kiye2021

 

Textes du jour : L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°24 du vendredi 07 janvier 22 :

Nous souffrons tous des multiples lèpres que sont toutes ces épreuves de la vie qui nous ôtent la joie.

(Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)

 

1ère lecture : 1·Jean 5, 5–13

Evangile : Luc 5 12-16

 

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes

« Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Luc 5 12)

Nous souffrons tous certes, des multiples lèpres que sont toutes ces épreuves de la vie qui nous ôtent la joie  et tout espoir de vie. Vers qui allons-nous ?

Bien-aimés dans le Seigneur, représentons-nous le contexte de cet évangile. Etre porteur de la lèpre était synonyme d’exclusion de toute proximité des gens. Quelle peine pour un lépreux de ce temps-là ! Ayant appris que Jésus se trouvait dans la ville, l’homme brave l’interdiction, il s’avance vers Jésus. Il se prosterne et le supplie en disant: “Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir !” parce qu’il savait que personne d’autre ne pouvait le guérir sinon celui qui est venu pour changer nos situations de vie, pour nous restituer la dignité des enfants de Dieu que ronge la maladie et les épreuves de la vie. Une question peut nous guider  dans cette méditation, celle de savoir ce que peut représenter cette lèpre pour nous aujourd’hui?

Frères et sœurs en Christ, aujourd’hui encore nous sommes nombreux qui souffrons de la lèpre que sont tous ces problèmes de la vie qui nous empêchent de vivre heureux ; tous ces soucis, ces frustrations qui nous enlèvent la paix et la joie ; toutes ces incompréhensions avec nos voisins, avec nos amis les plus proches, avec nos confrères ou nos consœurs etc. Toutes ces incertitudes qui empoisonnent notre vie et étouffent notre quiétude ; tous ces semblants d’échecs dans notre vie qui nous font souffrir et nous plongent dans les désespoirs. Avons-nous vraiment raison de vivre longtemps dans la torpeur ! Dans l’angoisse sans cesse ? Pourquoi sombrer comme si celui qui nous a créés était incapable de renverser le cour des choses ?  Pourquoi nous laisser pourrir la vie comme si cela avait le dernier mot, et pourtant, il est là, celui qui fait calme les vagues et purifie de la lèpre aussi grave qu’elle soit ? Il est là et attend que nous avancions vers Lui comme ce lépreux de l’évangile.

Frères et sœurs en Christ, l’attitude de ce lépreux nous défie, nous qui nous laissons bouffer par les épreuves de la vie, perdant tout espoir d’un lendemain radieux. Dieu est pour nous sagesse et force, secours toujours offert. Oui, si vraiment nous croyons que Jésus Christ est Fils de Dieu et qu’il est sorti du Père pour nous rendre la dignité de fils de Dieu que ronge sans cesse, les maladies et les épreuves de la vie, nous porterons désormais un autre regard sur le monde. La plénitude de la vie que Jésus est venue nous apporter transcende toute épreuve de la vie et atteste qu’elles ne sont que des opportunités pour professer la fidélité de notre foi en celui qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Ce sont des incidents de parcours qui n’ont jamais eu le dernier mot depuis la nuit de temps. Puisse Dieu nous donner de savoir revenir vers lui pour lui présenter notre lèpre. Amen

Le Seigneur soit avec vous !

✍Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr

Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes

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L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°25 vendredi 14 janvier 22 : Nous souffrons tous, encore aujourd’hui,

de plusieurs types de lèpre que sont toutes ces fragilités de notre vie qui nous coupent de la communion avec Père

(Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)

Textes du jour :

1ère lecture : 1Samuel 4, 1–11

Evangile : Marc 1, 40 -45

 

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes 

« Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Marc 1, 40)

 Bien-aimés dans le Seigneur, deux attitudes retiennent notre attention dans ces textes qui nous sont proposés pour notre méditation. La prise de conscience du lépreux de son état d’incommodité qui l’ouvre à Jésus et la bonté de Dieu qui est toujours prêt à venir au secours de ceux qui trouvent en lui leur refuge.

En effet, rappelons-le, la lèpre était une maladie indigne faisant que le malade devrait être isolé, coupé de la communion avec les autres. Plus encore, elle était la conséquence du péché, d’une rupture de la communion avec Dieu. Aujourd’hui encore plusieurs de nos actes et comportements nous coupent de la communion avec Dieu et avec les autres membres tant de la famille que de la société, et nous inspirent la honte en nous-mêmes. Il arrive que nous soyons engagés ou installés dans des légèretés ou des relations qui nous coupent de la communion avec Dieu et nous rendent ridicules. Prenons-en conscience et revenons vers Jésus comme ce lépreux en lui disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Marc 1, 40). Deux attitudes sont à souligner chez ce lépreux de l’évangile :

1. La prise de conscience qu’il est dans un état indigne, qui ne lui fait pas honneur. Il se rend compte qu’il est enfant de Dieu appelé à mener une vie digne qui plaise à son Seigneur et lui donne de mouvoir en harmonie avec l’ensemble de l’univers créé (Dieu, ses semblables et les réalités créées), une vie conformément à la volonté de son Créateur.  Il reconnaît son état d’impureté qui le coupe des autres et le regrette amèrement. Il se sait loin de Dieu, indigne de bénéficier désormais de son assistance. Il décide de changer de statut, de changer d’état de vie pour réintégrer la communauté de ceux qui vivent en harmonie avec Dieu et entre eux. Et toi, as-tu pris conscience de cet état de vie que tu mènes jusqu’ici, de toutes tes légèretés qui t’éloigne de Dieu et des autres? As-tu pris conscience de la laideur de ce style de vie que tu mènes depuis des années, des mois, des semaines et qui te fait ressembler à un lépreux, coupé de la communauté, de la famille ? Ce comportement qui te coupe de l’assistance de Dieu et t’expose à la défaite comme Israël dans la première lecture “Pourquoi Yahvé nous a-t-il écrasés aujourd’hui devant les Philistins ? (1Samuel 4,3)

Oui, seule cette prise de conscience active qui nous conduira à abandonner nos comportements indignes et à renouer avec le Seigneur, qui nous conduira à apprécier l’aisance de l’homme qui vit en harmonie avec le Seigneur et avec les autres membres de la familles et/ou de la société et cherchera à s’amender comme ce lépreux dans l’évangile qui recourra au Christ qui se laisse toujours trouver et cria vers lui : Si tu le veux, tu peux me purifier (Marc 40), comme ces anciens d’Israël qui se demandèrent : “Pourquoi Yahvé nous a-t-il écrasés aujourd’hui devant les Philistins ? et décidèrent de s’amender en ces termes : Allons à Silo, ramenons l’Arche de l’Alliance ! Qu’elle vienne au milieu de nous et qu’elle nous sauve de la main de nos ennemis.” (1Samuel 4,3)

 2. La bonté du cœur de Dieu envers ceux qui se tournent vers lui «Je le veux, sois purifié ! » Cette réponse de Jésus soulage et rassure le lépreux. Nous y lisons la largesse du cœur de Dieu envers ceux qui trouvent en lui leur refuge. Et toi, pourquoi te gènes-tu de t’ouvrir à la grâce de Dieu qui est toujours prêt à répondre à nos supplication, à nous guérir de nos lèpres, de nos handicaps ? La foi véritable est cette confiance indéfectible en Dieu qui soulage de plusieurs manières ; elle est l’abandon total de soi à Dieu en qui aucune lèpre n’est incurable et qui intervient de plusieurs manières pour nous nous guérir.

Pourquoi nous laisser pourrir la vie par ces semblants d’échecs et désolations qui nous font souffrir et nous plongent dans les désespoirs ? Avons-nous vraiment raison de demeurer longtemps dans l’angoisse sans cesse ? De sombrer comme si celui qui nous a créés était incapable de renverser le cour des choses ?  Pourquoi nous laisser pourrir la vie comme si cela avait le dernier mot, et pourtant, il est là, celui qui purifie de la lèpre aussi grave qu’elle soit ? Il est là et attend que nous avancions vers Lui comme ce lépreux de l’évangile.

Par cette méditation, demandons la grâce de nous ouvrir à Dieu dans notre état d’indignation, de nous abandonner entièrement à Lui quel que soit le mal dont nous souffrons : la lèpre, le sida, le cancer, l’infécondité ou ce célibat prolongé… Il est là et il veut que tu sois délivré.

 

 Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr

Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes

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L'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°26 du vendredi 21 janvier 2022: Nous avons été appelés à annoncer le Royaume de Dieu par la qualité de notre vie (Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr).
Textes du jour :
1ère lecture : 1·Samuel 24, 3–21
Évangile : Marc 3, 13–19
« C’est ainsi qu’il appela les “Douze”(qu’il nomma aussi apôtres) pour être avec lui ; il voulait les envoyer prêcher et qu’ils aient autorité pour faire sortir les démons.» (Marc 3, 14-15)
Bien-aimés dans le Seigneur, aujourd’hui l’Eglise nous propose de faire mémoire de Sainte Agnès, vierge et martyre (†~305). La liturgie de ce jour nous révèle la mission que le Christ confie à ceux qu’il appelle à sa suite, principalement aux apôtres : Etre avec lui et les envoyer prêcher la Bonne Nouvelle du Royaume de Cieux, et cela, par leur témoignage de vie avant tout. Ceci dit, quel lien pouvons-nous établir entre les deux lectures de ce vendredi, mais aussi avec la vie de Sainte Agnès ?
D'emblée, soulignons-le, dans l’évangile de Marc, le thème du Royaume de Dieu domine. Il est l’horizon de vie et non de mort et s’oppose au royaume de Satan et ses hommes, les démons, souvent en grand nombre. Voilà pourquoi l’annonce du Royaume de Dieu devient ainsi synonyme de chasser les démons, brigadiers du royaume de Satan qui est ténèbres et mort. Pour vaincre ces démons, Notre Seigneur désigne les douze Apôtres comme ses compagnons et comme ambassadeurs de son Royaume. Aujourd’hui, ces apôtres c’est chacun de nous, appelés comme ceux du hier à annoncer le Royaume de Dieu, synonyme d’être garants de la protection de la vie en Dieu. La liturgie de ce vendredi 21 janvier 2022 nous révèle le sens de cette mission d’annoncer le Royaume de Dieu à laquelle nous avons été appelés.
 La première lecture est une lecture continue de l’épisode de Saül et David. Hier nous avions vu que l’appel de Dieu que David avait entendu et la mission qu'il avait reçue de Dieu commençaient à porter du fruit qui fit son éloge. Habité par le démon de la jalousie, Saül entra dans une grande colère et en voulut à la vie de David. Aujourd’hui, la première lecture revient sur le même épisode, mettant une fois de plus, en relief, le sens de la mission que le Seigneur confie à ceux qu’il appelle à lui: celle de prêcher la bonne Nouvelle du Royaume par la qualité de notre humanité c’est-à-dire de faire le bien à tout homme et non le mal. C’est ce que nous lisons à travers l’attitude de David au moment où ses compagnons le poussèrent à se venger contre Saül qui le poursuivait pour lui faire du mal : "Aujourd'hui Yahvé livre ton ennemi entre tes mains. Tu peux lui faire maintenant tout ce que tu veux.” (1 Samuel 24,5). David répliqua : « Oh non ! Par la vie de Yahvé, je ne porterai pas la main sur lui ! Je ne peux pas faire à mon seigneur une chose semblable car il est l’élu de Yahvé ! (1Samuel 24,7). Voilà la mission que nous avons tous reçue du Seigneur depuis notre baptême, d’annoncer la Bonne Nouvelle, de sauver des vies comme David et non de les tuer comme Saül. 
C’est le même appel que ressentit sainte Agnès dont le nom signifie agneau. Cette jeune dame de treize ans qui accepta de faire de toute sa vie une instance d’annonce de la Bonne Nouvelle par la qualité de sa vie. Sans violence ni vengeance, elle acceptera la mort pour témoigner de son amour au Christ.
Oui chers frères et sœurs en Christ, l’appel à la foi chrétienne que nous avons reçu ne fait pas de nous de vengeurs ni des malfaiteurs mais plutôt des hommes et des femmes qui excellent dans le bien ; non pas des hommes et des femmes jaloux du succès des autres mais des bons chrétiens qui voient dans le succès des autres, l’expression de la justice divine qui donne à chacun une grâce particulière en vue de l’édification de son Eglise. Car, la jalousie et la haine contre l’autre, disions-nous, sont des péchés les plus ridicules qui puissent exister et réservés aux personnes déséquilibrées.
Le Seigneur soit avec vous !
✍Père KIYE Mizumi Vincent, Missionnaire d’Afrique (Père Blanc)
En mission dans la paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes au Mali
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