Hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel, n°2 du lundi 17 mai 2021:
retour sur la solennité de l’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ
à l'occasion du troisième anniversaire de notre ordination sacerdotale à Kinshasa
Homélie du père Didier MBELA, msc
Paroisse Notre Dame du Mont Carmel (GB)
Chers frères et sœurs, comme nous venions de le suivre au début de cette célébration, l’Ascension du Seigneur nous indique notre destination finale comme disciples de Jésus : la vie éternelle en Dieu.

En effet, alors que la première lecture (Ac 1, 1-11) et l’Evangile (Mc 16, 15-20) nous relatent le dernier événement de la vie terrestre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection, la deuxième lecture nous montre comment nous devons nous comporter, mieux comment nous devons vivre après l’Ascension du Seigneur. 
Toutes les trois lectures de ce jour nous parlent de la montée de Jésus. Dans la première lecture et dans l’évangile, nous rencontrons la formule : « … il fut enlevé au ciel » et dans la deuxième lecture, la formule : « … il est monté sur la hauteur… ». Le Seigneur Jésus, avant de monter au ciel, livre à ses apôtres ses dernières confidences et leur confie une mission qui s’exprime en ces termes : « Allez dans le monde entier… ». Apprenons à faire attention aux dernières paroles des sages ! 

Chers frères et sœurs, en célébrant l’Ascension du Seigneur, nous fêtons en même temps le départ physique de Jésus et le début de la mission de ses disciples. L’Ascension implique le début de notre responsabilité pour la transformation de notre monde.
Attention à la religion des Galiléens !

C’est une tentation qui guette les disciples de tous les temps. J’ai même l’impression que nous Congolais, sommes plus Galiléens que les Galiléens. Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Tout simplement ceci : « nous attendons trop de la part de Dieu ». Nous ne voulons pas prendre notre destiné en mains. Aujourd’hui, les deux hommes en vêtements blancs s’adressent à nous en ces termes : « Galiléens-Congolais, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? ». Regardons à terre et demandons-nous : « de quoi a besoin notre pays ? Que devons-nous faire pour transformer notre société ?

Chers frères et sœurs, ne perdons pas de vue qu’avant de monter au ciel, notre Seigneur a travailler et il a préparé ses disciples à prendre la relève. Malheureusement, aujourd’hui, j’ai l’impression que nous voulons monter au ciel sans travailler. Nous sommes trop fainéants. Cela s’exprime à travers les expressions : « Nzambe akosala », « Leta atalela biso likambo oyo ». Comme le dit ce pasteur comédien : « ba Congolais, tokomi ba goigoi ebele na sima ya losambo ». Non, chers frères et sœurs, « Dieu nous a crée sans nous, mais il ne peut pas nous sauver sans nous » (St. Augustin). Apprenons à collaborer pour notre salut. Allégeons la tâche à Dieu. C’est vrai que nous ne serons jamais seul. N’ayons pas l’impression que Jésus nous a fui ou abandonné. C’est tout le contraire. Son absence physique apparente est nécessaire pour nous. Saint Marc l’exprime en notant : « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ».
Oui, le Seigneur est avec nous, mais il ne peut pas travailler à notre place. Apprenons à devenir des vrais témoins de Jésus par notre engagement pour la transformation de notre société. 

Aujourd’hui, notre Seigneur est enlevé au ciel. En même temps, il nous laisse un travail bien planifié : « … vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Mes chers frères et sœurs, ce plan missionnaire est très important. D’une autre manière, le Seigneur dit à ses apôtres, et à nous aujourd’hui de commencer à être des témoins dans nos Jérusalem, c’est-à dire là où nous sommes. Apprenons à être des témoins du Seigneur d’bord dans nos familles, nos communautés, nos quartiers, avant de viser loin. Comme l’affirmait le Pape Paul VI : « Notre monde a plus besoin des témoins que des maîtres ; s’il écoute des maîtres, c’est parce qu’ils sont d’abord témoins ».

Chers frères et sœurs, comme nous venions de le suivre dans la deuxième lecture (Ephésiens), après l’Ascension du Seigneur, nous devons nous conduire d’une manière digne de notre vocation en ayant beaucoup d’humilité, de douceur et de patience. Apprenons à nous supporter les uns les autres avec amour en ayant soin de garder l’unité dans l’esprit par le lien de la paix.
Pour finir, je nous rappelle que « Celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux… ». Pour ce faire, « Ne vivons pas déjà au ciel tout en étant encore sur la terre ».
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse !
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père Didier Mbela, Missionnaire du sacré coeur
Relayé par Juste les méditations
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