Légère baisse des broyages mondiaux de cacao cette année

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L’Asie et l’Océanie qui devraient dynamiser la demande de cacao, les broyages devraient progresser de 5 %, avec des hausses record en Malai
L’Asie et l’Océanie qui devraient dynamiser la demande de cacao, les broyages devraient progresser de 5 %, avec des hausses record en Malai REUTERS/Ange Aboa

L’Organisation internationale du cacao entrevoit un léger coup de frein de la demande de cacao en 2019-2020, avec moins de broyage en Europe et dans les Amériques.

Les broyages mondiaux de fèves de cacao vont se réduire de 0,02 % sur cette campagne, estime l’Organisation internationale du cacao. Ce n’est pas un effondrement de la demande, qui reste supérieure à l’offre des pays producteurs grâce aux stocks, mais c’est la première baisse de consommation depuis 2016. 4,783 millions de tonnes de fèves devraient être broyées entre octobre 2019 et septembre 2020.

Baisse des broyages en Europe et dans les Amériques

Cette première transformation est en déclin dans les pays importateurs de cacao. Malgré la baisse des prix des confiseurs dans les pays consommateurs, les ventes de chocolat de Pâques ont chuté cette année. On observe une diminution de 2 % des broyages de fèves en Europe, le premier marché mondial, une baisse de 3 % dans les Amériques.

Mais la situation est très hétérogène selon les pays, avec une chute des broyages en Allemagne, mais un bon premier trimestre en France et aux Pays-Bas, première destination des cargaisons de cacao en Europe.

Augmentation des broyages en Afrique et en Asie

Les broyages augmentent en revanche à l’origine. Dans les pays producteurs, la première transformation devrait progresser de 1 %, notamment en Côte d’Ivoire.

Mais ce sont surtout l’Asie et l’Océanie qui devraient dynamiser la demande de cacao, les broyages devraient progresser de 5 %, avec des hausses record en Malaisie et en Indonésie, où de nombreux investissements ont été réalisés. Ce sera le marché-clé de la croissance.

Impact du Covid-19 sur la demande à plus long terme ?

Pour l’instant, souligne l’ICCO, la demande de cacao n’est pas sévèrement affectée par la pandémie, hormis les perturbations logistiques. C’est à plus long terme que l’organisation s’interroge. Quel sera l’impact de la récession et donc de la baisse des revenus sur la consommation de cacao ? Euromonitor pointe de son côté l’impact des restrictions dans les transports face au Covid-19. La tendance croissante au « snacking » qui favorisait les barres chocolatées, notamment dans les aéroports, devrait marquer une pause.

 
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