Kiye 2020
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°95 du lundi 08 février 2021 de la 4 ème semaine de T.O: Rendez-vous avec les amis de Dieu
Textes du jour :
Gn 1, 1-19
Mc 6, 53-56
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
«Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.» (Mc 6, 53-56)
Frères et sœurs en Christ, le lien entre les deux lectures de ce lundi 08 février 2921 à l'occasion de la fête de sainte Joséphine Bakitha, et même trois, s'il faut prendre en compte le psaume, est très subtile et très riche. Du récit de la création à la guérison des malades par le Christ, la gloire de Dieu se manifeste tellement que l'auteur du livre des psaumes invite à la louange du Créateur pour toutes ses œuvres:
"Bénis le Seigneur, ô mon âme puisqu'il est si grand !
Revêtu de magnificence..."
Bien-aimés dans le Seigneur, si dans la première lecture tirée du livre de la genèse l'écrivain sacré nous renvoie au récit de la création, l'auteur du livre des psaumes célèbre la bonté de Dieu dans la création que Jésus, lumière par excellence vient sauver de la dégradation, de toute maladie, des ténèbres. 
Oui Chers frères et sœurs en Christ, lorsque Dieu créa l'univers, il vit que tout cela était bon, nous rapporte l'écrivain sacré. Une chose frappe cependant à notre regard dans la première lecture de ce jour; c'est le fait que l'écrivain sacré s'arrête au quatrième jour où Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour,
le plus petit pour commander à la nuit ;
il fit aussi les étoiles et les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre,
pour commander au jour et à la nuit..." C'est bien là, toute la symbolique de la lumière qui se dégage dans ce texte, cette lumière que Jésus incarne parfaitement dans l'Evangile de ce jour. Lui qui vient éclairer le monde. Il l'éclaire tellement que les gens viennent vers lui à la nouvelle de son arrivée dans leurs villes et villages. "...aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait." Et toi et moi, où en sommes-nous? Quel type de luminaire sommes-nous? Eclairons-nous suffisamment le monde au point de leur donner le goût de vivre, de venir vers nous ou bien nous faisons le contraire ?
C'est cette mission que Jésus confie à chacun de nous d'être lumière dans nos différents milieux de vie. Les caractéristiques de la lumière, nous les connaissons. La lumière chasse l'obscurité des ténèbres, réjouit les coeurs et attire les gens, mais surtout ne pactise jamais avec la ténèbre. 
Joséphine Bakitha dont nous faisons mémoire en ce jour, s'est avérée lumière pour le monde de son temps, jusqu'à travailler à la protection des otages de son milieu de vie. Et toi et moi, sommes-nous vraiment des lumières dans notre milieu de vie ? Les chrétiens accourent-ils vers nous comme ils le firent envers Jesus pour bénéficier de cette lumière du Christ allumée en nous ou bien se sentent-ils davantage dans le noir à côté de nous? Chaussons-'nous la ténèbre autour de nous ou bien pactisons-nous avec en nous faisant devant le mal qui enfonce davantage le monde, nos structures dans le gouffre! Aujourd'hui, tout le monde peut voir là où se trouve le problème mais personne n'ose le dénoncer au nom des certaines prudences complices. Là, nous démissionnons de notre mission prophétique reçue depuis le baptème. dans notre vie.  
C'est parceque Jésus fut la vraie lumière qui chasse les ténèbres, qui réjouit que les gens accouraient vers lui, le suppliant de laisser les malades toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et « Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés. »
Demandons cette grâce d'être des vraies lumières dans nos milieux de vie, lesquelles lumières viennent de Jésus-Christ lui-même, qui attirent les hommes vers nous(lieutenants du Christ) afin de trouver à leur tour, le salut qui commence déjà par tout acte de bonté, de charité, par l'accueil fraternel et l'écoute attentive de l'autre.
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père KIYE M. Vincent, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)
Paroisse de Dyou diocèse de Sikasso
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L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°95: Spécial mercredi des Cendres 17 février 2021, année B.
Textes du jour :
- Joël 2, 12-18
- 2 Co 5, 20 - 6, 2
- Mt 6, 1-6.16-18
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali.
« Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l'accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.» (Mt 6,1)
Bien-aimés dans le Seigneur, aujourd’hui nous  commençons le carême, un temps de conversion et de préparation spirituelle. L’Eglise nous invite à nous mettre en marche pour préparer notre cœur à accueillir pleinement la grâce du Mystère Pascal commémoré pendant la Semaine Sainte.  C'est un appel à la convertion totale : « Déchirez vos cœurs et nos pas vos vêtements».( Joël 2, 13)
Il est spécialement question de trois pratiques religieuses couvrantes : aumône, prière et jeûne. Jésus attire l'attention sur la grandeur de ces trois actes et encourage les disciples à les accomplir pour Dieu seul, pour leur père céleste.  Dans les trois cas, et avec un parallélisme voulu, Jésus prescrit aux disciples de ne point mêler à leur pratique la recherche d'intérêts personnels. Qu'ils agissent pour Dieu et non point pour que leurs semblables les admirent ou les louent; la poursuite de cette vaine gloire les priverait de toute récompense future.
C’est dans ce but que l’Eglise propose à ses fidèles d’accomplir de  bonnes œuvres : la charité par l’aumône, la pénitence par le jeûne et la prière. Ces œuvres seront bonnes si elles sont faites avec générosité. En effet,«  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité »(Jn 4, 24). Dieu bénit les œuvres qui sont le fruit d’un véritable esprit chrétien et d’un cœur sincère. Les  bonnes œuvres faites pour paraître vertueuses aux yeux des autres ne plaisent pas à Dieu. Il ne bénit pas les oeuvres faites par hyprocrisie ou par vanité. Seules les oeuvres accomplies par amour de Dieu et pour sa gloire lui plaisent.
Le carême est un temps de conversion profonde. C’est l’occasion d’un changement de cœur. Le chrétien est appelé à se renouveler intérieurement en rejetant le mensonge, l’hypocrisie, et la vanité. Le chrétien ne se contente pas de connaitre la verité ; il s’efforce de vivre en accord avec sa condition de disciple de Jésus. Il fait appel à sa volonté pour agir mais il le fait par amour.
Le carême nous invite à dilater notre coeur pour aimer plus et mieux, pour vivre en enfants de lumière, guidés par l’Esprit Saint, l’Esprit de verité (Jn 14,17). Comme nous le dit le pape Jean Paul II, "l’amour chrétien n’est pas un simple acte de charité, mais aussi une rencontre avec le Christ », une rencontre personnelle qui transforme tout notre être. Réalisons un acte de charité sans que personne ne le sache, par pur amour de Dieu et de mon prochain.
Le repentir est forcément personnel ; chacun doit regretter ses propres fautes. Libre, l'homme est seul à pouvoir engager sa propre destinée ; aucun autre ne peut le faire à sa place. 
Avec un moine de l'Eglise d'Orient, continuons à méditer sur ces paroles :
« Mon enfant, tu ne sais pas encore ce que signifient ces mots : « Je me suis chargé de tes péchés.» Tu penses avec horreur au mal cruel que tu as commis, soit récemment, soit il y a bien des années, envers telle personne, telle autre personne. Tu sais qu'elles ont souffert par toi et que réparer cette souffrance est maintenant impossible. Écoute-moi. Je me suis substitué à ces victimes de ta cruauté égoïste. Ce n'est plus contre elles, c'est contre moi que se dresse ton offense. Et, sur la croix, je me suis substitué à toi-même, en tant que coupable de cette offense. Je suis le nœud de la situation. Seul je la puis dénouer, parce que j'ai pris sur moi et le dommage causé et la cause du dommage, et parce qu'en moi résident l'expiation et le pardon. Quand il est trop tard pour réparer le mal à l'égard des victimes ou même si tu peux encore le réparer, projette sur moi, transpose en moi ton péché. Dépouille-toi de tout lambeau de justice personnelle. Saisis, par la foi, la rédemption et le salut que je t'offre. Viens à moi entièrement nu, n'attendant plus que ma miséricorde. Cesse de te demander : «Comment puis-je réparer ?» La réparation viendra de ton union plus étroite avec moi.»
✍️Jean-Marie Nduwayo, stagiaire Missionnaire d'Afrique ( Père Blanc)
Paroisse de Dyou
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