Kiye2019
L’hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°84 du lundi 02 novembre 2020: Rendez-vous avec les amis de Dieu
Bien-aimés dans le seigneur,
Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou/Kadiolo au Mali
 « Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et plus aucun tourment ne peut les atteindre. Aux yeux des insensés ils sont bien morts, et leur départ apparaît comme une défaite. Ils nous ont quittés : il semble qu’il n’est rien resté d’eux. En réalité, ils sont entrés dans la paix. » (Sg 3, 1-9)
 Un jour après avoir célébré la toussaint, nous voici célébrer la commémoration de tous les fidèles défunts. Quel lien pouvons-nous établir entre les deux célébrations ? Qui sont ces justes dont nous parle le livre de la sagesse et en quoi le sont-ils? Curieusement, loin de penser à des êtres surnaturels, la tradition de l’Eglise nous enseigne que ce sont ceux qui vient de la parole de Dieu et qui, durant leur vie, avaient choisi de vivre les béatitudes et ainsi, laver et de faire blanchir leurs vêtements dans le sang de l’Agneau. C’est là le secret du juste, voilà le chemin de la sainteté.
Bien-aimés dans le Seigneur, le dimanche 1er novembre, dans la première lecture tirée de l’Apocalypse de Saint, dans une suite de visions, l’évangéliste nous dira qu’aussitôt après, il avait vu une foule immense que personne ne pourrait compter, qui appartenait à toutes les nations, à tous les peuples et tous les clans, à toutes les langues, et se tenait face au trône et à l’Agneau, vêtus de blanc,…  venant de la grande épreuve, ils avaient lavé leurs vêtements et les avaient blanchis dans le sang de l’Agneau. » (Ap 7, 2-4.9-14). Deux points avaient retenu notre attention. De qui Saint Jean parle-t-il ? Et de quelle épreuve s’agit-il ?
       Oui chers frères et sœurs en Christ, par cette description de Saint Jean nous osons croire que les justes, mieux les Saints que nous célébrons le 1er Novembre de chaque année ne sont pas le fruit d’une imagination ou d’une élaboration théologique. La reconnaissance des mérites des hommes et des femmes qui, à travers les âges, ont fait preuve de la fidélité aux exigences de la vie chrétienne. Ils ont bel et bien foulé cette terre des hommes et sont passés par la grande épreuve de notre histoire humaine, marquée par des fragilités, des hauts et des bas. Mais face à tout cela, du milieu de cette épreuve, ils savaient sur qui compter, vers qui crier, vers qui aller car il a les paroles de la vie. Pour eux, leur seul recours pour mener ce combat jusqu’au bout et remporter la couronne, était l’Agneau. D’où le sens de cette tournure parabolique de Saint Jean avoir lavé puis blanchis leurs vêtements dans le sang de l’Agneau. Pour dire, qu’ils avaient calqué leur vie sur le modèle de l’enseignement du Christ, l’Agneau de Dieu vivant déjà dès ici-bas, les béatitudes dont nous parle Saint Matthieu dans l’évangile de ce jour. Le paroxysme d’une telle vie est la gloire des saints. Ainsi donc, célébrer la mémoire de tous les fidèles défunts c’est célébrer mutatis mutandis la gloire des Saints qui résulte au terme d’un notre parcours terrestre vécu dans la foi et dans l’espérance. C’est pourquoi, dans la première lecture de ce lundi 02 novembre à l’occasion de la commémoration des fidèles défunts, le livre de la sagesse nous exhorte à mener une vie exemplaire dès ici-bas pour jouir nous aussi un jour de la gloire des Saints. Car dit-il : « les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et plus aucun tourment ne peut les atteindre. Aux yeux des insensés ils sont bien morts, et leur départ apparaît comme une défaite. Ils nous ont quittés : il semble qu’il n’est rien resté d’eux. En réalité, ils sont entrés dans la paix. » (Sg 3, 1-3)
       Ainsi, force est de comprendre désormais qu’en face de la mort, au moment du total et définitif détachement de la vie présente, celui ou celle qui a mené une vie pleinement humain éprouve le devoir de célébrer le don, le bonheur, la beauté de la destinée de cette existence. Une existence pleinement vécue se moque de cet instant dit la mort qui ouvre ainsi à l’espérance incommensurable à la vie éternelle. La sainteté et la mort sont les deux faces d’une même réalité : l’appartenance au Christ. Car la mort a été engloutie  dans la victoire pascale du Christ. Et si la loi de la mort nous afflige encore, la promesse de l’immortalité nous apporte la consolation. 
Saint Jean rend plus compréhensible à nos yeux, le secret de la vie de ceux que nous célébrons le 1er novembre de chaque année. S’ils sont Saints c’est parce qu’ils ont vécu pleinement dans le Christ, parce que venant de la grande épreuve de ce monde, ils ont su choisir l’Agneau  comme voie sure pour leur purification et leur sanctification. A ce prix, la loi de la mort n’a plus aucun pouvoir sinon servir de réel passage pour la vie éternelle: leurs âmes « sont dans la main de Dieu, et plus aucun tourment ne peut les atteindre. Aux yeux des insensés ils sont bien morts, et leur départ apparaît comme une défaite... En réalité, ils sont entrés dans la paix.» ainsi donc, bien-aimés dans le Seigneur, vivons non pas pour mourir mais pour entrer dans la paix. Pour ce faire, vivons du Christ, dans le Christ et par le Christ.
Le seigneur soit avec vous !
✍🏾 Père KIYE M. Vincent,  Missionnaire d’Afrique
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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Whatsapp : (+223) 72 65 74 82

 
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°85 du lundi 09 novembre 2020
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. » (Jn 2, 13-22)
Bien-aimes dans le Seigneur aujourd'hui 09 novembre 2020, l'Eglise nous propose de célébrer la dédicace de Latran. La basilique du Latran est la cathédrale du Pape. Érigée vers 320 par l'empereur Constantin, elle est la première en date et en dignité de toutes  les églises d'Occident. La fête de sa dédicace nous rappelle que le ministère du Pape, successeur de Pierre, est de constituer pour le peuple de Dieu le principe et le fondement visible de son unité.
Cette unité se doit dans le respect et dans la pureté.
Au sens large, cette maison de Dieu qui doit méritée le respect et qui doit se garder pure est notre corps, comme le dit Saint Paul dans la première lecture: "Frères, vous êtes une maison que Dieu construit...Mais que chacun prenne garde
à la façon dont il contribue à la construction." (1 Co 3, 9c-11.16-17)
Comment contribuons-nous à la construction de cette maison qu'est notre corps ? Quel traitement influgeons-nous à nos corps? Maquillages, tatouages, coiffures, habillements, amitiés etc? 
Dans l'Evangile que nous venons d'entendre, Jésus s'en prend à certaines catégories de personnes qui désacralisaient le Temple de Dieu par toute sortes de comportements indignes de la maison de Dieu. Le texte dit qu'il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes :« Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Bien-aimés dans le Seigneur, en lisant cette méditation, écoute Jésus
s'en prendre à toi pour tout traitement que tu inflige à ton corps. Vois-le jeter par terre l'argent que tu gagnes de façon malhonnête, cet argent que tu gagnes par le commerce que tu fais avec ton corps. Vois Jésus détruire ces maisonnettes que tu as  construit dans le but d'admettre les jeunes dames et encourager la prostitution. Vois Jésus s'en prendre à toi pour toute relation amoureuse désordonnée et deshumanisante que tu entretiens, pour cette habitude que tu as prise de détruire les autres par la médisance, les critiques destructrices, les coups bas.
Oui Chers frères et sœurs en Christ, nous sommes tous et chacun  ces temples de Dieu dont parle Jésus, cette maison que Dieu construit dont Saint Paul dans la première lecture et que chacun de nous est invité à y apporter sans contribution à la construction. C'est ici l'occasion pour chacun de nous de voir de quelle manière il participe à cette construction.  Prenons conscience de cette réalité jour après jour afin de rationaliser nos actes, nos paroles, nos regards et nos attitudes de tous les jours. Aucune réalité existentielle n'est mauvaise en soi. Vivons-les dans la vérité et dans le respect tant de la dignité humaine que de la crainte de Dieu. C'est là pour nous, la façon la plus sûre de contribuer efficacement à la construction de cette maison que Dieu construit.
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏽 Père KIYE M. Vincent, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)
Paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
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