En Famille

avec les Missionnaires d'Afrique
du Burkina Faso et du Mali
Numéro 15, mars 2007



Éditorial

Chers parents et amis,

Le Carême fait partie de ces périodes que l’on aborde sur la pointe des pieds. On sait bien ce qui va se passer, on en connaît les étapes, mais c’est comme si on hésitait, on s’interrogeait, on calculait, on évaluait la dépense et les efforts à fournir. Pourtant, le Carême échappe à nos calculs et à nos projections. C’est le moment rêvé, non pas tant de prendre de bonnes et sérieuses résolutions, mais plutôt de nous ouvrir à la nouveauté de Dieu.

Les missionnaires d’Afrique, du Burkina Faso et du Mali, ont comme amorcé le mouvement et la démarche, un peu plus tôt que les autres. En se réunissant à Sikasso au Mali et à Moundasso au Burkina Faso, en janvier dernier, ils ont entrepris un travail de rapprochement et ont accepté généreusement que le Seigneur passe dans leur vie missionnaire et lui apporte un renouveau exceptionnel.

94 % des confrères se sont prononcés positivement pour la création d’une nouvelle province qui comprendrait le Burkina, la Côte-d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Togo.

Il s’agissait bien d’une conversion. Cette conversion demandait de passer au-dessus de ses préjugés, de ses craintes et même de ses projections sur l’avenir. Bien sûr que la mise en route d’une nouvelle province n’est pas chose aisée ! Parmi les suggestions qui ont été faites par les confrères à Sikasso et à Moundasso, l’une d’entre elles touchent notre modeste revue : « En Famille ». Puisque nous nous acheminons vers une seule province désormais, il est normal que notre petite revue de liens entre nos familles, élargissent aussi l’espace de sa tente. Désormais, la revue accueille les familles du Mali. Certes, l’apport reste encore modeste puisque, pour le moment, il n’y a que deux missionnaires d’Afrique originaires du Mali aujourd’hui : Cyriaque Mounkoro, à Ibadan au Nigeria et Antoine Dembélé à Lubumbashi au Congo RD. Mais il y a leurs familles, leurs amis et tous les amis des Missionnaires d’Afrique au Mali qui seront heureux de connaître ce lien et de le lire avec intérêt.

Nous voici donc un peu plus nombreux à lire et à participer à la vie de cette revue « En Famille », lien entre nous. Enrichissons ces quelques feuillets de nos réflexions et pour cela, n’hésitez pas à nous écrire et à nous partager tout ce que vous vivez au service de la Mission.

Bon Carême, c’est-à-dire bonne marche vers Pâques, vers cette rencontre avec le Ressuscité. Regardons vers Celui qu’ils ont transpercé, comme nous invite le Pape Benoît XVI dans sa lettre pour le Carême 2007 ; regardant Celui qui attire toute l’humanité à lui, parce qu’il est Amour !

José Morales & Patient Nshombo,
équipe provinciale du Mali.

NOUVELLES DU MALI

Nous le disions dans l’éditorial, que les Missionnaires d’Afrique maliens, Pères Blancs, ne sont qu’au nombre de deux : Cyriaque Mounkoro, originaire de Lekuy, dans la paroisse de Mandiakuy (diocèse de San) et Antoine Dembélé, originaire de Karangasso, dans le diocèse de Sikasso. Ils ont été ordonnés le 7 décembre 2002 pour Cyriaque et le 29 juillet 2006 pour Antoine. Cyriaque, qui avait fait ses études à Londres, fût nommé dans une paroisse d’Ibadan au Nigeria ; quant à Antoine, il est retourné au Congo RD où il avait effectué son stage. Il est aujourd’hui dans une paroisse de Lubumbashi.

Leur choix de devenir Missionnaires d’Afrique n’a pas été aisé, quand on sait que l’Église du Mali ne compte que 107 prêtres. Avant eux, au tout début de l’évangélisation de ce pays, deux jeunes étaient entrés dans la Société – à l’époque il n’y avait pratiquement pas de séminaires capables de les accueillir, en dehors des nôtres. Le tout premier prêtre Malien, le Père Prosper Kamara était donc Missionnaire d’Afrique. Il avait été ordonné à Carthage, en Tunisie, le 28 juin 1936. Décédé en 1961 à Ségou, il repose désormais dans le petit cimetière des fondateurs qui accueille aussi la tombe de Monseigneur Hacquard et celle du Père Garlantezec qui prépara Alfred Diban Ky Zerbo au baptême…

Le second missionnaire d’Afrique malien est aussi le second prêtre du pays : Père François Diallo, ordonné à Bamako le 29 juin 1939. Handicapé par un asthme sévère, le Père François Diallo a pratiquement passé toute sa vie en France, où il assurait un ministère près de Nice. Il est décédé en 1996.

Prosper, François, Cyriaque et Antoine représentent donc la toute petite semence des Missionnaires d’Afrique au Mali. Quand on sait que le Seigneur a prédit que le grain de sénevé allait donner un grand arbre où les oiseaux pouvaient nicher sans problème, on est confiant pour l’avenir. D’autres jeunes se préparent à Ouagadougou, Samagan et à Nairobi ; deux jeunes sont en stage, l’un en Algérie et l’autre au Rwanda. Courage, petit troupeau !

Patient Nshombo,
responsable des vocations pour le Mali.

Les étudiant Pères Blancs du Mali :

Moïse Yebedie est en 3ème année de théologie à Nairobi. Marius Kamaté, en 2ème année de stage à la PAC ; René Mounkoro, en 1ère année de stage au Maghreb. Emmanuel Diarra, Armand Dakouo et Simplice Traoré sont étudiants à la Maison Lavigerie de Ouagadougou.

Maman de missionnaire

Bibata Dembélé et son fils AntoineLe 29 juillet 2006, Antoine Dembélé a été ordonné prêtre missionnaire dans l’église de Koutiala au Mali.

Sa maman est là, Bibata Dembélé. Elle est musulmane. Elle a été donnée en mariage à un catholique et lui a donné onze enfants. « Mes enfants, disait-elle, sont tous chrétiens et ils doivent être de bons chrétiens. » Chaque dimanche, elle les conduisait à l’église et s’assurait qu’ils participaient aux prières et aux instructions. Elle les attendait à la porte et les ramenait à la maison. « Personne ne m’a forcée à laisser la religion musulmane pour devenir chrétienne, dit-elle avec force. De mon côté, je n’avais pas le droit d’obliger mes enfants chrétiens à devenir musulmans. » L’important, c’est la relation à Dieu dans la vérité, librement et sans tricher.

Antoine se souvient qu'il y a très longtemps ses frères étaient partis célébrer Noël à la mission de Koutiala. Son village de Coungala était à 30 kms et il était hors de question qu’il les accompagne pour le voyage à pied. Ses frères étaient partis et il avait le cœur gros de n’être pas avec eux pour fêter la naissance de Jésus. Il trouva refuge à l’ombre d’un baobab, seul avec son immense chagrin, et une pensée surgit dans son cœur : « Il n’y a pas assez de prêtres pour célébrer Noël pour les enfants éloignés comme moi ; eh bien, moi je serai prêtre et je célébrerai la naissance du Sauveur avec ceux qui sont trop loin. »

Ce jour de juillet dernier, Bibata a accompagné son fils Antoine jusqu’au pied de l’autel près de l’évêque. Lorsque Antoine s’est prosterné pendant la prière d’ordination, sa maman s’est assise près de lui ; doucement, lentement, elle agite un éventail sur lui, dans un rite de respect, normalement réservé à un défunt, rite de foi dans la vie. « C’est Toi, mon Dieu, qui m’a donné cet enfant, mais il est à Toi ; je Te le rends pour que de nombreux enfants d’Afrique grandissent dans ta lumière. »

Antoine est maintenant au Congo (R.D.), vicaire à la paroisse Sainte Bernadette de Lumumbashi-Katuba où des milliers d’enfants, de nombreux orphelins, des centaines de réfugiés, attendent la Bonne Nouvelle, celle qu’il a reçu de sa maman comme un message de respect et de liberté, le message de la rencontre avec Dieu.

Vous pouvez retrouver, avec des photos, ce témoignage pris dans la revue "Voix d'Afrique" sur notre site internet, www.mafrwestafrica.net.

NOUVELLES DU BURKINA

Les ordinations presbytérales des Missionnaires d’Afrique en 2007

Le prochain numéro de « En famille » parlera davantage des nouveaux Pères : ils sont cinq. Evariste SOME sera ordonné le 2 juin à Libiélé (Diébougou) ; Simon OUEDRAOGO de Téma-Boken, date à préciser; Sylvain YAMEOGO de Koudougou, Issuka, le 7 juillet à Koudougou ; Patrice BELEM de Bama, le 7 juillet à Bobo Dioulasso ; Anselme SOMDA, le 14 juillet à Niangoloko (Banfora).

Frans BalemansFrans BALEMANS, un « ancien » du Burkina Faso, vient de rentrer dans son pays natal (la Hollande) pour un repos bien mérité. Arrivé en Haute Volta en 1957, il n’a pas chômé durant ces cinquante années de son sacerdoce au Burkina passées surtout dans le diocèse de Kaya.

Son engagement, il l’a manifesté auprès des plus défavorisés à travers les structures telles que l’Association pour le développement de la région de Kaya (ADRK), le projet de lutte contre la désertification au Burkina (LUCODEB). Il s’est également dévoué pour la cause des femmes communément appelées « mangeuses d’âmes » à Téma-Bokin et Tanghin et s’est engagé auprès des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA.

Le secrétaire du REN-LAC (Réseau National de Lutte contre la Corruption), a rendu un témoignage d’amitié et de reconnaissance au nom des associations membres du réseau, en remettant au Père Balemans un trophée REN-LAC.

« Je n’avais pas prévu de partir », a déclaré le récipiendaire, contraint au départ pour des raisons de santé. « C’est, en effet, un mal de dos persistant qui a motivé ma décision, a-t-il déclaré. J’ai été heureux ici au Burkina pendant 50 ans. Mais avec ce mal de dos, je ne pourrai plus travailler, alors je m’en vais. » Merci, Frans, pour tout ce que tu as été pour nous et pour le Burkina !

Luc KOALA est arrivé en congé venant de chez les Karamojong où il est en mission avec Zacharie Sorgo. Luc est venu auprès de son papa gravement malade. Ce dernier est décédé le 3 mars. Nous offrons à Luc et à toute sa famille nos sincères condoléances.

NOUVELLES D’AILLEURS

Michel Sanon, de Zambie

A la fin du mois d'octobre, nous avons remis la paroisse de Nkhata Bay au clergé diocésain après 52 ans entre les mains des Missionnaires d'Afrique. Avouons que je suis à ce jour le 36e missionnaire (et le dernier) à avoir travaillé là-bas. Depuis novembre, nous avons rejoint un de nos confrères qui faisait communauté seul dans la ville de Mzuzu. Je viens de recevoir en ces jours ma nouvelle affection, cette fois-ci pour le diocèse de Lilongwe, précisément à Chezi, une paroisse rurale à 45 km de la capitale. Là encore, je dois apprendre une nouvelle langue, cette fois-ci la langue nationale (Chichewa) bien différente de celle du nord que j'ai apprise il y a 2 ans. A Chezi, je ferai communauté avec deux vétérans dans la mission.

Par ailleurs, j'imagine que chacun/chacune de vous a su trouver la main aimante de Dieu au cours de cette année 2006. Au début de cette nouvelle année, gardons espoir que Lui, Maître de vie, saura encore nous guider.

Camille Konkobo, de Kinshasa

Le Cardinal Etsou de Kinshasa est décédé le samedi 06 janvier en Belgique. Sa dépouille est arrivée le jeudi 11, et dès lors il y a eu des cérémonies et veillées de prière pour lui rendre hommage. Hier dimanche, j'ai passé toute la journée au stade des martyres avec les confrères pour la messe d'action de grâce. On a vraiment vu en sa personne quelqu'un qui était pour le peuple. Le stade était plein à craquer. Pas de place, la ville était morte, paralysée, car les gens sont tous venus rendre grâce à Dieu. Après une procession avec le corps du Cardinal commencée devant la porte du stade, nous avons commencé la messe proprement dite qui s’est terminée à 15h00. Les autorités étaient bien représentées. Il y avait quelques cardinaux venus d'Afrique, de Dar-es-salam, Douala, Abidjan, et beaucoup d'autres représentants des différents pays.

Aujourd'hui, c'était la messe d'inhumation en la cathédrale Notre Dame du Congo. Les présidents Joseph Kabila et son épouse, et Sasou Nguesso et son épouse étaient là pour souhaiter un "bon pèlerinage" vers la demeure du Père au Cardinal Etsou. Maintenant ce dernier a rejoint son prédécesseur le Cardinal Malula.

Prions pour l'Eglise du Congo, et spécialement pour l'Archidiocèse de Kinshasa, pour que le "fruit tombé en terre ne meurt pas mais porte des fruits qui demeurent." Et portons une intention particulière au gouvernement de la RD Congo qui est en train de se mettre en place.

Alphonse Somda, de Naïrobi

Alphonse SOMDANous avons fait vivre, sans mauvaise intention de notre part, la vie cachée de Jésus de Nazareth à Alphonse Somda, présentement aux études à Nairobi. Dans notre dernier numéro, nous avons omis de mettre son nom dans la liste de nos étudiants. Alphonse sera ordonné diacre cette année. "Sabari", "sugri", "sugri" "sabari" ! Bon courage dans tes études et tes activités pastorales !

Anselme Tarpaga, Nairobi

Anselme TARPAGACela fait longtemps que je ne vous ai pas écrit. Mais je vais très bien, sauf que j’étais très occupé avec mes affaires d’« éternel étudiant »(C’est comme ça qu’une amie m’a appelé une fois !).

En ce qui concerne mes études, les années passent, moi aussi j’avance ! Imaginez-vous que je suis déjà en troisième année ! Ici en communauté, les étudiants de la troisième année sont appelés «deacon-to-be», autrement dit « les diacres en devenir ». En effet, c’est cette année que je dois faire ma demande pour l’admission définitive dans la Société des Missionnaires d’Afrique et pour l’ordination diaconale. Alors je vous demande de bien me porter dans vos pensées et prières.

En ce qui concerne les cours, je suis grandement satisfait des leçons que j’ai eues au premier semestre. J’ai aimé d’une façon particulière les leçons d’eschatologie et « La loi de l’Eglise sur le mariage ». Sur ce dernier sujet, j’ai même fait un travail de recherche de 18 pages sur les caractéristiques du mariage et les obstacles juridiques dans l’Eglise catholique et l’islam.

L’autre cours qui m’a beaucoup plu est titré « Eschatologie ». Ce cours porte essentiellement sur l’espérance chrétienne et la foi en Dieu qui sauve toujours (même après la mort). A la fin, on a le cœur qui brûle d’amour et on a envie de s’écrier « Je ne mourrai pas ! Et toutes celles et tous ceux que j’ai connus et aimés ne cesseront jamais d’exister pour moi ! »

Cette année, contrairement à la saison dernière, mon équipe a bien joué et nous sommes allés en quart de finale. Mais malheureusement on a dû arrêter notre rêve à ce niveau ! Nous gardons cependant nos ambitions pour l’année prochaine. Cette fois-là, je me battrai pour conduire mon équipe à la finale et me retirer comme Zidane ! Ouais ! On vieillit !

A part les études, une de mes préoccupations est l’activité pastorale. Cette année, en plus du dialogue interreligieux, j’ai aussi intégré une petite Communauté Chrétienne de Base. Ici, les CCB sont appelées Jumuya Ndogo Ndogo. Souvent une dizaine de familles ou de personnes peuvent venir ensemble et former une Jumuya. Une fois par semaine, ils se rencontrent dans la maison d’un des membres pour lire et partager l’Evangile du dimanche !

Ce qui a fait ma joie au temps de Noël, c’est l’activité caritative choisie par ma Jumuya. En effet, tous ensembles nous avons décidé d’aider les patients du VIH/Sida en nourriture. Pour moi, la bonne nouvelle des anges en cette Noël 2006, c’est l’argent et la nourriture que les membres de notre Jumuya ont mis ensemble pour aider ces malades.

En communauté, nous vivons en frères et tout ce qui peut arriver entre frères arrive aussi : joies, souffrances, difficultés et solutions. Mais notre plus grande joie est en Dieu qui nous appelle à prendre part à la Mission de son Fils. Au milieu du semestre, nous étions beaucoup tourmentés par l’évènement triste concernant la mort de Ghislain (un de nos jeunes Pères qui était en Algérie). Il a souffert grandement ! Mais il a unifié toute la communauté et nos amis derrière lui. Nous rendons grâce à Dieu pour sa vie si courte mais si pleine. J’ai connu Ghislain au noviciat à Bobo et ensuite en Tunisie ; ce fut une peine de le voir terminer ainsi. Mais le rêve de Dieu pour lui est plus grand que nos rêves. Que sa volonté soit faite !

Je suis très content de cette année qui se termine ! Je rends grâce à Dieu de nous garder unis malgré la distance. Où que vous soyez, bien souvent je vous rejoins par la pensée et la prière qui bravent l’espace et le temps. Merci d’être là et merci pour votre fidélité.

Très affectueusement,

Anselme Tarpaga

Lettre de Jérusalem

Ville de JérusalemNous venons juste de terminer le premier semestre. Ce fut surtout un temps pour s'installer et aussi un temps de découvertes : le pays, les gens, les religions, spécialement les différentes Églises. Nous avons aussi retrouvé nos livres après 2 ans de stage pastoral. Nous avons commencé les cours à la mi-septembre à l'Institut des Salésiens, Ratisbonne, situé dans le quartier juif de la nouvelle Jérusalem. Chaque matin nous y allons depuis la vieille cité. En allant, les boutiques des rues étroites de la vieille cité sont juste en train de s'ouvrir et il n'y a pas beaucoup de monde. Mais en revenant, nous passons au milieu d'une grande foule. Le vendredi, jour de prière à la mosquée, nous changeons d'itinéraire en passant par le quartier chrétien, sinon nous risquons d'être bloqués par la foule, surtout durant le Ramadan. Le Shabbat est différent dans la nouvelle ville. Il y a très peu de personnes dans la rue se rendant à la synagogue et il y a peu de circulation excepté sur les axes principaux. A l'Institut, nous sommes 45 étudiants qui viennent de différents pays : Éthiopie, République Dominicaine, Haïti, Pologne, Inde, Italie, Indonésie, Japon, Congo, et Tanzanie… Deux jeudis par mois, dans notre programme académique, sont prévues des excursions. Un jeudi, nous visitons des sanctuaires et des monuments, surtout à Jérusalem; l'autre jeudi, nous allons découvrir des sites archéologiques en dehors de Jérusalem.

Nous visitons de vieilles cités datant de l'Ancien Testament : des restes de murs, des citernes et des sites de sacrifices. Théâtres et sépultures, basiliques sont des vestiges de l'ancien empire romain. De telles excursions sont organisées par notre professeur d'archéologie biblique.

Nous voyons, touchons, respirons les restes de ce que l'on lit dans la Bible. Nous pouvons dire, en quelque sorte, comme dans l’Évangile de saint Jean : « Ce que nous avons vu de notre propres yeux, touché de nos propres mains, nous vous l'annonçons. » Oui, c'est vraiment une saine fatigue que de monter et descendre les collines de la Terre Sainte. Le 30 septembre, nous avons renouvelé notre Déclaration d'Intention devant Joe Buholzer, en présence de la communauté de Ste Anne et des confrères qui étaient présents à la session.

Noël fut une autre expérience. Le 24 décembre, nous avons assisté à la messe de minuit à Bethléem. Cette fois, ce ne sont pas seulement trois "Gentils" qui sont venus rendre hommage au Nouveau Né, mais il y avait des pèlerins venus du monde entier. Les Églises qui suivent le calendrier Julien ont célébré Noël le 7 janvier. Telle est Jérusalem, riche de différentes dates célébrant le même évènement, tel le nouvel an.

Le 31 décembre à minuit, nous sommes montés sur la terrasse. Toute la ville était silencieuse. Nous avons juste pu voir quelques feux d'artifices provenant du quartier chrétien. C'était le Nouvel An pour eux. Après Noël, nous avons eu un temps intensif de préparation aux examens. Chacun travaillait dans sa chambre et si quelqu'un sortait, c'était seulement pour aller passer un examen. Après cela, nous avons eu une récollection à Ain Kareem afin de préparer l'évaluation du semestre. Dominique Arnauld fut présent avec nous à cette évaluation. Autre activité à laquelle nous avons participé, ce fut pour la semaine de prière pour l'Unité des Chrétiens organisée par les différentes Eglises: Anglicane, Arménienne, Melkite, Latine, Orthodoxe Ethiopienne, Orthodoxe Syrienne, etc.

Maintenant nous sommes repartis pour la course académique avec du travail au-dessus de nos têtes. Cette fois, nous allons aussi nous engager dans l'apostolat : travail social à l'hôpital, engagement dans des centres pour jeunes, ou pour handicapés et aussi auprès de jeunes bédouins, surtout pour les aider en anglais.

Nous avons eu un magnifique premier semestre, et nous espérons que le suivant sera encore meilleur. In sha-Allah !

Après l'évaluation du semestre, nous avons renouvelé notre engagement envers chacun de nous et la communauté : que notre lumière brille et soit un encouragement pour les autres.

Gaétan Tiendrebeogo et Léonce ZINZERE

Les Missionnaires d’Afrique au 1er janvier 2007

Nous sommes au nombre de 1637 de 36 nationalités. Nous sommes répartis en 275 communautés dans le monde dans 42 pays dont 23 pays en Afrique. Le plus jeune, entré dans la Société des Missionnaires d’Afrique le 25 novembre 2006, est Patrice Belem de Bama (Bobo Dioulasso), inscrit avec le n° 6148. Il sera ordonné prêtre à Bobo Dioulasso le 7 juillet prochain.

367 jeunes, de 20 nationalités, sont, cette année 2006-2007, en formation pour devenir Missionnaires d’Afrique : 298 viennent de l’Afrique, 38 de l’Asie, 16 d’Amérique Centrale et du Sud et 15 d’Europe.

Assassinat du Père Martin Addai au Kenya

Martin AddaiNous avons appris avec consternation la triste nouvelle que notre confrère, Martin Addai, du Ghana, recteur de la Maison de Formation des Missionnaires d’Afrique à Nairobi depuis 2005, a été assassiné par des voleurs dans l'après-midi du samedi 10 mars à Nairobi. Le 17 mars 2007, une messe a été célébrée à la mémoire de notre confrère à Bukavu et une autre à la Maison généralice de Rome.

Le samedi 10 mars 2007, le P. Martin a quitté la maison en voiture vers 14h00 avec l’intention de passer prendre un ami ghanéen à l’Hôtel Panari avant de continuer pour une réunion afin de célébrer la fête du 50ème anniversaire de l’Indépendance du Ghana. Mais il n’y est jamais arrivé.

A 14h30, un passant, en voiture sur la route qui mène de la Mombasa Road à l’Enterprise Road, a signalé à la police qu’il avait vu jeté d’une voiture le corps de quelqu’un, après quoi la voiture est partie à toute vitesse vers la Mombasa Road. Martin avait été abattu. La police est venue chercher le corps pour le mettre à la morgue. L’absence du P. Martin a été remarquée le dimanche et les membres de la communauté ont commencé à s’inquiéter. Ils ont signalé son absence à la police et, peu de temps après, nous avons reçu la triste nouvelle de son décès.

Les Pères ont dû retarder la date des obsèques en attendant que les membres de la famille de Martin puissent venir du Ghana. Nous souhaitons nos sincères condoléances spécialement à sa famille ainsi qu’à tous nos confrères du Ghana et étudiants à Nairobi.

Nos adresses:

Les Missionnaires d''Afrique au Burkina
01 B.P. 630, Ouagadougou 01
Tél. : (226) 50 30 64 89
Fax : (226) 50 30 64 98
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Les Missionnaires d'Afrique au Mali
B.P. 298, Bamako
Tél. : (223) 2 24 65 96
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