Témoignages

 

Que jamais ne nous soit volé l’enthousiasme missionnaire
(Petit Echo n° 1088 – 2018/02)


De plus en plus on parle dans notre Société de « nos projets missionnaires hors d’Afrique ». Pour bien comprendre notre place il me semble bon que vous publiiez la lettre du pape François à l’occasion du centenaire de l’encyclique « Maximum illud ». Je cite deux petites phrases pour que vous compreniez mieux pourquoi je dis cela :

« Tout renouvellement dans l’Église doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque d’une Église centrée sur elle-même ”. “ Que l’approche de son centenaire soit un stimulant pour dépasser la tentation récurrente qui se cache derrière toute introversion ecclésiale, toute fermeture auto-référentielle dans ses propres limites sécuritaires. »

Je retiens deux mots qui sont semblables : Église centrée sur elle-même et introversion ecclésiale. Pour le pape il s’agit d’une tentation, qui peut être aussi bien présente en Afrique qu’en Europe.

Nous voulons fêter le 150ème anniversaire de la Société. Notre fondateur a voulu unir l’Afrique et l’Europe dans une même foi où nous sommes tous de frères.

Ces tentations dont parle le pape sont les tentations qui nous éloignent les uns des autres. Le pape signale toute fermeture auto-référentielle dans ses propres limites sécuritaires. Ces tentations ont pour résultat, la perte de l’élan missionnaire. D’où le souhait du pape : que jamais ne nous soit volé l’enthousiasme missionnaire !

Mais où se trouvent ces tentations qui minent l’enthousiasme missionnaire ? Avons-nous peur de les regarder en face ? Comment les signaler dans la charité ?

Le pape François insiste en reprenant les mots de Jean-Paul II : « L’activité missionnaire représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis pour l’Église ». L’Église qui n’est pas missionnaire en Europe ou en Afrique n’est pas celle de Jésus-Christ.

Cantonner l’Église d’Afrique ou d’Europe dans leurs frontières géographiques, c’est l’étouffer en l’empêchant de grandir. L’Église est appelée à grandir dans la communion et le partage. Une Église qui s’enferme en elle-même est une Église qui manque du souffle de l’Esprit et qui dépérit lentement. Pour le pape François, l’annonce de l’évangile doit aboutir à « des actions concrètes de coopération et solidarité entre les Églises ». La lettre se présente comme un appel partout où l’Église se trouve à une conversion pastorale et missionnaire à partir de la réalité que nous vivons.

En Europe

Nous avons connu un temps où l’Église était spécialement vivante quand elle partageait sa foi et envoyait ses missionnaires en Amérique, en Afrique et en Asie.  Nous vivons actuellement un retrait de l’élan missionnaire de l’Église en Europe qui s’accompagne parfois de la tentation de l’autosuffisance, ce que la Pape qualifie d’introversion ecclésiale.

Le Pape semble inviter l’Église en Europe à une double action :

  • Retrouver un langage, traduit par des actions concrètes, qui attirent les jeunes vers la coopération avec d’autres Eglises;
  • Joie et humilité dans l’accueil des missionnaires venant de l’Église provenant d’autres pays qui rend notre Église plus catholique.

En Afrique

La tentation d’une Église bien établie en Afrique, indépendante et autosuffisante par les vocations religieuses et sacerdotales n’est pas loin de certaines mentalités ecclésiales. Dans la mesure où ce souhait de se suffire est étalé au grand jour, cela ferme les portes aux missionnaires qui voudraient aller collaborer avec l’Église en Afrique. Et surtout cela nous éloigne d’un Sauveur Jésus qui nous rassemble dans son amour. Le grand souhait de Jésus est que tous soient une tombe brisée en morceaux.

Permettez-moi de finir avec le désir du Pape François : « Que jamais ne nous soit volé l’enthousiasme missionnaire. »

German Arconada, M.Afr.

Sur le site de l'ARCRE les liens pour découvrir des homélies prononcées pour la veillée pascale 2018

 

Homélies de la veillée pascale 2018

dessin groupe

Pour les chrétiens, la fête de Pâques est la plus importante et les homélies de la veillée pascale sont donc souvent particulièrement bien préparées.
Voici donc quelques un petit florilège spirituel, composé de phrases sélectionnées, et le lien vers chacune des homélies.

Vatican – Homélie du pape François

[…] Et si hier, avec les femmes, nous avons contemplé « celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37 ; cf. Za 12, 10), aujourd’hui avec elles nous sommes appelés à contempler la tombe vide et à écouter les paroles de l’ange : « Vous, soyez sans crainte ! […] Il est ressuscité » (Mt 28, 5-6). Paroles qui veulent atteindre nos convictions et nos certitudes les plus profondes, nos manières de juger et d’affronter les événements quotidiens ; spécialement notre manière d’entrer en relation avec les autres. Le tombeau vide veut défier, secouer, interroger, mais surtout il veut nous encourager à croire et à avoir confiance que Dieu “vient” dans toute situation, dans toute personne, et que sa lumière peut arriver dans les coins les plus imprévisibles et les plus fermés de l’existence. Il est ressuscité de la mort, il est ressuscité du lieu dont personne n’attendait rien et il nous attend – comme il attendait les femmes – pour nous rendre participants de son œuvre de salut […]

Jérusalem – Basilique du Saint Sépulcre. Mgr Pierbattista Pizzaballa, admin. apostolique

[…] Il serait triste de s’agenouiller ici en ce Lieu, devant ce tombeau vide, signe de notre espérance et de refuser par la suite les « espérances » de nos frères. Si le Christ ressuscité, notre espérance, nous précède, alors, nous le trouverons au-delà de ce Tombeau. L’Espérance n’est pas ici : c’est Lui qui vit dans le Père et dans chaque créature qui a faim ou soif, qui est nue ou sans abri, qui est malade ou en prison. Le Tombeau nous conduit à un geste de piété tandis que le vivant nous demande de partir, de le précéder partout dans le monde. Le passé, les traditions, nos rites, resteront le lieu où ils l’avaient déposé, si nous ne nous ouvrons pas à une dimension de rencontre et d’annonce. Il nous précède en Galilée, c’est-à-dire partout dans le monde.
Nous devons donc sortir en courant, partant de ce lieu, pour annoncer et témoigner de cette grande nouvelle.
C’est ce que je pense pour notre Eglise. Ne nous contentons pas de nous replier sur des actes de piété devant ce tombeau. Ne nous replions pas sur nous-mêmes, sur nos problèmes, sur nos petites ou grandes espérances humaines. Ne construisons pas notre futur sur nos propres forces et nos propres stratégies. Nous construisons trop souvent des structures ecclésiales ou encore pastorales inutiles, et qui sait quoi d’autre.[…]

Notre-Dame de Paris. Mgr Michel Aupetit, archevêque

[…] Il y a une histoire des hommes avec Dieu, celle que nous venons d’entendre. Il y a une histoire sans Dieu, où l’homme se rend maître de sa propre histoire. L’histoire que nous apprenons à l’école est surtout faite de conquêtes : conquêtes de territoires, conquêtes de peuples entiers, plus récemment conquêtes sur la nature et aussi conquêtes de l’homme sur soi-même. Ses conquêtes sont essentiellement basées sur la volonté d’un homme ou de quelques-uns, sur la force, sur la puissance, qui chacune laisse derrière elle une traînée de misère […] Ce soir, nous avons entendu une autre histoire. Il s’agit bien là aussi, de l’histoire des hommes. Mais c’est une histoire d’amour. L’histoire des hommes devient une histoire d’amour quand elle se vit avec Dieu. Nous venons d’entendre l’histoire de l’alliance de Dieu avec les hommes.[…] Ce moment inouï que nous fêtons aujourd’hui est la rencontre de ces deux histoires. L’histoire des hommes, marquée de violence, a crucifié l’Amour le Vendredi Saint. Mais ce soir, l’Amour crucifié a fait jaillir la vie en cette nuit de Pâques. C’est tout le mystère de l’Alliance accomplie par Jésus.[…]

Bruxelles. Cardinal Josef De Kesel

[…] Lorsque nous aussi, chrétiens, nous fêtons Pâques, nous nous souvenons avec la Communauté Juive, de ce début: « lorsque nous étions esclaves en Egypte ». Pâques provient du mot pascha qui signifie passage. Il s’agit du passage des ténèbres à la lumière, de la haine à l’amour, de l’injustice à l’humanité, de la mort à la vie. Telle est la signification de la fête chrétienne de Pâques : que la mort qui est, comme le dit saint Paul, le dernier ennemi de l’homme, n’a pas le dernier mot ; que le Christ a vaincu la mort et qu’il nous invite à abandonner tout mal et tout péché, toute haine et toute terreur, toute désunion et toute division, toute banalité et tout non-sens qui conduit à la mort.[…]
[…] Chers amis, si nous célébrons Pâques aujourd’hui, c’est parce qu’à notre tour nous sommes prêts à risquer le passage des ténèbres à la lumière, de la haine à l’amour, de la mort à la vie.C’est bien pour cette raison que les nouveaux chrétiens sont baptisés à Pâques. C’est pour cette raison aussi que ceux qui sont baptisés renouvellent leurs promesses de baptême. Pour proclamer que nous croyons en Dieu qui est l’Amour même. Pour aussi nous engager pour une société où nous pouvons partager avec respect la vie. Non pas chacun pour soi, seulement préoccupé de soi-même, à la recherche de son propre profit. Mais ensemble, solidaires, sans exclure personne, surtout ceux qui sont dans le besoin, qui ont dû quitter leur pays sans avenir ou perspective. Dieu nous appelle à vivre, mais aussi à partager cette vie. Car en vérité, nous ne sommes pas des étrangers les uns pour les autres, nous ne sommes pas des rivaux mais des compagnons et des concitoyens, des frères et des sœurs, des enfants de Dieu, appelés à la vie et à la fraternité.

RCD – Cathédrale Notre-Dame du Congo, Kinshasa. L. Card. MONSENGWO PASINYA, archevêque

[…] Ressusciter avec le Christ, c’est être tiraillé entre deux lois : le fait que d’une part on est libéré du péché et d’autre part qu’on est traîné vers le bas, vers la chair, vers l’empire du péché. Ce que nous voulons faire, nous ne le faisons pas et ce que nous ne voulons pas faire est à la portée de notre action (Rm 7).

Pâques, c’est être libérés par l’Esprit qui opère en nous le vouloir et le faire (Phil 2, 13). « Renouvelé et transformé par l’Esprit de Dieu donné par Jésus, le croyant peut obéir à la volonté de Dieu qui n’est plus pour lui une contrainte extérieure, mais la loi intérieure de sa vie nouvelle» (TOB, pg 472, note 8°).

Désormais ce n’est plus l‘économie de la loi ni celle de la chair, mais l’économie de l’Esprit qui règle la vie du croyant.[…]

Au lendemain de la mort de Winnie Mandela, pluie d’hommages en Afrique du Sud

Le public est massé devant la maison de Winnie Mandela à Soweto, Afrique du Sud, le 3 avril 2018.
© REUTERS/James Oatway

En Afrique du Sud, les hommages se poursuivent pour saluer la mémoire de Winnie Mandela, « Mama Winnie », comme l’a surnommaient affectueusement les Sud-Africains. L’ex-épouse du héros de la lutte contre l’apartheid est décédée ce lundi à 81 ans. Dans le quartier de Soweto, devant la maison où vivait Winnie Mandela, l’émotion reste très forte.

A Soweto, l’émotion est encore forte et les hommages se succèdent. Des hommages très politiques, au lendemain de sa mort. On ne compte plus les personnalités qui se sont présentées ce mardi matin devant le portail de sa maison à Soweto, pour faire part de leurs condoléances à la famille.

On a vu l’ancien président Thabo Mbeki, plusieurs ministres, des responsables de la Ligue des femmes de l’ANC que Winnie Mandela avait dirigée à l’époque, mais aussi, et surtout, le parti de gauche radical, l’EFF.

Alors que les hommages restaient discrets jusque-là, ils sont venus en nombre, ont marché et chanté à la gloire de « Mama Mandela », tout en se dirigeant vers sa maison à Soweto. On ne parle pas de récupération politique, mais d’une démonstration de force, quelque part, du parti qui revendique une partie du combat radical de Winnie Mandela. On savait le leader de l’EFF Julius Malema très proche de l’ex-épouse de Nelson Mandela. Certains le voient même comme son dauphin en politique.

Après un hommage appuyé devant les médias, Malema a grimpé sur une table, en tribun, et a tenu un véritable meeting improvisé, entouré par ses sympathisants. « Que personne ne nous dise qui était Winnie Mandela, car Winnie Mandela c’était nous, a-t-il dit. Winnie Mandela savait ce qu’était défendre les Noirs sud-africains, a-t-il ajouté, avant d’haranguer la foule, assurant que lui et l’EFF feront tout pour faire vivre l’héritage et le combat de la mère de la nation. La lance du combat est tombée à nous de la ramasser et de continuer le combat ».

Il n’y a donc pas de grande foule, pas de grande marche populaire. Les Sud-Africains, eux, sont restés discrets aujourd’hui. Ils attendent peut-être ses funérailles nationales le 14 avril.

La vie interculturelle : appel prophétique
(PE n° 1089 – 2018/03)

 

« Notre monde globalisé rassemble de plus en plus de gens de différentes cultures, mais pas toujours harmonieusement. Ces dernières décennies, les sociétés multinationales ont cherché des stratégies plus efficaces vers une collaboration interculturelle authentique. Mais dans le monde multiculturel de l’Église d’aujourd’hui, les communautés religieuses aussi sont confrontées au défi de la vie interculturelle. Les sciences sociales ont mis au point des approches constructives, mais les personnes de foi ont aussi besoin d’enraciner leurs efforts dans une base biblique et théologique solide… Seule, la bonne volonté ne suffit pas à apporter ces changements. Vivre inter-culturellement doit être étayé par la foi, la vertu et un éventail de compétences nouvelles et appropriées » (Notes du père. Antony Gittins, PCSS).

Du 23 au 31 janvier 2018, nous, les quatre membres de l’équipe générale SMNDA et un de nos frères des M.Afr., avons eu le privilège de participer à un atelier de neuf jours organisé par la Société des missionnaires du Verbe Divin (SVD) sur le thème : « Vie interculturelle ».

À la suite de groupes de partage enrichissants, nous avons eu du temps pour la réflexion personnelle. Alors que nous observions comment nos cultures laissent des impressions et des marques importantes en chacun de nous, nous avons réalisé leur grande incidence sur notre vivre ensemble comme des gens qui ont un objectif commun, animés par la passion pour le Christ et la passion pour l’humanité.

Différentes présentations et un certain nombre d’exercices nous ont amenés à redécouvrir l’iceberg de notre propre culture. Cela nous a conduits une fois de plus à identifier, à apprécier et à contester nos propres convictions culturelles inhérentes. C’est un des outils d’apprentissage pour savoir comment respecter la culture des autres, et y être sensible sans en être menacé !

Pour nos deux Instituts, l’appartenance à une communauté internationale et interculturelle fait partie de notre patrimoine. Nous nous souvenons avec un cœur reconnaissant que, dès le début, le Cardinal Lavigerie a compris la nécessité pour nos communautés d’être internationales, afin que, de cette façon, les missionnaires témoignent ainsi de l’amour inconditionnel de Dieu pour tous les peuples, au lieu de devenir des explorateurs ! De même, dans nombre de lettres de Marie Salomé à ses sœurs qui étaient ‘en mission’, nous trouvons des conseils et des instructions sur la façon de mener une vie commune profonde dans l’esprit de Jésus-Christ, avant de sortir et de proclamer qui Il est. Pour ces deux fondateurs et pour nous aujourd’hui, cela signifie que vivre en communauté, tel que compris dans ce contexte, joue, dans nos Instituts, un rôle spirituel et pratique.

Conscients de nos racines, nous sommes animés par les valeurs de l’évangile et constamment appelés à avancer pour répondre aux besoins de notre temps moderne avec un cœur de prière, selon l’enseignement de l’Église, la lecture et l’interprétation des signes de notre temps. Les cris et les aspirations de la famille humaine et de notre mère la terre sont forts et urgents : ils réclament soin, tendresse, solidarité, communauté, respect, compassion, réconciliation, relation, communication ; et la liste continue…

Dans l’année dédiée à la vie consacrée, le pape François nous a mis au défi d’être des « experts en communion ».

Compte tenu de nos origines culturelles variées et de nos systèmes de croyance profonds, nous sommes conscients qu’être expert en communion et s’efforcer de vivre des valeurs profondes, n’est pas automatique. Dans notre vie ensemble, il a pu y avoir des moments où nous avons senti que de tenir compte de la différence pouvait être irritant. Nous avons constamment besoin de nous tourner vers Dieu, qui sans cesse, nous appelle à sortir de nous-mêmes et nous forme à devenir un seul corps. Ce lien avec lui et entre nous, nous permet d’entrer dans la Mission du Christ.

Nous sommes aussi appelés à apprendre des différentes écoles pour apprécier la dynamique de nos différences, nous en inspirer, et nous engager de sorte qu’en tant que communauté nous respections les valeurs de l’évangile et du Royaume, déjà présent et à venir.

Par d’autres exercices et dans nos partages de groupe, nous avons observé les marques que nous portons de notre culture /sous-culture d’origine, et découvert dans quelle mesure elles influencent de façon constructive ou négative notre vie ensemble en tant que communauté. On peut les détecter dans nos comportements, nos attitudes et nos manières d’être. Voilà quelques questions traitées :

Comment ma culture a-t-elle :

  • façonné l’image que j’ai de Dieu et la façon dont je prie ?
  • influencé nos styles de leadership ? (Cela dépend de la perception de la personne qui détient le pouvoir).
  • eu un effet sur ma perception de mon corps ?
  • Est-ce que j’ai un corps ou suis-je un corps ? La différence change la façon dont je comprends l’Incarnation, la façon dont je perçois et protège mon corps, dont j’en prends soin, je m’habille, je me déplace, je prie, etc.
  • eu un impact sur ma relation à l’espace et à la libre expression ? (Cela dépend si j’ai grandi dans un environnement ouvert ou fermé).


Les Leaders des SMNDA avec un groupe de jeunes Soeurs à Nemi, Italie

Dans une autre expérience au cours de l’atelier, nous avons appris qu’il existe différents stades de croissance dans nos réactions lorsque nous sommes confrontés à des différences culturelles. C’est un long processus en effet de l’ :

                                          Ethnocentrisme
                                          par déni, défense
                                          et minimisation
                                         ⇓
                                         Ethno-relativisme
                                         via acceptation,
                                        adaptation et
                                      intégration

L’expérience a montré qu’une fois qu’on a progressé vers une vision d’ethno-relativisme, on pourra se réjouir des différences culturelles et les célébrer, et en prendre de subtiles caractéristiques différentes des siennes.

Les conférenciers nous ont donné plusieurs devoirs à faire qui remettent en question : vivre, travailler et prier fidèlement ensemble en communauté, chercher activement à se connaître, développer le respect de nos différences culturelles et enrichir nos vies par ce que nous avons appris.

Nous attendons avec impatience un échange sur les fruits de cet atelier, plus vaste et allant plus loin, par le biais de courtes retraites et sessions. Cela nous aidera à approfondir nos connaissances et notre capacité à vivre en communautés interculturelles. Nous espérons que cela portera aussi des fruits dans notre mission.

Juliana Karomba, SMNDA

L’homélie : numéro spécial de « Prêtres Diocésains » – Une revue (PE n° 1089 – 2018/03)

Prêtres Diocésains, L’homélie, numéro spécial 2017,
p. 97-276, 11 € (plus frais de port)

Quand on parle de formation permanente, en plus des livres dont nous publions des recensions, il est important de mentionner aussi l’abonnement à des revues, d’autant plus qu’actuellement on peut en recevoir certaines par internet à un moindre coût.

Pour nos lecteurs francophones, je voudrais aujourd’hui conseiller une revue qui me semble très intéressante : Prêtres Diocésains, revue française mensuelle (10 numéros par an) portée par l’Union Apostolique du clergé. Comme indiqué dans la revue, « son comité de rédaction est représentatif de diverses situations et responsabilités ». Je la conseillais déjà aux participants francophones de la session de Jérusalem.

C’est l’occasion de présenter aussi le numéro spécial 2017 consacré à l’homélie. En 180 pages, la revue aborde de nombreux aspects : histoire (1ère partie) ; pratiques (2ème) ; prédications d’ici et d’ailleurs : « 3ème : Afrique, Japon, dans l’islam – avec un très bon article de notre confrère, Raphaël Deillon – mais aussi à l’hôpital et dans d’autres circonstances) ; ceux et celles qui écoutent (4ème) ; annexes (5ème : textes de l’Eglise et du pape François, sélection bibliographique, sites internet).

J’ai particulièrement apprécié deux articles : ceux de Paul-Dominique Marcovits, op : ‘la joie de la prédication’, et de Philippe Jeannin, op : ‘la prédication à la télévision’.

Mais ce que je retiens surtout de cette lecture, c’est qu’il existe en France un organisme chargé d’aider les prédicateurs à améliorer leurs homélies : SOHcatho (Service d’Optimisation des Homélies pour prédicateurs catholiques – www.sohcatho.org) ; il organise des sessions interactives mais fait aussi du coaching individuel.

Depuis 2007 en France et 2012 en Belgique, plus de 1.000 prédicateurs en ont bénéficié dont 40 % de prêtres, 20 % de diacres, 12 % de séminaristes et 28 % de laïcs missionnés et assimilés (par exemple pour accompagner les funérailles).

Plusieurs contributions de cet organisme se trouvent dans ce numéro spécial ; j’ai surtout apprécié les 12 ‘leçons sur l’homélie’, 12 courts textes sur lesquels je voudrais moi-même revenir régulièrement. On peut commander ce numéro spécial et décharger les 12 leçons de Didier Meillière à www.pretres-diocesains.fr.

Guy Theunis, M.Afr.

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)