G5 Sahel : le Tchad envoie 1 200 soldats dans la zone des « trois frontières »

| Par Jeune Afrique avec AFP
Mis à jour le 16 février 2021 à 12h12
Soldats tchadiens formés au contre-terrorisme, à N’Djamena, le 15 mars 2017. Photo d’illustration.
Soldats tchadiens formés au contre-terrorisme, à N’Djamena, le 15 mars 2017.
Photo d'illustration. © BRYAN DENTON/NYT-REDUX-REA


En marge du sommet du G5 Sahel qui s’est ouvert lundi à N’Djamena, le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les jihadistes.

Les ministres de la défense du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mauritanie, Niger, Burkina Faso) se sont rendus lundi à N’Guigmi, au Niger, près de la frontière avec le Tchad, où sont stationnés les soldats qui seront ensuite déployés dans la région des « trois frontières », selon la télévision d’État tchadienne, une annonce également faite sur Twitter par la présidence.

L’envoi de soldats tchadiens avait été initialement annoncé il y a un an lors du précédent sommet de Pau. Mais plusieurs facteurs avaient empêché leur déploiement : une menace jihadiste grandissante sur les bords du lac Tchad mais aussi un désaccord constant entre N’Djamena et ses partenaires sur les modalités de ce déploiement.

Tractation financières

Des « questions financières » ont notamment conditionné cette opération, le président tchadien réclamant entre autres qu’une partie des primes des soldats déployés soit prise en charge par les partenaires, selon plusieurs sources diplomatiques concordantes au Sahel. « Il y a eu des questions financières qui ont été réglées », a reconnu l’Élysée quelques jours avant le sommet de N’Djamena.

L’envoi de soldats était réclamé depuis plusieurs années par la France, partenaire du G5 Sahel, qui souhaite réduire sa présence militaire dans la région, alors que 5 100 soldats français sont actuellement présents dans la zone des « trois frontières ».