AGBOWO IBADAN NIGERIA

Notre vie à St-Thomas


Par Cyriaque Mounkoro M.Afr.


Père Cyriaque MounkoroÀ la paroisse St-Thomas d’Agbowo, Ibadan, les MAfr assurent les messes quotidiennes, les confessions et les autres sacrements. Ils sont aussi engagés dans l’apostolat de la jeunesse, la rencontre (œcuménisme et religion africaine traditionnelle), et les œuvres de justice, développement et paix…



Apostolat de la jeunesse
Notre paroisse St-Thomas est située à 500 mètres de l’entrée du campus universitaire de l’Université d’Ibadan. Plusieurs jeunes en attente d’admission à l’université habitent dans notre quartier d’Agbowo. D’autres jeunes viennent à la recherche d’un emploi. Ces jeunes ont besoin qu’on s’occupe d’eux dans les domaines spirituel, social, intellectuel et psychologique. À Agbowo, il n’y a que notre Église qui a les moyens de les secourir. Nous sommes attentifs à leur croissance et à leur bien-être. Nous organisons des rencontres, des séminaires, des activités sportives…
Depuis 2003, les jeunes de toutes les religions peuvent se retrouver sur un nouveau terrain de volley-ball. En 2006, nous avons accueilli la rencontre des jeunes de tout l’archidiocèse. Pendant trois jours, plus de 700 jeunes ont participé aux compétitions sportives, à des expositions culturelles, et fait des ateliers sur le sida, le trafic des jeunes filles, la prostitution, l’alcoolisme, le banditisme, les nouveaux cultes. Tous ces sujets ont été traités par des spécialistes. le P. John Kamamnago et moi-même étions les organisateurs de cette rencontre.

L’an dernier, la rencontre archidiocésaine des jeunes a eu lieu au grand séminaire Saints Pierre et Paul. 500 jeunes de 24 paroisses y ont participé dont 84 de la nôtre. Nos jeunes de St-Thomas étaient animés par nos deux stagiaires Sydney Mulenga et Justin Binikundavyi. Oui, la formation continue des jeunes est une de nos priorités.

Rencontre et œcuménisme
Ibadan, à l’ouest du Nigeria, est la capitale du peuple Yoruba, à 200 km de la grande ville de Lagos. On estime à plus de 8 millions le nombre d’habitants d’Ibadan. On ne peut trouver mieux au Nigeria pour un service d’œcuménisme. Ce n’est pas comme au pays Igbo, à l’est du Nigeria, où presque tout le monde est catholique ou au nord où le peuple haoussa est musulman en grande majorité. Pour ce qui est des « nouveaux mouvements religieux », les MAfr y vivent donc sur une « ligne de fracture ». À Ibadan, on dénom­bre environ 5 000 Églises pentecôtistes. C’est à chaque jour que nous pratiquons l’œcuménisme et la rencontre interreligieuse. Ce n’est pas un sujet académique pour nous, c’est notre vie quotidienne. Les gens de notre milieu s’en rendent compte quand nous visions les malades à la maison et portons la sainte communion aux malades.

En 2005, notre paroisse a organisé et accueilli une semaine de renouveau avec l’Association catholique du Nigeria (la CAN). Il s’agissait de six jours de prières et de conférences sur ‘Jésus le Sauveur’. Je crois vraiment qu’il n’y a pas meilleure place au monde pour pratiquer l’œcuménisme que le Nigeria. Venez et voyez !

La commission Justice, développement et paix
Comme MAfr, nous essayons d’aller à la racine des problèmes avec notre commission paroissiale Justice, développement et paix. Elle date de juin 2007. Notre commission se réunit deux fois par mois, le deuxième et le dernier vendredi. La commission est composée de sept membres venant des sept succursales de la paroisse, et de deux coordinateurs, nos confrères Felix Kamunenge et Jean Chrysostome Kamango. Avec grand succès, nous avons organisé des séminaires et la formation des leaders. Nous avons été très actifs comme observateurs lors des élections de 2007.

Religion africaine traditionnelle
Deux de nos succursales sont situées dans le monde rural, en dehors de la ville d’Ibadan. Comme la population est analphabète en grande majorité, nous avons commencé des cours pour adultes. Un des buts visé est de faciliter la communication entre les gens entre eux et avec nous. En ces lieux, nous faisons plus de visites d’approche, nous écoutons plus qu’en ville. Il y a plus d’échanges qu’en ville car nous avons l’occasion de prendre nos repas chez les gens. Il y a moins de prédication dans les églises car les gens pratiquent la religion africaine traditionnelle. Il faut les rencontrer chez eux. Le Nigeria est ainsi un des meilleurs milieux où un jeune missionnaire peut vivre sa vocation. Venez vous joindre à nous et vous réaliserez tous vos rêves.

Cyriaque Mounkoro