Témoignages

 

Burkina Faso :

SIC

La foi indestructibles des religieuses dans ce pays

Amélie de La Hougue-ACN News | Aleteia, Jan 27, 2020

« Nous accueillons des réfugiéss tous les jours, spécialement des femmes dont les époux ont été assasssinés – car lres terroristes tuent surtout des hommes , mais aussi des enfants et des personns âgées »

Même si le Burkiina Faso est de plus en plus touché par la violence terroriste, les Soeurs de l'Immaculée Coonception (SIC), une congrégation burkinabè, restent fermement aux côtés de leur peuple.

Aide à l'Eglise en détress a échangé avec la Soeur Pauline Sawadogo, Supérieure Générale de la congrréggation, et sœur Marie Bernadette Rouambén qui l'a précédée dans cette fonction (photo ci-dessus)

Les attques terroristes ont été de plus en plus présentes au Burkinia Faso. Avezey-vous vous mêmes été témoins de certains incidents ?

Nous vivons dans un climat d'insécurité permanente. Tout spécialement nos sœurs dont les communautés sont au nord du pays, qui sont témoins tous les jours d'incidents. A Bam, les terroristes n'étaient qu'à trois kilomètres de n otre communauté.

Nous accueillons tous les jours des réfugiés. Dans le nord, des sœurs s'occupent de 30 à 60 réfugiés chaque jour.

Même à Ouagadougou, la capitale, nous avons accueillie plus de 600 personnes déplacées. Elles ont besoin de pain, d'eau, d'un peu de savon, et surtout d'un accueil chaleureux, un geste de gentillesse, un signe d'amour, même si c'est seulement pour un jour, après tout ce qu'elles ont vécu.

 Est-ce que les terroristes vissent une partir spéciale de la population ?

Tout le monde est visé, catholiques, animistes, musulmans, protestants : nous accueillons tous les réfugiés, qu'ils soient chrétiens, musulmans ou animistes.

 Avez-vous peur ?

Non, car nous croyons en la providence de Dieu. Nous savons que n'importe quoii peut nous arrivver, nn'iimporte quand, et que nous avons à nous préparer à toute situation possible. Nous nous sentons concernées par tout le monde, nous voulons répondre aux besoin de touot individu, eet en tant que responsables, nous portons en nous tous ces besoins et préoccupations.

Ici au Burkina Faso, chacun souffre de ce climat d'insécurité, pas seulement nots sœurs dans le nort du pays, mais aussi nos sœurs en mission au Mali.

Que dites vous aux sœurs en ces temps difficiles ?

Nous leur disons de rester fermes dans la foi et dans l'amour. Nous les encourageons dans leur mission où qu'elles se trouvent. Et nous prions beaucoup chaque jour pour la paix et pour la conversion des terroristes.

Nous espérons que notre Seigneur va nous aider, car rnous sommes pour ljui. Nous vivons cette situation de martyre dans la foi.

Avez vous pensé à fermer quelques unes de vos communautés ?

Nous ne souhaitons fermer aucune de nos communautés, car les gens vivvent déjà dans la peur, et si les sœurs s'en vont, ils se sentiront abandonnés. Nous voulons rester présents aux côtés des gens pour les aider et les consoler.

Quelques unes de nos sœurs au Mali ont dû quitter pour des raisons de sécurité, mais maintetnant, elles me disent qu'elles veulent repartir là-bas. Elles se sentent prêtes à souffrrir en compagnie des personnes qui sont là, à leurs côtés.

Est-ce que les chrétiens continuent à espérer, en dépit des menaces ?

Oui, nous avons remarqué une croissance spirituelle bien réelle au cœur des populations. Affrontés à ces difficultés, les Chrétiens ne désertent pas les églises. Bien au contraire, ils passent plus de temps à prier.

Dans l'Archidiocèse de Ouagadougou, nous avons organisé un enchaînement de prières dans les 35 paroisses, ce qui fait que chaque semaine une paroisse priera spécialement pour la paix.

Pour regarder une vidéo de la situation au Burkina, cliquer ici  here.

La conférence de presse offensive de Guillaume Soro à Paris

 Publié le : Modifié le :

L'ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, en conférence de presse, le 28 janvier 2020 à Paris.

L'ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, en conférence de presse, le 28 janvier 2020 à Paris. Lionel BONAVENTURE / AFP

L'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a qualifié le mandat d'arrêt dont il fait l'objet de « fantasque, illégal et purement opportuniste ».

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« Ceux qui m'ont empêché de fouler la terre de mon pays ne m'empêcheront pas [...] d'être candidat à la magistrature suprême. » C'est ce qu'a déclaré Guillaume Soro lors d'une conférence de presse à Paris ce mardi 28 janvier, confirmant qu'il maintient sa candidature pour la présidentielle de 2020 en Côte d'Ivoire. L'ancien Premier ministre est toujours déterminé à « lancer la résistance pacifique » et à « rentrer » en Côte d'Ivoire.

L'ex-chef de la rébellion ivoirienne est visé par un mandat d'arrêt dans son pays où il a dû renoncer à se rendre le 23 décembre dernier. La justice ivoirienne l'accuse notamment d'avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s'emparer du pouvoir. Des accusations fermement rejetées par Guillaume Soro.

Depuis Paris, l'ancien Premier ministre ivoirien a longuement fustigé le président Alassane Ouattara. « Lui-même, qui a été banni en son temps, pourquoi veut-il en bannir un autre ? » , s'interroge Guillaume Soro. « L'instrumentalisation de la justice est évidente », martèle-t-il en rappelant qu'il aura fallu attendre la fin de l'année 2019 pour que des poursuites soient engagées contre lui dans une affaire de deniers publics datant de 2008 et pour un enregistrement datant de 2017.

Le président Emmanuel Macron fait, lui aussi, l'objet de la « colère » de Guillaume Soro, qui lui reproche sa visite du mois de décembre en Côte d'Ivoire. Une visite durant laquelle le chef d'État français n'a pas « pris la peine de rencontrer l'opposition » mais où il a « donné son blanc-seing » à Alassane Ouattara.

Enfin, Guillaume Soro annonce son intention de saisir d'une part le procureur de Paris dans l'affaire de l'enregistrement et, d'autre part, la Cédéao et la Cour africaine des droits de l'homme ainsi que le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, pour dénoncer « les mauvais traitements » subis par une quinzaine de ses partisans arrêtés le 23 décembre.

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Article pris sur le site de Voix d'Afrique

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Kiye2019L'hebdomadaire de l’aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou :  Rendez-vous du Père KIYE M. Vincent avec les jeunes de la paroisse, n°49 du 27/01/2020

 

« Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. » de Satan » (Mc 3, 22-30)

Bien-aimés dans le Seigneur,

 Recevez nos salutations depuis la paroisse de Dyou/Kadiolo au Mali

Qu’est-ce que le péché contre l’Esprit Saint ? Essai de réponse dans ce dernier numéro de l’hebdomadaire de l’aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou du mois de janvier. Nous osons croire que cette question a toujours habité des milliers des fidèles : C’est quoi le péché contre l’Esprit Saint ?

Lorsque nous lisons cet évangile, nous voyons Jésus à l’œuvre. Il expulse les démons qui paralysaient les enfants de Dieu, appelés à jouir de toutes leurs facultés humaines.  Jésus accomplit sa mission de rendre à l’homme sa dignité détruite par des quelconques paralysies. Cependant, les Scribes ne veulent pas reconnaître le doigt de Dieu dans l’action de Jésus. Ils voient plutôt l’œuvre de Béelzéboul, le chef des démons. Et toi, et moi, comment apprécions-nous l’engagement quotidien de nos frères et sœurs ?

Oui chers frères et sœurs, lorsque nous jetons un regard sur notre vie de chaque jour, nous découvrirons combien nous nous sommes comportés comme ces scribes. Nous n’avons pas voulu reconnaître l’action de Dieu dans la vie de nos frères et sœurs, que Dieu a comblés de grâces multiples pour l’épanouissement de son peuple et l’édification de son église. Ainsi, toutes les fois que nous n’avons pas voulu reconnaître les qualités, les mérites de nos frères et sœurs, toutes les fois que nous n’avons pas reconnu le doigt de Dieu dans leurs actions, dans leurs mouvements et dans leur être, nous avons nous aussi commis le péché contre l’Esprit Saint.

Bien souvent, habités par la haine, la jalousie, le complexe, nous n’avons pas voulu reconnaître les talents de nos frères et sœurs mieux, le don de Dieu en eux ! Nous les avons enfermés dans un « isme », dans un pessimisme sans creux.  Plutôt que de voir Dieu à l’œuvre en eux, c’est l’orgueil, le manque d’humilité, c’est l’autosuffisance que nous avons mystérieusement vu en eux, par une déduction transcendantale, etc. Nous évoquons tous les qualificatifs possibles à qui peut et veut nous entendre pour dénigrer notre prochain. Incapable de reconnaître la main de Dieu dans le quotidien de leur vie. Nous planifions le mensonge, la diffamation, la calomnie et que sais-je encore, simplement avec mission de nuire ou de détruire l’autre. Là, disons-nous que nous commettons le péché contre l’Esprit Saint. Parce que nous n’avons pas reconnu dans les bonnes actions, dans l’engagement pastoral de notre frère ou de notre sœur, de notre collègue de service etc, le doigt de Dieu qui le pousse et le motive. A regarder de près, notre monde aujourd’hui est rempli des frustrés et des aigris, que nous avons dans la plupart des cas, découragés et écartés simplement par notre incapacité de voir le doigt de Dieu à l’œuvre en eux. Beaucoup parmi eux sont parfois devenus hostiles à la foi et dangereux. Qu’as-tu fait de ton frère, de ta sœur ?

Et Jésus nous dit ce matin que tout sera pardonné aux enfants des hommes. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il est coupable pour toujours. Pais Dieu est miséricordieux ! disons-nous. Oui, il l’est. Cependant, cela est une option de celui qui de façon délibérée, se coupe lui-même au pardon en niant l’auteur même du pardon. Car le pardon étant un don par-dessus l’offense, l’Esprit Saint est le dispensateur de tout don. Et quiconque nie son action dans le monde, se referme à tout don dont le don par-dessus l’offense. En conclusion, ne peut en bénéficier.

Demandons la grâce de la purification de nos intentions et de nos regards sur les autres si nous voulons échapper au péché contre l’Esprit Saint. Pour qui te prends-tu, toi qui juges ton frère ? Ce n’est pas pour nous juger mutuellement que Dieu nous a créés l’un à côté de l’autre mais pour nous soutenir et nous encourager mutuellement.

Puisse Dieu nous accorder les grâces dont nous avons besoin pour reconnaître son doigt dans la vie de nos frères et sœurs, Amen.

Le Seigneur soit avec vous!

 ✍🏾 Père KIYE M. Vincent, Mafr, aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali

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Whatsapp : (+223) 72 65 74 82

Kiye 2020L’hebdomadaire de l’aumônerie de la jeunesse de la paroisse de Dyou n°50, du 03/02/2020 : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes de la paroisse

 Bien aimés dans le Seigneur,

Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou au Mali !

  « Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)

Chers frères et sœurs en Christ, vous ne pouvez certes pas imaginer l’embarras de choix qui a été nôtre devant toute la richesse d’enseignements qui se dégagent de ce texte de l’Evangéliste Marc. Mais comme il en va de notre philosophie de laisser l’esprit-saint choisir ce qui est plus urgent pour nous, il a fait son travail.  

 Pour ce faire, revenons sur le contexte de l’évangile. Jésus et ses disciples arrivent sur l’autre rive de la mer de Galilée. En sortant de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur qui habitait au milieu des tombes s’avança à sa rencontre. Le texte poursuit en disant que personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ; puisqu’on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il les rompait toujours et personne ne pouvait le maîtriser. »

Que peut nous rappeler la figure de cet homme possédé si ce n’est pas chacun de nous, lorsque notre comportement nous coupe de la communauté ; lorsque nous menons une vie contraire aux exigences de la vie que nous avons choisie. Un tel comportement nous éloigne des autres et nous rend solitaire comme cet homme qui habitait entre les tombes. Nous connaissons tous, ce que c’est le milieu des tombes. C’est le lieu où reposent les morts, un endroit désagréable à fréquenter. Oui chers frères et sœurs, si nous regardons bien, nous comprendrons que personne ne l’avait expulsé du milieu des vivants pour l’envoyer vivre au milieu des tombes. C’est son propre comportement, mû par un esprit impur qui le coupe de la communauté. Cela veut dire qu’il ne communiait plus à la vie de la communauté.

 Bien-aimé dans le Seigneur, c’est l’occasion pour chacun de nous de voir si notre comportement ne nous coupe pas nous aussi, de notre communauté de vie ; entendu ici, ma congrégation, mon diocèse, mon foyer, ma communauté chrétienne, bref la structure socioreligieuse au sein de laquelle j’évolue. Voir surtout si je communie encore à la vie de ma communauté religieuse et/ou chrétienne ; si je communie aux exigences de ma vie de couple ou bien mon comportement m’envoie habiter entre les tombes. C’est cet esprit (impur) qui m’emporte chaque fois qu’on me parle des exigences de la vie évangélique ; cet esprit qui me rend hostile au projet communautaire, au supérieur, à l’évêque, aux conseils des parents ou de toute personne avisée. Cet esprit qui m’éloigne de la vie de l’Eglise, cet esprit qui me révolte chaque fois qu’on me donne des conseils de vie : « que me veux-tu, X, Y, Z ? telle est souvent ma réaction devant le supérieur, devant mes parents, mon ami etc. Prie de pitié, Jésus se résout de lui rendre la dignité de fils de Dieu en expulsant en lui, cet esprit impur qui l’isole des autres, afin de faciliter sa réinsertion au sein de la communauté humaine : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Aujourd’hui Jésus veut expulser également en toi, ce démon de révolte en toi, de désordre, du je m’en fou, d’orgueil, du vol, de la prostitution etc.

Oui chers frères et sœurs en Christ, peut-être qu’au sein de ta communauté tu es toi aussi indexé constamment. Tu as certes, l’impression que tout le monde est contre toi. Tu te sens peut-être mal aimé(e), rabroué par tout le monde. Il y a certainement en toi un esprit impur qui te détourne du bon comportement. Confie-toi au Christ. Viens à sa rencontre comme ce possédé. Ecoute sa voix du fond de ton cœur, interpeler l’esprit impur qui est en toi et qui t’éloigne des autres. C’est là le chemin de la conversion et de la vie. Cherchons toujours à aller à la rencontre du Christ pour avoir la vie.

 


 

Hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou: Rendez-vous avec les jeunes n°51 du 06/02/2020
Parole de vie: Testament spirituel de David à son fils Salomon
Voici ce sur quoi a porté mon homélie de ce soir 06/02/2020 et que je vous livre comme cadeau:
« Comme les jours de David approchaient de leur fin, il exprima ses volontés à son fils Salomon  :
    «  Je m’en vais par le chemin de tout le monde. Sois fort, sois un homme courageux  !
 Tu garderas les observances du Seigneur ton Dieu, en marchant dans ses chemins. Tu observeras ses décrets, ses commandements,
ses ordonnances et ses édits, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Ainsi tu réussiras
dans tout ce que tu feras et entreprendras... »
(1 R 2, 1-4.10-12)
Chers frères et soeurs,
Voilà le secret de la réussite, voilà le chemin du vrai bonheur qui nous est tracé: observer les commandements du Seigneur, observer ses décrets. Au terme, le bonheur qu'on y trouve est sans faille.
Par contre un bonheur sans le Seigneur n'est que éphémère et ruine de l'âme. David l'ayant compris, laisse un testament spirituel à son fils afin qu'il réussisse dans tout ce qu'il entreprendra. Et toi, et moi, quel est notre chemin?
Oui, si notre monde va en boitillant, c'est par ce que nous avons oublié les commandements du Seigneur qui nous invitent surtout à l'amour de Dieu et du prochain. Voilà pourquoi l'autre n'est plus un prochain avec qui je suis appelé à construire le monde mais plutôt une menace. D'où les tueries, les guerres, les trahisons, les abus de toutes sortes. Que Dieu nous en garde et nous donne surtout la force de vivre de ses commandements, surtout celui de l'amour, Amen.
Le Seigneur soit avec vous!
Prêtre pour vous et chrétien avec vous,
Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier des jeunes de la Paroisse de Dyou
Tel. 0022372657482

Alain Siri : « Le plan national de développement a un véritable impact au Burkina Faso »

| Par - à Ouagadougou
Alain Siri, secrétaire permanent du PNDES, dans son bureau à Ouagadougou, le 13 janvier 2020.
© Olympia de Maismont pour JA

Dans moins d’un an se tiendra la prochaine élection présidentielle burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré n’a pas encore officialisé ses intentions, mais il ne fait guère de doute qu’il va de nouveau briguer la magistrature suprême. Nul doute non plus qu’il tentera de mettre en avant les résultats obtenus par son ambitieux Plan national de développement économique et social (PNDES).

Lancé en 2016, pour un coût estimé à 15 400 milliards de F CFA (23,5 milliards d’euros), le PNDES est une sorte de plan Marshall à la sauce burkinabè qui, selon les membres du gouvernement, est « la boussole » de leur action. Si la croissance économique du pays s’est maintenue en dépit d’un contexte sécuritaire difficile, c’est grâce au PNDES, affirme Alain Siri, secrétaire permanent du PNDES.

Jeune Afrique : Trois ans après la conférence de Paris, lors de laquelle les bailleurs de fonds ont apporté leur soutien au PNDES, où en est sa mise en œuvre ?

Alain Siri : Le contexte sécuritaire est difficile, et la grogne des agents de l’État a entraîné de nombreux réaménagements budgétaires. Mais nous avons obtenu des résultats appréciables. La mise en œuvre du plan a ainsi permis de porter la croissance du PIB à 6,3 % par an entre 2016 et 2018, contre 4 % en 2014 et en 2015. Cela fait du Burkina Faso le deuxième pays le plus performant à cet égard au sein de l’Uemoa. Ce bon résultat a été en partie porté par l’investissement public dans les infrastructures routières conçues pour désenclaver le pays, mais aussi dans celles permettant de produire de l’électricité par exemple.

Plus de 26 000 hectares hydroagricoles ont été aménagés, neuf nouveaux barrages ont été construits, et vingt-deux ont été réhabilités

Concrètement, fin octobre 2019, 615 km de routes avaient été bitumées, et autant étaient en passe de l’être. Pour l’électricité, l’exécution du premier projet d’interconnexion avec le Ghana et le développement de celle existant avec la Côte d’Ivoire, couplés au renforcement du parc thermique et à la mise en service de la première centrale solaire du pays, ont permis de porter la puissance disponible à plus de 0,5 GW, contre 0,325 GW en 2015. En outre, plus de 26 000 hectares hydroagricoles ont été aménagés, neuf nouveaux barrages ont été construits, et vingt-deux ont été réhabilités.

Et sur le plan social ?

L’accès à l’éducation s’est nettement élargi, et des progrès considérables ont été réalisés en matière de scolarisation des filles. L’une des choses dont nous sommes le plus fiers, c’est que nous sommes parvenus à faire davantage de place à l’enseignement technique et professionnel. Nous avons décidé de doter chacune des treize régions du Burkina Faso d’un lycée scientifique, d’un lycée technique et d’un lycée professionnel. Nous avons également ouvert, au sein de l’université de Ouagadougou I, la première École polytechnique du pays.

Diriez-vous que le PNDES est en train de transformer le Burkina ?

Son ambition est clairement de réaliser les investissements critiques nécessaires à la transformation de l’économie. Celle-ci se mesure par l’accroissement des industries ou par des activités à forte valeur ajoutée. Citons par exemple la prochaine mise en service de l’unité de transformation du coton bio, la rénovation de l’usine de textile Fasofani, dans le Centre-Ouest, ou encore l’accroissement de la capacité de la Filature du Sahel [Filsah]… Tout cela va permettre au pays de mieux valoriser son coton.

Fin 2019, nous avons signé 361 conventions avec nos partenaires

Dans le secteur minier, trois nouvelles mines d’or exploitées par des sociétés telles que Rox Gold, Riverstone Karma et Houndé Gold vont entrer en production. Enfin, la mise en œuvre du PNDES a aussi permis de réaliser des progrès indéniables dans le secteur financier, qui s’est étoffé avec la création de la Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso et de la Banque agricole du Faso, lancées par l’État, ainsi que de nouveaux établissements portés par le privé : International Business Bank [IB Bank] et Wendkuni Bank International [WBI].

Qu’en est-il de la mobilisation des ressources nécessaires au financement du plan ?

Son niveau est satisfaisant. Nous avions estimé avoir besoin de 5 570,2 milliards de F CFA. Et, fin 2019, nous avons signé 361 conventions avec nos partenaires, pour un montant équivalant à 71,2 % de la somme totale requise. Nous pouvons donc espérer mobiliser dans les temps des fonds proches du besoin exprimé.

Quel effet tout cela a-t-il sur la pauvreté ?

C’est trop tôt pour le dire. Les résultats de l’enquête sur les conditions de vie des ménages réalisée en 2018 et en 2019 n’ont pas encore été publiés. Cela étant, avec 284 811 emplois créés au cours des trois dernières années et près de 2 millions de personnes vulnérables assistées, j’ai la conviction que le PNDES a un véritable impact.

Quels projets prioritaires seront mis en chantier en 2020 ?

Le désenclavement routier dans l’est du pays grâce aux axes Manga-Zabré, Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin, et Tougan-Ouahigouya, par exemple. Sans oublier la voie de contournement de la capitale et la réhabilitation du tronçon reliant Ouagadougou à Koudougou. Par ailleurs, nous allons accélérer la construction du Centre hospitalier régional de Manga, mais aussi celle des lycées scientifiques, techniques et professionnels, et achever le siège de l’Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF).

Nus sommes parvenus à accroître de manière significative l’offre d’électricité

En matière d’énergie, nous poursuivons l’édification de centrales solaires photovoltaïques et le renforcement du parc électrique thermique. Dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, il y a enfin la construction de l’abattoir frigorifique de Ouahigouya, de la Centrale d’achat des intrants et matériels agricoles ainsi que de l’unité de production d’engrais phosphatés.

Certains observateurs estiment que le PNDES n’a pas suffisamment pris en charge les contraintes structurelles de l’économie burkinabè, comme le déficit énergétique. Comprenez-vous ces critiques ?

Le plan avait l’ambition d’accroître l’offre d’électricité et de réduire le coût d’accès du kilowattheure pour le ramener à 50 F CFA, contre 75 initialement. Et nous sommes parvenus à accroître l’offre de manière significative. Nous avons aussi mis l’accent sur les énergies renouvelables, dont la part dans la production nationale est passée de 1 % en 2015 à 12,6 % en 2018.

Le PNDES est censé prendre fin cette année. Comment préparez-vous la suite?

La loi sur la planification et la gestion du développement du Burkina Faso nous oblige à élaborer une politique nationale de développement pour couvrir la période 2021-2025. Celle-ci s’alignera sur les priorités du mandat du président élu tout en faisant la synthèse des politiques en cours et des engagements internationaux du pays.

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)