en Afrique.

Les premières conséquences économiques seront ainsi visibles dans les prochaines semaines pour ces pays pétroliers. Les conséquences sociales, elles, vont se faire ressentir dans les prochains trimestres.

L’Afrique face au coronavirus

Un scientifique fait des recherches sur le coronavirus, au laboratoire de l'Institut Pasteur à Dakar, le 3 février 2020.
Un scientifique fait des recherches sur le coronavirus, au laboratoire de l'Institut Pasteur à Dakar, le 3 février 2020. AFP/Seyllou

Six pays africains rapportent désormais des cas de coronavirus. Ce jeudi matin, le bilan était de 25 malades détectés depuis le début de l'épidémie. Aucun décès n'est à déplorer, mais le 22 février dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait averti que le continent n’était pas prêt à affronter l’épidémie si des cas apparaissaient et se multipliaient sur le continent.

Publicité

La menace d’une contamination par le Covid-19 en Afrique venant de Chine a semble-t-il pour l’instant été écartée. Finalement, ce sont à partir de foyers épidémiques secondaires, en Union européenne, que les premiers cas sont apparus sur le continent. Les échanges avec l’Italie, la France et les autres pays européens touchés sont beaucoup plus importants qu’avec la Chine ou les autres pays d’Asie où sévit le virus.

Pour l'instant, la situation semble maîtrisée : les premiers cas sur le sol africain ont été détectés assez rapidement et les enquêtes épidémiologiques pour identifier les contacts des malades sont en cours. Il faut dire que les pratiques ont beaucoup évolué depuis l'épidémie d'Ebola et le continent a eu un peu de temps pour se préparer. Début février, « seuls deux pays étaient équipés et formés au diagnostic », se félicite le docteur John Nkengasong, directeur de l'Africa CDC, le Center for Disease Control de l'Union africaine.

Renforcer l’offre de soin

Pour autant même dans les grands hôpitaux des capitales, les capacités sont limitées comme l’explique le professeur Serge Eholié, infectiologue et chef du service des maladies infectieuses au CHU de Treichville à Abidjan : « Est-on prêt aujourd’hui ? Je réponds oui… si on n’a pas beaucoup de cas. Mais 100 cas graves, on ne pourra pas y répondre, même 20 cas graves ! »

La situation est encore plus critique dans les villes moyennes ou en brousse, où les systèmes de soins ne sont pas prêts pour prendre en charge les cas graves. « Au-delà du CHU, l’hôpital régional qui est à côté, est-ce qu’il a les capacités de répondre à des cas graves de détresse respiratoire comme on les décrit pour ce coronavirus ? Je réponds non. Donc il faut qu’on renforce l’offre hospitalière », estime-t-il, même si « toute la pyramide sanitaire a été formée. Et dans tous les pays. »

Appel aux bailleurs

Dans ces conditions, il faut donc miser sur la prévention pour tenter de gagner du temps selon le docteur John Nkengasong, de l'Africa CDC. Car selon lui, le continent doit s'attendre à avoir plus de cas de ce coronavirus. « On est tous d'accord pour dire que les systèmes de santé en Afrique sont faibles. Donc notre stratégie pour l'instant, c'est de détecter les cas au plus tôt et de les isoler. Ça veut dire qu'on doit encore améliorer les systèmes de surveillance. C'est notre stratégie numéro un, pendant qu'on se prépare sur d'autres aspects comme l'amélioration la prise en charge dans les centres hospitaliers. On doit aussi faire des stocks de masques, de gants, de blouses… »

Il estime que c’est ce type de mesures que les États doivent mettre en place, « et bien sûr cela suppose le déblocage de fonds pour aider les efforts des ministères de la Santé. »

Il en appelle aux partenaires et aux bailleurs. La Banque mondiale vient d'ailleurs de débloquer une aide de douze milliards de dollars dont une partie est réservée aux pays les plus pauvres, pour acheter du matériel médical ou même fournir des conseils politiques. Le FMI (Fonds monétaire international) annonce que cinquante milliards de dollars étaient « disponibles », dont dix milliards qui peuvent être prêtés à taux zéro, pour les pays pauvres et en développement.

« Pandémie de peur »

Mais au-delà du soutien aux systèmes sanitaires, il faut aussi faire des efforts de communication, car si le continent commence tout juste à comptabiliser ses premiers cas, la maladie est déjà bien présente dans les esprits. « Une pandémie de peur », comme la qualifie John Nkengasong, entre rumeur et psychose.

L'essentiel selon le directeur de l'Institut Pasteur de Dakar, le docteur Amadou Alpha Sall, c'est de rappeler que 98% des malades guérissent. « La mortalité n’est pas si élevée », souligne-t-il, « ce qui fait peur aux gens c’est plutôt le fait que c’est inconnu. Il faut dire qu’il y a trois mois encore, on ne connaissait pas ce virus. Et il se diffuse très rapidement. » Il recommande donc la sérénité. « Il faut informer les gens de la situation et les tenir au courant avec des informations justes et vraies. » Il rappelle qu'en se lavant régulièrement les mains avec de l'eau et du savon ou une solution hydroalcoolique, en toussant et éternuant dans le pli du coude, on limite la diffusion de la maladie.

Coronavirus: un deuxième cas confirmé au Sénégal

L'entrée de l'hôpital universitaire de Fann, à Dakar, où les deux premiers patients touchés par le coronavirus au Sénégal ont été admis.
L'entrée de l'hôpital universitaire de Fann, à Dakar, où les deux premiers patients touchés par le coronavirus au Sénégal ont été admis. Seyllou / AFP

Au Sénégal, un deuxième cas de coronavirus a été confirmé ce mardi 3 mars dans l’après-midi. Il s’agit d’un ressortissant français âgé de 80 ans. Ce nouveau patient est arrivé au Sénégal vendredi, il a été pris en charge et placé en quarantaine à l’hôpital de Fann. L'état de santé des deux malades ne suscite, pour l'heure, pas d'inquiétude.

Publicité

avec notre correspondant à Dakar, William de Lesseux

Vendredi 28 février, le retraité de 80 ans atterrit au Sénégal. Ce n’est que deux jours après son arrivée qu’il va consulter les médecins d’un hôpital de Guédiawaye, en banlieue de Dakar. Les symptômes du coronavirus sont bien présents. L’homme est alors transféré au centre des maladies infectieuses de Fann, dans la capitale, un des seuls à pouvoir placer en quarantaine les patients suspects.

Les tests réalisés par l’Institut Pasteur ont confirmé ce mardi les symptômes. L'octogénaire français est bien porteur du virus. Son état clinique est « stable », d’après le ministère de la Santé.

Concernant le tout premier cas confirmé de coronavirus, un homme de 33 ans, Français lui aussi, sa quarantaine se poursuit. Son état de santé est jugé très rassurant par les médecins de l’hôpital. Ce père de deux enfants, établi avec sa femme à Dakar, était également de retour de France depuis la semaine dernière.

Dans les deux cas, les autorités s’activent pour tenter de retracer leur parcours au Sénégal et de recenser les potentielles contaminations. Ce mardi, une source au ministère précise que le premier patient n’a pas contaminé sa famille, selon les premières analyses.

Le stock (de masques, NDLR) est épuisé, on attend d'être réapprovisionnés. Ça dépend des grossistes, mais on a passé la commande. Maintenant, on attend.

Culture africaine: les rendez-vous en mars

« They Came From The Water While The World Watched », photographie de Giya Makondo-Wills, exposée dans « Croyance, faire et défaire l’invisible », Institut des Cultures d’Islam, Paris.
« They Came From The Water While The World Watched », photographie de Giya Makondo-Wills, exposée dans « Croyance, faire et défaire l’invisible », Institut des Cultures d’Islam, Paris. © Giya Makondo-Wills

Pendant ce mois de mars, où auront lieu les rendez-vous phares de la culture africaine ? Voici dix propositions. Et n’hésitez pas à nous envoyer vos « incontournables » à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Publicité

Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) aura lieu du 3 au 21 mars en Seine-Saint-Denis, mais aussi à Paris. La 15e édition du Festival nous amènera à la découverte de l’Iran, mais fera aussi un détour par l’Algérie « avec une fenêtre sur le cinéma documentaire contemporain ».

Trente ans après le tournant avec Les Magiciens de la Terre, le Centre Pompidou-Paris poursuit l’exploration de l’histoire des arts non occidentaux avec l’exposition Chine – Afrique. Du 4 mars au 25 mai, l’histoire occidentale sera interrogée à partir des relations entre la Chine et l’Afrique.

Le 8 mars ouvre aux États-Unis African Cosmologies, une grande exposition explorant « les relations complexes entre la vie quotidienne en Afrique, la diaspora africaine, des histoires sur le colonialisme, la photographie, les droits et la représentation. » Mark Sealy dirige l’édition 2020 de la Fotofest Biennial à Houston, Texas. Créé en 1983, il s’agit de l’un des plus grands rendez-vous de l’art photographique dans le monde.

Du 12 mars au 26 juillet, l’Institut des Cultures d’Islam à Paris présente Croyances, faire et défaire l’invisible. Dans cette exposition conçue par Jeanne Mercier, cofondatrice de la plateforme Afrique in Visu, des artistes photographes et vidéastes explorent la puissance évocatrice des religions, superstitions et mythes du continent africain.

La troisième étape de l’exposition panafricaine itinérante Prête-moi ton rêve aura lieu du 12 mars au 19 avril à Abidjan. L’exposition inaugurale du Musée des cultures contemporaines Adama Toungara d’Abodo réunit 28 artistes de 15 nationalités.

L’Institut du Monde arabe propose dans neuf lieux culturels Le Printemps de la danse arabe 2020 réunissant des chorégraphes de Syrie, Palestine, Maroc, Égypte, Tunisie… La soirée de lancement sera assurée le 18 mars par deux créations hip-hop : Blow de Karim KH et Iskio de Saïdo Lehlouh & Johanna Faye, la clôture par des interprètes français, tunisiens et algériens réunis dans le cadre de la Petite Université de la Danse avec une chorégraphie singulière, Re/Sources.

Marie Voignier : « Na China » (2019), film HD présenté dans l’exposition « Chine – Afrique » au Centre Pompidou-Paris.
Marie Voignier : « Na China » (2019), film HD présenté dans l’exposition « Chine – Afrique » au Centre Pompidou-Paris. © Marie Voignier © Les Films du Bilboquet

En Turquie, L’Afrique en mouvement souhaite mettre en avant « une nouvelle esthétique africaine ». L’exposition au lycée Notre Dame de Sion à Istanbul réunit entre autres des œuvres du photographe sénégalais Aldi Diasse, du sculpteur burkinabè Boureima Ouédraogo ou de l’artiste plasticien congolais Serge Mienandi, du 19 mars au 17 avril.

Au Maroc, la 25e édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan décernera fin mars son prix Tamouda. Entre le 21 et 28 mars, 10 000 spectateurs sont attendus pendant cet événement cinématographique ayant pour but de « refléter la richesse et la diversité des œuvres cinématographiques de la Méditerranée ».

Jusqu’au 22 mars, la Fondation Clément organise la première exposition en Martinique et dans les Caraïbes de Pascale Marthine Tayou. Selon l’artiste camerounais, « Black Forest n’est pas un projet artistique, c’est une promenade in-live sur les pistes interminables de nos doutes existentiels. »

Du 23 au 28 mars, la Biennale de la danse en Afrique présente l’état de l’art chorégraphique sur le continent. Après Ouagadougou en 2016, le rendez-vous des talents chorégraphiques se tient cette année à Marrakech.

Envoyez-nous vos « incontournables » de la culture africaine en 2020 à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

À lire aussi : Culture africaine: 80 rendez-vous en 2020