Témoignages

 

Le frère Patient Nshombo, qui a vécu la mission au Mali, a été assistant provincial au Burkina et est aussi passé par Lyon, a envoyé le message suivant :

"J’espère que vous allez bien.

Veuillez trouver en attaché, l’invitation de mon jubilé d’argent de vie Missionnaire.

Bonne réception. Bienvenue à Bukavu. Merci d' informer les confrères à Ste Foy.

J’ai été content de vous revoir à Lyon lors de mon dernier passage.

Avec ma famille, nous sommes en pleine préparation de la célébration de mon jubilé d’argent ; 25 ans de vie missionnaire, le 18 juillet 2018. Mais nous le célèbrerons le dimanche 15 juillet, le jour de mes 56 ans de naissance. Que Dieu soit loué !

Je suis très heureux de pouvoir rendre grâce au Seigneur pour ces années de vie missionnaire, principalement vécues au Mali (18 ans).  « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, Saint est son nom. Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » Luc 1, 49-50

Malgré toutes les difficultés de la vie, beaucoup de partage, d’amitié et de rencontres enrichissantes m’ont aidé à garder l’espérance et vivre dans la joie.

Merci beaucoup pour tous vos soutiens sous toutes ses formes. Que le très haut te les rende au centuple. Merci pour tout ce que nous avions vécu ensemble.

Je vous demande de t’unir à mon action de grâce et je me confie à vos prières

Que l'Esprit de Dieu nous donne amour, paix, courage et espérance!  

                               Bien fraternellement

Patient NSHOMBO

Accès à l'invitation

Respecter et s’occuper des présents ;
aller vers ceux qui ne sont pas là
(PE n° 1091 – 2018/05)

De plus en plus, j’entends un discours d’autoflagellation en ce qui concerne la transhumance des chrétiens catholiques vers les Églises indépendantes et « l’échec » de notre pastorale surtout quand on la compare au « succès » des Églises de réveil, des Églises pentecôtistes et autres évangéliques… Si seulement c’était une saine autocritique… Oui, j’aimerais que ce soit une véritable autocritique qui tienne compte des paramètres objectifs correspondant à chaque lieu, à chaque situation, pas à des apparences qui cachent souvent des terribles drames et surtout beaucoup de misères humaines.

Je commencerais par un portrait-robot des paroisses dans la plupart de nos missions en Afrique subsaharienne. Bien souvent ces paroisses couvrent un territoire subdivisé en communautés chrétiennes de base. L’estimation de la population dépend d’une région à l’autre. Chaque communauté chrétienne de base a son organisation autour d’un leadership qui est en lien direct ou indirect avec le conseil paroissial. La communauté de base assure certains ministères selon la capacité de ses membres ; ainsi elle peut s’occuper de l’instruction chrétienne des enfants, du service de la charité auprès des malades et des pauvres, de la consolation de ceux qui sont éprouvés, de la prière et du partage de l’évangile hebdomadaire et aux temps forts de la vie de l’Église. L’idée est d’y vivre une vraie fraternité à l’image des premières communautés chrétiennes évoquées dans les Actes des apôtres.

C’est l’ensemble de ces communautés, menant une vie chrétienne localisée dans leurs quartiers respectifs, qui se retrouve dans les célébrations dominicales de la paroisse pour célébrer le Christ. Ainsi, certaines paroisses urbaines ont jusqu’à cinq célébrations eucharistiques dominicales. Ce qui n’est pas peu… et que l’on verra rarement dans les Églises de réveil dont nous vantons parfois la « vivacité ».

 

Salvador Muñoz-Ledo lors d’une veillée pascale à Bunia

Qu’est-ce que l’Église catholique a de particulier et qu’elle peut faire valoir dans le domaine de la pastorale ? Quelles sont les forces sur lesquelles elle peut s’appuyer pour mieux faire, pour vivre en phase avec son époque et avancer ? Ces questions invitent à poser un regard objectif sur tout le dispositif que l’Église a élaboré au cours des années pour encadrer les fidèles chrétiens à tous les niveaux. Je ne souhaiterais pas répondre à ces questions dans ce présent article ; je préfèrerais les laisser aux soins de chaque communauté ou groupe qui cherche à approfondir son agir pastoral.  

Néanmoins je signale, en passant, que rares sont les organisations religieuses ou pastorales qui ont une littérature aussi fournie que celle de l’Église catholique dans des domaines variés (liturgie, spiritualité, pastorale, éducation, catéchèse, doctrine, etc.)

Lointaine est l’époque où l’Église jouissait d’un certain « absolutisme » de la pensée, un « monopole de la vérité »… Aujourd’hui, ce qui est très bien d’ailleurs, elle est bien obligée de faire face à ses erreurs du passé et du présent, à se laisser interpeller par une société qui conçoit la réalité autrement (parfois sans Dieu), à vivre la confrontation directe avec ceux qui ont choisi de vivre d’autres valeurs que celles qu’elle prône. L’Église d’aujourd’hui est appelée à l’humilité dont elle s’est toujours faite le héraut.    

Cette contradiction « frontale », couplée à la culpabilité qui résulte de la prise de conscience des erreurs entretenues et l’horreur des fautes commises dans son parcours, amène parfois l’Eglise à se recroqueviller et adopter des attitudes extrêmes : l’autojustification intempestive et l’autoflagellation. La solution ne se trouve certainement pas dans ces deux précipices.  

Je proposerais plutôt une démarche dans laquelle l’on « juge l’arbre à ses fruits » … sachant qu’il peut arriver que certains fruits pourrissent dans l’arbre, ce qui n’enlève pas à l’arbre sa capacité à produire de bons fruits. Quelle a été l’intention du « fondateur de l’Église » ? Quel a été son rêve pour l’humanité ? Comment l’Église catholique a-t-elle essayé de vivre cette volonté de son « fondateur » ? En faisant quoi dans le monde ? L’Église, à sa fondation, avait-elle l’assurance absolue de ne jamais commettre des erreurs et des fautes ? Avait-elle été prévenue, dans les Écritures, de cette possibilité de se tromper ?

Tout en gardant le sens des responsabilités, les hommes et femmes d’Église ne doivent pas perdre de vue la liberté et surtout la responsabilité de chaque fidèle dans ses choix existentiels. Vous pouvez instruire une personne pour l’amener à l’obtention des sacrements ; mais vous n’avez aucun pouvoir sur le choix de cette personne de vivre ou pas sa foi selon les instructions de l’Église qui l’a pourtant accompagnée dans son cheminement. Il peut s’avérer qu’une personne fasse un choix contraire à ce que vous avez prévu et souhaité. Est-ce que tout est perdu pour autant ? Ce serait oublier que les « voies du Seigneur sont insondables ».

Et si nous faisions le choix de respecter ceux qui sont là, sans nous épargner l’effort et la foi de nous « déployer » pour aller chercher les personnes laissées en arrière ? Je me rappelle certaines réunions programmées et approuvées : à l’heure de la réunion il n’y a que 5 personnes sur 30 qui sont présentes. Certaines personnes diraient : « il n’y a personne, alors reportons la réunion »… mais un leader responsable va considérer la bonne volonté et l’effort de ceux qui se sont présentés, parfois malgré de nombreuses occupations.  

Du début à la fin de sa vie publique, le Seigneur a sillonné la Palestine pour annoncer le Règne de Dieu, la Bonne Nouvelle. C’est de lui que l’Église a appris le zèle missionnaire. Le pape François n’a de cesse de rappeler à l’Église qu’elle a vocation d’être une communauté « en sortie », à l’instar de Jésus, pour rencontrer les gens de son temps dans leurs situations réelles et leur annoncer la Bonne Nouvelle à travers des attitudes et des actions qui relèvent les personnes. Le Seigneur prenait aussi le temps de s’occuper de ceux qu’il avait appelés pour être avec lui, ceux qui marchaient avec lui.

 

Gauthier Sopko avec un groupe de jeunes à Bunia

Le défi pastoral, à l’heure où les Églises se vident dans certaines contrées, serait d’animer la communauté chrétienne dont nous nous occupons afin de l’aider à prendre conscience de sa dimension missionnaire, de façon que ce ne soit pas uniquement le curé, l’aumônier, le diacre, le « serviteur de Dieu », qui courre après « ceux qui ne viennent pas », mais que ce soit toute la communauté chrétienne qui se mette « en sortie », à la rencontre de leurs frères et sœurs qui ont lâché prise d’une façon ou d’une autre, ou qui ont été offusqués par certaines attitudes rencontrées dans la communauté de foi qu’est l’Eglise, pour leur témoigner l’amour de Dieu et leur rappeler que le Christ les veut toujours avec lui. Ce serait alors toute l’Eglise qui sera « en sortie » ; mais pour en arriver là, il faut savoir bien s’occuper de « ceux qui viennent », ceux qui sont disponibles pour le Seigneur.  

Les Églises locales devraient prendre leur courage à deux mains et aborder de façon pertinente et innovante les besoins réels des fidèles chrétiens de tous âges. Tout cela exige beaucoup de vérité et d’humilité, ce qui est un peu comparable au cheminement de l’apôtre Pierre. La mission de l’Église, à l’intérieur et à l’extérieur, a encore un avenir ! « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Mt 16,18-19).  

 

Freddy Kyombo, M.Afr.

Célébrer son engagement dans la joie

Un certain nombre de confrères Missionnaires d'Afrique français célèbrent cette année le jubilé de leur serment missionnnaire ou de leur ordination sacerdotale. Un bon nombre d'entre eux ont servi dans ce qui est actuellement la Province d'Afrique Occidentale.

Pour avoir accès à la liste de ces confrères, cliquer sur les liens ci-dessous :

- jubilé de serment missionnaire

- jubilé d'ordination sacerdotale

Armand Duval M.Afr.

" C'était une longue fidélité "

Editions Médiaspaul juin 2018
16 euros

ISBN : 9782712215019
Pages : 216

Dans cet ouvrage, le père Armand Duval nous introduit dans la vie des quatre Pères Blancs missionnaires qui, par solidarité avec le peuple algérien, ont donné leur vie en 1994 et ont été reconnus bienheureux par le pape François avec 15 autres religieux et religieuses de l'Église d'Algérie.

Pourquoi rester fidèle à un peuple qui n'est pas le sien quand le péril est omniprésent et l'espoir d'agir sur l'homme si ténu ? Parce que " c'était une longue fidélité ".

À travers cet hommage, l'auteur nous livre " un enseignement sur la mission ". La flamme évangélique qui anime ces témoins de l'amour de Dieu nous fait signe là où nous vivons, et comme le dit saint Augustin, " tout homme en tant qu'homme a le droit d'être aimé ".

Armand Duval, Père Blanc - Missionnaire d'Afrique, a été missionnaire au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo, ainsi qu'au Mexique. Il a longtemps vécu en Afrique du Nord, à Jérusalem, en Espagne, et a collaboré à Peuples du Monde et à Africana.

Pour commander ce livre vous pouvez prendre contact avec le Père Bernard Lefebvre :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Jaime Labiano Echeverría, R.I.P.

Le Père Jesús Zubiría O. , Délégué Provincial du secteur d’Espagne,
vous fait part du retour au Seigneur du Père

Jaime Labiano Echeverría

 

le samedi 2 juin 2018 à Viana (Navarra, España)
à l’âge de 91 ans dont 65 ans de vie missionnaire
au Mali, au Sénégal et en Espagne.

Prions pour lui et pour ceux qui lui étaient chers.

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Jalons de vie du Père Jaime Labiano Echeverría

Jaime est né le 22 septembre 1926 à San Sebastián, en Espagne, dans le diocèse du même nom. Entré à l’année spirituelle des Missionnaires d’Afrique à Maison-Carrée (Algérie) le 29 septembre 1948, il poursuivit ses études de théologie à Thibar (Tunisie) où il prononça son serment missionnaire le 27 juin 1952. il fut ordonné le 5 avril 1953 à Carthage (Tunisie).

18/08/1953 au Noviciat Maison Carrée Algérie
15/12/1957 Barapireli,D.Mopti Mali
01/01/1961 Supérieur Barapireli Mali
21/09/1963 Grande Retraite Villa Cavalletti Italia
28/10/1963 Animation miss. Barcelone España
20/11/1964 Vicaire Bandiagara Mali
26/12/1964 Apprend Langue Falaje Mali
12/07/1965 Vicaire Ségou Mali
01/07/1966 Vicaire Pel,D.Mopti Mali
27/09/1966 Sup.intérimaire Mopti Mali
15/03/1967 Pel,D.Mopti Mali
30/06/1970 Vicaire San Mali
07/04/1974 Supérieur San Mali
01/01/1978 Aumônier CAR Le Koni,D.San Mali
06/07/1980 Session-Retraite Jérusalem Israël/Palestine
01/01/1982 Vicaire Mandiakuy,D.San Mali
08/11/1985 Vicaire Dakar,Baobab Sénégal
01/10/1986 Anim.Missionnaire Bilbao España
02/11/1990 Vicaire Kolokani,D.Bamako Mali
01/10/1992 Curé Falajé,D.Bamako Mali
02/09/1994 Service au CIDAF Madrid,Menorca España
15/06/1995 Nommé en Esp.PE.95/7 España
12/09/2001 Session 70+ Roma, M.G. Italia
01/12/2002 Accueil Madrid,Menorca España
14/02/2014 Résidence H.C. Viana España
02/06/2018 Retour auprès du Père Viana España

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)