(Rome, le 4 octobre 2013)

Au cours d'une rencontre qui s'est tenue entre La Via Campesina et le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a été formalisé un accord de coopération reconnaissant le rôle essentiel que jouent les petits producteurs en tant qu'acteurs de premier plan dans l'éradication de la faim dans le monde. Quand on sait que dans les années 90, la Banque Mondiale et le FMI ont demandé à de nombreux états africains, dont le Burkina, de se retirer de l'agriculture, mais que jusqu'ici la FAO ne travaillait, à très peu près, qu'avec les Etats, c'est une avancée considérable. Je dis bien une avancée considérable : en 1996, au premier sommet mondial de l'alimentation de la FAO, Via Campesina était dans les rues de Rome. Le sommet a duré 3 jours. Via Campesina a fini par obtenir le droit d'intervenir. On a accordé "généreusement" la parole à La via Campesina : mais seulement 5 minutes, pendant lesquelles La Via Campesina a défini ce qu'elle entend par "Souveraineté alimentaire".

La responsable de Via Campeaima, Elisabeth Kpofu, et le DG de la FAO" La coopération s'articulera autour de plusieurs points fondamentaux : le développement d'une production alimentaire fondée sur l'agroécologie et l'agriculture paysanne, la protection des droits d'accès à l'eau et à la terre pour les petits producteurs, mais aussi l'élargissement des droits des agriculteurs sur les semences, conformément aux lois nationales et internationales sur ces ressources. Ce cadre de coopération mettra tout particulièrement l'accent sur le rôle capital joué par les jeunes et les femmes dans la production agricole et sur la nécessité d'accroître leur accès à la terre et autres ressources agricoles."

(lire la suite)