Niger: l’opérateur Airtel obligé de fermer
pour non-paiement d’impôts

Au Niger, après Orange, c'est au tour de l'opérateur téléphonique Airtel de fermer ses locaux.
© Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Au Niger, après Orange, c'est désormais au tour de l’opérateur de télécoms du pays, Airtel Niger, de subir une fermeture de ses locaux. La mesure a été prise, samedi 8 décembre, par les autorités nigériennes, pour « non-paiement d'impôts ». L'opérateur le plus important du pays, qui revendique 4,4 millions d'abonnés, conteste cette décision.

Des locaux fermés sous scellés et un redressement fiscal à régulariser au plus vite. Pour Airtel, cette mesure tombe comme un couperet. L'opérateur conteste les réclamations d'impôts émises par les autorités. Il s'agit là d'une « demande disproportionnée représentant environ 70 % des revenus annuels de la société », lit-on dans un communiqué.

Cette filiale du groupe indien Bharti estime qu'il n'y a pas de « justifications en fait et en droit ». Airtel regrette « la rapidité avec laquelle les explications étayées ont été rejetées » par les autorités. Néanmoins, l’opérateur se dit toutefois ouvert aux discussions pour trouver « une issue mutuellement acceptable ».

Cette mesure intervient quelques jours seulement après la fermeture des bureaux administratifs de la société Orange à qui le fisc réclame 22 milliards de FCFA d'arriérés d'impôts. Elle intervient également quelques jours après une mission du Fonds Monétaire international qui encourage l'administration nigérienne à « mobiliser les recettes » tout en procédant à « l'apurement des arriérés de paiements intérieurs ».

Vendredi, l'Assemblée nationale a voté le rétablissement partiel de la taxe sur les appels internationaux qui, en 2017, avait rapporté au fisc près de 20 milliards de FCFA.