Publié le 03-08-2015 Modifié le 03-08-2015 à 10:50

Burkina Faso: fortes inondations à Ouagadougou

mediaOuagadougou, la capitale du Burkina Faso, sous les eaux, ici en 2009.AFP PHOTO / Ahmed Ouoba

Au Burkina Faso, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale ont causé des inondations dans certains quartiers périphériques de la ville. Plusieurs habitations précaires n'ont pas pu résister aux eaux qui ont tout emporté et de nombreux dégâts matériels ont été signalés. Les habitants ont été logés provisoirement dans les salles de classe par le ministère de l'Action sociale et de la solidarité nationale.

Les habitants des quartiers de Bissighin et Rimkieta de Ouagadougou se sont réveillés très tôt, ce dimanche, les pieds dans l'eau. Les eaux de la pluie diluvienne qui s'est abattue sur la capitale ont inondé leurs habitations, comme le raconte un Burkinabè : « Il y a eu trop de maisons qui sont tombées. Le problème nous dépasse ».

A ces côtés, une habitante a tout perdu : « On n'a pu rien sauver. L'eau a tout emporté, même nos réserves de nourriture. Nous avons eu juste le temps de prendre nos enfants, sinon tout y est resté ». Un homme du même quartier dresse le bilan des intempéries : « Ici à Bissighin, on recense 9 000 habitants. Si on divise par trois, vous pouvez comprendre à peu près combien sont dans cette situation ce soir ».

Les familles relogées

Alertés, les responsables du ministère de l'Action sociale et du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation ont réquisitionné les salles de classe pour y installer les familles sinistrées. « Les mesures d’urgence consistent dans un premier temps à trouver un endroit assez sécurisé pour ces familles qui ont été sinistrées, notamment en les logeant dans des salles de classe et en leur trouvant de quoi manger en attendant de trouver des solutions assez durables », explique Oscar Dabiré, chef de service de l'Action sociale et de la solidarité nationale de l'arrondissement n°8.

Aucune perte en vie humaine n'a été déplorée et le bilan définitif des dégâts matériels n'est pas pour le moment disponible.

 

Burkina Faso
Publié le 02-08-2015 Modifié le 02-08-2015 à 04:48

Législatives au Burkina: le dépôt des candidatures est terminé

mediaLe 11 octobre prochain les Burkinabè seront appelé à voter pour remplacer les députés de l'assemblée transitoire.FP PHOTO / YEMPABOU AHMED OUOBA

Au Burkina Faso, les candidats pour les prochaines élections législatives avaient jusqu’à samedi minuit pour le dépôt de leurs dossiers. Une véritable course contre la montre qui s’est jouée au siège de la Commission électorale nationale indépendante où le président du Conseil national de la transition s’est rendu pour constater le travail des commissaires chargés de la réception des candidatures.

Environ 97 partis, regroupements de partis politiques ou de candidats indépendants ont déposé les dossiers de leurs futurs candidats pour les élections législatives d’octobre 2015. « Il était prévu qu’on arrête à minuit. Il est minuit, on a fermé la porte, on ne reçoit plus les retardataires, c’est fini », explique Ernest Dramane Diarra, secrétaire général de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Quelques heures avant la clôture des dépôts de candidature, Maître Barthelemy Kéré, le président de la Céni a fait état de certaines difficultés durant la réception des dossiers. « Quand je vois qu’il y a des gens qui veulent concourir selon les règles du code électoral et qui ne prennent pas la peine même de lire le code électoral, vraiment on a un problème, déplore-t-il. Pourtant le 10 juillet, j’ai interpellé chacun pour qu’ils prennent connaissance du code électoral. Et comme ce sont des dispositions juridiques, qu’ils voient dans quelle mesure ils peuvent se faire assister même par des juristes. »

Venu témoigner son soutien à la Céni, le président du Conseil national de la transition a souligné la particularité des scrutins du 11 octobre prochain [élections législatives et présidentielle, NDLR]. « Le challenge qu’a la Céni aujourd’hui, a souligné Chérif Sy, c’est d’organiser une élection qui va se dérouler sans qu’aucun des participants soit au pouvoir. Et ça, c’est un aspect très particulier. »

La Commission électorale nationale indépendante a jusqu’au 8 août pour valider les différentes candidatures pour les législatives.

 

Publié le 01-08-2015 Modifié le 01-08-2015 à 01:38

Pour le Burkina, que Compaoré soit à Abidjan n’est «pas un problème»

mediaLa poignée de main entre le président de la transition burkinabè Michel Kafando et son homologue ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan, le 31 juillet 2015.AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

Le président burkinabè Michel Kafando est en Côte d'Ivoire depuis vendredi. Au menu de sa rencontre avec son homologue Alassane Ouattara, la coopération entre les deux pays voisins, tant économique que sécuritaire, et les élections présidentielles qui auront lieu dans trois mois en Côte d'Ivoire comme au Burkina Faso. Mais l'ombre de Blaise Compaoré, l'ancien président burkinabè en exil à Abidjan depuis sa chute en octobre dernier, plane aussi sur cette visite, même si les deux présidents ont assuré que cette situation ne changeait en rien leurs relations.

Il aura fallu attendre huit mois pour que Michel Kafando fasse le déplacement à Abidjan. Alors face à la presse, la poignée de main entre le président de la transition burkinabè et le chef de l'Etat ivoirien est des plus chaleureuses. Les liens entre les deux pays voisins sont historiques et forts, la coopération est aussi bien économique que sécuritaire, insistent les deux hommes, et la présence de Blaise Compaoré, l’ex-président en exil en Côte d'Ivoire, n'est en rien un problème.

Elle est normale, déclare Alassane Ouattara tandis que Michel Kafando se fait lui plus nuancé. « Le problème burkinabè ne se pose pas au Burkina Faso pour autant que de sa part [Blaise Compaoré, NDLR] il n’y ait pas des velléités de fomenter certaines actions qui puissent nuire à la transition, assure le président burkinabè. Si cela n’est pas, véritablement ce n’est pas un problème pour le Burkina. Maintenant, s’il y a des poursuites, c’est autre chose. »

Il y a quinze jours, les députés burkinabè ont voté la mise en accusation de Blaise Compaoré pour haute trahison. Une résolution contestée par les parlementaires de l'ancien parti au pouvoir qui demandent désormais son annulation. Mais alors qu'à Ouagadougou une nouvelle bataille judiciaire commence, à la question de savoir ce que ferait la Côte d'Ivoire si le Burkina Faso demandait l'extradition de son ancien chef d'Etat, Alassane Ouattara a préféré ne pas répondre.