Mauritanie : Aziz libéré mais Aziz privé de sortie

| Par Jeune Afrique
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz .

L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz . © Steve Holland/G20 Australia via Getty Images

Libéré lundi 24 août après une semaine de garde à vue, l’ancien président mauritanien s’est aussitôt vu signifier une interdiction de quitter le territoire national.

Selon nos informations, Mohamed Ould Abdel Aziz fait désormais l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national mauritanien. Dans une note datée du 24 août à laquelle Jeune Afrique a eu accès, le général de division Mesgharou Ould Sidi, directeur général de la Sûreté nationale, en a informé les services de sécurité frontalière.

L’ancien président mauritanien fait l’objet d’une procédure judiciaire pour présomption de crimes économiques et haute trahison. Interpellé le 17 août à sa résidence de Nouakchott, Mohamed Ould Abdel Aziz avait ensuite été placé en garde à vue et entendu dans les locaux de la direction de la police nationale.

Refusant de coopérer – il estimait avoir droit à l’immunité en tant qu’ancien chef d’État – il a vu sa garde à vue renouvelée durant sept jours. Il avait passé sa première nuit de détention dans les locaux du siège de la direction générale de la Sûreté nationale, avant d’être transféré dans une chambre climatisée au Palais des congrès.

L’enquête se poursuit

Selon nos informations, l’enquête se poursuit. Mohamed M’Sabou, le gendre de Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a été le représentant de plusieurs entreprises étrangères ayant obtenu des contrats en Mauritanie, a été interpellé le 24 août. L’ancien président a une nouvelle fois été entendu – par la police des infractions économiques – le 25 août dans la soirée.

L’ex-chef d’État a pu regagner son domicile vers minuit. Il doit toutefois être une nouvelle fois entendu, plus tard, devant le procureur de la République. Aucune inculpation ne lui a pour l’instant été signifiée.