« La Voie royale », « Animalia », « Un coup de maître »… Les sorties cinéma du 9 août

Sélection 

« La Voie royale » de Frédéric Mermoud ; « Animalia » de Sofia Alaoui ; « Un coup de maître » de Rémi Bezançon ; « Zone(s) de turbulence » de Hafsteinn Gunnar Sigurosson… Voici les films que La Croix a vus pour vous cette semaine.

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« La Voie royale », « Animalia », « Un coup de maître »… Les sorties cinéma du 9 août
 
« La Voie royale » de Frédéric Mermoud ; « Animalia » de Sofia Alaoui ; « Un coup de maître » de Rémi Bezançon ; « Zone(s) de turbulence » de Hafsteinn Gunnar Sigurosson.EMMANUELLE FIRMAN/PYRAMIDE DISTRIBUTION ; AD VITAM ; THOMAS NOLF/UCDM ; REZO FILMS

♦ La Voie royale **

de Frédéric Mermoud

Film franco-suisse, 1 h 49

La Voie royale suit sur une année le parcours d’une étudiante, décalée socialement, manière de montrer l’entre-soi en vigueur dans les classes prépas. Bizutage machiste, références culturelles et assurance d’appartenir à l’élite de la France soulignent pour Sophie, fille d’éleveurs, ce qui la différencie profondément de ses camarades de classe.

Le film montre un univers qui formate et stigmatise les spécificités, tout en se gargarisant d’accueillir des candidats de tous les horizons. Il porte un regard acéré sur la sélection, l’émulation, la compétition et la solidarité des étudiants, ainsi que sur les enseignants, cinglants ou bienveillants.

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♦ Animalia **

de Sofia Alaoui

Film franco-marocain, 1 h 30

Drôle d’objet cinématographique que ce premier film de Sofia Alaoui. Drame fantastique hanté par la présence de forces surnaturelles, road-movie existentiel d’une jeune femme enceinte partant à la découverte d’elle-même, ou critique sociale acerbe d’une société marocaine dominée par le patriarcat et l’argent, la réalisatrice brouille à dessein les pistes.

Elle nous plonge dans un univers métaphysique et sensoriel, proche de celui d’un Terrence Malick, pour mieux interroger notre place dans le monde et dénoncer les ravages d’un capitalisme néolibéral qui nous éloigne de notre nature profonde.

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♦ Un coup de maître **

de Rémi Bezançon

Film français, 1 h 35

« Le meilleur ami que j’ai jamais eu. » C’est en ces termes sincères qu’Arthur Forestier, propriétaire d’une galerie d’art, parle de Renzo Nervi, le peintre dont il vend les toiles depuis des décennies. Remake d’un film argentin, Un coup de maître séduit dès ses premières images par l’inventivité de sa réalisation, son humour et son efficacité à camper ses personnages.

Bouli Lanners parvient à rendre attachant Renzo, créateur idéaliste et tyran génial égocentré, exaspérant à force de rejet bourru. Dans le rôle d’Arthur, Vincent Macaigne émeut par son sens de l’amitié indéfectible et son admiration sans bornes pour Renzo, mais amuse aussi par son sens singulier des affaires.

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♦ Zone(s) de turbulence *

de Hafsteinn Gunnar Sigurosson

Film islandais, 1 h 37

L’essentiel de l’intrigue du film se déroule en Islande, où Sarah se retrouve malencontreusement coincée suite à un stage pour guérir sa peur de l’avion qui vire au cauchemar. Après le simulateur, place à la pratique, avec un vol aller-retour dans la journée pour Reykjavik, afin de tester les réactions des participants.

Dès que le petit groupe de « Voyageurs intrépides » pose le pied en Islande, tout se met à dérailler et les situations de plus en plus loufoques s’enchaînent comme un hommage rendu par le réalisateur Hafsteinn Gunnar Sigurosson à l’humour déjanté de ses compatriotes. Mais l’arrivée d’un millionnaire local de la tech essouffle la mécanique et nous conduit paresseusement vers une fin trop prévisible.

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