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Côté d’Ivoire: le Premier ministre burkinabè
en visite à Abidjan

le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thieba (G), a été reçu par son homologue ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, le 9 novembre 2017, à Abidjan.
© RFI/Frédéric Garat
 

En Côte d'Ivoire, une importante délégation du gouvernement burkinabè est arrivée ce jeudi à Abidjan avec à sa tête le Premier ministre, Paul Kaba Thieba. Une visite dans le cadre d'un forum d'affaires sur les investissements visant à proposer aux diasporas burkinabè d'investir dans des projets économiques au pays.

La rénovation de la voie de chemin de fer entre Abidjan et Ouagadougou prévue pour décembre, les travaux qui permettront à terme de créer un axe routier rapide entre les deux pays ou encore l'approvisionnement énergétique du Burkina Faso par la Côte d’Ivoire, tous les sujets permettant de conforter la bonne coopération ivoiro-burkinabè ont été abordés par les deux Premiers ministres ce jeudi.

« La coopération entre nos deux pays se déroule bien et nous, nous en sommes vraiment réjouis. Surtout la bonne coopération entre les ministres des différents Etats », estime Amadou Gon Coulibaly, le chef du gouvernement ivoirien.

 

Une coopération qui, apparemment, connaît toutefois ses limites d'un point de vue judiciaire puisque François Compaoré, qui vient d'effectuer un vol Abidjan-Paris, n'a pas subi la rigueur de la loi malgré le mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice burkinabè. Il est recherché dans l'affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. En 1998, Norbert Zongo et trois de ses compagnons avaient été retrouvés morts. Le journaliste enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré.

Mais pour Paul Thieba Kala, il n'y a pas lieu de commenter une décision de justice : « Moi, je ne commente pas les décisions de justice. J’ai appris comme tout le monde que ce monsieur a été interpellé par la justice française. S’il a été interpellé, c’est que certainement la justice a des raisons sérieuses pour pouvoir le faire ».

Le chef du gouvernement burkinabè est-il surpris que François Compaoré puisse circuler entre Abidjan-Paris en dépit de ce mandat d'arrêt ? A cette question, c'est le Premier ministre ivoirien qui vole au secours de son hôte : « On a fait donc le point sur le TAC (traité d’amitié et de coopération) et on a constaté qu’au niveau du TAC, les choses se présentent très bien, merci ».

 

Au moins 13 personnes ont été tuées par une épidémie de dengue au Burkina-Faso, selon un bilan publié le 25 octobre par le ministère de la santé.

Au moins 13 morts ! C'est sûrement vrai ! Mais je souhaite vivement que le ministère de la santé nous dise comment il en est arrivé à parler de 13 morts. Comment ont-ils été comptés ? Où sont-ils morts ? Dans un hôpital de Ouagadougou ?

moustique femellesJe souhaite que le ministère nous fasse une présentation plus précise de l'étendue de l'épidémie de la dengue, région par région. Qu'il ait le courage de faire une estimation de la nouvelle situation à l'échelle du pays dans quelques jours.

Oui, au moins 13 morts ! 13 cas mortels dûs à la dengue. Des cas enregistrés et vérifiés. Et les autres, ceux qui sont morts à la maison, au village. Bien sûr, on ne peut pas les compter. Mais il est permis de dire que les cas non enregistrés, non vérifiés, sont très probablement beaucoup plus nombreux que les cas notifiés.

Et si on avait oublié de parler des cas de décès dûs à la dengue qui ont eu lieu en province. Les médias nous informent de la situation de Ouagadougou. Le Ministère parle d’une campagne de pulvérisation des sites susceptibles d’abriter le principal vecteur de la maladie, dans la capitale.

Je n'ai rien lu sur la situation à Koudougou. Je ne vois pas que la population de Koudougou se préoccupe de faire disparaître la moindre flaque d'eau. Pas de campagne de pulvérisation pour Koudougou. Pourtant, parmi mes connaissances seulement, les cas de dengue sont nombreux. Demain nous enterrerons notre sœur Lala décédée le 1er Novembre.

Pour ceux qui veulent une information détaillée, scientifique mais lisible, je conseille de se rendre sur le site de l'OMS à l'article « dengue et dengue sévère  ».

Si les symptômes de la dengue et ceux du paludisme se ressemblent, si ces deux maladies sont transmises par un moustique, ces deux maladies ne se ressemblent pas : Le paludisme est une maladie provoquée par des parasites du genre Plasmodium ; La dengue est une infection virale.

Ces deux maladies sont transmises par deux moustiques différents.

Le moustique responsable du paludisme « travaille » en soirée ! Il est du type « anophèle ».

dengueLe virus de la dengue se transmet à l’homme par la piqûre des femelles infectées de moustiques de type « Aedes ». Plus connu sous le nom de « moustique tigre ». (Voir la photo ci-contre). Le moustique « Tigre » se nourrit le jour, avec un pic d’activité tôt le matin et le soir avant le coucher du soleil. Pendant chaque période où elle se nourrit, la femelle pique de multiples personnes.

Il n’existe pas de traitement spécifique de la dengue. Mais un accompagnement médical spécifique est possible.

La seule alternative pour lutter contre l'extension de cette maladie est donc de s’efforcer de réduire au maximum la population du moustique vecteur. Cette lutte est rendue d’autant plus nécessaire que la forme hémorragique semble devenir de plus en plus fréquente.

D'où les conseils du Service d'Information du Gouvernement.

soyez secA ce jour, la lutte contre le moustique demeure le moyen efficace de protection contre la dengue. D’où, pour la prévention, il faut éliminer les eaux stagnantes, dans nos cours et les alentours, en retirant les réserves d’eau des pots de fleurs, en mettant à l’abri tous les objets susceptibles de se remplir d’eau de pluie ou d’arrosage et en nettoyant au moins une fois par semaine, les endroits où l’eau peut rester pendant longtemps, notamment les pneus et les boîtes de conserve vides; toute chose qui permet d’éviter la multiplication des moustiques.

Il est également conseillé d’éviter de se faire piquer par les moustiques : en portant des vêtements couvrant au maximum le corps, par l’application sur sa peau de produits anti-moustiques, et par l’utilisation des insecticides et surtout : il faut dormir sous une moustiquaire (de préférence imprégnée d’insecticide).

Personnellement, j'ajouterai en multipliant les bonnes pratiques d'hygiène.

Je viens de lire cet article en provenance du Sri Lanka, daté du 26 juin, et intitulé : Une poussée de dengue attribuée aux tas d'ordures. Dans cet article, nous lisons :

poubelles« Des piles de déchets s'entassent dans les rues de Colombo. Alors que cette insalubrité favorise la reproduction de moustiques, «la situation pourrait empirer si nous ne résolvons pas rapidement le problème des poubelles», a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé Rajitha Senaratne. »

Et je terminerai ma lettre en interpellant notre Maire, le Maire de Koudougou.

poubelles koudougou

Et si, à Koudougou, la dengue sortait aussi de nos poubelles !

 

Photo prise le 5 novembre 2017

 

Koudougou, le 5 novembre 2017
Maurice Oudet

Président du SEDELAN

Togo : le gouvernement lève l’interdiction des marches en semaine

Par AFP
 

Le gouvernement togolais a annoncé samedi la levée de l'interdiction des marches en semaine, après une série de manifestations de l'opposition contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé.

« La mesure d’interdiction des marches en semaine a été levée », a déclaré à l’AFP le ministre de la Sécurité, le colonel Yark Damehame.

Le porte-parole de la coalition de l’opposition, Eric Dupuy, a souligné pour sa part que la décision d’interdiction des marches était illégale. « Il faut que le régime apprenne à respecter les lois de la République », a-t-il dit.

Des discussions ont eu lieu avec les autorités pour parler de l’itinéraire des prochaines manifestations, prévues mardi, mercredi et jeudi, a-t-il ajouté.

Un responsable du gouvernement a confirmé qu’un accord avait été conclu pour garantir que les marches resteront « pacifiques ». Il a demandé aux manifestants de respecter « scrupuleusement » les itinéraires prévus et aux forces de l’ordre de se montrer « professionnels et patients ».

Le gouvernement togolais avait annoncé le 10 octobre l’interdiction d’organiser toute marche dans les rues du pays, pendant les jours de semaine, quelques heures après un nouvel appel de l’opposition à manifester contre le pouvoir.

L’opposition avait refusé de se plier à cette interdiction. Seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées en deux mois, selon un bilan établi par l’AFP. Les violences ont aussi fait quelque 200 blessés.

L’opposition demande que le nombre de mandats présidentiels soit limité à deux et la démission du président Faure Gnassinbgé, au pouvoir depuis 2005 et héritier d’une famille à la tête du Togo depuis 50 ans.

Le gouvernement compte organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment cette limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n’est pas rétroactive, permettant à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.

La France, ancienne puissance coloniale, et les États-Unis se sont déclarés « profondément inquiets par les niveaux élevés de violence et les restrictions de la liberté d’expression et de rassemblement au Togo », tandis que le chef de l’Union africaine et président guinéen Alpha Condé a appelé gouvernement et opposition à trouver une issue « pacifique ».

De son côté, le président Faure Gnassingbé s’est montré « optimiste », le 28 octobre, à l’ouverture du congrès de son parti, pour surmonter la crise. « Il faut faire preuve de courage, de patience et de force pour surmonter l’épreuve. Et je sais que nous en sommes capables », a-t-il ajouté, dénonçant ceux qui veulent « transformer un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire ».

Plus de 500 Togolais ont trouvé refuge au Ghana voisin, fuyant la répression des forces de sécurité dans la région de Mango (nord du Togo), selon les Nations unies.

Pour beaucoup de gens, l'origine des conflits en Afrique est essentiellement d'origine ethnique.

Les textes du document "Afrique Ethnies.pdf", tirés du journal Le Monde, montre qu'il convient "de se méfier des explications simplistes et essentialistes où les conflits sont vus comme inhérents aux cultures africaines, déterminés uniquement par les identités. Pourtant, cette lecture continue d’être reprise et guide les commentaires sur les conflits en Afrique. Or, sur ce continent comme partout ailleurs, l’ethnie n’est pas une réalité figée ou immuable, mais au contraire se trouve en constante évolution. Elle est le fruit d’un continuel processus d’hybridation et de sédimentation historique.
Il faut donc porter notre attention sur les jeux de pouvoir locaux, sur les relations internationales africaines et sur l’intégration du continent au grand jeu mondial. La lecture exclusivement ethnique est extrêmement réductionniste, très spéculative et profondément fallacieuse."

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sur le site de Radio France Internationale