Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Qui était Janus, le dieu romain
des commencements et des fins?

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Pierre Paul Rubens, le Temple de Janus (1635, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Wikipédia, CC BY-SA

Caillan Davenport, Macquarie University

Au début du mois de janvier, il n’est pas rare de faire le bilan de l’année écoulée tout en se projetant vers ce que nous réserve la nouvelle, animés de multiples espoirs – qu’il s’agisse de renouveler notre abonnement à la salle de sport ou de trier nos paperasses. Mais savez-vous que le mot « janvier » nous vient de Janus, le dieu romain des commencements et des fins ?

Gardien des portes du ciel

Dans la mythologie romaine, Janus était le roi du Latium (région du centre de l’Italie) et son palais se trouvait sur le mont Janicule, sur la rive ouest du Tibre. Selon l’intellectuel romain Macrobe, Janus reçut les honneurs divins en raison de sa propre dévotion ; très pieux, il montrait l’exemple à ses sujets.

Une pièce romaine à l’effigie de Janus.
Wikimedia Commons

Janus était fièrement vénéré par les romains en tant que dieu « authentique » (par opposition aux dieux hérités du Panthéon grec). C’était le dieu de la transition – des fins, des commencements, des entrées, des sorties, et des passages. Le nom de Janus (Ianus, en latin, puisque l’alphabet ne comporte pas de J) est relié étymologiquement au terme ianua, la porte, et Janus est lui-même désigné comme le ianitor – le gardien des portes du ciel.

La statue cultuelle de Janus le montrait barbu, doté de deux têtes (bifrons) pour signifier qu’il pouvait voir à la fois devant et derrière lui, mais aussi l’intérieur et l’extérieur, le tout sans bouger. Il tenait un bâton dans la main droite, afin de montrer la bonne route aux voyageurs, et une clé dans la main gauche, afin d’ouvrir les portes.

Guerre et Paix

Le temple de Janus, vu sur une pièce de l’empreur Néron.
Wikimedia Commons

Janus était également associé au passage entre la paix et la guerre et l’on dit que Numa Pompilius, le légendaire deuxième roi de Rome, connu pour sa foi, avait fondé un culte à Janus Geminus (Janus le double) sur le forum, non loin du Sénat. Il fut édifié à l’endroit où Janus avait fait jaillir une source d’eau bouillante afin de contrecarrer une attaque des Sabins sur Rome.

Le temple était un bâtiment comportant, à chaque bout, deux portes en formes d’arche, avec un passage reliant les deux. Au milieu se trouvait une statue en bronze de Janus bifrons, une tête faisant face à chaque porte. Selon l’historien Tite-Live, Numa Pompilius avait affecté au temple la vocation politique d’officialiser paix et guerre au sein de la cité. Quand ses portes étaient ouvertes, la nation était en guerre ; quand elles étaient fermées, c’est que la paix était de retour.

« Ce temple, construit au bas de l’Argilète, devint le symbole de la paix et de la guerre. Ouvert, il était le signal qui appelait les citoyens aux armes ; fermé, il annonçait que la paix régnait entre toutes les nations voisines. Deux fois il a été fermé depuis le règne de Numa, la première, sous le consulat de Titus Manlius, à la fin de la Première guerre punique, la seconde, sous César Auguste, lorsque, par un effet de la bonté des dieux, nous vîmes, après la bataille d’Actium, la paix acquise au monde, et sur terre et sur mer. »

(Tite-Live, Histoire romaine)

Les « portes de Janus » sont restées fermées pendant 43 ans sous Numa Pompilius, mais ne l’ont pas été souvent après son règne, bien que l’empereur Auguste se soit vanté d’avoir fermé les portes du temple par trois fois. Néron, quant à lui, a célébré la paix retrouvée avec les Parthes en frappant des pièces de monnaie montrant les portes de Janus bien fermées.

Bonne année

Le roi Janus par Sebastian Münster, 1550.
Wikimedia Commons

Les Romains étaient persuadés que le mois de janvier avait été ajouté au calendrier par Numa. L’association entre Janus et le calendrier fut encore consolidée par la construction de 12 autels, un pour chaque mois de l’année, dans le temple consacré à cette divinté sur le Forum Holitorium (le forum des marchands de légumes). Le poète Martial a ainsi décrit Janus comme « l’ancêtre et le père des années ».

A partir de 153 avant JC, les consuls (les magistrats de la République) prenaient leurs fonctions le premier jour du mois de Janvier (ce que les romains appelaient les Calendes). Les nouveaux consuls adressaient des prières à Janus, et les prêtres lui offraient un mélange d’épeautre et de sel ainsi que le ianula, un gâteau d’orge traditionnel.

Les romains distribuaient également des offrandes de Nouvel An à leurs amis : des pièces de monnaie, mais aussi des figues, des dattes et du miel, pour que l’année à venir soit prospère.

Janus jouait un rôle prépondérant dans tous les sacrifices publics rendus aux dieux sous forme d’offrandes ; il recevait l’encens et le vin avant les autres divinités. En tant que gardien des portes du ciel, Janus était en effet le passage obligé pour atteindre les autres dieux, y compris le grand Jupiter. Dans son texte De Agri cultura, Caton l’Ancien explique comment on honorait Janus, Jupiter et Junon par des offrandes dans le cadre du sacrifice qui précédait la récolte, afin que celle-ci soit fructueuse.

Alors, si vous vous sentez pris entre deux feux en ce début janvier, pourquoi ne pas la jouer à la romaine ? Empochez quelques douceurs à partager avec vos amis, attrapez vos clés, et refermez la porte sur l’année 2017.

Caillan Davenport, Senior Lecturer in Roman History, Macquarie University

This article was originally published on The Conversation. Read the original article.

Du 18 au 25 janvier 2018 se tiendra la semaine de prière pour l'unité des chrétiens.
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Texte Pris sur l'Agence Zenit

Samedi 24 janvier Colloque organisé pour
les 50 ans de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie à Rome (Pisai),
fondé par les Pères Blancs d'abord à Tunis

Entrée du Pisai

Voir explications sur le Pisai
* Radio Vatican Interview of Paul Hannon (M.Afr) about the Pisai

Dialogue islamo-chrétien : pas d'approximation mais une étude approfondie
Congrès de l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie (texte intégral)
Pape François

Photos du Colloque

ROME, 26 janvier 2015 (Zenit.org) - Les artisans du dialogue islamo-chrétien sont appelés à « une étude approfondie, parce que l'approximation et l'improvisation peuvent être contre-productifs » : « Il faut un engagement continu et dans la durée », déclare le pape François en recevant les participants au congrès de l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie (PISAI), le 24 janvier 2015.


Photo des Directeurs du PISAI, passés et actuel.
P. André Ferré, P. Justo Lacunza, Mgr Michael Fitzgerald, Cardinal Tauran
P. Valentino Cottini (actuel), P. Miguel Ayuso (Photo Corinna)

Le congrès international, intitulé "Étudier et comprendre la religion de l'autre" (22-24 janvier) a notamment présenté le travail du PISAI, pour marquer le 50e anniversaire de son ouverture à Rome (1964-2014), après une activité en Tunisie (1926-1964).

Saluant « cet Institut très précieux » et « les pas accomplis dans le dialogue interreligieux », le pape a souhaité que le PISAI « ne trahisse jamais son objectif premier d'écoute et de dialogue, fondé sur une identité claire, sur la recherche passionnée, patiente et rigoureuse de la vérité et de la beauté ».

« Au commencement du dialogue, il y a la rencontre... sur cette route, l'exercice de l'écoute est essentiel », a-t-il précisé.

Le dialogue interreligieux exige aussi « une formation adaptée » : il s'agit de « ne pas tomber dans le piège d'un syncrétisme conciliant » et de ne pas se limiter « à accepter tout ce qui est dit superficiellement, donnant lieu à des stéréotypes et des idées préconçues ».

Le pape a encouragé à « aller rechercher les sources, à colmater les lacunes, à analyser l’étymologie, à proposer une herméneutique du dialogue », à travers « une approche scientifique ».

« L'antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l'éducation à la découverte et l'acceptation de la différence en tant que richesse et fécondité », a-t-il aussi souligné.

A.K.

 

Discours du pape François

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
AUX PARTICIPANTS À LA RENCONTRE ORGANISÉE
PAR L'INSTITUT PONTIFICAL D'ÉTUDES ARABES ET D'ISLAMOLOGIE,
À L'OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE DE SON TRANSFERT À ROME

Salle Clémentine
Samedi 24 janvier 2015

 

Messieurs les cardinaux, frères et sœurs,

Je vous accueille avec plaisir au terme de votre congrès organisé pour le cinquantième anniversaire de l’ouverture à Rome de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie. Je remercie le cardinal Grocholewski pour les paroles qu’il m’a adressées au nom de tous, et le cardinal Tauran de sa présence.

Ces dernières années, malgré certaines incompréhensions et difficultés, des pas en avant ont été accomplis dans le dialogue interreligieux, également avec les fidèles de l’islam. C’est pourquoi l’exercice de l’écoute est essentiel. Il n’est pas seulement une condition nécessaire dans un processus de compréhension réciproque et de coexistence pacifique, il est également un devoir pédagogique dans le but d’être «capables de reconnaître les valeurs des autres, de comprendre les préoccupations sous-jacentes à leurs plaintes, et de mettre en lumière les convictions communes» (Exhort. apos. Evangelii gaudium, n. 253). A la base de tout cela se trouve la nécessité d’une formation adaptée afin que, solide dans sa propre identité, l’on puisse grandir dans la connaissance réciproque.

Il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège d’un syncrétisme conciliant mais, pour finir, vide et porteur d’une totalitarisme sans valeur (ibid., n. 251; n. 253). Une approche accommodante, «qui dit oui à tous pour éviter les problèmes» (ibid., n. 251), finit par être «une manière de tromper l’autre et de nier le bien qu’on a reçu comme un don à partager généreusement» (ibid.). Cela nous invite, en premier lieu, à revenir aux fondements.

Quand nous nous approchons d’une personne qui professe avec conviction sa propre religion, son témoignage et sa pensée nous interpellent et nous conduisent à nous interroger sur notre propre spiritualité. Au début du dialogue, donc, il y a la rencontre. C’est de celle-ci que naît la première connaissance de l’autre. Si, en effet, on part du présupposé de l’appartenance commune à la nature humaine, on peut surmonter les préjugés et les opinions fallacieuses et commencer à comprendre l’autre selon une perspective nouvelle.

L’histoire de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie va précisément dans cette direction. Elle ne se limite pas à accepter ce qui est dit de manière superficielle, donnant lieu à des stéréotypes et des jugements préconçus. Le travail académique, fruit d’un effort quotidien, va interroger les sources, combler les lacunes, analyser l’étymologie, proposer une herméneutique du dialogue et, à travers une approche scientifique inspirée par l’étonnement et l’émerveillement, il est capable de ne pas perdre la voie du respect mutuel et de l’estime réciproque. C’est avec ces prémisses que l’on s’approche de l’autre sur la pointe des pieds sans soulever la poussière qui voile la vue.

Les cinquante ans du PISAI à Rome — après sa naissance et ses premiers développements en Tunisie, grâce à la grande œuvre des missionnaires d’Afrique — démontrent combien l’Eglise universelle, dans le climat du renouveau post-conciliaire a compris la nécessité pressante d’un institut explicitement consacré à la recherche et à la formation d’agents de dialogue avec les musulmans. Ce besoin n’a peut-être jamais été autant ressenti qu’à présent, car l’antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l’éducation à la découverte et à l’acceptation de la différence comme richesse et fécondité. Cette tâche n’est pas simple mais naît et mûrit à partir d’un profond sens de la responsabilité. Le dialogue islamo-chrétien exige, de manière particulière, la patience et l’humilité qui accompagnent une étude approfondie, car l’approximation et l’improvisation peuvent être contre-productives, voire même cause de malaise et d’embarras. Un engagement durable et incessant est nécessaire en vue de ne pas nous retrouver impréparés dans les diverses situations et dans les différents contextes. C’est pour cette raison qu’il existe une préparation spécifique, qui ne se limite pas à l’analyse sociologique, mais qui a les caractéristiques d’un chemin entre personnes appartenant aux religions qui, bien que de manières différentes, se réclament de la paternité spirituelle d’Abraham. La culture et l’éducation ne sont pas du tout secondaires dans un véritable processus d’approche de l’autre qui respecte en chaque personne «sa vie, son intégrité physique, sa dignité et les droits qui en découlent, sa réputation, sa propriété, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques» (Message pour la fin du Ramadan, 10 juillet 2013).

Cet institut est très précieux parmi les institutions académiques du Saint-Siège, et il a besoin d’être encore plus connu. Mon désir est qu’il devienne toujours davantage un point de référence pour la formation des chrétiens qui œuvrent dans le domaine du dialogue interreligieux, sous l’égide de la Congrégation pour l’éducation catholique, en étroite collaboration avec le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Sur le chemin d’approfondissent de la vérité, vers le plein respect de la personne et de sa dignité, puisse le PISAI instaurer une collaboration fructueuse avec les autres universités pontificales, avec les centres d’étude et de recherche, aussi bien chrétiens que musulmans, présents dans le monde.

En l’heureuse circonstance de ce jubilé, je souhaite à la communauté du PISAI de ne jamais trahir la tâche primordiale de l’écoute et du dialogue, fondée sur des identités claires, sur la recherche passionnée, patiente et rigoureuse de la vérité et de la beauté, placées par le Créateur dans le cœur de chaque homme et femme et réellement visibles dans chaque expression religieuse authentique. Je vous demande s’il vous plaît de prier pour moi et je vous souhaite de tout cœur toutes les bénédictions.

Site du Pisai


Photos of the Colloque/ of the Conference

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1 . P. Valentino Cottini Directeur du Piasi et Sr Carmen Sammut, Supérieure Générale Smnda
3 . Grand Chancelier du Pisai, Son Eminence Cardinal Zenon Grocholewski Préfet de la Congrégation
pour l’Education Catholique et Madame l'Ambassadrice de l'Allemagne Mme Annette Schavan

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1. Mgr Michael Fitzgerald avec Mr l'Ambassadeur Britannique.
2 . De dr. à g. P. Emmanuel Ngona Assistant Général M.Afr, P. Paul Hannon du Pisai.
3. Cardinaux Jean-louis Tauran Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Inter-religieux
et Zenon Grocholewski

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1. P. Diego Sarrio M.Afr, Directeur des Etudes du Pisai, P. Valentino Cottini, Directeur du Pisai,
P. Friedrich Bechina, FSO, sous-secrétaire de la Congrégation pour l’Education Catholique
2. Cardinal Jean-Louis Tauran
3. Cardinal Zenon Grocholewski et le Recteur de l'Urbaniana

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2. A droite P. Richard Baawobr Supérieur Général M.Afr et Vice-Chancelier du Pisai.

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1. Centre droit Mr le professeur Shomali, Director of the International Institute
for Islamic Studies, Qum, Director of Islamic Centre of England, London.
2 . Prof. John Borelli, membre du Staff de GeorgeTwon University, Washington (D.C.) avec Mgr Michael Fitzgerald

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1 & 2 Toast to Pisai's Jubilee P. Richard Baawobr, M.Afr, Vice-Chancelier du Pisai.

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1. Au centre P. Miguel Ayuso, Secrétaire du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux,
à sa gauche Professeur Michel Lagarde du Pisai

Photos taken by Edouardo (Student of the Pisai)


Zenit Agency

Pope's Audience with Members of
the Pontifical Institute for Arabic and Islamic Studies (PISAI) in Rome
The PISAI celebrates its 50 years in Rome
(Founded by the White Fathers)

"At the heart of everything is the need of an adequate formation so that, steadfast in ones own identity, we can grow in mutual knowledge."

Entrée du Pisai

To see explanations about Pisai
* Radio Vatican Interview of Paul Hannon (M.Afr) about the Pisai

Photos of the Congress

Vatican City, January 26, 2015 (Zenit.org) |

Here is the translation of the Holy Father's address to members of the Pontifical Institute for Arabic and Islamic Studies at the Vatican on Saturday.


Photo the past and present rectors of PISAI,
Fr.André Ferré, Fr. Justo Lacunza, Mgr Michael Fitzgerald, Cardinal Tauran
Fr. Valentino Cottini (present), Fr.Miguel Ayuso (Photo Corinna)
Other pictures soon


* * *

ADDRESS OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS
TO PARTICIPANTS IN THE MEETING SPONSORED BY
THE PONTIFICAL INSTITUTE FOR ARABIC AND ISLAMIC STUDIES
ON THE 50th ANNIVERSARY OF ITS ESTABLISHMENT IN ROME

Clementine Hall
Saturday, 24 January 2015


Your Eminences, Brothers and Sisters,

I am pleased to welcome you at the conclusion of the conference organized to commemorate the 50th anniversary of the establishment of the Pontifical Institute of Arabic and Islamic Studies in Rome. I thank Cardinal Grocholewski for the words he addressed to me on behalf of all, and Cardinal Tauran for his attendance.

In recent years, despite some misunderstandings and difficulties, progress has been made in interreligious dialogue, and also with the Islamic faithful. Listening is essential for this. It is not only a necessary condition in a process of mutual comprehension and peaceful coexistence, but is also a pedagogical duty in order to be able to “acknowledge the values of others, appreciate the concerns underlying their demands and shed light on shared beliefs” (Apostolic Exhortation Evangelii Gaudium, n. 253). The basis of all this is the necessity of an adequate formation in order that, secure in one’s own identity, it is possible to grow in mutual understanding.

One needs to pay attention to avoid falling into the snare of a facile syncretism which would ultimately be an empty harbinger of a valueless totalitarianism (ibid., nn. 251, 253). A soft and accommodating approach, “which says ‘yes’ to everything in order to avoid problems” (ibid., n. 251), ends up being “a way of deceiving others and denying them the good which we have been given to share generously with others” (ibid.). This invites us, firstly, to return to the basics.

When we approach a person who professes his religion with conviction, his testimony and thoughts ask us and lead us to question our own spirituality. Dialogue, thus, begins with encounter. The first knowledge of the other is born from it. Indeed, if one begins from the premise of the common affiliation inhuman nature, one can go beyond prejudices and fallacies and begin to understand the other according to a new perspective.

The history of the Pontifical Institute for Arabic and Islamic Studies has gone in this very direction. It is not limited to accepting superficial statements, giving rise to stereotypes and preconceptions. Academic work, the fruit of daily effort, seeks to investigate sources, fill in the gaps, analyze etymology, propose a hermeneutics of dialogue and, through a scientific approach inspired by astonishment and wonder, is able to avoid losing the bearings of mutual respect and reciprocal esteem. With these premises, one tip-toes toward the other without stirring up the dust that clouds one’s vision.

The 50 years of PISAI in Rome — after its birth and first steps in Tunisia, thanks to the great work of Missionaries in Africa — show how much the Universal Church, in the climate of Post-Conciliar renewal, has understood the impending need for an institute dedicated explicitly to research and the formation of those who promote dialogue with Muslims. Perhaps there has never been a greater need, since the most effective antidote to violence is teaching the discovery and acceptance of difference as richness and fruitfulness.

This task is not simple, but is born and grows out of a strong sense of responsibility. Muslim-Christian dialogue requires, in a particular way, patience and humility along with extensive study, because approximation and improvisation can be counterproductive, or can even cause discomfort and embarrassment. A lasting and continuous commitment is needed in order not to be caught unprepared in various situations and in different contexts. For this reason, there is need for a specific preparation, not limited by sociological analysis, but having the characteristics of a journey among members of religions who, although in different ways, refer to the spiritual paternity of Abraham. Culture and education are in no way secondary to a true process of approaching the other which respects in each person “his life, his physical integrity, his dignity and the rights deriving from that dignity, his reputation, his property, his ethnic and cultural identity, his ideas and his political choices” (Message for the End of Ramadan, 10 July 2013).

This Institute is very precious among the academic institutions of the Holy See, and still needs to become better known. My desire is that it increasingly become a point of reference for the formation of Christians who work in the field of interreligious dialogue, under the auspices of the Congregation for Catholic Education and in close cooperation with the Pontifical Council for Interreligious Dialogue. On the journey of exploring truth, toward the full respect of the person and of his dignity, may the PISAI instill a fruitful collaboration with the other Pontifical Universities, with study and research centres, both Christian and Muslim, scattered throughout the world.

On the happy occasion of this Jubilee I wish the PISAI community may never betray its primary purpose of listening and dialogue, founded on distinct identities, on the passionate, patient and vigorous search for truth and beauty, sown by the Creator in the heart of every man and woman and truly visible in every authentic religious expression. I ask you to please pray for me and I wholeheartedly wish you all blessing.

Population musulmane et statistiques

Pew Research Center

Une projection pour 2050 du nombre de musulmans en Europe, publiée par le très sérieux Pew Research Center le 29 novembre ’17, a été examinée par un sociologue.

 « […] Si un organisme peut se vanter de rassembler des avis unanimes sur son sérieux et son professionnalisme, c’est bien l’institut statistique américain Pew Research Center. Sa réputation lui vaut d’être intouchable. Le groupe se définit comme non partisan, sans agenda politique ni accointance avec la droite américaine.

L’enquête comporte cependant plusieurs biais qui ne sont décelables qu’en lisant attentivement la méthodologie. Elle est certes bien incluse à la fin du rapport, mais bien peu lisent les annexes. Et sûrement pas les journaux de droite, qui se sont emparés des chiffres pour alimenter leurs pronostics alarmistes sur la présence musulmane, dont ils annoncent le doublement.

Pourtant, les démographes s’accordent à dire que ces projections n’ont aucune chance de se réaliser.[…] » Pour plus de précisions, lire l’article complet: « Pourquoi ces données sur le nombre de musulmans en Europe ne sont pas fiables » par Agnès De Féo, Slate, 20/12/17.

Une autre projection du même Centre pourrait aussi vous intéresser: « Europe’s Muslim population will continue to grow – but how much depends on migration » par Michael Lipka, 07/12/18.

Dossier thématique El Kalima: « Couples mixtes. Entre réalité et utopie »

Dossier thématique El Kalima: « Couples mixtes. Entre réalité et utopie »

Nos élèves tombent amoureux, quoi de plus normal ! Mais quand les jeunes sont de cultures et de religions différentes, ces amours auront-ils des chances de pouvoir durer ? Ces différences vont-elles devenir un obstacle de plus à surmonter ou un enrichissement bénéfique, tant pour le couple que pour la société civile ?
La question des couples mixtes préoccupe pas mal de nos élèves et il n’est pas rare que le professeur de religion soit le vis-à-vis sollicité face aux questionnements des jeunes.

Le dossier  récent « Couples Mixtes », publié par El Kalima et qui s’adresse à un large public est aussi un bel outil à l’usage des professeurs. Par des approches sociologiques, psychologiques,  témoignages et apports des traditions religieuses de l’islam et du christianisme, l’enseignant dispose d’informations précieuses pour permettre aux jeunes de  baliser leurs questionnements. Les questions principales qui se posent à un couple mixte y sont abordées et le lecteur  y trouve des références qui lui permettent d’aller plus loin dans son information et sa réflexion.

Le dossier est disponible au prix de 9 euros (+ frais d’envoi) via Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.