Irlande : vers la levée de l’interdiction
du blasphème (Eurotopics)


Les Irlandais se prononceront le 26 octobre sur la suppression de l’interdiction du blasphème, laquelle reste ancrée aujourd’hui dans la Constitution du pays. Les déclarations jugées blasphématoires sont ainsi toujours passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à 25 000 euros. Le gouvernement entend mener cette réforme afin d’améliorer ‘l’image internationale de l’Irlande’. Les chroniqueurs se disent eux aussi favorables à une révision de la Constitution, même s’ils jugent que d’autres questions seraient plus urgentes.

 The Irish Independent (IE)
Une disposition qui favorise les fondamentalistes à l’étranger

 L’interdiction du blasphème est un principe anachronique, souligne The Irish Independent :

«La loi sur le blasphème a malheureusement eu un impact plus important à l’étranger qu’en Irlande. Elle a été notamment été invoquée à l’ONU par le Pakistan comme un argument en faveur d’une interdiction de la ‘diffamation de la religion’. Notre Cour constitutionnelle a déjà reconnu en 1999 dans un verdict que la loi constituait un anachronisme qui ne pouvait être mis en application. … Le 26 octobre, les Irlandais vont enfin pouvoir confirmer ce que les tribunaux et la législation ont déjà acté depuis longtemps : au XXIe siècle, il n’y pas de place pour une interdiction du blasphème dans la Constitution irlandaise.» Andrea MartinAccéder à l’article original  

The Irish Times (IE) Le diable soit de ce référendum !

Cette consultation est absolument superflue, s’insurge The Irish Times 

«Au chapitre de la liberté d’expression en Irlande, il y aurait vraiment d’autres priorités. La législation actuelle sur le blasphème a un impact bien moindre sur ce que les gens peuvent dire et entendre que n’en a le niveau toujours élevé des pénalités et des indemnités pour dommages et intérêts dans les affaires de diffamation, ou encore les sommes considérables qu’il faut débourser pour pouvoir faire valoir le droit à la liberté d’information et d’autres droits devant les tribunaux en général. Nous pourrions également organiser un débat référendaire sur des sujets importants, par exemple sur le droit de vote pour les immigrés ou sur des restrictions spéciales pour accéder à la propriété privée à dessein de dissuader la spéculation foncière, ou encore sur la nationalisation de toutes les écoles primaires.» Colum KennyAccéder à l’article original