Kiye2019
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°92. Retour sur la solennité de la sainte famille 2020: La foi, fondement de la famille. 
Textes du jour :
1ère Lecture: Gn 15, 1-6 ; 21, 1-3
2ème lecture : He 11, 8.11-12.17-19
Evangile : Lc 2, 22-40
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali.
« Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : "Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples..."» (Lc 2, 22-40)
Bien-aimés dans le Seigneur, qu'il nous plaise de le dire sans peur d'être contredit que le fruit de la foi fait éclater l'homme de joie et lui ouvre l'esprit à l'action de grâce devant les merveilles de Dieu pour laisser monter sa voix vers ce dernier. Telle a été l'attitude du vieux Syméon que nous lisons dans l'Evangile de ce dimanche.
Frères et sœurs en Christ, comme Syméon, Abraham, et Sarah, nous avons nous aussi des raisons de nous réjouir en Dieu pour ses bienfaits envers chacun de nous. Car nous avons nous aussi, à un moment de notre vie, contemplé les merveilles de Dieu ; nous avons nous aussi fait l'expérience de la bonté de Dieu dans notre vie. Comment avons-nous réagi devant tout cela ? Quelle attitude avons-nous ou adoptons-nous devant les merveilles de Dieu lorsque notre conscience s'en aperçoit ?  Syméon a laissé éclater sa voix en action de grâce. La foi authentique ouvre à la reconnaissance des merveilles de Dieu dans notre vie et pousse à l'action de grâce, comme le témoignage l'expérience d'Abraham,  de Sarah et de Syméon. Sans la foi, il est impossible de reconnaître la présence de Dieu dans notre histoire. Et la foi pousse à l'engagement sans complexe et nous obtient en retour, la surabondance des grâces. Abraham quitta son pays pour une destination inconnue et en récompense, il devint le Père d'une multitude. Grâce à la foi, Sarah conçu un fils alors qu'elle était avancée en âge.
Frères et sœurs en Christ, comme vous pouvez le remarquer, la liturgie de ce dimanche 27 décembre 2020 à l'occasion de la sainte famille, nous parle de la foi et  est centrée sur la foi d'Abraham. Quel enseignement pouvons-nous en tirer en rapport avec la célébration du jour, la fête de la sainte famille sinon dire d'emblée que la foi éclaire l'agir humain peu importe sa forme de vie.
Deux points retiennent notre attention :
1. La foi éclaire l'agir humain dans ce sens que la foi étant le véritable fondement de la famille, donne au différents partenaires d'écouter résonner au fond d'eux-mêmes, cette parole du Seigneur qui leur dit : l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et tous deux deviendront une seule chair; et cette autre parole qui dit : Dieu vit qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul. De l'homme, Il tira la femme qui lui soit une aide.  Ces paroles sont gravées dans la conscience de chacun de nous et nous portent mystérieusement, l'un vers l'autre sous des formes multiples (d'attirance, d'affection, d'appréciation, de sympathie, d'amour, etc). Nous n'avons pas besoin d'être chrétiens pour que ces paroles résonnent au fond de notre conscience. Dieu les a gravées dans le cœur de chacun de nous. La religion quant à elle, nous permet de les mettre à jour et de les rationaliser pour notre sanctification.
2. Étant éclaireuse de l'agir humain, la foi purifie l'engagement de l'homme et le conduit à sa plus haute expression morale. Elle devient éclaireuse des pistes à prendre. Lorsque l'homme croît au don de Dieu dans sa vie, il agit en connaissance de cause et prend soin du don de Dieu dans sa vie avec considération et respect, toujours tourné vers l'Auteur de la vie et de tout don. Et dans le cadre de la famille, chaque membre joue son rôle et s'acquitte de leur devoir l'un envers l'autre. Le mari envers son épouse, la femme envers son époux, les parents envers leurs enfants, ces derniers envers leurs parents. La famille devient ainsi, le signe visible de la présence du règne de Dieu en ce que les actes de chaque membre rendent possible et hâtent l'avènement du règne de Dieu parmi les hommes. Là où la foi est effective, la vie devient agréable. Chacun recherche le beau, le bien, le vrai avec la conscience du devoir. Les crimes et l'escroquerie cèdent la place à la vérité, l'indiscipline cède à un comportement responsable. Le goût du beau, du vrai, de l'excellence, le sens de la justice qui sont des attributs de Dieu, deviennent la norme de l'agir. La négligence disparaît.
Et toi, qu'est-ce qui guide tes actions ou ton engagement chrétien? Est-ce le goût du vrai, du beau, du bien, de l'excellence, etc ou bien l'arbitraire ?
Une famille, quelle qu'elle soit ne devient un espace de vie agréable que lorsque le goût du vrai, du bien, du beau, de la justice et de l'excellence reste la règle du jeu et la norme de l'agir. C'est alors que nos actes éclairés par la lumière de la foi, ouvrent à l'action de grâce de sorte que par le bien que nous faisons, ils rendent gloire à notre Père qui est aux Cieux.
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)
Paroisse de Dyou
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L’hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°93 du lundi 04 janvier 2021: Retour sur le premier jour de l'année dédié à la Vierge Marie, Mère de Dieu: Une lecture du Père Vincent KIYE, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali 

« Mais lorsque fut arrivée la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme… » (Gal 4,4)

Bien-aimés dans le Seigneur, chaque premier jour de l'année, nous célébrons la Sainte Marie, Mère de Dieu. Une façon pour l’Eglise de nous rappeler le poids sémantique de la maternité de Marie. Quelle lecture pouvons-nous faire de la place qu'occupe cette fête dans le calendrier liturgique de notre Église ? Pourquoi la sagesse de l'Eglise aurait-elle privilégié cette femme à des nombreux autres saints ayant sans doute aussi,  marqué l'histoire de l'Eglise ? Pourquoi Marie, Mère de Dieu en ce premier jour de l’année pendant que plusieurs célébrations lui sont encore réservées au cours de l'année liturgique?

  L'analogie à cette préférence est à retrouver dans la vie ordinaire. La place qu'occupe cette fête dans le calendrier liturgique, nous a poussés à nous pencher sur son intelligibilité. Et voici comment.

Disons-le sans peur d'être contredit, que la vie naît d'une femme. Peu importe le concours de l'homme, la femme est la matrice de la vie, c'est la femme qui donne la vie. C'est ce que nous reprend Saint Paul dans l'épître aux Galates lorsqu'il dit : « …lorsque fut arrivée la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme… » (Gal 4,4)

La femme est le seul témoin de la naissance de l'enfant. Elle le porte dès cet instant, lui assure tous les soins voulus, jusqu'à l'âge adulte. A la naissance, l'enfant ne se nourrit ni ne se déplace de lui-même. Il reçoit toute cette grâce de sa mère, pendant que l'homme vague tranquillement à ses occupations, oubliant parfois même l'incontournable rôle qu'il a joué à la conception dudit enfant. C'est la mère de l'enfant qui le porte, qui sans se lasser, prend soin du nouveau-né. Ayant parfaitement accomplit tout cela depuis la conception de l’enfant Jésus jusqu'à nous le donner comme Seigneur et Sauveur, mais surtout comme la Lumière qui vient éclairer nos ténèbres, il s’avère logique que cette femme porte également le monde entier sous le regard bienveillant de Dieu, afin que par la grâce qu’elle a trouvé auprès de Dieu, ses intercessions assouplissent les peines de notre monde et lui obtienne la grâce d’être un monde sans cesse renouvelé.

Marie est cette figure par excellence de la femme qui depuis la conception de l'Enfant n'a cessé de surprendre l'entendement humain. Elle est la figure de la femme qui se laisse guider par la volonté de Dieu : « que tout se fasse pour moi selon ta volonté», le lisons-nous dans son dialogue avec l'Ange du Seigneur à la conception de Jésus.

Ce rôle qu'elle a assumé depuis la conception et la maternité de Jésus suffit largement à  faire d'elle la mère de l'humanité toute entière, en quête d’une mère qui la porte et lui assure les soins appropriés comme elle l’a assuré au nouveau-né de Bethléem.

Oui chers frères et sœurs en Christ, à chaque nouvelle année nous ressemblons nous aussi à des nouveau-nés, car nous commençons une nouvelle année, une nouvelle vie. Et comme des nouveau-nés, nous avons également besoin d'une assistance maternelle pour porter notre destin à sa maturation.  Il fallait bien que la sagesse de l'Eglise, guidée par l'Esprit Saint situe cette fête au tout début de l'année pour confier toute l'année ainsi que nos multiples soucis à la Vierge Marie dont la profondeur de cœur  et l'efficacité de ses intercessions ne sont plus à démontrer depuis les noces de Cana.

Dieu ne peut jamais passer outre, l'intercession de celle qu'il a choisie et disposé à être la Mère de son Fils et de surcroît, de toute l'humanité. C'est ainsi qu'à l'adresse de la Vierge Marie : « Ils n'ont plus de vin » (Jn 2, 3) aux noces de Cana, bien que son heure n'avait pas encore sonné, Jésus ne pouvait pas lui opposer un refus. Jésus donna satisfaction à sa demande.

Oui Chers frères et sœurs en Christ, nous ouvrons chaque année par cette fête, pour confier nos soucis et nos joies, nos préoccupations les plus intimes à cette femme qui a trouvé grâce devant Dieu afin qu'elle nous porte, nous et nos préoccupations et les présente au Seigneur, comme elle a porté le souci des convives de Cana. Puisse Dieu exaucer les prières de cette femme à notre faveur. Amen

Le Seigneur soit avec vous !

✍🏽 Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)

Paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso

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