Burkina: des milliers de manifestants dans la rue pour dénoncer l'insécurité

Au Burkina Faso, des milliers de manifestants dénoncent l’insécurité dans le pays, le 3 juillet 2021.
Au Burkina Faso, des milliers de manifestants dénoncent l’insécurité dans le pays, le 3 juillet 2021. © Yaya Boudani / RFI

Au Burkina Faso, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale pour dénoncer l’insécurité dans le pays. À l’appel des partis de l’opposition et de certaines organisations de la société civile, les manifestants ont réclamé des mesures fortes pour freiner les attaques attribuées aux groupes jihadistes.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Des milliers de personnes, hommes, femmes, jeunes ou personnes âgées de toutes les souches sociales ont ainsi répondu à l’appel des partis de l’opposition et des organisations de la société civile et on défilé dans les rues de Ouagadougou. L’on pouvait lire sur les pancartes et banderoles : « Y-a-t-il un président au Burkina Faso ? », « Sauvons notre pays » ou encore « Stop au massacre ». C’est au pas de course que les manifestants ont bouclé le circuit prévu en moins d’une heure.

Appel à l’organisation d'états généraux de la sécurité

Dans son message adressé aux manifestants, Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition, a rappelé que les populations ont décidé de manifester pour protester contre l’aggravation de la situation sécuritaire dans le pays. Il a réclamé, dans l’urgence, du matériel adéquat pour les forces de défense et de sécurité.

Le chef de l’opposition appelle à l’organisation des états généraux de la sécurité. Eddie Komboïgo et ses camarades se disent disponibles à y participer. Il s’interroge également sur l’utilité de la présence de forces étrangères au Burkina Faso si ces dernières ne sont pas capables de mettre leur matériel de surveillance à la disposition de l’armée burkinabè. Un manifestant a d’ailleurs tenté de brûler un drapeau français mais il en a été empêché. Le drapeau a été finalement remis aux forces de sécurité. 

Une partie des manifestants souhaite la libération des militaires en prison depuis le procès du coup d’État de 2015. Parmi eux figure le général Gilbert Dienderé, l’homme qui était au cœur du système sécuritaire quand Blaise Compaoré dirigeait le pays. 

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