Culture africaine: les rendez-vous de juillet

Dana Scruggs : « Nyadhour, Elevated », Vallée de la Mort, Californie, 2019. Du 4 juillet au 26 septembre, les Rencontres d’Arles de la photographie accueillent « The New Black Vanguard », une « conversation autour de la représentation du corps noir et de la vie des Noirs en tant que sujet ».
Dana Scruggs : « Nyadhour, Elevated », Vallée de la Mort, Californie, 2019.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..">Où auront lieu en juillet les rendez-vous phares de la culture africaine ? Voici sept propositions. Et n’hésitez pas à nous envoyer vos « incontournables » à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

À partir du 3 juillet nous attend l’exposition Cosmogonies. Zinsou, une collection africaine. L’Hôtel des collections du MO.CO à Montpellier accueille une centaine de sculptures, photographies, peintures et installations de 37 artistes, dont Frédéric Bruly-Bouabré, Mallick Sidibé, Chéri Samba, Zanele Muholi, Sammy Baloji… Le personnage de l’artiste béninois Cyprien Tokudagba (1939-2012) servira de « fil conducteur de cette histoire ».

Jusqu’au 19 juillet, le Centre Pompidou présente Fly by night, une programmation spéciale dédiée à l’Afrique. Parmi les artistes invités originaires du Nigeria, de la République démocratique du Congo et du Rwanda figurent Qudus Onikeku, Nkisi, Simon Rouby, Native Maqari, Keziah Jones et Dorothée Munaneza. Six spectacles inédits programmés à la Grande Salle et au Forum du Centre Pompidou-Paris pour « faire vivre la vitalité artistique du continent africain ».

Du 3 au 11 juillet, Montpellier accueille le Festival United States of Africa. La Halle Tropisme se transforme en territoire africain, « une zone qui abat les frontières géopolitiques, artistiques et linguistiques ». Musiciens, plasticiens, cuisiniers, danseurs, cinéastes… Avec quatre grands focus sur l’Égypte, le Cameroun, l’Éthiopie, le Maroc.

Du 4 juillet au 26 septembre, les Rencontres d’Arles constituent l’épicentre mondial de la photographie. Parmi les nombreuses expositions et découvertes : The New Black Vanguard ouvre « la conversation autour de la représentation du corps noir et de la vie des Noirs en tant que sujet ». Une autre exposition intitulée Thawra ! Révolution !, aborde le « Soudan, histoire d’un soulèvement ». Après la chute d’Omar el-Bechir, le 11 avril 2019, les Soudanais ont ouvert un nouveau chapitre. Les images d’une nouvelle génération de photographes documentent le désir de documenter la résistance et la répression.

 
Guillaume Bonn : « Appartements avec vue sur le centre-ville de Maputo ». « Etat d’esprit africain – villes hybrides », exposition aux Rencontres d’Arles 2021.
Guillaume Bonn : « Appartements avec vue sur le centre-ville de Maputo ». « Etat d’esprit africain – villes hybrides », exposition aux Rencontres d’Arles 2021. © Guillaume Bonn

Le Festival d’Avignon ouvrira le 5 juillet sa 74e édition dans la Cour d’honneur du Palais des papes avec La Cerisaie de Tchekhov, mise en scène par le Portugais Tiago Rodrigues. Il y aura aussi une belle présence de créateurs et de thèmes africains. L’économiste, penseur, philosophe et auteur sénégalais Felwine Sarr sera l’acteur principal de Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir. Il y est question des combats de René Char et Frantz Fanon et de leur « rêve d’une absolue liberté ». Le Sacrifice, de la chorégraphe Dada Masilo de Johannesburg, née en 1985 à Soweto, en Afrique du Sud, est inspiré du célèbre Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, mais aussi de la version majestueuse de Pina Bausch. « Avec Le Sacrifice, je fais la fusion des danses de rituels et contemporaines. La danse tswanaise est une danse du Botswana, c’est une belle danse, élégante, rythmée, qui est basée sur le mouvement de petits animaux. » La metteuse en scène française d’origine malienne et ivoirienne Eva Doumbia présentera un spectacle « indiscipliné ». Autophagies évoque des « histoires de bananes, riz, tomates, cacahuètes, palmiers, et puis des fruits, du sucre, du chocolat » pour parler des ravages du colonialisme et ses effets néfastes jusqu’à aujourd’hui. Dans le cadre du festival, du 11 au 16 juillet, RFI présentera sur place et en diffusion vidéo sur Facebook sa 9e édition de Ça va, ça va le monde !, son fameux cycle de lectures au service du théâtre contemporain francophone et en particulier africain dont La Cargaison, texte du Guinéen Souleymane Bah, prix RFI Théâtre 2020.

Du 6 au 18 juillet, le Festival de Cannes accueillera deux films africains dans la compétition officielle pour la Palme d’or. Le réalisateur marocain Nabil Ayouch montrera Casablanca Beats (Haut et fort). Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, Grand Prix en 2010, présentera Lingui – les liens sacrés. Depuis 1975 et la Chronique des années de braise de l’Algérien Mohammed Lakhdar-Hamina, on attend toujours la deuxième Palme d’or remportée par un cinéaste africain. Cette année, la réalisatrice sénégalaise Mati Diop, Grand prix du Festival en 2019 avec Atlantique, est membre du jury qui décernera la Palme.

Africa Tambien est la première exposition présentant le travail d’artistes africains majeurs dans les Baléares. En collaboration avec la Galerie Magnin-A, la Galerie Tambien présente sur l’île d’Ibiza, du 15 juillet au 30 septembre, des œuvres de Seydou Keita, Malick Sidibé, J. D. Okhai Ojeikere, Houston Maludi, Marcel Miracle…

► Merci à tous les artistes et professionnels pour leurs propositions. Vous aussi, vous pouvez nous envoyer vos « incontournables » de la culture africaine en 2021 à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..