Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Mauritanie: HRW veut un moratoire sur les poursuites envers les femmes violées

Deux femmes mauritaniennes seules assises sur la plage, près de Nouakchott (photo d'illustration).
© Getty Images/Andrew Watson

Un moratoire immédiat sur les poursuites engagées contre les femmes victimes de viols en Mauritanie, c'est ce que demande Human Rights Watch dans un rapport de 101 pages rendu public ce mercredi 5 septembre. L'organisation dénonce le sort réservé à ces femmes qui portent plainte, mais qui se retrouvent accusées d'adultère et poursuivies quand elles n'arrivent pas à prouver qu'elles n'étaient pas consentantes.

C’est dans un contexte de hausse de la criminalité et notamment des violences sexuelles que Human Rights Watch publie son rapport. Aucune statistique officielle n’existe, mais les données rassemblées par les ONG sont alarmantes : les cas de viols se comptent par centaines et plusieurs dizaines de femmes, même des mineurs, victimes d’agression sexuelle sont chaque année poursuivies ou emprisonnées pour zina c'est-à-dire adultère, passant du statut d’accusatrice à accusées.

La Mauritanie n'a pas de loi qui envisage véritablement les violences basées sur le genre...
Candy Ofimé, chercheur pour la Mauritanie pour HRW
06-09-2018 - Par Marie-Pierre Olphand

Dans son rapport rendu public le 5 septembre, Human Rights Watch pointe l’ensemble des difficultés rencontrées par les survivantes d’agressions sexuelles pour recevoir un appui médical, juridique et social ; une discrimination qui commence bien souvent dans les commissariats où les procédures ne sont pas confidentielles et où la moralité des plaignantes est parfois mise en cause. S’ensuit un parcours du combattant pour être auscultée, suivie en cas de grossesse et soutenue psychologiquement.

L’ONG de défense des droits de l’homme pointe notamment l’absence de refuges gérés par l’Etat pour accueillir les survivantes en détresse ou celles qui sortent de prison. Les seuls centres qu’elle a pu identifier sont soutenus par des organisations de la société civile mauritanienne et bénéficient de moyens très limités.

La priorité pour nous est que le gouvernement réévalue et amende et adopte l’actuel projet de loi sur les violences basées sur le genre...
Candy Ofimé, chercheur pour la Mauritanie pour HRW
06-09-2018 - Par Marie-Pierre Olphand
 

« En tant que réfugié, ma foi m’aide à comprendre ma situation » (La Croix Africa)

Solo Mbow. Crédit: Charles Senghor

La Journée mondiale des réfugiés a été célébrée le 20 juin.

La Croix Africa a profité de la sensibilisation menée à cet effet pour rencontrer un expatrié mauritanien, Solo Mbow, qui raconte comment sa foi l’aide à vivre son quotidien de migrant.

Point E, un quartier de Dakar, abrite le centre d’orientation du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

À quelques mètres de là, se trouve Solo Mbow. À 43 ans, ce Mauritanien a quitté son pays d’origine il y a près de 30 ans, pour se retrouver sur l’autre rive, au Sénégal.

« En 1989, ma famille a été contrainte de quitter la Mauritanie, pour regagner le Sénégal. La chasse aux noirs venait d’être lancée », se souvient Solo Mbow qui venait juste d’avoir douze ans.

A lire aussi <Mgr Jean-Pierre Bassène : « Caritas Sénégal envisage des projets de réinsertion de migrants sénégalais de retour dans leurs terroirs »

Si Mbow a tenu bon, malgré les difficultés, c’est grâce à sa foi musulmane. « Elle m’aide à vivre, avec philosophie, cette situation », explique-t-il en ajoutant qu’il loue en tout temps le bon Dieu qui lui « permet de vivre en paix ».

Parfaitement intégré dans son pays d’adoption, il se réjouit de la Journée mondiale des réfugiés célébrée le 20 juin parce qu’elle a été fêtée « positivement ». « On a mis l’accent sur la sensibilisation. Ça nous permet également, en tant que réfugiés de nous retrouver pour se donner des idées et développer des projets communs », révèle-t-il. […Lire la suite:  «En tant que réfugié, ma foi m’aide à comprendre ma situation», Charles Senghor, La Croix Africa, 27/06/18.]

Faut-il dialoguer avec les terroristes ?
(La Croix Africa)

Le cardinal John ONAIYEKAN, archevêque d’Abuja au Nigeria, a accompagné a délégation diocésaine d’Ahiara devant le pape François le 8 juin 2017. / Corinne SIMON/CIRIC

Deux universités du Kenya, la Tangaza University et la Umma University respectivement catholique et musulmane, ont organisé du 11 au 12 avril 2018, un forum sur l’engagement des musulmans et des chrétiens pour les transformations sociales en Afrique.

À cette occasion, l’archevêque d’Abuja, le cardinal John Onaiyekan a exprimé sa conviction que le dialogue avec les terroristes pourrait être une alternative face aux échecs des nombreuses autres méthodes utilisées pour combattre ce phénomène qui gangrène de nombreux pays africains.

Pour le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, le dialogue avec les terroristes est indispensable pour la résolution des conflits en Afrique même si cela impose de négocier avec des meurtriers.

« Mon avis est que quelle que soit la position extrême d’un individu, il existe des personnes qui peuvent lui parler et instaurer une discussion. C’est toujours mieux que les armes à feu », a expliqué le cardinal John Onaiyekan lors d’une conférence qui a réuni, les 11 et 12 avril, des leaders religieux d’Afrique, d’Europe et d’Asie à Nairobi sur les transformations sociales en Afrique.

A lire aussi <Au Nigeria, l’Église organise une marche de protestation contre le « massacre des chrétiens par les fulanis »

Il a également estimé que les dirigeants musulmans peuvent jouer un rôle central au Nigeria en amenant les membres du groupe terroriste Boko Haram à la table des négociations.

À ses yeux, puisqu’ils partagent une tradition de foi musulmane commune, les guides religieux musulmans sont les plus à même de discuter avec Boko Haram même si le groupe à une interprétation extrémiste de l’islam. […Lire la suite: Faut-il dialoguer avec les terroristes ?, Lucie Sarr, La Croix Africa, 12/06/18]

Journée mondiale des autochtones: le Saint-Siège pose les jalons du synode (Vatican News)

logoa Vatican News
 
À l’occasion de la journée internationale des populations autochtones instituée en 1994 par l’ONU, Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège à la FAO, a tissé les louanges de ces populations nomades, le 9 août 2018.

«Une richesse pour l’humanité». Ainsi Mgr Chica Arellano, le diplomate espagnol du Saint-Siège près de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, basée à Rome), qualifie les peuples autochtones, célébrés ce 9 août depuis 24 ans.

Un anniversaire qui revêt cette année plus que jamais une signification particulière, puisque dans un an se tiendra à Rome un grand synode dédié à la question amazonienne (octobre 2019, après le synode sur les jeunes d’octobre 2018), et dont le document préparatoire dessinant de nouvelles voies pour l’Eglise et l’écologie intégrale, a été publié en juin dernier.

Les autochtones, 5% de la population mondiale

Sur notre planète, il existe environ 5 000 groupes autochtones, représentant près de 370 millions de personnes, présents dans près d’une centaine de pays, constate d’emblée Mgr Arellano à l’Osservatore Romano.[…]

Défendre la vie, la terre et les cultures

C’est une philosophie de défense de la vie, de la terre et des cultures qui est là en jeu, stipulait à ce propos le Saint-Père à Puerto Maldonado (Amazonie péruvienne) en janvier dernier.

… Lire la suite: Journée mondiale des autochtones: le Saint-Siège pose les jalons du synode, 09/08/18.

Un texte proposé par Andreas Göpfert (Justice et Paix à Rome) Nous serons invités à méditer sur la créatin du 1er septembre au 4 octobre.

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