Nigeria: premiers verdicts dans le procès
des membres présumés de Boko Haram

Des militaires nigérians se préparent à une patrouille nocturne dans la forêt de Sambisa, fief de Boko Haram en avril 2014.
© Ben Shemang / RFI
 

Au Nigeria, les premières condamnations sont tombées vendredi 13 octobre dans le procès de masse concernant près de 1 670 membres présumés de Boko Haram. C'est le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, qui a communiqué les premières sentences. Ces dernières font état de 45 peines d'emprisonnement prononcées. Ce procès se déroule à huis clos dans un camp militaire à Kainji, dans le nord-ouest du Nigeria.

On ne connaît ni le nom, ni l'âge, ni le profil de ces 45 condamnés. On ne sait pas non plus quels sont les chefs d'accusation qui leur valent d'être incarcérés.

Les quatre juges chargés de présider ce procès hors norme ont prononcé des peines allant de 3 à 31 ans de prison. Rien n'a filtré sur les conditions des audiences qui se sont tenues toute cette semaine dans le camp de Kainji.

 

Toujours selon la déclaration de Lai Mohammed, ministre de l'Information, le procès a commencé, lundi 9 octobre, par la mise en détention provisoire, ordonnée par le tribunal, de 1 669 suspects pour une période de 90 jours. Le tribunal a ensuite ordonné qu'ils soient traduits en justice dans le délai imparti
ou bien libérés sans condition.

En l’espace de cinq jours, 575 suspects ont été entendus. Parmi eux, 468 ont été acquittés par faute de preuve. Ces personnes vont suivre des programmes de déradicalisation et de réhabilitation. Ces programmes sont conduits par des agences fédérales nigérianes. Ensuite, ces ex-détenus pourront alors retrouver leurs familles dans leurs Etats respectifs.

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