Guinée: information judiciaire contre 2 hommes d’affaires soupçonnés de financer le Hezbollah

 

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Vue générale de Conakry, en Guinée (image d'llustration). Getty Images/Waldo Swiegers/Bloomberg

 

Les deux personnalités, d’origine libanaise, sont déjà sous sanctions et dans le viseur du Trésor américain. Le mouvement libanais armé chiite pro-iranien est considéré par les États-Unis comme une organisation terroriste.

Ali Saadé et Ibrahim Taher sont deux hommes d’affaires guinéens d’origine libanaise. La justice les accuse d’avoir blanchi de l’argent et de financer le terrorisme. Face à la presse, ce lundi, le procureur général de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, a annoncé la saisie de leurs biens et le gel de leurs avoirs.

Le procureur n’a pas précisé si les deux hommes ont été interpellés. Mais ces mesures semblent entrer en droite ligne avec les sanctions annoncées la semaine dernière par le Trésor américain. En effet, vendredi, le Trésor a accusé ces deux hommes d’affaires d’avoir « des connections directes avec le Hezbollah », que les États-Unis considèrent comme un groupe terroriste. Selon le Trésor, ils auraient « parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique au Hezbollah ». 

Ali Saadé « effectue des transferts de fonds de la Guinée vers le Hezbollah, à travers des représentants du Hezbollah en Guinée ou au Liban », indique le Trésor américain. Quant à Ibrahim Taher, il a été « identifié comme l’un des plus importants soutiens financiers du Hezbollah en Guinée », précise le Trésor qui l’accuse d’user de « son statut de consul honoraire du Liban en Côte d’Ivoire pour entrer et sortir de Guinée avec un minimum de contrôle ».   

Dans un communiqué, le Département d’État américain affirme vouloir « perturber le réseau d’entreprises du Hezbollah en Afrique de l’Ouest, qui selon Washington, s’appuie sur des pots-de-vin pour se soustraire à l’État de droit. »