Côte d’Ivoire: accident d'un avion
affrété par Barkhane, quatre morts

Les sauveteurs tirent les débris de l'avion cargo affrété par Barkhane qui s'est écrasé non loin de l'aéroport international d'Abidjan, le 14 octobre 2017.
© REUTERS/Ange Aboa
 

Un avion affrété par Barkhane a eu un accident à l'atterrissage ce samedi matin en Côte d'Ivoire, et a terminé sa course en mer non loin de l'aéroport d'Abidjan. Le bilan de cet accident est de 4 morts parmi les membres d'équipage, de nationalité moldave, selon les autorités ivoiriennes. Il y a également six blessés, dont quatre Français.

Pour l’instant, les circonstances de l’accident sont encore floues mais à l’heure où était attendu l’avion à l’aéroport d’Abidjan, à 8h30, les conditions météo étaient extrêmement mauvaises. Il y avait un très gros orage et par conséquent, une visibilité très réduite. Après avoir disparu des radars, l'aéronef a raté son atterrissage sur l'aéroport de la capitale économique ivoirien.

L’épave de l’avion, immergée au bord de l’eau, est visible sur la plage. L’avion est coupé en deux, preuve de la puissance du choc. A l'aide d'un bulldozer, des militaires français et des secouristes ivoiriens tentent de faire sortir de l'eau un morceau de l'épave de l'Antonov 26. Ils sont à la recherche des boîtes noires pour tenter de faire la lumière sur les raisons de l'accident.

L’appareil a été affrété par la force militaire Barkhane. Il appartient à Pegase Airdrop, une société à laquelle l’armée fait appel pour le transport logistique.

L’avion s’est abîmé juste à côté de l’aéroport qui se trouve à quelques centaines de mètres, derrière la route, et transportait dix personnes, des Moldaves et des Français. Il y a eu quatre morts, des Moldaves, membres de l’équipage. Six autres personnes ont été blessées, dont quatre Français et deux Modaves. Il y a un blessé grave, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Sidiki Diakité, ministre ivoirien de l’Intérieur, la ministre ivoirienne de la Santé et l’ambassadeur de France se sont rendus sur les lieux avant de partir en direction du Centre médical de la base militaire du 43e BIMA (Bataillon d’infanterie marine), à Port-Bouët où ont été emmenés les blessés.

Des contrats avec différentes sociétés

L'avion qui s'est écrasé appartenait à une société privée, la Pegase Airdrop. Joint par RFI, le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état-major de l’armée française, explique le type de contrat qui lie l'armée à ce type de sociétés.

« En complément des militaires français, en complément de ce que nos partenaires, notamment européens, nous apportent en transports militaires, nous avons recours - avec des contrats bien évidemment - à différentes sociétés qui ont reçu un agrément qui permettent, sur des segments particuliers sur lesquels les militaires français sont, eux, engagés sur la partie opérationnelle et ne sont pas disponibles, de procéder à des missions qui peuvent être des missions notamment de ravitaillement logistique. Ceci étant, on fait en sorte de ne pas recourir exactement à la même société et donc, ce sont des contrats qui ont tous des durées limitées », a-t-il souligné.

L'Antonov affrété par Barkhane s'est écrasé sur la plage de Port-Bouët, à Abidjan, le 14 octobre 2017. © AFP