Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

L’image de Marie dans le Coran|The Conversation

 

Marie, Maryam en arabe, mère de Jésus, se trouve souvent mentionnée dans le Coran. On l’y trouve en 34 occurrences contre 19 dans les Évangiles et les Actes des Apôtres. Mais sur ces 34 occurrences coraniques, son nom apparaît 24 fois intégré à la désignation de son fils en tant que Messie. En conséquence, Marie ne s’y trouve mentionnée par son nom et pour elle-même qu’à 11 reprises.


L’Annonciation, Miniature de Jami al-tawarikh de Rashid al-Din, 1314.

Mohamed Arbi NsiriUniversité Paris Nanterre – Université Paris Lumières

Seule femme à être mentionnée d’une manière directe dans le Coran, elle est décrite comme un personnage au-dessus de tout soupçon, vierge, pure et purifiée par la grâce divine. Marie est également décrite dans le Coran comme l’unique femme consacrée à Dieu dès avant sa naissance par sa mère, et l’unique à être saluée avec vénération par les anges.

Le Coran accepte, sans hésitation, l’histoire de la fécondation miraculeuse de Marie par le Saint-Esprit. Néanmoins, il ne reconnaît ni la divinité de Jésus, ni la réalité de sa passion, de sa mort sur la croix, ni de sa résurrection. Selon le Coran, Jésus ne serait pas mort mais aurait été rappelé par Dieu auprès de lui sans passer par les épreuves de la passion, ni par la mort.

Outre des notations essentielles, mais éparpillées, le Coran consacre à Marie/Maryam deux récits continus et relativement longs, très différents par le fond comme par la forme. Le premier se trouve dans la sourate XIX qui porte son nom (sûrat Maryam) ; le second dans la sourate III qui aurait été révélée à Médine, donc à une époque tardive. En dehors de ces deux références principales, la figure de Marie/Maryam se trouve évoquée en quatre autres sourates (IV, 171 ; V, 75 ; XXI, 91 ; LXVI, 12).

Il faut noter que, concernant Marie/Maryam, le Coran n’adopte pas une forme proprement biographique, à la différence des Évangiles et particulièrement celui de Luc. Le récit y a pour principale fonction de convoquer et d’assembler les signes majeurs de la révélation en une constellation significative par elle-même.

À vrai dire, le Coran ne cherche pas à inscrire Marie/Maryam dans l’histoire et les généalogies de la promesse, mais à en proposer la figure des signes qui surplombent l’histoire.

Néanmoins ce qui, de prime abord, peut surprendre, c’est le fait que Coran fond en une seule personne le personnage de Marie, mère de Jésus et celui de Marie, sœur de Moïse et d’Aaron. La répétition de ce schéma d’identification des deux figures dans plusieurs passages coraniques ne peut laisser de doute sur le mélange, dû sûrement à la ressemblance onomastique.

La narration coranique concernant Marie s’ouvre par un épisode qui ne figure pas dans les Évangiles : le vœu de sa mère qui consacre par avance à Dieu l’enfant qu’elle porte en son sein. Le texte coranique propose deux versions de l’histoire de Marie/Maryam, en deux sourates fort différentes par leur style de narration comme par leurs orientations respectives.

Marie ou Maryam : un personnage et deux traditions

La sourate XIX suit la même chronologie que l’Évangile de Luc, ouvrant sur l’annonce de Zacharie d’un fils, précédant la visite de l’ange à Marie. Quant à la sourate III, comme le laisse entendre son titre « Al-’Imran » (La famille de ‘Imran), elle met pour sa part en évidence l’articulation des deux testaments remontant à la conception de Marie et sa consécration par sa mère, désignée simplement comme épouse de ’Imran, celui que le Livre des Nombres présente comme petit-fils de Lévi, de la tribu des Lévites, père de Moïse et d’Aaron.



Miniature persane : Marie en train de cueillir des dattes.

L’une des caractéristiques premières de la figure coranique de Marie/Maryam réside dans son silence. La seule fois où elle prend la parole, c’est lors de l’annonciation, pour s’adresser aux anges et non aux humains, et leur affirmer sa résolution de demeurer vierge, puis les interroger, en conséquence, sur les modalités de la réalisation du décret divin. Par la suite, même calomniée par les siens, elle ne leur répond pas et laisse la parole à son fils encore au berceau que le Coran présente comme « ‘Isa ibn Maryam » (Jésus fils de Marie).

En plus de cela, le Coran ne dit rien non plus des prophéties, miracles et autres événements qui, dans les Évangiles, précèdent et entourent la venue au monde de Jésus, jusqu’à l’adoration des bergers et des mages et la fuite en Égypte. Il ne retient de la vie de Marie que les signes les plus transcendants, de sa conception jusqu’à la naissance de Jésus et la présentation de celui-ci à sa famille.

En effet, les renseignements sur Marie/Maryam issus du texte coranique correspondent, dans une grande partie, aux données fournies par les Évangiles canoniques, mais de nombreux éléments sont également empruntés aux Évangiles apocryphes. Selon le Coran, les douleurs de l’enfantement s’emparèrent de Marie/Maryam alors qu’elle était au pied d’un palmier. Ce passage correspond à un texte de l’Évangile apocryphe de Pseudo-Matthieu qui mentionne, lui aussi, que la naissance de Jésus s’est faite au pied d’un palmier qui se trouve juste à côté d’un ruisseau.

Le lecteur peut facilement constater par lui-même les similitudes et les divergences du Coran avec les textes évangéliques concernant la figure de Marie. Le texte coranique confirme par exemple la naissance virginale de Jésus, mais rejette le statut du Theotokos (mère de Dieu) attribué à la Vierge Marie, par la plume des évêques de l’Antiquité tardive.

Il peut bien sûr s’avérer très éclairant et précieux de relever, dans la perspective d’une lecture d’histoire comparative, les analogies et les différences du Coran avec les Évangiles, ainsi qu’avec les diverses traditions chrétiennes, à condition que l’on n’en fasse pas le centre d’un dispositif d’explication en termes d’influences et d’emprunts. En aucun cas une telle approche, en termes de dépendances, ne pourra ouvrir à la compréhension de l’originalité d’un texte, quel qu’il soit.

Mohamed Arbi Nsiri, Doctorant en histoire ancienne, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

 

Au Burkina Faso, le cardinal Ouedraogo appelle à la réconciliation

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Vatican News, 18 août 2020

CA l'occasion du pèlerinage au sanctuaire marial de Yagma le 15 août, l'archevêque de Ouagadougou a demandé à la Vierge de protéger le peuple burkinabé et de «veiller sur le pays qui cherche la réconciliation, la justice et la paix».

Comme chaque année à l'occasion du 15 août et de la Solennité de l'Assomption, le traditionnel pèlerinage au sanctuaire marial Notre-Dame de Yagma a réuni de nombreux fidèles au Burkina Faso. Un pèlerinage qui cette année a revêtu une dimension particulière puisqu'il s'agissait de son 25e anniversaire. A l'occasion de ce "jubilé d'argent", le cardinal Philippe Ouedraogo, qui a présidé la messe a tenu dans son homélie à confier son pays au regard protecteur de la Vierge Marie. 

Le cardinal s'est tourné vers la Vierge afin qu'elle puisse veiller sur le pays «qui cherche la réconciliation, la justice et la paix» a t-il rappelé. «Que Dieu nous libère de l'insécurité et des attaques terroristes, de la pandémie de coronavirus et nous donne des élections présidentielles et législatives pacifiques, crédibles et universellement acceptées» a également imploré l'archevêque burkinabé, alors que les élections se tiendront le 22 novembre prochain dans le pays.

Le pays consacré au Coeur Immaculé de Marie, Notre-Dame de Yagma

Situé dans la banlieue de Ouagadougou, le sanctuaire de Notre-Dame de Yagma est situé au sommet d'une colline, sur laquelle une reproduction en brique de la Grotte de Lourdes a été construite. La pose de la première pierre remonte à 1978. Le début effectif de la construction de l'église, souhaitée par le Pape Jean-Paul II lors de sa deuxième visite pastorale dans le pays en 1990, remonte à 1991, tandis qu'en 1998, la Conférence épiscopale du Burkina-Niger a proclamé Yagma "Centre national de pèlerinage".

Le Burkina Faso est le théâtre d'attaques jihadistes depuis cinq ans, en particulier dans le nord et l'est du pays. Des attaques qui ont fait près de 1.100 morts et plus d'un million de déplacés dans le pays depuis 2015. Le 2 février dernier, le pays avait été consacré au Coeur Immaculé de Marie, Notre-Dame de Yagma.

 

Au Sénégal, la série « Infidèles » dans le collimateur des associations religieuses

Par Marième Soumaré
Le Conseil sénégalais de l’audiovisuel a recadré, début août, la série « Infidèles », dont certaines scènes sont jugées « obscènes ». Si des associations religieuses s’en frottent les mains, d'autres s'en inquiètent.
« Infidèles », saison 1, épisode 3. Un couple discute dans une voiture. Subitement, la jeune femme assise côté passager supplie le conducteur de s’arrêter. Ses règles la font souffrir. Si le spectateur comprend vite que cette prétendue douleur n’est qu'un prétexte pour éviter les avances de son compagnon, ce dernier ne semble pas comprendre où elle veut en venir. Qu’à cela ne tienne : la jeune fille glisse un mouchoir entre ses jambes qu’elle ressort ensanglanté, sous les yeux ahuris et dégoûtés de l’homme qui l’accompagne.

De quoi « traumatiser » - dit-il - le directeur du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne. Produite par la société Evenprod et initialement diffusée sur la chaîne Sen TV les mercredi et samedi à 22 heures, la série retrace les histoires d’adultère et de coucheries de plusieurs personnages dakarois, dont la sexualité occupe une place centrale dans l’intrigue.

Le 6 août, un collectif d’une cinquantaine d’organisations religieuses, outré par la série, portait plainte devant le CNRA. Le couperet n’a pas tardé à tomber : une semaine plus tard, le Conseil rendait une décision officielle et jugeait que certaines scènes « obscènes » pouvaient porter atteinte « à la dignité de la personne humaine ». « Notamment de la femme », ajoutait le régulateur.


Garde-fous

Le 12 août, Sen TV était donc sommée « de ne plus diffuser des propos, comportements et images jugés indécents », ni de « séquences et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles et religieuses ». Le CNRA interdisait également à la chaîne de diffuser la série avant 22h30 et lui ordonnait d’y apposer l’indication : « Interdit aux moins de 16 ans ».

Une « bonne » décision, se félicite aujourd’hui Babacar Diagne, « choqué » par certaines images de la série, en contradiction avec « les valeurs, les coutumes et la sensibilité » sénégalaises. « Les séries peuvent susciter de l’inconfort chez le spectateur, mais pas non plus provoquer le dégoût ! Il faut savoir raison garder », s’indigne-t-il. "Il faut qu’il y ait des garde-fous. Une série pareille ne pouvait pas être diffusée en prime time », tranche le régulateur.

Ces nouvelles règles de diffusion semblent toutefois bien molles à l’ONG islamique Jamra, l’une des principales instigatrices de la plainte cosignée par 48 organisations religieuses visant les « Infidèles ». Son énergique vice-président, Mame Mactar Gueye, s’est empressé de « faire appel » auprès du CNRA le 18 août, estimant que les diffuseurs n’avaient pas respecté la décision du Conseil. « Production perverse », « promotion de la débauche », « banalisation de la fornication et apologie de l’adultère »… Mame Mactar Gueye et les autres plaignants réclament l’interdiction "pure et simple" de la série.

Outre un langage jugé trop cru et des scènes trop explicites, Mame Mactar Gueye reproche à la série de promouvoir l’homosexualité. En cause : une scène dans laquelle une étudiante arbore un arc-en-ciel sur un cahier, "symbole de ralliement par excellence des adeptes des unions contre-nature", selon Jamra. Mame Mactar Gueye en veut aussi aux scénaristes d’avoir appelé l’un des personnages Mame Diarra, un prénom qui est également celui de la mère du chef spirituel mouride, Cheikh Ahmadou Bamba.

Mame Mactar Gueye refuse toutefois d’être qualifié de « gendarme de la morale ». « Nous sommes un peu comme les militants de l'Ascosen [l’Association des consommateurs du Sénégal] qui, lorsqu'ils voient des boîtes de tomates avariées, montent au créneau et alertent l’État afin qu’il saisisse les produits. C’est un problème de santé publique. Nous n’avons pas le droit de laisser les plus jeunes à la merci des producteurs », déclare-t-il à Jeune Afrique.

Ces arguments ont comme un goût de réchauffé : car Jamra n’en est pas à sa première action contre une production sénégalaise. Les critiques formulées contre « Infidèles » sont en effet les mêmes que l'ONG proférait l’année dernière contre « Maîtresse d’un homme marié ».

Cette série, devenue un phénomène d'audience à l'échelle continentale, relate la liaison du personnage Marème Dial avec un homme marié et dépeint des femmes fortes, à la sexualité assumée. Comme un air de ressemblance avec les personnages de la série "Infidèles", qui parlent de sexualité sans pudeur ni réserve, dans une langue parfois agressive, loin des injonctions faites aux femmes sénégalaises.

« Ce que veulent les diffuseurs, déplore quant à lui Babacar Diagne, c’est choquer pour être vus, et donc pour vendre ». Le patron du CNRA refuse toutefois de parler de censure. « Les gens confondent la régulation et la censure. Nous n’interdisons pas la production, nous l’encadrons. »


Menace sur la production télévisuelle sénégalaise

La décision du Conseil de l’audiovisuel menace pourtant la production télévisuelle sénégalaise, qui connaît un véritable boom depuis plusieurs années. Épisodes tournés en wolof – et sous-titrés pour attirer un public africain friand de ces histoires -, équipes de production et de réalisation sénégalaises… La télé made in Sénégal s’exporte et se vend bien. Visionnées sur le territoire et au sein de la diaspora, les productions nationales ont même peu à peu détrôné les « télénovelas » latino-américaines dans le cœur des foyers sénégalais.

« Nous sommes des créateurs de contenu, notre rôle c’est de secouer la société » , se défend pour sa part Ibou Guèye, producteur et réalisateur de la série « Infidèles ». S’il se dit disposé à « calmer le jeu », il refuse toutefois de « dénaturer » son projet : « Quand on parle d’infidélité, on ne parle pas de moutons », glisse-t-il.

« En tant que producteurs, nous devons apprendre à nous défendre. Nous travaillons sur ces projets pendant des années, nous y investissons beaucoup d’argent, nous faisons travailler nos équipes, et des gens se réveillent un beau matin et demandent qu’on arrête notre diffusion. C’est inacceptable », s’insurge le producteur.

Il dénonce également le « deux poids, deux mesures » d’une société sénégalaise encore accro aux telenovelas, mais qui tape sur les productions sénégalaises lorsqu’elles jettent une lumière jugée trop crue sur des phénomènes de société.

« Il faut admettre que les séries sénégalaises nous montrent une certaine réalité. Ces jeunes réalisateurs sont aussi les témoins de leurs temps. Des thèmes comme l’infidélité, la tromperie, le viol, l’inceste sont privilégiés par nos médias. Qui peut interdire aux scénaristes et aux réalisateurs d’en parler dans leurs séries ? », s’interroge l’animateur culturel Thierno Diagne Bâ. « Des 'deuxièmes bureaux', il y en a partout ; des maîtresses, tout le monde en a. C’est le fait d’en parler qui est nouveau », ajoute Ibou Guèye.


Vision réductrice de la femme

Depuis « Maîtresse d’un homme marié », inspirées par son succès, de plus en plus de séries osent ainsi porter à l’écran des réalités connues de tous mais toujours taboues, estime Marame Guèye, professeure de littérature africaine et des diasporas à l’East Carolina University, en Caroline du Nord (États-Unis).

Des thèmes qui trouvent leur public. « Quand je regarde 'Infidèles', je vois cet aspect très commercial. Ces nouvelles séries savent que ces thèmes marchent bien et trouvent leur public", analyse l’universitaire.

Reste que la dimension féministe de « Maîtresse d’un homme marié », réalisée par Kalista Sy, "s’est peu à peu diluée dans les productions plus récentes". Selon le réalisateur d'« Infidèles », la série n'a d'ailleurs pas vocation à porter un tel message.

Le statut de la femme reste ainsi cantonné à une vision réductrice, estime Marame Guèye. « Dans ces séries, malgré leurs succès, les femmes restent cantonnées à la sphère domestique. Se marier, fonder un foyer, reste leur ambition ultime. » Et des séries comme « Infidèles », qui font du sexe et des relations amoureuses et frivoles leur fonds de commerce, ne permettent pas de dépasser ce cliché.

« On censure l’art quand il présente une représentation conflictuelle de ce que la femme doit être : soumise, pieuse, respectueuse de l’institution du mariage. À l’inverse, les femmes féministes sont forcément présentées comme des dévergondées. Il y a une impossibilité pour les producteurs de voir la femme autrement que par ces deux biais», déplore Marème Gueye. Celle-ci ne cache pas son inquiétude concernant la décision du CNRA : « Donner à des organisations comme Jamra le pouvoir, le devoir ou l’obligation, de dire ce qui est faisable ou non est dangereux."

 
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SOMMAIRE

  • ACTUALITE
  • DOSSIER : Les fondements spirituels du dialogue
    • Le dialogue entre politique et mystique, par Christian Salenson
    • L’expérience des spirituels de l’islam, par Denis Gril
    • L’idéal spirituel des trappistes de Tibhirine, par Maurice Borrmans
    • « Vivre la Bonne Nouvelle sans la verbaliser » : la mystique de la relation, par Marie-Dominique Minassian
  • DOCUMENT : Le discours de Bakou du Pape François
  • FORMATION :
    • L’humilité en christianisme, par Sr Marier Ricard
    • La patience en islam, par Djamel Djazouli
  • LIRE ET VOIR
  • SPIRITUALITE

L’EDITO DE VINCENT FEROLDI, DIRECTEUR DU SNRM

Au moment où, dans son Message pour la 50ème Journée Mondiale de la Paix, le pape François nous invitait, le 1er janvier 2017, à une méditation sur la non-violence comme style d’une politique pour la paix, la violence terroriste tuait aveuglement à Istanbul trente-neuf personnes de nationalité turque, allemande, canadienne, russe, jordanienne, libanaise, irakienne, marocaine, indienne, libyenne, belge, israélienne, koweitienne, saoudienne ou française.

L’année 2017 commençait sous le signe de la mort, de la souffrance, de la peur et de la douleur.
Dès lors venait en nous cette question : « L’année 2017 n’allait-elle être qu’une année de conflits, d‘affrontements, de haines et d’exclusion ? »

La réponse dépend en grande partie de nous et de nos propres choix et agissements. Si nous voulons être des femmes et des hommes de paix, de justice et de dialogue, il n’en tient qu’à nous. Soyons responsables et innovants !

Prenons le temps d’analyser les événements actuels et ouvrons les yeux pour comprendre ! C’est à cette finalité à que sont consacrés les livres et revues recensés dans ce numéro. Ils nous parlent de l’islam contemporain, de l’Etat islamique et des personnes qui le rejoignent, et d’hommes de dialogue.

Entrons dans une démarche d’humilité et de patience qui soit au cœur même de notre agir ! Nous pourrons alors, bien simplement, revêtir les tenues d’hommes et de femmes habités profondément d’une spiritualité de douceur et d’attention à l’autre. Pour cela, Denis Gril et Christian Salenson nous proposent quelques pistes.

Cela n’est nullement mission impossible. Des hommes et des femmes de toute religion en ont témoigné jusqu’à en donner leur vie. C’est ce que nous rappellent Marie-Dominique Minassian et Maurice Borrmans à travers la vie des moines trappistes de Tibhirine et, en particulier, de Frère Christophe.

Il ne nous reste donc plus qu’à aller, à leur suite, partager le pain et le sel avec tous nos frères et sœurs en humanité, comme l’écrit si bien Serge de Beaurecueil.

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Voeux des évêques de France aux musulmans pour l’Aïd|Vatican News

 

À l’occasion de la fête de l’Aïd al-adha, ou Aïd el Kébir, ce vendredi 31 juillet, la Conférence des évêques de France a envoyé un message aux musulmans. Le père Vincent Feroldi, directeur du Service national pour les relations avec les musulmans, revient sur les épreuves passées par les fidèles des deux religions et souhaite se tourner vers l’avenir.… Lire la suite: Voeux des évêques de France aux musulmans pour l’Aïd, 30.07.20