Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Burkina Faso: attaque terroriste meurtrière sur un marché de Kompiembiga

Un militaire de l'armée burkinabè en plein exercice (image d'illustration).
Un militaire de l'armée burkinabè en plein exercice (image d'illustration). ISSOUF SANOGO / AFP

Au Burkina Faso, des hommes armés ont ouvert le feu sur les commerçants et clients du marché de bétail de Kompiembiga, à 15 kilomètres de la ville de Pama sur l’axe Fada/Pama, dans l'est du pays, samedi 30 mai. 25 civils, au moins, ont été tués dans l’attaque qui est attribuée à des groupes armés terroristes, selon le gouverneur de région

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Selon un habitant, le marché visé par l'attaque a été infiltré par des hommes armés et d’autres rodaient autour avec leurs motos. Les populations ont plutôt pensé avoir affaire aux forces de défense et sécurité en mission de patrouille, explique cet habitant. « Quand les gens ont su que ce n’était pas des soldats, ce fut la panique et c’est ainsi que la tuerie a commencé », dit-il.

Plusieurs personnes ont été tuées. « C’était la panique et la débandade. Ils ont même pourchassé certaines personnes », précise cette source. Selon le gouverneur de la région, c’est un groupe de terroristes qui a perpétré cette attaque. Il y avait environ une dizaine de motos qui transportaient chacune deux personnes, relate une autre source. « Depuis leur moto, ils ont tiré des rafales avec des armes de guerre sur la population au marché », dit-il. Ce sont les bouchers qui ont payé un lourd tribut dans l’attaque du marché de bétail de Kompiembiga selon un habitant. « Ceux qui étaient au niveau de la grue, à l’endroit où l’on charge le bétail dans les camions, ont été tous abattus », atteste-t-il.

« Nous avons inhumé 37 corps dans la soirée du samedi quand les terroristes sont repartis », a fait fait savoir un habitant. Selon notre interlocuteur, les recherches se poursuivent toujours pour essayer de retrouver certaines personnes qui manquent toujours à l’appel.

C’est désormais la colère au sein des populations de Kompiembiga après cette attaque. « Depuis l’attaque du marché, nous n’avons constaté aucune réaction des autorités. Nous avons les forces armées qui ne sont pas loin mais personne n’est venu à notre rescousse » s’indigne un habitant joint sur place.

Les habitants de Pama, la ville voisine, ont décidé de fermer leur marché pour 72h en soutien aux populations de Kompiembiga. Une manifestation est prévue ce lundi pour dénoncer la situation d’insécurité dans la région. « Nous voulons savoir pourquoi 24h après la tuerie, aucune force ni aucune autorité ne s’est déplacée », martèle un commerçant du marché de Pama. En condamnant cette attaque qualifiée de « lâche et barbare », le gouverneur de la région assure qu’une mission de ratissage des forces de défense et sécurité est en cours.

Mahamadou Sawadogo est consultant à l’Institut d’études et de sécurité. Pour lui, l’engagement de civils dans la lutte contre le terrorisme pourrait bien expliquer que les populations locales soient désormais la cible des groupes jihadistes.

La première explication vient du fait que des hommes et des filles sont engagés dans ce combat-là avec la mise en place de volontaires pour la défense de la patrie, qui sont des civils qui agissent aux côtés des forces de défense et de sécurité. Ils sont aisément ciblés comme des combattants.

Mahamadou Sawadogo


Dans la région du centre nord cette fois, une autre attaque a visé un convoi humanitaire dans l’après-midi, samedi 30 mai. Elle s’est déroulée sur l’axe Foubé/Barsalogho. De retour de Foubé, le convoi avait transporté des vivres pour les populations déplacées.

Le bilan provisoire est de cinq civils et sept gendarmes tués. Une vingtaine de blessés ont été évacués au centre hospitalier de Kaya et des personnes sont toujours portées disparues. Des forces de défense et sécurité ont été déployées sur place pour secourir les survivants.


  • Une partie de la population manifeste depuis ce matin à Pama pour protester contre le manque de soutien des autorités

Nous avons 500 à 700 personnes qui sont dans la rue. Ils sont en train de crier leur colère face à l’incapacité du gouvernement de pouvoir les protéger… Les populations vivent toujours dans la peur, vivent toujours dans le désarroi. Chaque jour il y a des enlèvements, chaque jour il y a des morts, il y a des centaines de personnes qui disparaissent en un mois et les populations sont en train de crier leur ras-le-bol.

Van Marcel Ouoba, directeur du site d’information locale gulmu.info

 
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Niger: révélations accablantes sur l'audit du ministère de la Défense

Soldat de l'armée du Niger en patrouille, en juin 2016. (Image d'illustration)
Soldat de l'armée du Niger en patrouille, en juin 2016. (Image d'illustration) ISSOUF SANOGO / AFP

L'audit du ministère de la Défense date, certes, du 17 février dernier, mais on en connaît désormais les détails grâce aux révélations du site internet Mondafrique, qui s’est procuré le document de 53 pages dont seules quelques feuilles avaient jusque-là été divulguées.

Le manque à gagner pour l’État nigérien s'élève à 76 milliards de francs CFA, soit plus de 110 millions d’euros, pour la seule période comprise entre 2014 et 2018, période ciblée par l’audit.

En cause, révèle le site Mondafrique, des surfacturations mais aussi des dizaines de contrats qui n’ont pas été honorés : pas de livraison ni de service rendu, alors que les fournisseurs ont partiellement ou en totalité été payés.

À titre d’exemple, on peut citer le marché destiné à l’achat d’un système de protection anti-missile pour l’avion présidentiel. Le contrat a été conclu en 2015. Plus de quatre millions d’euros ont été payés à la société signataire, un faux bon de livraison et un faux procès-verbal de réception ont été retrouvés, le dispositif, lui, n’a jamais été installé sur l’appareil.

Les enquêteurs dénoncent aussi des contrats passés pour la maintenance d’hélicoptères, ou encore une commande jugée inopportune de 154 camions.

Aucun politique ni responsable du secteur de la défense n’est nommément pointé du doigt. En revanche, les principaux bénéficiaires de la fraude sont des fournisseurs proches du pouvoir. Les deux plus importants sont Hima Aboubacar, dit « Petit Boubé », un milliardaire qui concentre à lui seul la majorité des dossiers visés. En seconde position figure Aboubacar Charfo, lui aussi épinglé pour surfacturation et matériel non livré.

[Tribune] Coronavirus : la microfinance pour protéger les TPE et PME africaines

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Par

Ancienne Garde des Sceaux du Bénin, experte internationale en inclusion financière

L'agence pilote d'Atlantic Microfinance à Yopougon a été ouverte à la fin de décembre 2015 (image d'illustration).

À travers la microfinance, le continent doit faire du sauvetage et de la croissance des très petites et moyennes entreprises un enjeu crucial dans la réponse globale à la crise.

Relativement épargnée sur le plan sanitaire, l’Afrique devra faire face à une inévitable récession économique. La croissance devrait se rétracter fortement entre 2019 et 2020, passant de 2,4 % à -5,1 %, selon les estimations de la Banque mondiale. L’activité économique et sociale est au ralenti mais des mesures coercitives se multiplient, parfois prises par mimétisme dans certains États, sans prendre assez de recul pour les adapter aux modes d’organisation sociale sur le contient. Certaines mesures s’éloignent totalement du dessein de bien-être des populations censé les justifier.

Par exemple, au début de la pandémie, l’Organisation internationale du travail (OIT) postait une courte vidéo sur les « cinq choses à savoir pour un télétravail efficace ». Le télétravail n’est toutefois pas une pratique vulgarisée et habituellement utilisée par beaucoup d’actifs sur le continent. La plupart des acteurs de l’informel, de nombreuses TPE et PME, ne peuvent pas travailler de chez eux. En outre, la distanciation sociale est un privilège pour une frange importante de la population africaine et est inappropriée à son mode de vie.

Inclusion financière

Du point de vue socioéconomique, le Covid-19, à l’instar d’autres pandémies, désagrège le tissu économique et fragilise les plus vulnérables, notamment les acteurs de l’économie réelle en Afrique, le secteur informel, les très petites entreprises (TPE) et les moyennes entreprises (PME/PMI). En Afrique, 90% des unités commerciales, soit environ 75 % de la population active, opèrent dans le secteur informel. La richesse intérieure est produite à hauteur de 50 % en Afrique subsaharienne par ce secteur, qui concentre 85 % des emplois. Face à une telle structuration du tissu économique, le secteur de la microfinance est le mieux indiqué pour soutenir efficacement les TPE, PME, PMI et ménages vulnérables en vue d’éviter une double crise économique et humanitaire.

Pour répondre aux besoins de financement des ménages et des entreprises informelles, ce sont les institutions de microfinance (IMF) ou les systèmes financiers décentralisés (SFD) qui agissent dans plus des trois quarts des pays du continent. La promotion et l’accroissement du taux de pénétration des IMF ou SFD ces deux dernières décennies sur le continent a amélioré de façon significative l’inclusion financière et a contribué au recul de la pauvreté en Afrique, notamment la pauvreté monétaire.

Et pourtant, les IMF ne couvrent au maximum que 15 % des encours de crédits octroyés au secteur privé alors même qu’en dépit des coûts onéreux de fonctionnement, l’activité reste soutenable si elle s’inscrit dans une chaîne de valeur de refinancement bancaire appropriée. Le continent doit alors faire du sauvetage et de la croissance des TPE et PME un enjeu crucial dans la réponse globale à la crise, à travers des mécanismes spéciaux qui devront toucher tout l’écosystème de financement et qui impliqueront les banques centrales, les banques de développement, les banques commerciales et les mécanismes publics de financement, tels que les fonds.

Rôle de catalyseur de l’économie

Le recours à la microfinance requiert plusieurs procédés. Tout d’abord, le refinancement des IMF afin qu’elles soutiennent les populations vulnérables, accompagnent les petits entrepreneurs, les artisans et préservent les activités économiques des femmes. Ensuite, une mise en place des mesures idoines à l’endroit des IMF pour mitiger les risques d’impayés inévitables en pareille circonstance et susceptibles de compromettre leur existence, et ce, grâce à des subventions pouvant aller de 30 % à 50 % du concours apporté.

Enfin, la facilitation de leurs activités par un renforcement de capacités techniques et matérielles ainsi que l’allègement de certaines règles prudentielles ou non du régulateur relatives, entre autres, au taux directeur, au ratio de fonds propres actuellement supérieur à celui des banques dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), aux critères de déclassement de crédits, à la défiscalisation du secteur, etc.

Ces mesures permettront de financer davantage les économies africaines et de réduire le coût du microcrédit. Les IMF, les banques et structures de télécommunications s’investissant dans les opérations financières ont un rôle de catalyseur de l’économie à jouer. Il serait donc plus judicieux que les appuis visent une monétisation par la création monétaire plutôt que l’effort budgétaire.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Uemoa ont pris des mesures pour limiter les répercussions économiques indirectes dans l’ensemble de l’économie régionale ouest-africaine. Parmi les solutions entérinées par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), il y a notamment le guichet spécial de refinancement porté sur les PME, qui est élargi aux créances bancaires afin d’accroître la liquidité en faveur du secteur de la microfinance.

Pour autant, tout en saluant cette mesure, il faut relever qu’elle ne concerne, hélas, que les SFD de grandes tailles et donc son impact restera faible. Les États doivent aller plus loin et opter pour des plans spéciaux de refinancements des SFD volontaristes et à des taux concessionnels avec, entre autres, une partie conséquente des « Covid-bonds », la solidarité nationale et les divers appuis internationaux annoncés.

Rigueur et transparence

Au nombre de 511 dans l’Union monétaire ouest-africaine (UMO) à la fin de septembre 2019, les IMF ont permis à plus de 15 millions de personnes de bénéficier des services financiers, à travers 4 869 points de service. Sachant que leurs clients sont à 80 % des femmes et que 65 % vivent en milieu rural, il est opportun d’envisager davantage le recours aux innovations technologiques, notamment la digitalisation et la monétisation, pour atteindre le grand nombre de personnes. Outre les ressources à mobiliser, les financements innovants figurent au titre des solutions les plus prometteuses pour répondre aux besoins des SFD. Ils offrent des fonds supplémentaires par le biais d’une exploration d’un potentiel existant, mais inexploité.

Les États du Sud ont l’opportunité de prendre les rênes de leur destinée, avec des plans de sortie de crise et des lignes directrices adaptés à leur contexte. Ils doivent éviter le piège du « syndrome hollandais » [pays où les exportations à faible créations d’emplois supplantent l’emploi dans les secteurs à plus forte valeur ajoutée]. Le nouveau modèle à cibler gagnerait à viser une prospérité partagée offrant des possibilités à tous.

Cette vision est celle où l’action de l’État concourt au bien commun en suscitant la confiance des citoyens. Cela implique plus de rigueur et de transparence dans la gestion des finances publiques avec un accent particulier à porter sur l’efficacité des dépenses. La bonne nouvelle est que la crise du Covid-19 nous a enseigné que certaines priorités peuvent être prises en charge avec une célérité que personne n’aurait imaginée quelques mois plus tôt.

 
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Détournements au ministère nigérien de la Défense: une député française s’interroge

(illustration) Un drone armé français stationné sur la base de Barkhane à Niamey, Niger, le 15 décembre 2019.
(illustration) Un drone armé français stationné sur la base de Barkhane à Niamey, Niger, le 15 décembre 2019. Daphné BENOIT / AFP

L’audit des marchés publics passés par le ministère nigérien de la Défense, qui a mis en exergue en février de vastes opérations de détournements et un manque à gagner de 76 milliards de FCFA soit 110 millions d’euros environ pour l’État, continue de faire parler au Niger. Mais aussi en France.

Une députée française a ainsi interpellé le ministère français des Armées sur le sujet, estimant que dans un contexte de coopération militaire, la France ne pouvait pas ne pas se soucier des irrégularités constatées. Car si les détournements constatés portent avant tout préjudice aux Nigériens, ils desservent aussi la France et son armée qui consent des efforts considérables pour la guerre au Sahel.

À lire aussi : La France renforce la force Barkhane qui passe de 4500 à 5100 soldats

C'est le constat fait par Frédérique Dumas, députée membre du groupe d’amitié France-Niger. Saquestion écrite posée la semaine dernière au ministère des Armées n’a toujours pas reçu de réponse.

« Il y a évidemment des surfacturations et du matériel non livré, explique t-elle interrogée par Marie-Pierre Olphand du service Afrique de RFI. Il y a aussi des matériels qui ont été achetés, avec une destination finale que l'on ne connaît pas. Tout cela met en danger la sécurité des populations et de nos propres troupes. C'est très grave parce que les dysfonctionnements sont nombreux et d'ampleur très importante. »

Jacques Maire, qui préside le groupe d’amitié France-Niger, n’est pas sur la même ligne. Pour lui ces détournements ne concernent pas directement Paris puisqu’aucun argent français n’est en jeu. Mais le député le concède : nous sommes préoccupés comme tous les bailleurs qui s’intéressent à la bonne gouvernance. « On voit, une fois de plus, que les dépenses militaires sont extrêmement vulnérables aux détournements, admet Jacques Maire joint par Marie-Pierre Olphand. Elles ne font l'objet que de très peu de contrôles parce qu'il n'y a pas de contrôle parlementaire en tant que tel. Elles sont couvertes par le secret Défense, et ça nous préoccupe »

Dans un communiqué daté du 7 avril, le procureur a confirmé avoir reçu le dossier et promis d’enquêter minutieusement sur les insuffisances constatées dans le rapport. Rien n’a fuité pour l’heure de ce travail judiciaire.

 
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Côte d’Ivoire: vives altercations à la MACA, la prison d’Abidjan

Un fourgon de la gendarmerie entre dans la prison d'Abidjan, Côte d'Ivoire, en janvier 2011.
Un fourgon de la gendarmerie entre dans la prison d'Abidjan, Côte d'Ivoire, en janvier 2011. SIA KAMBOU / AFP

Des coups de feu ont été tirés dans l’enceinte de la maison d’arrêt, au terme de vives tensions entre deux groupes d’agents pénitentiaires. La toute-puissance et l’autorité abusive du surveillant Kassoum Koné, dit « La Machine », serait à l’origine des troubles.

Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji

S‘agit-il d’une mutinerie au sein de la MACA, d'une guerre des gangs ? En créant un attroupement hier matin dans la cour de la prison d’Abidjan, des détenus et une partie du personnel pénitentiaire ont vraisemblablement voulu remettre en cause l’autorité abusive d’un surveillant véreux, connu sous le nom de « La Machine », à la tête d’un vaste système de racket.

Ce soulèvement est le signe d’un ras-le-bol général contre ses pratiques, qui « violent l’éthique et la déontologie des agents de prisons », avance Claude Dassé, journaliste ivoirien et auteur d’une enquête sur les malversations de Kassoum Koné, dit « La Machine ». Un homme violent, accusé de voler l’argent des prisonniers et des visiteurs. 

La tension est montée après que certains agents se sont mis à déterrer les fétiches que « La Machine » avait dissimulé dans l’enceinte de la MACA, une pratique mystique pour imposer son autorité sur la plus grande prison du pays . Une action de défiance qui a suscité la colère du chef de la prison autoproclamé, « La Machine » étant décrit comme très croyant et adepte de la magie.

« Avec ses hommes de main, ils se sont mis en tête de créer la pagaille et de libérer des prisonniers, pour se venger », explique un témoin. La gendarmerie a dû intervenir et tirer plusieurs coups de feu en direction des fuyards. Trois détenus auraient été blessés, l’un à l’épaule et deux au niveau des jambes. Ce même témoin affirme que « La Machine » a été immobilisé et menotté dans la cour de la prison, puis emmené par la gendarmerie.

Le ministre de la Justice, Sansan Kambile, s’est discrètement rendu sur place hier, pour « ramener le calme », assure son cabinet. Le ministère de la Justice a annoncé dans un communiqué qu'une enquête a été ouverte « afin de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux » et affirme que « le calme est revenu au sein de l'établissement pénitentiaire ».

Côte d'Ivoire: des artistes sensibilisent la population dans la lutte contre le Covid-19

 
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