Guinée: la campagne pour la présidentielle du 18 octobre
est lancée

Opération de vote en Guinée en mars 2020.

Opération de vote en Guinée en mars 2020.
 C. Valade/RFI
Texte par :RFISuivre
3 mn

Le président Alpha Condé a publié jeudi soir un décret annonçant le démarrage de la campagne électorale en vue de la présidentielle du 18 octobre. Une campagne qui va se dérouler dans un contexte particulier en raison de l’épidémie de Covid-19

Les autorités ont renouvelé le confinement de Conakry, et surtout, les regroupements sont limités à 30 personnes dans la capitale, et à 50 personnes dans les villes de l’intérieur du pays. Du coup, le RPG d’Alpha Condé et l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, les deux grosses formations politiques engagées dans cette campagne, ont décidé de privilégier le porte-à-porte. On devrait donc assister à une campagne de proximité.

Malgré l’épidémie de coronavirus, il y a aura quand même des rassemblements. « Nous avons conseillé à nos militants de porter des masques, mais il sera difficile de respecter les distances », reconnaît le Dr Ousmane Kaba, un des 12 candidats à la présidentielle. Ce responsable politique a prévu des meetings, mais impossible, assure-t-il, de savoir combien de personnes seront ainsi rassemblées.

Y aura-t-il des exceptions pour la campagne ?  Le ministre de la Sécurité publique devrait prochainement préciser les sanctions en cas de non-respect de l’état d’urgence sanitaire.

Début de la distribution des cartes d’électeur

Le 18 octobre, près de 5,4 millions d’électeurs seront appelés à voter et c’est aussi ce vendredi que la Commission électorale entame la distribution des nouvelles cartes d’électeurs. Pour obtenir leur précieux sésame, les électeurs doivent se rendre dans les « commissions administratives de distribution des cartes » : ce sont des structures qui ont été implantées dans les communes. Ces commissions sont ouvertes tous les jours.

Les électeurs peuvent retirer leur carte jusqu’au jour du scrutin. Ils doivent simplement être munis de leur pièce d’identité ou du récépissé obtenu au moment de l’enrôlement l’été dernier. Mamadi 3 Kaba, le porte-parole de la Céni, en est conscient : « Le retrait des cartes d’électeurs est un élément qui peut influencer le taux participation ». C’est pourquoi des agents de la Commission électorale vont aussi descendre sur le terrain, pour aller vers les électeurs.

« On espère qu’il n’y aura pas une distribution sélective des cartes sur le terrain », tempère un candidat à ce scrutin, qui craint que les distributions soient massives dans les fiefs du parti au pouvoir, au détriment des autres régions du pays.