Kiye 2020
L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°6 du lundi 06 septembre 2021: Rendez-vous avec les amis de Dieu

Textes du jour :

Première Lecture : Col. 1, 24-2 3

Évangile : Luc 6, 6–11

 

Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Nioro du Sahel où le Seigneur nous envoie pour que là aussi nous allions témoigner de son évangile. Car c’est pour cela qu’il nous a fait missionnaire.

 « Les maîtres de la Loi et les Pharisiens l’épiaient pour voir s’il allait le guérir un jour de sabbat : ils auraient alors un motif pour l’accuser. » (Lc 6, 6–11)

 Bien-aimés dans le Seigneur, qu’il me plaise de vous convier à cette double interrogation traditionnelle qui ouvre et guide souvent mes méditations: celle de savoir qu’est-ce que ce texte nous révèle de Dieu et qu'est-ce qu'il nous révèle de l’homme.

En effet, lorsque nous lisons cet évangile de ce jour, il est clair que la miséricorde et la bonté de Dieu sautent aux yeux. Ce Dieu toujours prêt à sauver l’homme quel que soit son état de pécheur. Ce Dieu toujours prêt à venir en aide à l’homme dans sa souffrance pour lui apporter le soulagement, le réconfort. Un Dieu qui veut toujours que l’homme défiguré par la souffrance, retrouve la dignité des fils de Dieu pour le servir dans la joie. Un Dieu tourné vers l’homme et c’est là tout le sens de l’incarnation. Cet amour pour l’homme le porte à risquer sa sécurité vis-à-vis de la tradition des hommes, des traditions qui bien souvent, teintées d’intérêts partisans, se moquent de la dignité humaine. Voilà ce que cet évangile nous révèle de l’homme.

Oui chers frères et sœurs en Christ, lorsque nous recourons à des lois, à des règlements, à des processus administratifs, il est souhaitable que nous tenions surtout compte de l’homme, créé à l’image et à la ressemble de Dieu ; cet homme, enfant de Dieu, qui est corps et esprit. A ce point, nos mesures, nos lois destinées à l’homme pourront promouvoir son grand bien.

C’est tout l’enjeu de l’évangile de ce lundi 06 septembre 2021 de la 23 ème semaine du temps ordinaire. Voilà qu’un jour du sabbat, Jésus s’en va à la synagogue et il enseigne. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. La main droite, comme d’aucuns ne l’ignorent, nous sert d’appui, à quelque exception près. L’en avoir paralysée est synonyme d’une réelle souffrance. Jésus est pris de pitié et veut lui redonner la dignité de fils de Dieu paralysée par cette infirmité. Cela trouve que c’est le jour de sabbat, strictement interdit par la tradition juive de faire quoi que ce soit, même pas une guérison. J’imagine que si un des maîtres de la loi ou un des siens se retrouvait dans cette situation, on trouverait une solution atténuante! C’est ce qui arrive dans notre vie.

Jésus voit avant tout en cet homme un enfant de Dieu, créé sain pour adorer son Créateur dans la paix et dans la joie. Le guérir par amour, peu importe le jour, serait l’accomplissement parfait de la loi. Il décide de lui restituer cette dignité. Mais comme toujours, le cœur de l'homme est habité par la haine, par la jalousie, la rancœur surtout quand les bonnes actions ne viennent pas de nous mais des autres. Cette jalousie peut nous faire recourir à une interprétation subjective et arbitraire de la loi, souvent dans l’intention de vouloir accuser l’autre. C’est ce qui arriva à Jésus lorsque ces maîtres de la Loi et les Pharisiens l’épiaient pour voir s’il allait le guérir un jour de sabbat : ils auraient alors un motif pour l’accuser. Et pourtant, nous dira saint Marc, comme nous l’avions entendu dans l’évangile d’hier, face à tout ce qu’il faisait, « les gens en étaient hors d’eux-mêmes et ils disaient : “Il a bien fait toutes choses…!”(Mc 7, 37) Cet émerveillement ne pas passer pas dans un cœur bourré de haine et de jalousie. Un tel cœur cherche par contre, des failles pour pouvoir accuser. Courage cher grand frère Jésus. Tu n’as jamais été hypocrite tout au long de ta vie. Nous reconnaissons en toi, un être authentiquement et original. Ton originalité dans ta façon de dire ouvertement les choses quand il le fallait et là où tout le monde murmure, surtout lorsque le bien que tu faisais élargissait ta renommée, attirant vers toi ceux qui reconnaissaient en toi le Messie de Dieu. Inspire-nous ces mêmes vertus dont tu as fait preuve afin que nous puissions nous aussi, et devant les épreuves de la vie, les accepter courageusement et dire  comme Saint Paul dans la première lettre de ce jour: « Et maintenant, mes souffrances pour vous sont ma joie ; je complète dans ma chair ce qui manque encore aux épreuves du Christ pour son corps qui est l’Église. J’en suis l’administrateur, du fait que Dieu m’a confié la charge de mettre en œuvre chez vous le projet de Dieu, son plan mystérieux caché depuis des siècles et des siècles. » (Col.1, 24-26), pour la plus grande gloire de Dieu. Amen

 Le Seigneur soit avec vous !

 ✍🏽 Père KIYE M. Vincent, Mafr

Paroisse de Nioro du Sahel dans le Diocèse de Kayès au Mali

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