Mali: la réponse doctrinale à la violence
appartient à certains religieux

carte du Mali

«En tant qu’État, nous assumons la partie administrative et sécuritaire. Mais la réponse doctrinale appartient aux religieux, ceux qui ont une interprétation de la religion totalement différente de celle que les terroristes essayent de nous imposer», a expliqué le Premier ministre lors de cette visite à Banconi. Depuis sa nomination à cette haute fonction, Soumeylou Boubèye Maïga œuvre afin donner un nouveau souffle à la mobilisation des religieux autour de l’État pour barrer le chemin à ceux qui veulent détruire les fondements sur lesquels «reposent notre société et notre État». Au nombre de ces fondements, il a cité les valeurs républicaines de laïcité, de tolérance, de coexistence harmonieuse entre toutes les communautés. Aussi, a-t-il souligné, le Mali bénéficie de la solidarité du monde entier parce qu’il est identifié comme une nation respectueuse de la diversité, de la pluralité, de la démocratie. «Quand nous aurons perdu ces valeurs-là, nous n’aurons plus d’amis», a averti Soumeylou Boubèye Maïga. Il s’agit pour nous, ajoute-t-il, de travailler à ne pas tomber dans le piège. [… Lire l’article  complet « Lutte contre l’extrémisme violent : Le Premier ministre sollicite l’implication des leaders religieux » par L’Essor sur Maliweb, 06/03/18]

Cette intervention fait suite aux violences dont souffrent les Maliens dans certaines régions.

Les deux premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par la dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle de Koro. Les affrontements intercommunautaires se sont multipliés avec des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels.
L’assassinat en juin 2017 d’un chasseur dogon par des présumés djihadistes a provoqué des affrontements intercommunautaires entre les communautés peulh et dogon des villages de Gondogouro (commune de Diankabou), Tanfadala et Nawadjè (commune de Dioungani). Depuis cette date, la tension reste toujours vive entre les deux communautés et le conflit semble se déplacer pour embraser toutes les communes de l’est de Koro (Dinangourou, Dioungani, Yoro et Bondo).

Pour mettre fin aux affrontements intercommunautaires et éviter l’amalgame, une mission, composée des associations culturelles Ginna Dogon et Tabital Pulaku, du chef de la mission d’appui à la réconciliation, des honorables députés élus, du centre pour le dialogue humanitaire (HD), avait pu réunir les chefs de village des localités concernées.

Cette médiation avait abouti à un accord dans lequel les deux communautés des villages concernés se sont engagées à mettre fin aux affrontements. Un comité de suivi de quinze membres avait alors été mis en place pour veiller au respect des engagements.

Mais au moment où la situation semblait se calmer, voilà que depuis mi-février dans plusieurs villages des communes de Dioungani, Bondo et Dinangourou, on assiste malheureusement à des affrontements intercommunautaires, avec encore des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels. [… Lire la suite de: « Mali : Koro : Les affrontements intercommunautaires ont repris », Alassane Samaké, L’essor sur MaliActu.net, 07/03/18]