Ancien directeur du PISAI à la tête du dialogue interreligieux

 

Le Pape a nommé ce samedi 25 mai président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, 67 ans en juin, et jusqu’à présent secrétaire du dicastère. Il succède au cardinal Jean-Louis Tauran, décédé en juillet 2018. Depuis, il a assuré la direction du conseil, rédigeant notamment les messages aux fidèles bouddhistes, taoïstes ou musulmans.

Né le 17 juin 1952 à Séville, en Espagne, il est missionnaire combonien du Cœur de Jésus. Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 1980, et a été en mission en Egypte et au Soudan jusqu’en 2002.

Expert de l’islam

Il a obtenu une licence en études arabes et islamiques au Pisai de Rome en 1982 et un doctorat en théologie dogmatique à l’université de Grenade en 2000. En 1989, il est devenu professeur d’islamologie, d’abord à Khartoum, puis au Caire avant d’enseigner à l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques (Pisai) dont il est devenu par la suite le directeur, jusqu’en 2012. Il a ainsi dirigé différentes rencontres de dialogue interreligieux en Afrique (Egypte, Soudan, Kenya, Ethiopie et Mozambique).

Il a été nommé le 30 juin 2012 par Benoît XVI secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, étant nommé par le Pape François évêque titulaire de Luperciana, et ordonné en mars 2016. Outre l’espagnol, il parle l’arabe, l’anglais, le français et l’italien.

Mgr Miguel Ayuso, «très reconnaissant et honoré» par cette nomination, souhaite s’investir à bâtons rompus dans la culture du dialogue: «Il y a beaucoup de choses à réparer, recoudre et reconstruire dans notre monde. Il y a cette nécessité du dialogue, nous avons tous des valeurs communes, spirituelles et sociales à partager et promouvoir». De même, dans l’éducation, religieuse, surtout: «La promotion d ‘une nouvelle lecture des textes sacrés».

Selon le nouveau président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, il apparaît clairement que «l’Église ne peut pas rester close en elle-même, ni rester à la frontière, mais aller à la rencontre des différentes traditions, religions, et cultures. Un défi constant, dans les pas de Nostra Aetate», a-t-il relevé.

Sergio Centofanti, Hélène Destombes  – Cité du Vatican
25 mai 2019