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مجلس الأساقفة في إقليم إفريقية الشمال

Conférence des évêques de la Région Nord de l’Afrique (CERNA)

 

Le Président

 

Assemblée des 22-25 septembre 2019

Communiqué final

 

L’Assemblée de la Conférence épiscopale d’Afrique du Nord s’achève ce mercredi 25 septembre. Elle s’est tenue à Rome, faute d’avoir pu se tenir à Alger comme initialement prévu.

Cela nous a donné l’occasion de nous recueillir sur la tombe de Pierre, premier des pasteurs chargés de conduire l’Eglise du Christ sur les chemins de l’Evangile, où nous avons prié pour notre mission, nos diocèses et nos pays. Cela nous a aussi permis de partager nos soucis et nos joies avec Mgr Paul R. Gallagher, chargé des relations entre Eglise et Etats , et avec Mgr Miguel Angel AYUSO GUIXOT, président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux.

Cette année a été marquée par des événements qui stimulent nos Eglises pour œuvrer en faveur de la fraternité islamo-chrétienne.

Nous en retenons quatre :

La béatification le 8 décembre 2018 de Mgr Pierre Claverie et ses dix-huit compagnes et compagnons martyrs a permis avec tous les chrétiens et musulmans réunis pour l’occasion de « dessiner dans le ciel d’Algérie un grand signe de fraternité à destination du monde entier », selon les mots du Saint-Père adressés à l’assemblée réunie à Oran.

Le document sur la fraternité humaine signé le 4 février à Abu Dhabi par le pape François et le grand imam d’al-Azhar Ahmad al-Tayyeb nous apparait aussi comme un signe extrêmement encourageant qui nous entraine à adopter « la culture du dialogue comme chemin, la collaboration commune comme conduite et la connaissance réciproque comme méthode et critère »1.

La visite du pape François au Maroc les 30 et 31 mars derniers, l’accueil qu’il a reçu du peuple, de son souverain et des communautés chrétiennes, ainsi que les paroles qui ont été échangées nous encouragent dans notre mission : « En ces terres, le chrétien apprend à être sacrement vivant du dialogue que Dieu veut engager avec chaque homme et chaque femme »2.

Le choix de Mgr CristÓbal LÓPEZ ROMERO, archevêque de Rabat, comme cardinal, nous est aussi un encouragement pour mieux partager la manière dont nous vivons la joie de l’Evangile en particulier dans le dialogue interreligieux et l’accompagnement des plus fragiles.

Ces événements nous invitent à :

  • Etre plus que jamais une Eglise de la rencontre, vivant en fraternité avec tous : « Vous êtes le terrain pour semer l’amour de Dieu et promouvoir l’esprit de fraternité », a insisté Mgr Miguel Angel AYUSO GUIXOT, président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. Au milieu des tensions que vivent certains de nos peuples, nous voulons redire notre solidarité et rester attentifs aux signes d’espérance. Nous prions pour nos pays et en particulier la Libye dont l’évêque n’a pas pu nous rejoindre.

  • Nous engager davantage comme Eglise, en partenariat avec les musulmans, dans un service commun des personnes fragiles et des plus pauvres.

Nos contrées sont marquées par la présence de migrants qui nous rappellent les grands désordres économiques, climatiques et politiques de notre monde. Nous sommes convaincus que seule la lutte contre ces désordres sera efficace pour permettre à chacun de choisir de vivre sur la terre de ses ancêtres. Dans nos pays, aujourd’hui, nous voulons soutenir ceux qui vivent cette épreuve de la migration.

Nous restons vigilants sur la protection des enfants, des femmes et des personnes les plus vulnérables face aux risques d’abus sexuels, de pouvoir ou de conscience. Nous avons précisé les Directives promulguées en 2013 concernant la conduite à tenir en cas d’abus de la part de personnes ayant autorité. Des lieux d’écoute et de prévention et des commissions sont à disposition de tous.

Cinquante ans après sa création, le SCEAM, Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar, a tenu en juillet sa 18ème assemblée plénière à Kampala en Ouganda. Cette rencontre a témoigné de la beauté, de la vitalité et de la joie de l’Eglise d’Afrique mais aussi de ses fragilités. La participation de deux d’entre nous à cette assemblée et la présence significative de personnes originaires de toute l’Afrique dans nos communautés nous encouragent à nous ouvrir davantage à ce que vit l’Eglise sur tout le continent.

Notre prochaine assemblée se tiendra en avril 2020 en Tunisie.

Rome, le mercredi 25 septembre 2019

 

 signature

+ Paul DESFARGES, archevêque d’Alger, président de la CERNA,

et les membres de la Conférence épiscopale d’Afrique du Nord

 

 

1 - 11ème fondement du document d’Abu Dhabi sur la fraternité humaine.

2 -  Discours du pape aux prêtres et religieux & religieuses à la cathédrale de Rabat le 31 mars 2019.

 

Archevêché – 13 rue Khelifa Boukhalfa - DZ-16000 – ALGER-Gare – Algérie

Tél : +213 21 63 35 62 ou 21 63 37 18 - Fax : +213 21 63 38 42

Le président : Mgr Paul Desfarges +213 793 12 53 07 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le secrétaire : P. Michel GUILLAUD, +213 793 20 24 49 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Sahel: à l'ONU, les présidents africains et Guterres
tirent la sonnette d'alarme

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré (G) parle avec le président nigérien Mahamadou Issoufou lors du sommet de la Cédéao à Ouagadougou, le 14 septembre 2019. (image d'illustration)
© ISSOUF SANOGO / AFP

Une réunion de chefs d’État sur la situation au Mali et au Sahel s’est tenue mercredi 25 septembre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, en présence notamment du secrétaire général de l’ONU et du ministre français des Affaires étrangères.

Les présidents du G5 Sahel et de la Cédéao ont voulu cette réunion comme le point d’orgue de leurs appels répétés pour plus de soutien financier et politique de la communauté internationale.

Ce qui est important, c’est notre action commune pour aider les forces de défense et sécurité maliennes à se former, à s’équiper. Parce qu’en fin de compte, que ce soit Barkhane, que ce soit la Minusma ou que ce soit la force conjointe G5 Sahel, un jour ou l’autre ils seront appelés à partir. Il faut plutôt aider les Maliens à reconstruire leur armée.

Mahamat Saleh Annadif, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Minusma
26-09-2019 - Par Léonard Vincent

Une salle de conférence comble dans la fourmilière de diplomates qu’est le siège de l’ONU et à la tribune, les présidents des pays du G5 Sahel, mais aussi le chef de la diplomatie algérienne. Au centre, le secrétaire général Antonio Guterres, devant les délégations attentives de dizaines d’États.

C’est lui qui a ouvert la séance et qui a donné le ton. « Je crains que nous ayons collectivement échoué à enrayer les causes profondes de la crise, a-t-il lancé. Et partout les civils en payent le prix. » Il a aussi redit ce qui est répété par les chefs d’État du G5 Sahel depuis des mois : le soutien du monde n’est pas suffisant pour cette Force conjointe qui peine à devenir opérationnelle depuis quatre ans.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a ensuite longuement dressé le bilan de son action, avec des réussites et des manquements, et déjà beaucoup d’efforts, a-t-il insisté. Avec un leitmotiv : il y a urgence à lever enfin cette « digue » contre le terrorisme, comme il l’appelle.

Puis le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui préside actuellement le G5 Sahel, ensuite Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, et enfin le ministre algérien Sabri Boukadoum, tous ont à leur tour fait comprendre que tergiverser davantage serait désastreux pour le monde entier.

J'ai bon espoir, parce que la communauté internationale est de plus en plus consciente de la gravité de la situation, consciente du fait que la situation sécuritaire au Sahel se dégrade et s'étend même au-delà du Sahel et du bassin du lac Tchad. C'est le moment d'une mobilisation optimale afin de barrer la route au terrorisme.

Mahamadou Issoufou
26-09-2019 - Par Léonard Vincent
 

Les États-Unis livrent des véhicules au Tchad
dans le cadre du G5 Sahel

Les Etats-Unis ont livré une série de véhicules à l'armée tchadienne pour se déployer sur le terrain dans le cadre du G5 Sahel (image d'illustration)
© REUTERS/Stringer

L'ambassade des États-Unis a remis jeudi 26 septembre une aide de matériels au groupement spécial antiterroriste du Tchad.

Ce groupement est en charge de conduire les opérations du contingent tchadien de la force G5 Sahel. Si le Tchad salue la collaboration avec les partenaires dans la lutte contre le terrorisme, les États-Unis rappellent l'importance de l'approche bilatérale américaine.

C'est devant un parterre de haut gradé que sont exposés les 60 véhicules flambants neufs. Ils vont permettre au Tchad de se déployer sur le terrain dans le cadre du G5 Sahel.

« Il s'agit de la deuxième aide des États-Unis, qui nous avaient déjà livré 39 véhicules, explique Abdramane Youssouf Mery, commandant du groupement spécial antiterroriste au Tchad. Nous avons maintenant 99 véhicules. Ces équipements vont faciliter notre mobilité aux frontières pour lutter contre le terrorisme. Nous appelons également nos pays amis à soutenir l'ensemble des membres du G5 Sahel. »

Washington a préféré jusqu'à présent donner une aide directe, plutôt que de passer par les Nations unies. Une position qu'a rappelée Jessica Davis Ba, chargée d'affaires à l'ambassade des États-Unis.

« L’approche américaine est bilatérale, consistant à renforcer les capacités de chaque État. Ce matériel, c’est la deuxième tranche d’un ensemble de formations et d’équipements qui s’élèvera à plus de 28 millions de dollars pour le Tchad. »

Malgré ces aides, la force conjointe n'avance qu'à petits pas depuis quatre ans, par manque de financements, alors que les attaques terroristes se multiplient ces derniers mois notamment au Lac Tchad.

 Camille

Notre confrère Camille Konkobo
nous a fait parvenir un article
écrit par Joseph Ramde

 

 

 

 

 

Ramde

« Mon point de vue »

Opportunités et implications de la mesure du gouvernement suspendant la délivrance des autorisations spéciales d’importation d’huile alimentaire et de sucre.

A travers le ministère en charge du commerce, le gouvernement a annoncé la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’importation d’huile alimentaire et de sucre.
Cette décision du ministère est sans conteste une mesure de protection des entreprises industrielles du Burkina Faso et est à accueillir comme une bouffée d’oxygène pour notre industrie. L’on pourra énergiquement affirmer qu’une telle mesure est un acte éminemment patriotique de nos autorités et en dit énormément sur l’engagement de l’autorité à faire jouer à l’industrie le rôle qui est attendu d’elle depuis toujours. Si la mesure vient à point nommé, les unités industrielles doivent saisir l’opportunité pour se mettre au travail en vue de garantir la qualité des produits au profit de leur compétitivité et du bien du consommateur final.

Nous pensons que la décision du gouvernement devrait aller au-delà de la seule mesure de suspension des importations spéciales pour exiger des unités industrielles une production de qualité sous peine de fermeture.

Cela implique que l’on trouve des réponses à des questions comme : Quelle est la référence de la qualité des huiles à mettre sur le marché ? Quels sont les moyens de contrôle à mettre en place ? Quelle garantie sur le coût des produits locaux concernés par la suppression des importations ?
Pendant que j’évoque les concepts de qualité et de compétitivité des produits, il me parait fondamental d’inviter nos unités industrielles à s’inscrire dans la recherche et l’innovation, seule gage de pérennité de l’entreprise dans un contexte marqué par une concurrence féroce.
Nous pensons par exemple que les huileries de coton devraient aller vers la diversification en transformant d’autres oléagineux comme le karité, le sésame, le soja, etc. Les acteurs évoqueront sans doute la rareté de la clientèle pour redouter cette opportunité. A ceux -là je suggérai d’adopter l’approche de l’agressivité commerciale qui porte l’entreprise vers le client contrairement à l’approche « commerçant » qui confine l’entreprise dans une attente passive d’un hypothétique client. Le marketing et ses vertus sont à exploiter profusément pour se faire connaitre du client, gagner son cœur et son contenu de poche.

Nos unités industrielles doivent s’adapter tout en optimisant les ressources (matière première, technologie, électricité, ressources humaines, etc.). l’industrialisation au Burkina, c’est possible.


Joseph RAMDE
DG / IPADEV

Spécialisée dans des domaines diversifiés d’activités, IPADEV est une entreprise privée de prestation de services basée au Burkina Faso avec des représentations et des partenaires dans la sous-région Afrique de l'Ouest. Soucieuse des enjeux économiques, énergétiques et environnementaux auxquels les entreprises de l’Afrique subsaharienne font face, IPADEV souhaite apporter sa contribution à leur mise à niveau constante par une amélioration continue de leur performance.

Dans Voix d'Afrique n°124 ce dossier très actuel
sur le terrorisme au Sahel

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