Témoignages

 

Béatification des martyrs d’Algérie :
le message de Mgr Desfarges (Vatican News)

Quelques semaines avant la béatification de 19 martyrs de la guerre civile algérienne des années 1990, l’archevêque d’Alger a diffusé une lettre pastorale expliquant le sens de cette démarche qui est aussi un signe adressé à tout le peuple algérien.

«L’Église offre à notre Église et à notre monde, dix-neuf de nos frères et sœurs comme modèles pour notre vie de disciple aujourd’hui et demain», explique Mgr Desfarges, en faisant remarquer que ces futurs bienheureux sont issus de huit “familles” religieuses différentes. «Bienheureux, ils sont en avant de nous sur le chemin du témoignage que notre Église est appelée à rendre sur cette terre d’Algérie qui depuis le premier siècle a été irriguée du sang des martyrs. Nous pouvons maintenant demander leur intercession. Car, bienheureux, ils continuent leur mission, associés plus que jamais à l’œuvre du Seigneur dont l’Esprit travaille sans cesse dans les cœurs.»

Ces 19 martyrs, dont Mgr Desfarges liste les prénoms («Henri et Paul-Hélène, Esther et Caridad, Jean, Alain, Charles et Christian, Angèle-Marie et Bibiane, Odette, Christian, Luc, Christophe, Michel, Bruno, Célestin et Paul, Pierre») ont donné leur vie «à Dieu et au peuple auquel l’amour les avait liés (…) Ils ont scellé dans notre peuple une fraternité dans le sang versé. Leur vie a été prise en même temps que celle de milliers de leurs frères et sœurs algériens qui, eux-aussi, ont perdu la vie en choisissant de rester fidèles à leur foi en Dieu, à leur conscience et par amour de leur pays», explique l’archevêque d’Alger, qui rappelle que durant cette terrible décennie, «114 imams sont morts parce qu’ils ont refusé de justifier la violence».

Il invité également à ne pas oublier les 12 ouvriers croates qui avaient été égorgés parce qu’ils étaient chrétiens lors d’un massacre en décembre 1993, tout en rappelant que trois autres ouvriers chrétiens, situés dans une salle voisine, avaient été sauvés par l’un de leurs collègues musulmans qui avait fait croire aux terroristes qu’ils étaient musulmans.

En rappelant donc que ce musulman avait sauvé la vie de ses collègues chrétiens, employés sur un chantier, Mgr Desfarges cite un verset coranique que les moines de Tibhirine avaient utilisé eux-mêmes dans une tribune en 1994 : « Et celui qui sauve un seul homme est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes.» (Coran 5, 23) Les musulmans seront donc pleinement associés aussi à cette journée de béatification du 8 décembre, qui s’ouvrira par une cérémonie d’accueil à la Grande Mosquée d’Oran.

Mgr Desfarges évoque aussi la mémoire du cardinal Duval, décédé de causes naturelles à 92 ans en mai 1996, mais dont la fin de vie avait été marquée par cette tragédie de la guerre civile et des assassinats de religieux chrétiens. «Durant ces années noires, comme Marie, il était le long de la Croix, priant, soutenant, encourageant, offrant. Marie, pleine d’Esprit Saint a aidé son Fils à tenir jusqu’au bout dans l’Amour et le pardon», rappelle Mgr Desfarges.

Source : Béatification des martyrs d’Algérie : le message de Mgr Desfarges – Vatican News, 12/11/18

Hermann-Josef Hinkelmann, R.I.P.

Le Père Rudi Pint, Délégué Provincial du secteur d’Allemagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Hermann-Josef Hinkelmann

le jeudi 8 novembre 2018 à Haigerloch (Allemagne)
à l’âge de 84 ans dont 54 ans de vie missionnaire
au Mozambique, au Mali et en Allemagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part de décès du Père Hermann-Josef Hinkelmann

Jalons de vie du Père Hermann-Josef Hinkelmann

Hermann-Josef est né le 21 juin 1934 à Recklinghausen, dans le diocèse de Paderborn, en Allemagne. Il entra au noviciat des Pères Blancs (Missionnaires d’Afrique) le 8 septembre 1960 à Hörstel (Allemagne). Il poursuivit ensuite ses études théologiques à Heverlee (Belgique) où il prêta son serment missionnaire solennel le 28 juin 1964. Il fut ordonné prêtre un an plus tard, le 3 juillet 1965, à Bielefeld (Allemagne).

06/04/1966 Vicaire Murraça Moçambique
01/01/1968 Vicaire Inhangoma Moçambique
23/09/1969 Vicaire Charré Moçambique
25/05/1971 Expulsé du Mozambique
01/09/1971 Apprend Langue Touba,Mandiakuy Mali
01/03/1972 Vicaire Tominian Mali
01/01/1978 Supérieur Tominian Mali
01/07/1983 Supérieur Manga,Beira Moçambique
05/06/1990 Session-Retraite Jérusalem Israël
20/10/1992 Curé Inhamizua,Beira Moçambique
01/01/1993 Econome Sem.Maior Maputo Moçambique
20/02/1996 Econome Inhamizua,Beira Moçambique
15/09/1996 Parish Priest Inhamizua,Beira Moçambique
01/03/2000 Team member Nazaré,D.Deira SAP/Moz.
19/05/2004 Nommé (PE 6/04) Deutschland
12/10/2004 Ministère Trier Deutschland
01/02/2005 Econome Trier Deutschland
01/09/2012 Residence Trier Deutschland
15/12/2014 Residence Haigerloch Deutschland
08/11/2018 Retour auprès du Père Haigerloch Deutschland

Jan Bruijns, R.I.P.

Le Père Jozef de Bekker, Délégué Provincial du secteur des Pays-Bas,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Jan Bruijns

le mercredi 31 octobre 2018 à Heythuysen (Pays-Bas)
à l’âge de 78 ans dont 53 ans de vie missionnaire
au Mali et aux Pays-Bas.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

Téléchargez ici le faire-part du décès du Père Jan Bruijns

Jalons de vie du Père Jan Bruijns

Jan est né le 10 août 1940 à Gilze en Rijen,  dans le diocèse de Breda aux Pays-Bas. Il entra au noviciat des Pères Blancs à Dorking, au sud de Londres, le 8 septembre 1961. Il continua ses études de théologie au Puy, en France, où il prononça son serment missionnaire le 28 juin 1965. Il fût ordonné un an plus tard, le 2 juillet 1966 dans son diocèse natal de Breda.

01/09/1966 Stage de Pastorale Mours France
30/06/1967 Vicaire Tominian, Diocèse de San Mali
01/09/1971 Vicaire Mandiakuy Mali
01/04/1974 Bamako Mali
01/12/1974 Procureur+Sec.C.E. Bamako, Cathédrale Mali
17/07/1995 Retour:Serv. C.Epis. Bamako Mali
01/12/1996 Econome C.E.M. Bamako Mali
09/03/1998 Retour en Province Nederland
01/07/1998 Econome Provincial Boxtel,Mais.Provinc. Nederland
01/07/1998 Nommé Ned.(P.E.98/6) Nederland
01/07/2002 Residence Dongen Nederland
01/10/2008 Residence Heythuysen Nederland
31/10/2018 Retour auprès du Père Heythuysen Nederland

Mali: les politiques et journalistes se souviennent
de Ghislaine et Claude

Claude Verlon (accroupi) avec Ghislaine Dupont (à droite) au Mali, en juillet 2013.
© RFI

Quelques jours seulement après l'annonce de l'assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont, en novembre 2013, une marche avait été organisée à Bamako par les associations de la presse malienne pour dénoncer le crime et réclamer justice. Cinq ans plus tard, le souvenir, la colère et les appels à la justice animent toujours les journalistes maliens.

Cinq ans après les faits, Coulibaly Lassana, journaliste à l’hebdomadaire Le Guido, se souvient du jour du drame : « Ce jour-là, j’étais à Bamako. Ça a été une période dure ! »

A l’époque, cette tragédie provoque une onde de choc dans les rédactions maliennes. Et aujourd’hui, de nombreux confrères sont toujours en colère, comme Saba Balon du quotidien Info-Matin. « L’autorité malienne, l’autorité française, ces deux autorités savent très bien ce qu’il se passe à Kidal ! Disons la vérité : le 2 novembre sera vraiment une journée de colère. »

Souvenir, colère, mais également déception en raison de l’évolution de l’enquête sur la mort de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont. Coulibaly Adama, journaliste au Nouveau Réveil, se dit « très déçu du point de l’enquête ».

Sans porter de gants, d’autres journalistes maliens estiment que si l’enquête n’a pas abouti, c’est parce qu’on « cache quelque chose ». « On peut mettre ça du côté du secret d’Etat, analyse Freddy Matar Sylla. Peut-être que Ghislaine et Claude avaient pu découvrir quelque chose qu’on cache, soit au Mali ou bien à la communauté internationale. »

« On veut la vérité, toute la vérité », ajoute Freddy, par ailleurs caricaturiste redouté. Mais aucune avancée majeure n'est à noter depuis l'année dernière dans l'affaire de cet assassinat, qui a pourtant marqué les esprits au Mali.

« Tôt ou tard, la vérité finira par éclater »

Pour ceux qui connaissaient bien les victimes, le souvenir est d'autant plus vif. Tiébilé Dramé, homme politique malien, est un ami de longue date de Ghislaine Dupont. Cinq ans après, il garde toujours « le souvenir d’une journaliste engagée, déterminée dans ce qu’elle entreprenait. C’était une grande dame, une grande journaliste ». Mais Tiébilé Dramé salue avant tout la mémoire d’une « amie » et d’une « sœur ». « Nous ne l’oublierons pas ».

Malgré une enquête au point mort, il dit comprendre les lenteurs du dossier et se veut malgré tout optimiste. « Malheureusement, Kidal échappe au contrôle de l’Etat malien. L’Etat est de retour de façon symbolique, mais il n’exerce pas effectivement sa souveraineté. Je pense qu’il faut être persévérant. Et tôt ou tard la vérité finira par éclater dans cette affaire comme dans d’autres. »

Une affaire politique ?

Mais en attendant, l'enquête n'avance pas. Aucun personnel de justice ne peut se rendre sur place pour poursuivre les investigations. Si les hommes politiques restent dans l'ensemble plutôt silencieux sur les raisons de la mort des deux journalistes de RFI, ils déplorent toutefois l'impunité et la difficulté de faire aboutir les enquêtes.

Ahmoudhène Ag Iknass est aujourd'hui à l'Assemblée nationale, élu de Kidal. En 2013, il était conseiller municipal de la ville. Même cinq ans après la mort de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, il reste difficile de connaître les circonstances de leur assassinat. « Les gens ont peur de s’exprimer, les gens ont peur de désigner d’autres personnes. Ils ont peur d’accuser quelqu’un et que cette accusation leur porte préjudice. »

En novembre 2013, aucun enquêteur malien n'a pu être envoyé sur place, se souvient Mohamed Ali Bathily, ancien ministre de la Justice. Après la crise de 2012, son équipe gouvernementale venait d'être nommé seulement deux mois auparavant.

« Aucun service de la police judiciaire ne pouvait opérer sur place. Et encore moins maintenant. Parce qu’aujourd’hui l’Etat n’y est pas du tout admis. Donc je me demande si le dossier qui est là, finalement, n’existe que dans la forme et pas dans le fond. Je ne crois pas qu’il y ait fondamentalement un empêchement à interpeller. Si on ne les interpelle pas, ce n’est pas un empêchement juridique, technique. C’est politique. »

Pour l'heure, il semble qu'aucun mandat d'arrêt n'a été annoncé.

Ce confrère décédé en 2008 a vécu la mission essentiellement au Mali

Deux documents à son propos

Sa notice parue dans le Petit Echo

Un document publié par la Fondation Jean Pierre Delpech

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)