Mali : une coalition de partis boycottera les assises du pouvoir

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 20 novembre 2021 à 11:29
 


Assimi Goïta, le 22 août 2020. © AP/SIPA

 

Une dizaine d’organisations politiques ont signifié le 19 novembre au président de transition, le colonel Assimi Goïta, leur refus de participer à des consultations nationales dont le gouvernement fait un évènement déterminant avant la tenue d’élections.

Le « Cadre d’échange », coalition de partis et de regroupements de partis, dont le Rassemblement pour le Mali de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta et le Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, avait déjà annoncé son refus de prendre part aux Assises nationales de la refondation, programmées fin décembre par le pouvoir. Il a cette fois exprimé ce refus en personne vendredi au colonel Goïta.

« Nous avons rencontré ce matin à Koulouba le président de transition. Nous lui avons expliqué notre vision, mais la pomme de discorde se situe au niveau des Assises nationales de la refondation, a dit à l’AFP Sékou Niamé Bathily, chargé de communication du Cadre d’échange. Nous voulons que le délai de la transition ne soit pas lié aux Assises. Nous voulons les dissocier pour aller à l’organisation rapide des élections. »

Les élections en jeu

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga insiste quant à lui sur leur tenue en vue de décider du contenu politique de la transition en cours, les faisant primer sur la tenue d’élections. Les autorités maliennes ont récemment notifié à la Cedeao qu’elles seraient dans l’incapacité d’organiser des élections présidentielle et législatives en février 2022, comme elles s’y était préalablement engagées, invoquant l’insécurité persistante.

Choguel Kokalla Maïga dit préférer créer, grâce aux Assises, les conditions pour que les élections ne soient pas contestées. Son gouvernement a annoncé le 23 octobre que ces rencontres se tiendraient du 21 au 26 décembre. Elles doivent être précédées de phases communales qui débuteront le 12 décembre.