Niger: le Syntramin reproche à la Cominak de ne pas avoir respecté ses engagements

 

Le Syntramin, Syndicat national des travailleurs des mines du Niger, a saisi, le 27 décembre, le tribunal du Travail de Niamey au sujet d’un litige avec la Cominak, la Compagnie minière d’Akouta, filiale du groupe français Orano. Le syndicat lui reproche de ne pas avoir respecté les termes du plan social négocié lors de la fermeture en mars 2021, de cette mine d’uranium située à Arlit, à 250 km d’Agadez.

Au cœur du mécontentement du Syntramin, il y a cet engagement pris par la Cominak de rétrocéder aux salariés intéressés, des logements que la mine avait construits pour son personnel. Autre contentieux : la prise en charge des frais de santé des mineurs.

« La Cominak a fait un second accord avec l'Etat du Niger pour rétrocéder les logements à l'Etat du Niger, assure Mounkaila Abbassa est le secrétaire général du bureau du Syntramin. Concernant le 2e point, il y a des agents qui sont dans des localités pas très proches de la capitale qui n'arrivent pas à bénéficier e ces soins là, mais aussi les agents, développent des pathologies assez graves qui ne sont pas totalement prises en charge. » 

Le Syntramin reproche également des licenciements abusifs ou encore un défaut de financement des reconversions professionnelles. Des griefs que ne comprend pas Mahamane Sani Abdoulay, directeur général de la Cominak. Il rappelle notamment que les logements du groupe ont été construits sur un terrain étatique et qu’une convention de transfert a été signée entre la Cominak et et l’Etat en 2020.

« Ce dossier est aujourd'hui entièrement géré par l'État. On interfère plus, mais on a un rôle de facilitateur à chaque fois qu'on est sollicité. Pour les mesures d'accompagnement, il y a une assurance santé sur 5 ans et en complément, nous avons l'Observatoire de la santé de la région d'Agadez qui assuré les consultations médicales post professionnel gratuites à tous les anciens mineurs du fait de leur activité. » 

Les deux parties ont été assignées à comparaître devant le président au Tribunal du Travail de Niamey, le 19 janvier.