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LE BÉNIN CONFORTE SA JEUNE DÉMOCRATIE

La coalition au pouvoir a remporté le scrutin législatif et l’opposition a fait son entrée à l’Assemblée, ainsi qu’au Bureau de cette dernière. C’est le résultat du processus d’amélioration de la démocratie béninoise porté par le gouvernement depuis 2019.

 

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© Louis Vlavonou, Président de l’Assemblée Nationale du Bénin


BUREAU DE L’ASSEMBLÉE

VLAVONOU RÉÉLU,
LES DÉMOCRATES FONT LEUR ENTRÉE

Au terme de la cérémonie d’installation des députés de la 9e législature, les élus du peuple ont procédé à l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Le président sortant, LOUIS VLAVONOU, a été reconduit à la tête de l’Assemblée, alors qu’un député Les Démocrates prend la deuxième vice présidence. Le bureau ainsi élu est composé de quatre députés UPR, deux députés BR et un député du parti Les Démocrates.


Les élections législatives organisées le 8 janvier dernier représentaient un test pour la démocratie béninoise. Elles se tenaient quatre ans après les dernières législatives auxquelles seules deux formations de la mouvance présidentielle avaient pu prendre part. Organisées sur la base d’un nouveau code électoral et d’une Commission électorale nationale autonome (Cena) rénovée, elles ont représenté tout l’échiquier politique national.

Les résultats ont donné une majorité confortable à la coalition qui soutient le président Patrice Talon. Les deux partis au pouvoir ont enlevé 81députés, soit 53 pour l’Union progressiste le Renouveau (UPR) et 28 pour le Bloc républicain (BR). Quant au parti Les Démocrates, il a obtenu 28 députés et marque le retour de l’opposition dans l’hémicycle pour cette neuvième législature.

Le retour de l’opposition à l’Assemblée

Formation politique de l’ancien président Thomas Boni Yayi, il participait à son premier scrutin depuis sa création. Le président de ce parti sera fait chef de file de l’opposition et il bénéficiera désormais du financement public. Il fait aussi son entrée au bureau de l’Assemblée en prenant une vice-présidence, Louis Vlavonou étant reconduit à sa tête (voir encadré). Au final, sur les sept partis qui briguaient les 109sièges de l’Assemblée, trois ont des élus dans la nouvelle Assemblée. Les quatre autres n’ont pas réussi à dépasser le seuil des 10 % des suffrages exprimés.

En novembre 2019, de nouvelles lois sont venues remanier le code électoral. Celles-ci, inspirées des recommandations du dialogue politique qui s’est tenu la même année, et qui met en œuvre certaines dispositions de la Constitution, elle-même révisée, apportent des changements dans le cadre de gestion des élections, les conditions d’éligibilité…

 

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© JAMGM/DF – PHOTOS : © ASSEMBLÉE NATIONALE DU BÉNIN

 

LE NOMBRE D’ÉLUES PASSE DE 7,23 À 25,69 % DE L’ASSEMBLÉE

Plus de femmes dans la nouvelle législature

Les nouveaux textes corrigent notamment des disparités dans la représentation des citoyens. Autre changement majeur : les élections législatives du 8 janvier 2023 réservent 24 sièges exclusivement aux femmes sur les listes de candidatures, soit une femme pour chaque circonscription électorale. Résultat : la nouvelle Assemblée compte 28 femmes (25,69 %), contre sept dans la précédente (7,23 %) et un record précédent bloqué à 9,63 % en 2011 !

 

Avec cette élection, le Bénin redevient le modèle démocratique africain qu’il était depuis le début du multipartisme, inscrit dans sa Constitution de 1990. Les candidats élus siègeront pendant un mandat de transition de trois ans seulement, avant les élections générales prévues en 2026.

Burkina, Mali, Niger… Quand les jihadistes font la guerre aux écoles

Près de 9 000 établissements fermés, 1,7 million d’enfants déscolarisés… En quatre ans, le nombre d’écoles contraintes de fermer leurs portes a plus que quadruplé. Décryptage en infographies.

Mis à jour le 17 mars 2023 à 16:15
 
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© Montage JA : OLYMPIA DE MAISMONT/AFP © Montage JA : OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

 

 

 

La première menace peut prendre la forme d’un simple graffiti, signé par un groupe jihadiste, découvert un matin sur les murs de l’école du village. « Après cet avertissement, l’enseignant qui continue d’exercer sera tué. » Quelques mots qui vont répandre la peur à des kilomètres à la ronde. Le professeur qui osera braver l’interdit ne quittera pas des yeux la fenêtre de la classe, redoutant l’arrivée d’hommes armés juchés sur des motos. Les élèves que la menace n’aura pas fait fuir seront incapables de se concentrer.

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Le risque est réel. Entre 2020 et 2021, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, près de 1 000 écoles ont été la cible d’attaques. Bâtiments incendiés, enseignants violentés, enlevés ou exécutés – huit enseignants ont été tués au Burkina Faso depuis septembre 2022. Le constat, que dresse Jeune Afrique en cartes et infographies, est éloquent.

Cercle vicieux

Parce qu’elle est souvent l’unique bâtiment du village à incarner la présence de l’État et, surtout, parce qu’elle est le creuset de valeurs contre lesquelles les jihadistes se battent, l’école constitue l’une de leurs cibles privilégiées. Dans une région où le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) gagnent chaque jour du terrain, près de 9 000 établissements scolaires sont aujourd’hui fermés.

La situation est particulièrement préoccupante au Burkina Faso, où des pans entiers du territoire sont sous le contrôle de groupes armés. Le taux de fermeture d’écoles y a atteint 24 % en janvier 2023, soit plus de un million d’enfants affectés. Avec des conséquences désastreuses, tant la déscolarisation, même temporaire, est dévastatrice.

C’est un cercle vicieux qui s’instaure : en privant des millions d’écoliers d’accès à l’éducation, les groupes armés leur ôtent la possibilité de se forger un avenir. Moins préparés pour accéder à des emplois stables et qualifiés, c’est une génération de futures recrues qui est ici en germe.

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Le phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il s’aggrave et se propage. Les régions septentrionales des pays du golfe de Guinée connaissent aujourd’hui les premiers signes d’une dynamique de conflit similaire à celle observée au Burkina Faso à partir de 2017. Les attaques contre l’armée régulière et les écoles s’y multiplient. Au Bénin, un professeur a été tué le 1er janvier 2023, à Wara, dans le département d’Alibori, au sud du Parc du W. Quelques mois plus tôt, en septembre, deux écoles avaient été brûlées dans la même zone.

 

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Au Sénégal, la filière rizicole se renforce

Avec un investissement de 4,7 milliards de F CFA, l’IFC a scellé un partenariat avec l’entreprise agrotechnologique agCelerant et Bank of Africa Sénégal pour contrer le risque de pénurie.

Mis à jour le 17 mars 2023 à 17:35
 
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Un ouvrier agricole emballe des sacs de riz, à Ross Bethio, dans la vallée du fleuve Sénégal, le 27 octobre 2022. © SEYLLOU/AFP

 

 

Engagée à consolider la sécurité alimentaire au Sénégal, la Société financière internationale (IFC) a scellé un partenariat avec agCelerant et Bank of Africa Sénégal à hauteur de 4,7 milliards de franc CFA (7,2 millions de dollars), destinés à faciliter l’accès aux financements des petits exploitants et des PME de la filière rizicole.

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« Ce partenariat concernera près de 5 000 microentreprises, coopératives et agriculteurs produisant du riz au Sénégal », précise la filiale de la Banque mondiale, consacrée au secteur privé, à Jeune Afrique.

Réorganisation des chaînes de valeur

Alors que l’IFC mobilisera les fonds, Bank of Africa Sénégal intègrera l’opération dans un mécanisme de partage des risques. Les entreprises rizicoles seront ainsi accompagnées dans la signature de contrats d’assurance, d’achat d’équipements et d’engrais.

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Pour sa part, agCelerant fournira une plateforme de monitoring pour assurer le suivi des aides financières et techniques dont bénéficient les agriculteurs sénégalais. Développé par Manobi Africa, un acteur basé à Maurice et présent dans 14 pays africains, le service promet de restructurer le secteur en chaînes de valeur organisées afin d’améliorer la performance agricole.

Difficultés d’approvisionnement

Ce partenariat tripartite intervient à point nommé. Touché par la crise alimentaire mondiale et les restrictions à l’exportation de riz décidées par l’Inde, Dakar est confronté à des difficultés de ravitaillement et à une inflation persistante.

Grand consommateur de riz brisé indien, le Sénégal a importé 55 % de ses besoins pour la campagne 2021-2022 auprès du géant asiatique. Depuis la décision de New Delhi, annoncée après une sécheresse importante ayant touché les régions productrices, les autorités sénégalaises ont fixé le prix du kilo à 325 F CFA pour éviter les spéculations autour de cette denrée.

Franc CFA : au sommet de la Cemac, les chefs d’État optent pour le statu quo

Lors du sommet de Yaoundé du 17 mars, les dirigeants des six États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont recommandé un élargissement, au niveau ministériel, de la réflexion entamée par la banque centrale régionale et la Commission de la Cemac.

Par  - à Yaoundé
Mis à jour le 18 mars 2023 à 11:14
 
 
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Le président camerounais Paul Biya arrive au sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé, le 22 novembre 2019. © COLIN DELFOSSE / AFP

Des mesures fortes étaient attendues pour réformer le franc CFA d’Afrique centrale. Les présidents du Cameroun, du Tchad, du Gabon, de Centrafrique, du Congo et de la Guinée équatoriale ont décidé de ne pas décider.

Et ce, en dépit du rapport d’experts porté à leur attention par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et le président sortant de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

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Des sujets remis à plus tard

En définitive, lors du sommet qui s’est tenu le 17 mars au palais d’Etoudi, à Yaoundé, les dirigeants d’Afrique centrale ont préconisé l’élargissement de la réflexion aux ministres chargés des Finances et de l’Économie, assortie d’un calendrier de mise en œuvre des conclusions qui seront arrêtées.

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Ainsi, le changement de nom de la monnaie commune, la clôture du compte d’opérations, le retrait éventuel des représentants de la France des organes de décision et de contrôle de la banque centrale régionale sont des questions remises à plus tard.

« Une bonne nouvelle pour la BEAC », s’enthousiasme un cadre de la banque centrale, qui y voit une opportunité de revenus pour au moins une année supplémentaire à travers le compte d’opérations. Avec un taux d’intérêt plancher fixé à 0,75 % depuis la révision, en 2014, de la convention portant sur ce compte, la BEAC a engrangé un gain de 12,4 milliards de F CFA (18,9 millions d’euros) en 2021, contre 14,7 milliards une année plus tôt.

Touadéra, nouveau président

Au moment où la Centrafrique engage la révision de sa loi sur la cryptomonnaie, Faustin-Archange Touadéra, son dirigeant, et ses pairs réaffirment leur attachement au franc CFA en tant que monnaie unique ayant cours légal et force libératoire dans la zone, confortant ainsi la position de la banque centrale. Nouveau président de la conférence des chefs d’État de la Cemac, le dirigeant centrafricain compte dévoiler sa feuille de route le 18 mars, avant de quitter la capitale camerounaise.

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En outre, et si le communiqué final lu par le président sortant de la Commission, le Gabonais Daniel Ona Ondo, reste muet sur la question de la rotation des postes à la tête des institutions sous-régionales, c’est parce que les chefs d’État en ont renvoyé l’évaluation sine die. Une décennie après son instauration et les déséquilibres qu’il crée entre les États en termes de représentation. Les observateurs ne se faisaient guère d’illusions depuis que le conseil des ministres avait décidé, deux jours plus tôt, de ne pas aborder la question, en préconisant, dans un flou artistique, que « […] la problématique soulevée soit traitée en termes de formulation dans le communiqué final de la conférence ».

En Guinée, le redémarrage des travaux du gisement de fer de Simandou enfin acté

Les différents acteurs liés à l’exploitation du Simandou, gisement de fer de classe mondiale, ont trouvé un accord le 8 mars, rendu public dans la soirée du 12 mars. Censées se terminer le 28 février, les négociations ont duré bien plus longtemps que prévu.

Mis à jour le 13 mars 2023 à 09:39
 
 
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Le gisement de fer du Simandou, en Guinée, est l’un des plus importants au monde. © Rio Tinto

 

Après la mise en place de la Compagnie du Transguinéen (CTG) et l’octroi de 15 % d’actions gratuites à l’État, en juillet 2022, il fallait enchaîner avec l’établissement des règles de gouvernance de la nouvelle société et la définition des responsabilités juridiques et financières de chaque partenaire, relate le directeur des affaires extérieures du groupe Rio Tinto, Lawrence Dechambenoit, qui a suivi de près les négociations.

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Ce dernier se réjouit, in fine, qu’un consensus « qui marche pour toutes les parties » ait été trouvé. Rio Tinto Simfer détient les blocs 3 et 4 du Simandou, tandis que les blocs 1 et 2 appartiennent à Winning Consortium Simandou (WCS).

Fin janvier, la présidence guinéenne avait annoncé « le démarrage effectif du gigantesque projet du Simandou en mars 2023 », non sans oublier d’ajouter : « sous réserve de la finalisation des négociations des documents du projet au plus tard ce 28 février 2023. »  C’est finalement avec un léger retard d’une semaine qu’un accord a été signé mercredi 8 mars à 13 : celui du pacte d’actionnaires de la Compagnie du Transguinéen. La transaction, elle, a été rendue publique dans la soirée du 12 mars sur la Radio Télévision Guinéenne (RTG), lors du journal télévisé de 20 h 30.

LE CORRIDOR SERA UN CATALYSEUR DE CROISSANCE TRAVERSANT LE PAYS D’EST EN OUEST

Ce pacte permet à la Guinée de désigner un directeur général adjoint de la CTG qui, à terme, sera entièrement gérée par des Guinéens, étant donné que les infrastructures seront rétrocédées à l’État après trente-cinq ans d’exploitation.


>> À lire sur Africa Business+ Compagnie du Transguinéen : signature annoncée du pacte d’actionnaires <<<


Contrat de performance

En attendant, ce dernier bénéficie d’une participation gratuite et non dilutive de 15 % dans les infrastructures ferroviaires et portuaires, et autant d’actions dans le minerai, comme le souhaitait le colonel Mamadi Doumbouya, qui avait ordonné l’arrêt des travaux et la réouverture des négociations afin de préserver les intérêts de son pays.

Lesdites infrastructures comportent un chemin de fer de 670 km qui relie la mine au port en eau profonde de Moribayah, dans la préfecture de Forécariah. Outre l’évacuation du minerai de fer de Simandou qu’il permettra, il s’agira d’un véritable corridor pour le transport des personnes et des marchandises ; un catalyseur de croissance traversant le pays d’est en ouest.

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« Ce genre de négociations ne dure pas moins de six mois. C’est un travail à faire avec minutie, toute précipitation expose à des risques », remarque un spécialiste des mines guinéen. Maintenant qu’un accord est trouvé, les travaux devraient s’accélérer sur le terrain pour une entrée en production prévue en 2024.

« Une autre chose était importante pour l’État et pour nous, c’était de faire en sorte que nous soyons tous astreints à un calendrier d’accélération des travaux et de déboursement des fonds », précise Lawrence Dechambenoit à Jeune Afrique. Il s’agit dans un premier temps de débloquer un financement additionnel qui requiert l’autorisation préalable des conseils d’administration des différentes sociétés. Un point sur lequel les parties prenantes ont dû âprement négocier.

Remboursement partiel

« Les Chinois souhaitaient que Rio Tinto avance le financement, en attendant la tenue de leur conseil d’administration qui a lieu tous les six mois. Le dernier est déjà passé, le prochain est prévu en juin. L’accord de principe était acquis, sauf que Rio Tinto souhaitait ajouter une clause pour préciser qu’une approbation de son conseil d’administration était requise. Ce que le gouvernement ne voulait pas », confie une source proche d’une des parties.

Conakry a finalement cédé, mais non sans faire planer la menace de pénalités sur la tête de toute partie défaillante. En ce sens, le présent accord passe pour une sorte de « contrat de performance » que Mamadi Doumbouya a fait signer à ses partenaires, comme il l’avait fait auparavant avec son gouvernement et les hauts cadres de l’administration.

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Une « pression positive » qui engage tout le monde à satisfaire aux attentes de l’État et respecter l’échéance, relativise le directeur des affaires extérieures de Rio Tinto. Lequel assure que, parallèlement aux négociations, les différentes parties poursuivent les travaux sur le terrain. Et l’expression « redémarrage effectif », employée dès ce mois de mars par les autorités, relève de la  « sémantique », et signifie plutôt accélération du chantier.

Ainsi, Rio Tinto a déjà commencé à construire la liaison ferroviaire entre sa mine et la ligne principale de la Compagnie du Transguinéen (CTG) gérée par Winning consortium Simandou (WCS). Cette dernière a également à sa charge la réalisation du terminal, à Forécariah. Soit le plus gros des travaux portant sur les infrastructures qui seront mutuellement utilisées. Si cela évite à Rio Tinto Simfer de réaliser ses propres infrastructures, cela l’oblige à rembourser en partie WCS, à la hauteur de sa participation au projet.