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Côte d’Ivoire : l’ONU appelle à une présidentielle
« synonyme de paix » en 2020

| Par Jeune Afrique avec AFP

L’émissaire du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a appelé mercredi les Ivoiriens à « redoubler d’efforts » pour que la présidentielle de 2020, qui s’annonce tendue selon de nombreux observateurs, « soit synonyme de paix ».

« Tout le monde doit redoubler d’efforts pour que le prochain scrutin présidentiel soit synonyme de succès, de paix pour tout le peuple ivoirien », a déclaré l’émissaire du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, à l’issue d’une entretien avec le président Alassane Ouattara. « L’élection est une étape majeure dans la consolidation de la démocratie et le développement », a-t-il ajouté.

Les Nations unies avaient déployé une force (UNOCI) en 2004 lors de la décennie de crise ivoirienne. Sa mission a pris fin en 2017.

Le pays a connu une décennie de troubles entre 2002 et 2011 avec un pays coupé en deux entre pouvoir et rebelles. Les tensions ont culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, qui a fait 3000 morts.

« Paix et sécurité régionale »

Beaucoup craignent une présidentielle difficile en 2020. La coalition, qui avait permis l’élection du président Ouattara en 2010 et sa réélection en 2015, a volé en éclats.
Âgé 77 ans, le président entretient le mystère quant à une éventuelle candidature. S’il aura déjà accompli deux mandats en 2020, il estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.

L’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 85 ans, ancien allié de Ouattara, laisse lui aussi planer le doute sur sa candidature.

Lors de son entretien avec le président, Mohamed Ibn Chambas a aussi évoqué « la sécurité régionale et la nécessité de renforcer la coordination entre acteurs et partenaires régionaux pour faire face aux défis liés à la sécurité et au développement ».

Les deux homme ont également « fait le point de la coopération entre les Nations unies et l’Union du Fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) car « la Côte d’Ivoire joue un rôle très vital dans la consolidation de la paix et la sécurité dans la sous-région. »

Mauritanie: le climat reste lourd
après la victoire contestée du général Ghazouani

Un mouvement de colère a éclaté dans les quartiers populaires de Nouakchott au lendemain de la présidentielle en Mauritanie, le 23 juin 2019.
© RFI/Paulina Zidi

En Mauritanie, l’élection présidentielle a été remportée par le candidat du pouvoir mais cette victoire est contestée par l'opposition. Lundi soir, des accrochages ont encore eu lieu avec les forces de sécurité. Deux candidats affirment que leurs QG ont été saccagés par ces mêmes forces de l'ordre.

Routes barricadées, pneus brûlés, des briques sur le goudron et la chaussée : les stigmates des manifestations de ce lundi sont encore visibles ce matin, devant le siège de campagne des militants anti-esclavagistes de Biram Dah Abeid et de Kane Hamidou Baba, de la coalition Vivre ensemble.

« Un candidat qui se proclame gagnant au premier tour ; on ferme la Céni ensuite, alors que la Céni n’a pas encore terminé son travail de décompte : c’est ce qui a provoqué les réactions spontanées des électeurs, qui refusent un coup d’État », estime Mohamed Ould Maouloud, l’un des candidats de l’opposition.

Les sièges de campagne des deux candidats sont désormais fermés. Contacté par RFI, le porte-parole de Biram Dah Abeid justifie cette fermeture provisoire des locaux par une forte odeur de gaz lacrymogène. La zone est toujours quadrillée par la police, mais à distance.


■ Le silence du général Ghazouani

Et au milieu du bruit, un silence qui détonne : celui du candidat élu. Le général à la retraite, Mohamed Ould Ghazouani, avait annoncé sa victoire avant même que la Commission électorale ne le fasse. Mais depuis, c’est le silence radio.

[Tribune] Trois réponses immédiates
aux désastres récurrents au Mali et au Burkina Faso

|

Par

Économiste et analyste politique, Gilles Olakounlé Yabi est le fondateur de WATHI, think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest (www.wathi.org).

Face à l'ampleur et la récurrence des massacres de civils dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso, les urgences sont multiples : apporter une réponse sécuritaire et judiciaire à la fois ferme et ciblée, repenser le dispositif sécuritaire et contrer l’entreprise de démolition du vivre ensemble menée par les jihadistes et autres entrepreneurs du chaos.

Les massacres se suivent à un rythme effrayant au centre du Mali et au nord et à l’est du Burkina Faso. L’ampleur de la violence se manifeste autant par le nombre de victimes – désormais une vingtaine au moins à chaque attaque d’un village – que par les formes précises prises par la violence.

Les expéditions meurtrières de ces derniers mois n’épargnent ni femmes ni enfants ni personnes très âgées. Les assaillants recourent autant aux armes à feu qu’aux armes blanches. On brûle les cases et les familles qui y sont terrées et on abat ceux qui tentent de fuir. Parmi les 35 morts de l’une des dernières tragédies en date au centre du Mali, l’attaque du village de Sobane le 10 juin dernier, il y avait 24 enfants.

Proclamer que des Maliens ou des Burkinabè ne peuvent pas, ou ne pouvaient pas il y a encore quelques années, infliger ce genre de violences à des concitoyens ne change rien à la situation et n’aide point à trouver des réponses. Aujourd’hui, que cette violence soit alimentée par des acteurs étrangers à ces deux pays ou pas, qu’elle soit manipulée par d’odieuses mains invisibles ou pas, tout cela ne change rien au fait que le Mali, le Burkina Faso et toute la région ouest-africaine, sont en danger.

Alors, au-delà des critiques virulentes justifiées que l’on peut faire sur l’extrême faiblesse de ces deux États et la responsabilité écrasante de leurs dirigeants actuels et passés, que peut-on faire ? Que doit-on faire à court terme ?

Nécessité d’une réponse sécuritaire et judiciaire vigoureuse et ciblée

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Il faut en finir au plus tôt avec les analyses en termes de violences « intercommunautaires » qui diluent les responsabilités individuelles des criminels

La première urgence est à la fois sécuritaire, politique et judiciaire. Elle doit consister en une réponse musclée sur le terrain, dans les zones concernées par les pires attaques de populations civiles au Mali et au Burkina Faso.

Il faut être extrêmement clair sur le fait que les auteurs et complices des attaques comme celles de Sobane, d’Ogossagou, de Kolougon au Mali, de Yirgou ou d’Arbinda au Burkina Faso, au moins quelques-uns d’entre eux, doivent être recherchés, arrêtés en vue d’être jugés…, ou « neutralisés » s’il n’y a pas d’autre option, pour reprendre la formule diplomatique des militaires. Dans un environnement aussi dangereux, le travail de la justice ne peut évidemment pas se faire sans l’accompagnement de forces de sécurité armées.

Cette réponse sécuritaire vigoureuse ciblée sur les auteurs présumés des tueries de civils requiert un renforcement considérable des moyens militaires et civils déployés et une détermination des plus hautes autorités politiques, militaires et judiciaires qui doit être perceptible par les populations. Il faut en finir au plus tôt avec le discours et les analyses en termes de violences « intercommunautaires » qui diluent les responsabilités individuelles des criminels et font penser que ce sont des communautés ethniques entières dont les rivalités seraient ancestrales qui s’affrontent.

Le risque d’une banalisation des pires crimes de masse

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On ne défend pas sa communauté en réduisant en cendres des villages entiers

Ceux qui ont planifié, exécuté ou facilité les massacres des derniers mois ne sont pas les représentants légitimes d’une communauté ethnique qu’il faudrait apaiser par des dialogues intercommunautaires. Ce sont des criminels qui doivent être traités comme tels, qu’ils soient membres de groupes armés djihadistes ou de milices armées d’auto-défense.

On ne défend pas sa communauté en réduisant en cendres des villages entiers habités par des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, de communautés avec lesquelles on cohabite depuis des décennies. Si ce message n’est pas rapidement véhiculé par la fin de l’impunité, ces régions du Mali et du Burkina Faso courent le risque d’une banalisation durable des pires crimes de masse, à l’instar des décennies de violences des groupes armés en République démocratique du Congo.

Au-delà de l’exigence de justice pour les victimes, toute ambiguïté dans le discours et dans les actes des gouvernements malien et burkinabè ne peut qu’entretenir des amalgames explosifs en noyant les responsabilités de quelques dizaines d’assassins dans une responsabilité collective des communautés ethniques dont ils sont issus.

À chacune des attaques meurtrières est associé un groupe de personnes qui l’ont imaginée, orchestrée, préparée minutieusement et exécutée froidement. Ces gens, qu’ils soient Peuls, Dogons, Mossi, Maliens, Burkinabè ou des mercenaires étrangers du jihad ou du banditisme, ne représentent aucune communauté.

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Identifier clairement quelques-uns des individus responsables des épisodes sanglants devrait être une obsession

Déployer dans ces zones du centre du Mali et du nord et de l’est du Burkina Faso de manière encore plus importante les forces de sécurité les mieux formées et les mieux équipées, notamment en moyens de mobilité, de renseignement et de communication, quitte à dégarnir – un peu – d’autres fronts, est absolument nécessaire. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a évoqué dans sa réaction au dernier drame un enjeu de survie pour son pays. C’est bien de cela qu’il s’agit.

Identifier clairement quelques-uns des individus responsables des épisodes sanglants de ces derniers mois au Mali comme au Burkina Faso devrait être une obsession tout comme la mise en place d’un dispositif permettant de prévenir ou d’intervenir vigoureusement pendant, et pas après la commission de massacres pour faire le décompte macabre des cadavres calcinés.

Le gouvernement malien peut au moins faire un suivi sérieux du massacre de Koulogon du 1er janvier 2019 et le faire savoir au grand public. La mission des Nations unies pour le Mali a publié en mai un rapport circonstancié sur cette attaque qui avait fait 39 morts.

Ce document mentionne que la justice malienne avait procédé à des arrestations et que quatre suspects étaient en détention et huit sous contrôle judiciaire à la date du rapport. C’est peu, lorsque l’on sait qu’une centaine de personnes, au moins, ont participé selon les enquêtes à ce massacre.

Pragmatisme, autonomie et créativité

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L’approche sécuritaire doit être orientée vers des résultats rapides et probants

Autant le dire clairement : il n’y a certes pas de solution durable militaire à l’insécurité multiforme dans ces deux pays du Sahel, mais la dislocation des États et du tissu social se poursuivra tant que les forces de défense et de sécurité de ces pays n’auront pas regagné en crédibilité par leur efficacité opérationnelle et par leur capacité à neutraliser les véritables ennemis. Et non pas, par leur aptitude à martyriser les populations civiles soupçonnées, de par leur seule appartenance ethnique, d’être des alliées des terroristes.

L’approche sécuritaire doit, avec comme maître-mot le pragmatisme, être orientée vers des résultats rapides et probants. Il ne faut pas s’attendre à ce que les forces extérieures, notamment françaises et américaines solidement équipées, prennent en charge la sécurité du centre du Mali ou du nord du Burkina Faso. Cela n’est ni souhaitable ni réaliste.

Elles définissent en toute autonomie leurs priorités et n’exposeront pas davantage la vie de leurs forces spéciales pour protéger des populations rurales sahéliennes. Ceci n’est pas tout en haut de leur liste de priorités stratégiques et il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement. Et l’on achèverait en outre ainsi de faire de notre région le champ de bataille entre les grandes et moyennes puissances de la planète et tous leurs ennemis.

Quant aux casques bleus, ils peuvent aider bien sûr à occuper un peu plus le terrain dans les zones du centre du Mali, mais leurs limites à protéger les civils tout en se protégeant eux-mêmes dans des contextes aussi volatiles sont connues.

Lorsque l’on ne dispose pas de moyens extraordinaires et qu’on fait face à un défi de l’ordre de la survie de sa nation, le seul impératif est de mobiliser l’intelligence collective de ses citoyens, résidents ou non, pour trouver des modes d’action qui puissent être efficaces malgré les moyens très limités.

En fait, les forces maliennes et burkinabè doivent s’inspirer de la capacité d’adaptation et d’innovation des groupes armés qu’elles doivent combattre. Je ne sais pas comment on fait cela, mais d’autres le savent certainement, ou ont quelques idées qui mériteraient d’être entendues et creusées.

Contrer l’entreprise de démolition du vivre ensemble

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Pour les entrepreneurs du chaos, l’entreprise consciente de démolition du vivre ensemble est trop aisée

La deuxième réponse immédiate à la flambée de violences susceptibles de dégénérer en guerre civile dans les deux pays, – un objectif vraisemblablement recherché par les groupes armés djihadistes et, peut-être, par d’autres -, doit consister en une campagne de communication massive organisée par les gouvernements du Mali et du Burkina Faso pour sensibiliser les populations autant rurales qu’urbaines sur l’importance absolue de combattre les amalgames entre les individus responsables des crimes survenus dans les deux pays et les communautés ethniques dont ils sont issus ou se réclament.

Il ne faut point sous-estimer la fragilité des relations interethniques dans ces deux pays aujourd’hui. Il est déprimant d’entendre dans des conversations privées des propos tendancieux, voire clairement malveillants, de la part de Maliens, de Burkinabè et d’autres ressortissants ouest-africains, ciblant une communauté ethnique spécifique dans sa globalité.

L’entreprise consciente de démolition du vivre ensemble par les groupes armés est trop aisée. Pour les stratèges jihadistes et pour les autres entrepreneurs du chaos, le terreau sahélien est, pourrait-on dire maladroitement, du pain béni.

Enfin, et c’est la troisième urgence, la campagne massive de sensibilisation à mener devrait être répliquée à l’échelle de toute la région ouest-africaine, en étant portée par les organisations régionales pour mener pour une fois une action commune qui serait intelligible pour les populations.

Une campagne régionale de célébration du vivre ensemble pourrait être portée par la CEDEAO, le G5 Sahel et le Conseil de l’Entente, contribuant à freiner l’absurde déconnexion des États ouest-africains du Sahel de leurs pays voisins côtiers qui ne sont aucunement préservés des lourdes menaces d’insécurité et de délitement de l’unité nationale.

Côte d’Ivoire : les fidèles d’Alassane Ouattara

  | Par Jeune Afrique

À moins d'un an et demi de la présidentielle, le chef de l'État ivoirien est en conflit ouvert avec ses ex-alliés du PDCI et fait planer le doute : briguera-t-il un troisième mandat ? Dans cette période délicate, il s'appuie sur son épouse, Dominique, autant première dame que conseillère, ainsi que sur des proches d'une loyauté sans faille.

• Amadou Gon Coulibaly : le futur dauphin ?

Premier ministre. A aussi la main sur le parti présidentiel. Issu d’une grande famille sénoufo de Korhogo (Nord). Ministre de l’Agriculture (2002-2010). Secrétaire général de la présidence (2011-2017).

Le chef de l’État pourrait en faire son dauphin pour la présidentielle de 2020.


>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : jusqu’où ira Amadou Gon Coulibaly ?


• Téné Birahima Ouattara : l’indispensable frère cadet

Ministre chargé des Affaires présidentielles. Alias « Photocopie ». Frère cadet du chef de l’État, qu’il seconde dans les dossiers les plus

sensibles.

Discret émissaire à l’étranger, médiateur. Supervise aussi les services de renseignements et les questions de sécurité.

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>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : « Photocopie », le frère du président, a pris la tête de la région de Tchologo


• Hamed Bakayoko : l’homme des médiations

Ministre de la Défense. Maire d’Abobo, le bastion d’ADO à Abidjan. Longtemps à l’Intérieur.

Mène des médiations, à l’étranger ou auprès de l’opposition. Avec Marcel Amon-Tanoh, le ministre des Affaires étrangères, est consulté sur les sujets sensibles.


>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : comment Hamed Bakayoko s’est rendu indispensable pour Alassane Ouattara

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• Masséré Touré-Koné : la communicante

Sa nièce. Dirige sa communication. Présente à la plupart de ses entretiens, elle a son mot à dire en matière de stratégie présidentielle.

Élevée au rang d’ambassadrice en janvier. Épouse de Bruno Koné, ministre de la Construction et ancien porte-parole du gouvernement.

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Alassane Ouattara : face au jihadisme,
« la Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas »

| Par Jeune Afrique avec AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara a estimé jeudi que les forces onusiennes et du G5 Sahel n'étaient pas suffisantes et qu'il convenait désormais de trouver « des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces » pour lutter contre le jihadisme qui s'étend au Sahel et dans l'Afrique de l'Ouest.

« La Minusma [Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation pour le Mali] et le G5 Sahel ne suffisent pas. Nous devons trouver des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces pour aider ces pays voisins [Mali, Burkina, Niger] à combattre le terrorisme », a affirmé jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara lors d’une courte déclaration après s’être entretenu avec son homologue sénégalais Macky Sall.

En visite d’État en Côte d’Ivoire du 20 au 22 juin, le président sénégalais Macky Sall a lui estimé qu’il fallait « développer des solidarités, mais également des synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire » entre les pays dans un « contexte marqué par l’insécurité et la présence grandissante des forces du mal ».

La Côte d’Ivoire a été touchée le 13 mars 2016 par une attaque jihadiste: des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, faisant 19 morts. Les autorités ont affirmé avoir déjoué plusieurs tentatives depuis.

Faute de ressources suffisantes, les forces militaires onusiennes de la Minusma (13 000 hommes) et du G5 Sahel (5 000 hommes) peinent à fonctionner, et avec l’opération militaire française Barkhane (4 500 hommes) elles ont des difficultés à enrayer la multiplication des attaques jihadistes.