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Crise sécuritaire au Burkina Faso :
Roch Kaboré a demandé à Emmanuel Macron l’appui de Barkhane

| Par Jeune Afrique

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, s'est ouvert début octobre à son homologue français, Emmanuel Macron, des problèmes sécuritaires que connaît son pays, notamment dans sa partie septentrionale.

Le 10 octobre, à Lyon, Roch Marc Christian Kaboré a fait part à Emmanuel Macron de sa préoccupation concernant le vide sécuritaire dans certaines zones du Soum, province du Nord frontalière avec le Mali.

Il a donc demandé un appui accru de la force Barkhane (patrouilles conjointes, couverture aérienne, aide au ravitaillement…) dans ces zones afin qu’elle aide l’armée burkinabè à en reprendre le contrôle.

Appel à la communauté internationale

Face à la dégradation alarmante de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, les chefs d’État de la Cedeao, réunis mi-septembre pour un sommet extraordinaire à Ouagadougou, ont lancé un appel à la communauté internationale, notamment les Nations unies, qu’ils ont exhorté à doter la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) d’un mandat aux prérogatives renforcées.

« La communauté internationale ne doit pas détourner son regard du Sahel et du Bassin du lac Tchad. C’est elle qui a provoqué la crise libyenne, véritable foyer d’alimentation de la crise dans notre région », avait alors fustigé Mahamadou Issoufou, le président nigérien.

Sommet de Sotchi : Vladimir Poutine veut remettre la Russie
au centre de l’Afrique

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Co-présidé par Vladimir Poutine et Abdel Fattah al-Sissi, le tout premier sommet Russie-Afrique s'ouvre ce mercredi 23 octobre à Sotchi. Cette rencontre politique, lors de laquelle sont attendus 47 dirigeants africains, sera doublée d'un Forum économique au cours duquel contrats et partenariats devraient être annoncés. Le but : parachever le retour de la Russie sur le continent.

Difficile pour les autorités russes de le dire comme ça, mais la principale ambition du premier sommet Russie-Afrique est, sur le plan politique comme dans le domaine économique, de rattraper le temps perdu. D’autres grandes puissances mondiales ont, depuis longtemps, formalisé leurs partenariats avec le continent et, pour ne parler que d’elle, la Chine a déjà derrière elle sept éditions de son Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui se solde tous les trois ans par l’annonce de milliards de dollars, que ce soit sous forme d’aide, de prêts ou de marchés octroyés à des entreprises chinoises.

Moscou, qui affirme depuis quelques années avoir refait de l’Afrique une priorité de sa politique étrangère, ne pouvait plus se permettre de rester à la traîne et le sommet de Sotchi, avec son parterre annoncé de chefs d’État et de gouvernement venus de tout le continent, symbolisera aux yeux du monde le retour russe dans le jeu.

Aucune exigence « politique »

À un peu plus de 24 heures de l’ouverture de l’événement, les organisateurs annoncent la venue de 43 chefs d’État et de gouvernement africains (dont une vingtaine de chefs d’État) et un total de 7 000 visiteurs, tous accueillis dans la station balnéaire des bords de la Mer noire, qui bénéficie de nombreuses infrastructures quasi-neuves depuis les Jeux olympiques d’hiver de 2014. Aux côtés de Vladimir Poutine, c’est l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui co-présidera le sommet, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine. Tous deux auront sans doute à cœur de faire une place à la tribune au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, tout juste auréolé de son prix Nobel de la Paix et dont la présence à Sotchi est annoncée.

Une attitude plus respectueuse, à des années lumières des pratiques jugées quasi coloniales de certaines puissances occidentale

Dans une longue interview publiée ce lundi matin par l’agence de presse russe Tass, Vladimir Poutine a donné le ton de la rencontre. Les concurrents qui souhaitent nouer des accords privilégiés avec l’Afrique, y reconnaît-il, sont nombreux : Europe, États-Unis, Chine, Inde, Turquie, pays du Golfe, Corée, Israël, Brésil… Mais la Russie a des atouts à faire valoir. Sa proximité historique avec certains pays du continent, d’abord, qui remonte souvent à l’époque soviétique. Son attitude, ensuite, présentée par le chef du Kremlin comme plus respectueuse, à des années lumières des pratiques jugées quasi coloniales de certaines puissances occidentales qui, assure-t-il, « dépassent parfois les bornes de la décence. » Dénonçant « la pression », « l’intimidation » et le « chantage » auxquels recourent, selon lui, certains concurrents, le président russe met en avant l’aide et l’assistance de son pays qui, elle, ne s’accompagnerait d’aucune exigence « politique ou autre ».

Des « milliards de dollars » d’investissement

Plus prosaïquement, Moscou invite ses partenaires africains à venir au Forum économique avec des projets dont la faisabilité sera discuté lors de ces deux journées. Et promet des investissements qui se compteront « en milliards de dollars ». Des contrats et des partenariats devraient être annoncés à Sotchi dans les secteurs de compétence traditionnels des industriels russes : matières premières, énergie, infrastructures. Et sécurité, naturellement. Une trentaine d’États africains ont déjà signé des accords de coopération militaire ou technique avec les Russes – qui affirment avoir formé plus de 2 500 militaires africains ces cinq dernières années – et la liste devrait s’allonger d’ici à la fin de semaine.

Les échanges commerciaux de la Russie avec le continent représentent deux fois moins que pour la France et dix fois moins que pour la Chine

Il devrait aussi être question de dettes publiques : Moscou a déjà annulé l’ardoise de Madagascar, du Mozambique et de la Tanzanie en signant des accords « dette en échange du développement », et Vladimir Poutine a annoncé à Tass qu’il souhaitait faire de même avec l’Éthiopie.

Les annonces ne devraient donc pas manquer à Sotchi et ce d’autant plus que, encore une fois, la Russie part de très loin. Ses échanges commerciaux avec le continent ne représentent, à l’heure actuelle, que 20 milliards de dollars par an, soit deux fois moins que pour la France et dix fois moins que pour la Chine. Lors du dernier FOCAC, en 2018, Pékin a encore annoncé 60 milliards de dollars destinés au développement de l’Afrique. Malgré la bonne volonté affichée, Moscou risque d’avoir du mal à suivre.

[Tribune] La dette africaine est soluble dans le développement

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Ambassadeur de Chine au Maroc

La Chine, loin d'avoir poussé l'Afrique dans le piège du surendettement comme certains l'en accusent, œuvre concrètement à la sortir du sous-développement.

Si, parmi les grands dossiers internationaux, la question de la dette demeure d’une actualité brûlante, on remarque, ces derniers temps, que les préoccupations autrefois centrées sur l’Europe se déplacent vers l’Afrique. Sur ce point, certains pays ont même des approches surprenantes, puisqu’au lieu de se demander comment prévenir ou faire face au problème ils agitent des thèses complotistes, allant même jusqu’à accuser la Chine d’avoir poussé l’Afrique dans le piège du surendettement.

Non seulement c’est aussi cocasse que d’entendre un pickpocket crier « au voleur ! », mais, en plus, cela révèle indirectement le ressentiment que leur inspire le dynamisme de la coopération sino-africaine.

Un problème de développement

En vérité, le problème de la dette africaine est fondamentalement un problème de développement. Un rapport du FMI souligne clairement que la dette africaine est due à la combinaison d’un effondrement économique causé par la persistance de conflits régionaux et par le ralentissement de l’économie mondiale, qui tire les prix des produits de base à la baisse. Force est donc de constater que cette dette est une conséquence indissociable d’un ordre économique international inéquitable. À qui la faute ? Les Africains le savent bien. Certains autres pays aussi.

Le Jubilee Debt Campaign britannique, après avoir suivi l’évolution de la dette de 48 pays africains, a publié un rapport en octobre 2018, montrant que les crédits chinois représentaient environ 20 % de la dette extérieure des pays africains et que, au sein des seize pays identifiés comme « à risque » par le FMI, cette proportion en moyenne ne dépassait pas 15 % de leur dette totale et était même inférieure à 10 % pour dix d’entre eux.

C’est cette sincérité qui rend les pays africains plus enclins à choisir la Chine et ses capitaux

La réalité est plus convaincante que les discours, et je suis persuadé que n’importe qui doté d’un minimum d’honnêteté intellectuelle comprendra parfaitement la signification de ces chiffres. La Chine n’a jamais imposé de conditions politiques à la coopération avec l’Afrique et a toujours veillé à ce que la coopération soit mutuellement avantageuse.

C’est cette sincérité qui rend les pays africains plus enclins à choisir la Chine et ses capitaux pour muscler leur développement. La Chine pratique une économie de marché socialiste, et les projets de crédits consentis par nos institutions financières font l’objet de procédures d’examen et de contrôle rigoureuses. Les Chinois, certes, savent tendre la main à ceux qui sont dans le besoin pour soulager leur peine. Ainsi, à plusieurs reprises, le gouvernement chinois a réduit ou effacé la dette de pays africains.

La Chine prête à aider le continent

En tant que pays en développement, la Chine est particulièrement consciente de l’importance des capitaux en phase initiale de développement. C’est pourquoi la Chine est disposée, comme elle le fait déjà, à intensifier ses investissements en Afrique et, dans la mesure de ses moyens, à aider le continent à améliorer ses capacités de développement économique et social, notamment par des projets de construction d’infrastructures et d’outils de production.

La Chine sera toujours au côté de l’Afrique sur la voie de sa diversification et de son développement durable

L’expérience chinoise l’a pleinement démontré : sans infrastructures, il ne peut y avoir de développement. C’est la principale raison qui explique la concentration de nos investissements dans ce secteur. Tous les chantiers entrepris ont été bénéfiques à l’Afrique, tant par les emplois qu’ils ont générés que par les technologies qu’ils ont drainées.

Si l’on se tourne vers l’avenir, c’est dans le développement que se trouve la solution du problème de la dette africaine. La Chine sera toujours au côté de l’Afrique sur la voie de sa diversification et de son développement durable. Nous poursuivrons nos efforts pour aider le continent à se fortifier et à mieux gérer la soutenabilité de sa dette, en améliorant ses capacités de développement autonome et en créant un cercle vertueux sur les plans économique et social. Souhaitons que la communauté internationale s’intéresse également au sort de l’Afrique et s’y implique davantage pour, ensemble, mieux résoudre ses problèmes de financement et de développement, pour le bien de ses populations.

[Tribune] La mondialisation est-elle vraiment allée trop loin ?

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Professeur à l'Université de Georgetown, ex-économiste en chef, région Afrique à la Banque mondiale

La mondialisation est décriée, accusée de favoriser les inégalités sans profiter aux pays en développement. Mais des exemples pris sur le continent africain montrent que c'est en fait un manque d'ouverture qui est à blâmer.

Pour les pays en développement dans leur ensemble, la mondialisation – le processus de réduction des obstacles au commerce et d’intégration à l’économie mondiale – a été extrêmement bénéfique. Après la libéralisation du commerce, le taux de croissance du PIB est ressorti plus élevé de 2 points de pourcentage environ.

Quant aux taux d’investissement par rapport au PIB, ils ont augmenté de 10 points de pourcentage environ, et ce sur une longue période. De plus, on ne peut pas constater une relation systématique entre la libéralisation du commerce et les inégalités. Si, dans certains pays qui se globalisent, les inégalités ont augmenté, dans d’autres, elles ont plutôt diminué.

Pourtant, la mondialisation suscite de nombreuses critiques, notamment de la part d’ONG et d’universitaires. Pourquoi ? Sans doute parce que derrière les taux de croissance moyens se cachent en réalité de grandes disparités selon les pays. Certes, en Asie, la plupart des pays ont vu leur taux de croissance augmenter après la libéralisation (Inde, Chine, mais aussi Bangladesh, Sri Lanka et Philippines). En Afrique, en revanche, à l’exception du Ghana, la libéralisation des échanges s’est accompagnée, dans de nombreux pays, d’une baisse des taux de croissance moyens.

Est-ce à dire, si l’on en croit ces critiques, que la mondialisation serait allée trop loin ? À mon sens, elles suggèrent le contraire, à savoir que celle-ci n’a pas été menée suffisamment loin.

Des monopoles nationaux aux connexions politiques

De fait, la libéralisation des échanges n’a pas seulement permis des gains d’efficacité résultant de la suppression d’un ensemble de distorsions tarifaires dans l’économie. En effet, les restrictions commerciales ont eu des effets négatifs allant bien au-delà d’une simple distorsion d’une économie concurrentielle.

Dans de nombreux cas, elles ont créé des monopoles nationaux qui ont pu exercer leur pouvoir à l’abri d’un protectionnisme commercial. Certains de ces monopoles avaient également des connexions politiques, ce qui peut expliquer la résistance à la libéralisation des échanges dans de nombreux pays.

Alors que la Tunisie a entrepris d’importantes réformes commerciales dans les années 1990, la croissance de ses exportations est restée anémique

D’ailleurs, lorsque ces monopoles sont pris en compte dans un modèle d’équilibre général calculable (MEGC), les effets bénéfiques de la libéralisation des échanges deviennent bien plus importants. La raison en est que la libéralisation des échanges soumet ces monopoles à la concurrence étrangère, brise leur pouvoir monopolistique, fait davantage baisser les prix domestiques (ce qui les rend moins chers pour ceux qui achètent ces biens) et permet la mise en œuvre d’économies d’échelle.

Pouvoir monopolistique

Reste que la libéralisation des échanges s’est cantonnée à réduire le pouvoir monopolistique dans les secteurs dits des biens échangeables tels que l’industrie manufacturière et l’agriculture. Elle n’a en rien contribué à éliminer les monopoles dans ceux des biens non échangeables, tels que les services financiers, les transports et la distribution. À ce jour, le secteur des services est resté largement en dehors des réformes.

Pourtant, la finance, les transports, la distribution et les services aux entreprises constituent des intrants nécessaires à la production de biens exportés. Ils représentent environ 30 % à 40 % de la valeur ajoutée à l’exportation. Si ces services non échangeables demeurent monopolisés, il reste donc difficile pour le secteur des biens échangeables de se développer dans le cadre de la libéralisation des échanges.

Allons au-delà de la théorie au travers d’exemples concrets. Alors que la Tunisie a entrepris d’importantes réformes commerciales dans les années 1990, la croissance de ses exportations est restée anémique. Un résultat surprenant compte tenu de la proximité de la Tunisie avec l’Europe, d’infrastructures relativement bonnes et d’une population instruite. Or, à cette même période, la famille du président de l’époque, Ben Ali, avait des intérêts dans certaines entreprises, lesquelles œuvraient dans des secteurs à la fois protégés de la concurrence domestique et étrangère. En l’occurrence, les télécommunications, les transports et les banques.

Ainsi, les prix de ces services étaient artificiellement élevés (la Tunisie avait le troisième prix des télécommunications le plus élevé au monde). Dans la mesure où ces services sont nécessaires pour exporter, les ventes tunisiennes à l’étranger n’étaient pas compétitives sur les marchés mondiaux. Le pouvoir monopolistique de ces entreprises se reflète d’ailleurs dans la répartition des bénéfices : les « entreprises Ben Ali », par rapport au reste de l’économie, représentaient 0,8 % de l’emploi, 3 % de la production et 21 % des bénéfices.

Manque d’infrastructures

Deuxième exemple : le manque d’infrastructures en Afrique empêche le continent de tirer parti des avantages de la libéralisation du commerce. Mais une étude des principaux corridors de transport routier en Afrique révèle que les coûts d’exploitation des véhicules sur quatre corridors ne sont pas plus élevés qu’en France.

Le problème de la mondialisation est qu’elle ne soit pas allée assez loin

Le prix du transport, en revanche, est plus élevé – et même le plus élevé au monde. La différence entre les prix de transport et les coûts d’exploitation des véhicules est la marge bénéficiaire revenant aux entreprises de transport routier. Ces marges sont de l’ordre de 100 %. Comment est-ce possible ?

Sans doute parce que dans presque tous les pays africains la réglementation en vigueur interdit tout nouvel entrant dans l’industrie du transport routier. Ces réglementations ont été introduites il y a un demi-siècle, alors que le secteur était considéré comme un monopole naturel.

Aujourd’hui, celles-ci n’ont plus de raison d’être, même s’il subsiste dans tous les pays d’énormes monopoles dans ce secteur exerçant des pressions contre la dérégulation. Sans compter que des membres de la famille dirigeante sont propriétaires de ces entreprises, ce qui n’aide en rien. Les prix élevés des transports en Afrique sont dus aux monopoles existant dans le secteur (non échangeable), qui empêchent le continent de tirer parti de la libéralisation des échanges.

En résumé, la promesse de la libéralisation des échanges n’a pas été pleinement concrétisée en raison du fait que seuls les secteurs des biens échangeables ont été soumis à la concurrence internationale. Si cette compétition peut s’étendre aux secteurs non échangeables, nous assisterons à une concurrence accrue dans ces secteurs et à des gains plus importants de la libéralisation des échanges. Le problème de la mondialisation n’est donc pas qu’elle soit allée trop loin mais que, a contrario, elle ne soit pas allée assez loin.

Cet article a été initialement publié en anglais par Brookings Institution, et adapté pour Jeune Afrique par Marjorie Cessac.

Burkina Faso: au moins 15 tués dans l'attaque de la mosquée de Salmossi

Plusieurs hommes armés font irruption dans la Grande mosquée de Salmossi à l’heure de la prière du soir.
© RFI

Au Burkina Faso, attaque contre une mosquée dans la commune de Markoye dans la région du Sahel. Vendredi 11 octobre, des hommes armés ont tiré sur des fidèles musulmans à l’heure de la prière du soir. Au moins quinze personnesont été tuées et quatre autres blessées, selon des sources sécuritaires. Une autre mosquée, dans la commune de Mansila, toujours dans la région du Sahel a également été visée par une attaque.

C’est à Salmossi que l’attaque a eu lieu. Plusieurs hommes armés font irruption dans la Grande mosquée du village à l’heure de la prière du soir. Ils tirent sur les fidèles musulmans qui s’y trouvent. Plusieurs personnes tombent.

Selon un bilan fourni par des sources sécuritaires, cette attaque a fait une quinzaine de morts et plusieurs blessés. Les assaillants seraient restés longtemps dans le village après l’attaque.

Selon nos sources, les assaillants sont arrivés sur une cinquantaine de motocyclettes. Ils étaient habillés tenue sable désert et vert bariolé. Leur présence autour de la mosquée de Salmossi avait été signalée au moins une heure et demie avant l’attaque.

Informés les éléments du détachement militaire de Markoye qui venaient à la rescousse sont tombés dans une embuscade.

Dans la même soirée du vendredi, une autre mosquée, celle de la communauté Tidiania de Mansila a fait l’objet également d’une attaque par des hommes armés. Aucun bilan n’est pour le moment disponible.

Après la mosquée, les assaillants ont fait une descente au domicile du chef religieux de cette communauté musulmane où ils ont incendié du matériel, selon nos sources.