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Municipales au Togo: le parti au pouvoir en tête
selon des résultats provisoires

Vue de la ville de Lomé, au Togo, en octobre 2017.
© AFP/Yannick Folly

Selon les résultats provisoires des élections municipales du 30 juin dernier, le parti au pouvoir, l’Union pour la république (Unir), possède une avance écrasante. Le taux de participation nationale atteint 52,46%.

Sur les 1 490 sièges provisoirement pourvus, l’Union pour la république au pourvoir rafle 895. En deuxième position, l’alliance nationale pour le changement en obtient 134 et la coalition de l’opposition 131. Viennent ensuite les autres partis et les indépendants.

« Cela a permis de révéler les partis politiques qui n'ont pas d'assise nationales, analyse Ouro Bossi Tchakondo, expert en décentralisation. Parce qu'aujourd'hui, d'une manière générale, en voyant comment le parti au pouvoir a écrasé les autres, le débat politique doit revenir pratiquement à la base. »

C’est un scrutin qui met fin à la longue gouvernance par délégation dans les communes et qui interpelle tous les acteurs politiques, selon Kokou Amaglo, membre de la coalition de l’opposition dirigée par Brigitte kafui Adjamagbo-Johnson.

« D'abord, je crois que le chef de l'État doit être interpellé, affirme Kokou Amaglo. Ce n'est pas le seul qui est interpellé. L'opposition aussi est interpellée. Ce que je viens de suivre des partis qui se sont détachés du lot, des indépendants qui constituent une stratégie, ce n'est pas la bonne solution. Ni pour l'opposition, ni pour celui qui est en train de diriger le pays. »

Trois communes n’ont pas encore voté, Avé 2 et Bassar 4 pour des raisons techniques, Oti Sud à cause des affrontements inter-communautaires à la veille des élections.

Les partis ont 48 heures après la proclamation des résultats pour déposer leurs recours devant la Cour suprême. C’est elle qui se chargera de proclamer les résultats définitifs.

Mauritanie : le président Ghazouani saura-t-il se démarquer
de Mohamed Ould Abdelaziz ?

| Par - envoyée spéciale à Nouakchott

Très discret et peu familier des joutes politiques, le nouveau président doit maintenant, s’il veut imprimer sa marque, s’affranchir de la tutelle de son prédécesseur et mentor.

Au creux de sa main se nichent de petites fiches blanches. Des notes que Mohamed Ould Ghazouani n’a cessé de consulter lors de ses discours de campagne. Seul face à ses concitoyens, l’ancien chef d’état-major des armées, qui préfère de loin le calme des casernes au tumulte de la foule, est sans repère.

« Il faut lui laisser le temps », tempère un ami. Cet homme de 62 ans aux fines lunettes ne s’était jamais exprimé publiquement. Lui qui a toujours fui la presse, et dont l’entourage préfère s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, sait qu’il sera désormais scruté, sondé, voire contesté. Élu président de la Mauritanie le 22 juin, sa place n’est déjà plus dans l’ombre mais en première ligne.

Priorités : économie et justice sociale

Les Mauritaniens en savent aussi peu sur lui que sur ses intentions. Il leur a promis de faire de l’économie – la dette publique représente 92,3 % du PIB – et de la justice sociale ses priorités, deux chantiers délaissés, selon certains, par son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, durant son second mandat. Coartisan, avec ce dernier, de la lutte antiterroriste, le général retraité n’a pour le moment eu à gérer que des questions sécuritaires.

Il va préserver les acquis d’Aziz, consolider l’État et œuvrer au recul des inégalités, assure son directeur adjoint de campagne, Sid’Ahmed Ould Raïss

« Il n’a que peu d’expérience politique », estime Lo Gourmo, premier vice-président de l’Union des forces de progrès (UFP, opposition). À son actif, de nombreuses fonctions militaires – patron du bataillon blindé, des renseignements militaires… – et un seul éphémère poste de ministre de la Défense, d’octobre 2018 à mars dernier.

« Il va préserver les acquis d’Aziz, consolider l’État et œuvrer au recul des inégalités », assure son directeur adjoint de campagne, Sid’Ahmed Ould Raïss. Outre le lancement de l’exploitation du gisement gazier de Grand Tortue, au large de la Mauritanie et du Sénégal, il devra gérer plusieurs dossiers sensibles à plus court terme, liés aux grèves à Nouadhibou des employés de la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (SNIM) ou encore à celles des pêcheurs artisanaux dans la même ville du Nord.

À la tête d’un pays divisé

Bien qu’il n’ait pas fait référence à l’esclavage lors de son discours de candidature à la présidentielle, il a assuré à plusieurs reprises qu’il s’efforcerait de renforcer l’unité nationale dans un pays encore profondément divisé. Le vote a pour la première fois été communautaire : les Maures et les Haratines (descendants d’esclaves) ont voté pour Ghazouani, et les Haalpulaar (Peuls et Toucouleurs) pour Biram Dah Abeid et Kane Hamidou Baba.

Si Ghazouani veut inscrire son action, comme il l’affirme, dans la continuité de celle d’Aziz, dont il est très proche, il devra aussi imprimer sa marque. Une fois investi, le 1er août, il sera appelé à trouver un nouvel équilibre. « Il restera ferme sur les questions de sécurité, prévient un proche. Mais il n’acceptera pas de baisser les bras sur l’éducation, très importante pour lui. Aziz et lui sont très différents. »

Ce dernier point est le leitmotiv de son entourage : Ghazouani doit exister par lui-même, en dehors du joug de l’ex-président. Après avoir décidé qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat, Aziz l’avait choisi parmi plusieurs dauphins potentiels – dont le ministre des Finances, Moctar Ould Diaye, le président de ­l’Assemblée nationale, Cheikh Ould Baya, ou encore l’ex-Premier ministre Yahya Ould Hademine.

« Pas de casseroles »

Réputé affable et très à l’écoute, apprécié au sein des états-majors des pays voisins ainsi qu’en France, Ghazouani jouit d’une estime certaine au sein de l’armée mauritanienne, un atout de poids dans ce régime militaire. Ce fils d’un chef spirituel de la tribu maraboutique des Ideiboussat, des Berbères à qui l’on prête des pouvoirs mystiques, a grandi dans l’Adrar (Est), où il a conservé de solides connexions. Il n’avait en revanche jamais fait montre d’ambitions personnelles.

En 2012, lorsque Aziz a été hospitalisé à Paris après avoir été blessé par balle, il aurait pu prendre le pouvoir. Mais il s’est efforcé de gérer le pays et de « tenir la maison », prémunissant le « patron » contre un éventuel putsch. Celui qui n’exclut pas de revenir en 2024 l’aurait-il poussé contre son gré à lui succéder ? « On ne peut pas présenter sa candidature si cela ne relève pas d’une décision personnelle, rapporte un proche ami de Ghazouani. Mais les plus ambitieux taisent précisément leurs ambitions.

La campagne n’a pas été bonne. Les équipes étaient désorganisées car partagées entre les soutiens d’Aziz et ceux de Ghazouani

Après l’annonce de la candidature de son dauphin, Aziz a été omniprésent, profitant du fort intérêt médiatique pour défendre son bilan, dont Ghazouani est également comptable. « La campagne n’a pas été bonne, juge un membre du premier cercle présidentiel. Les équipes étaient désorganisées car partagées entre les soutiens d’Aziz et les siens. Ceux qui n’ont pas été choisis ont laminé ceux qui l’avaient été. » En témoigne la soirée électorale. Une partie de l’entourage aurait souhaité qu’elle se tienne à huis clos et que Ghazouani ne s’autoproclame pas vainqueur du scrutin devant la presse.

Rétablir le dialogue avec l’opposition

Le nouveau président devra également surmonter les clivages qui ont miné la majorité d’Aziz, lequel a par ailleurs concentré les critiques des autres candidats, à savoir le patron de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, celui d’IRA-Sawab, Biram Dah Abeid, l’ex-Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar et Kane Hamidou Baba, à la tête de la coalition Vivre ensemble. C’est l’autre défi de Ghazouani : rétablir le dialogue avec une classe politique divisée. L’opposition traditionnelle n’a jamais cessé d’exiger le départ d’Aziz depuis qu’il a renversé le premier président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en 2008. Elle reconnaît cependant que Ghazouani « ne traîne pas de casseroles ».

Élu avec 52,01 % des voix, l’ancien général sait qu’il prend les rênes d’un pays dont la moitié des électeurs ont voté pour ses adversaires, qui ont par ailleurs contesté les résultats du scrutin devant le Conseil ­constitutionnel. Des résultats, martèle Sidi Mohamed Ould Boubacar, qui ne « reflètent pas du tout la volonté du peuple mauritanien ». « Un duo de généraux a accaparé le ­pouvoir à l’issue d’un processus électoral conduit unilatéralement par la majorité », s’est indigné Biram Dah Abeid, arrivé en deuxième position (18,58 %) et devenu le leader symbolique de l’opposition.

« Le mauvais élève dit ­toujours que c’est le maître qui a mal distribué les points », ironise ­l’entourage de Ghazouani, qui ajoute qu’il sera « le président de l’ouverture et des ­compromis utiles. Il écoutera l’opposition responsable, à qui il reconnaîtra le droit de ­s’opposer ». Vent debout contre ce qu’elle estime être un « coup d’État électoral », celle-ci reste sceptique. « L’un est plus poli que l’autre, certes, mais les deux se complètent… », glisse Kane Hamidou Baba.

Six premiers mois déterminants

Les intentions de Mohamed Ould Abdelaziz sont la grande inconnue de la passation des pouvoirs. Traditionnellement, les anciens présidents mauritaniens se retirent, comme Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son fief à Lemden, Maaouiya Ould Taya à Doha (Qatar), ou Mohamed Khouna Ould Haidalla dans sa résidence de Nouakchott. Moktar Ould Daddah avait, quant à lui, séjourné en France après sa chute en 1978. Seul Ely Ould Mohamed Vall était devenu un opposant très actif d’Aziz.

Lors d’une conférence de presse, le 20 juin, ce dernier a déclaré qu’il ne serait ni Premier ministre ni président du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), comme beaucoup le ­prédisaient. Une chose est sûre, l’ex-président restera très proche du nouveau pouvoir. « Les six premiers mois vont déterminer la relation de Ghazouani avec son mentor, estime un membre du premier cercle présidentiel. Aziz attendra qu’il soit rodé, puis il ira prendre un peu de repos dans le désert, probablement dans la région de Tiris Zemmour. »

Mauritanie

L'élection du 22 juin devra désigner le successeur du président Aziz, qui a déjà annoncé qu'il ne serait pas candidat
à un troisième mandat. © Bilal Hussein/AP/SIPA

Le chef de l’État sera Mohamed Ould Ghazouani, et sa relation avec Aziz perdurera, assure un ami

Le duo peut-il s’affronter ? Une partie de l’entourage de Ghazouani le ­souhaite, comme une frange de l’opposition, qu’elle l’ait rejoint ou non. « Je suis ­persuadé que le couple va bien fonctionner, affirme un proche, ceux qui espèrent le contraire sont trop faibles pour faire quoi que ce soit. » Tous deux n’ont cessé de montrer, que ce soit durant la campagne ou lors de la soirée ­électorale passée côte à côte, que leur complicité est très forte. Mais rien ne garantit que Ghazouani ne souhaitera pas un jour s’affranchir de cette tutelle.

« Ce sont des sentimentaux qui le disent ! Il est déjà émancipé, assure un ami. Le chef de l’État sera Mohamed Ould Ghazouani, et leur relation perdurera. » En août, le nouveau chef de l’État s’installera au palais présidentiel, qui dispose d’une résidence, tandis qu’Aziz restera à Nouakchott avec son épouse et leurs enfants. Les proches de Ghazouani lui ont conseillé de prendre « du repos » avant sa prise de fonctions, mais il a réservé sa réponse. Un calme provisoirement retrouvé, loin de l’agitation du monde.


Garde rapprochée

Si Mohamed Ould Ghazouani partage son premier cercle avec Mohamed Ould Abdelaziz, il dispose de son propre entourage, qui devrait peser lors du prochain mandat. Son directeur de campagne, Niang Djibril Hamady, tient la corde pour devenir Premier ministre, même s’il est possible que l’actuel titulaire du portefeuille,Mohamed Salem Ould Béchir, soit reconduit.

Patron du port de Nouakchott, « Niang » fut candidat malheureux à Kaédi, aux municipales de septembre 2018. Le directeur de campagne adjoint, Sid’Ahmed Ould Raïss, qui fut notamment gouverneur de la Banque centrale, est pressenti pour devenir ministre de l’Économie et des Finances.

Le nouveau président s’appuie aussi sur son conseiller politique, Mohamed Salem Ould Merzoug. Cet ex-commissaire de l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal), qui fut plusieurs fois ministre sous Maaouiya Ould Taya (Justice, Hydraulique…), officiait déjà en tant que conseiller à la présidence. Ghazouani est aussi très proche de son directeur de cabinet, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, son cousin par alliance, qui pourrait conserver ses fonctions.

Hélicoptère français abattu au-dessus du Mali:
récit d’un sauvetage audacieux

Hélicoptère Gazelle de l'opération Barkhane.
© RFI / Olivier Fourt

Un hélicoptère de type Gazelle de l’opération Barkhane a bien été abattu par les jihadistes le 14 juin dernier à la frontière entre le Mali et le Niger. L’état-major français parlait jusqu’alors d’un « atterrissage d’urgence ».

Vendredi 14 juin, dans la matinée, les militaires de Barkhane mènent des combats au cœur d’un repaire jihadiste à la frontière entre le Mali et le Niger, aidés par les forces des deux pays. Un hélicoptère français de type Gazelle essuie alors des tirs de mitrailleuse Kalachnikov-PKM de calibre 7.62 qui provoquent un incendie puis une perte de puissance moteur, obligeant l’équipage à effectuer un atterrissage forcé à proximité des combats sur un terrain poussiéreux et avec une visibilité réduite.

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Le pilote et le chef de bord, placés à l’avant de l’appareil, sont blessés dans le choc. À l’arrière, un commando tireur d’élite s’en sort un peu mieux. Il parvient à extraire ses camarades de l’appareil, avant qu’un hélicoptère d’attaque de type Tigre ne vienne leur porter assistance, au risque d’être à son tour abattu.

Mais cette machine biplace n’est pas conçue pour le transport. Les militaires de Barkhane appliquent alors une mesure d’extraction immédiate : les deux soldats les plus sérieusement blessés sont sanglés à l’extérieur de l’appareil, près du train d’atterrissage. Le commando rejoint la machine accidentée, la fait sauter et s'exfiltre dans un autre appareil.

Cet événement témoigne de l'âpreté des combats qui se sont déroulés ces dernières semaines à la frontière entre le Mali et le Niger. Ce jour-là, 20 membres d'un groupe armé appartenant probablement au groupe État islamique pour le Grand Sahara ont été tués ou faits prisonniers. Une vingtaine de motos, de l'armement et des moyens de communication ont été récupérés, a alors précisé l’état-major français.

Les trois soldats blessés dans le crash ont pu rejoindre un hôpital militaire en France.

Terrorisme: opération militaire conjointe
nigérienne, française et américaine

Les militaires français de l’opération Barkhane lors d’une opération dans le nord du Niger (image d'illustration)
© RFI / Olivier Fourt

L'armée nigérienne et ses partenaires français et américains remportent des victoires sur les jihadistes à la frontière nigéro-malienne. Selon les autorités nigériennes, un grand ratissage a permis d'éliminer 18 jihadistes et de faire des prisonniers. Une opération conjointe tripartite qui va se poursuivre selon des sources officielles.

Un mois après avoir perdu vingt-sept de ses frères d’armes à Baley Beri, près de Tongo Tongo, l’armée nigérienne avec l’appui de ses partenaires a pris sa revanche sur les jihadistes et récupéré son matériel perdu.

Dix-huit terroristes ont été tués et cinq fait prisonniers. Pendant une dizaine de jours, la zone de Tongo Tongo, non loin de la frontière malienne, a été méthodiquement nettoyée. Après avoir beaucoup contribué à réduire la capacité de nuisance des jihadistes en territoire malien, la force Barkhane a, pour la première fois, mené des opérations conjointes avec l’armée nigérienne et l’appui technique américain.

Coopération « efficace »

« L’état de la coopération militaire entre le Niger et ses partenaires français et américain est excellent, pratique, efficace », estime un officiel nigérien. « Une réussite totale », selon le ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari. Un succès qui intervient après une réunion de haut niveau sur la sécurité et qui a réuni autour du président Mahamadou Issoufou les diplomates français et américains accrédités au Niger et leurs conseillers militaires.

Au cours de cette réunion, le président Issoufou a expressément demandé à ses partenaires de changer d’approche dans le partenariat sécuritaire avec son pays. De source sécuritaire, les choses se passent de manière pratique sur le terrain et le Niger nourrit l’espoir que cette coopération se poursuivra dans le sens de la destruction totale des jihadistes.

Gouvernance et terrorisme

Face à la menace jihadiste qui pèse sur le pays et les attaques qui se multiplient, certains acteurs de la société civile estiment que la dégradation du climat sécuritaire est en partie liée aux problèmes de gouvernance. Mais le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourhamane, ne voit pas de rapport entre les deux.

« Ce n’est pas sage de faire le lien entre cette bande de bandits, ces terroristes et la question de la gouvernance. Le Niger, tout le monde le sait, est un pays démocratique où tout le monde peut jouir de ces libertés publiques. Dans tous les cas, ce qu’il faut se dire, c’est que les terroristes sont sans discernement, les terroristes attaquent tout le monde. Ils ne préviennent pas et attaquent comme ils veulent. Donc je ne peux pas à mon sens comprendre que quelqu’un justifie le terrorisme. »

Zakaria Abdourhamane juge que les forces nigériennes font bien leur travail et explique la résurgence d’attaques ces dernières semaines par les « faiblesses » des pays frontaliers. « Comme je l’ai toujours dit, il faut considérer que notre pays est très bien gardé. C’est en fait qu’il y a au niveau de nos voisins un certain nombre de faiblesses. Voilà comment cela est possible ».

Présidentielle en Mauritanie: dernière ligne droite et derniers meetings

Une affiche du candidat à la présidentielle mauritanienne Mohamed ould Maouloud, le 18 juin 2019.
© RFI/Paulina Zidi

En Mauritanie, la campagne électorale s’achève ce jeudi 20 juin à minuit. En attendant, les six candidats mettent les bouchées doubles pour boucler leur programme. Hier, deux figures politiques ont battu campagne en faveur de leur candidat : Ahmed ould Daddah en soutien du candidat de l'Alliance pour le changement et le chef de l'État sortant Mohamed ould Abdel Aziz qui était à Rosso pour soutenir de son dauphin, le général Mohamed ould Ghazouani.

Ahmed ould Daddah aura attendu le tout dernier moment pour rentrer dans cette campagne électorale. Le leader historique de l’opposition mauritanienne, ancien candidat malheureux à plusieurs présidentielles, a choisi Nouakchott pour mobiliser le public en faveur du candidat de l'Alliance pour le changement démocratique, Mohamed ould Maouloud. Face à un nombreux public, Ahmed ould Daddah, a déclaré qu'il fallait « voter pour que la Mauritanie trouve son chemin, celui du progrès, celui de la justice, celui de la confiance en elle-même et en son avenir. » 

Le chef de l’État sortant, Mohamed ould Abdel Aziz, n'a pas ménagé ses efforts durant cette campagne pour soutenir son dauphin, le général Ghazouani. Hier, il était à Rosso, dans le Sud, où il en a profité pour superviser les cérémonies de démarrage d’un projet de réhabilitation du réseau d’assainissement de la ville : « Je vous demande de voter Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ghazouani le 22 juin. En le faisant, vous nous permettrez de poursuivre l’œuvre de construction nationale que nous avons commencée ensemble, pour apporter des solutions à vos problèmes. »

Les six candidats à la présidentielle tiennent leurs derniers meetings ce jeudi.